Mardi 21 juillet – point sur le Coronavirus le 20 juillet au soir :
L'épidémie du Covid-19 a fait 25 morts depuis vendredi, portant le nombre total de décès à 30.177 depuis le début de la crise sanitaire en France qui enregistre une «augmentation modérée» de la circulation du virus, a annoncé lundi le ministère de la Santé. «La circulation du virus est en augmentation sur le territoire national. Celle-ci se traduit par une hausse du nombre de recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters et des hospitalisations», souligne la Direction générale de la santé dans un communiqué en qualifiant cette augmentation de «modérée». Ce constat a toutefois conduit le gouvernement à rendre obligatoire le port du masque en lieu public clos à compter de lundi, rappelle le ministère.
La baisse du nombre de malades atteints d'une forme grave, en réanimation, se poursuit très légèrement, avec 467 patients, soit 10 de moins depuis vendredi. 6 589 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19 à ce jour. Quatre régions --Ile de France, Grand-Est, Hauts-de-France et Guyane-- regroupent 71% des patients hospitalisés en réanimation. En Mayenne, la situation épidémiologique «témoigne du fort potentiel évolutif qui demeure quand le virus continue de circuler et que les conditions de transmission sont favorables. Ce département est classé à un niveau de vulnérabilité élevé», selon la même source. En Guyane, le pic épidémique semble dépassé mais la région reste classée à un niveau de vulnérabilité élevé.
Selon le bilan quotidien de la DGS, 19.636 personnes malades du Covid-19 sont décédées dans les hôpitaux français. Les chiffres dans les établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad, seront actualisés ce mardi 21 juillet.
Mardi 21 juillet – Vigilance en Bretagne face à l'augmentation du nombre de cas de Covid-19 :
La préfète de Bretagne Michèle Kirry a indiqué mardi que l'augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans la région appelait à "la vigilance", en excluant toutefois dans l'immédiat des mesures plus coercitives pour en limiter sa propagation. "Entre le 11 mai et le 10 juillet, nous avions de l'ordre de dix nouveaux cas positifs pour toute la région par semaine. Nous en sommes à plus de cent depuis le 10 juillet, c'est une augmentation qui appelle à la vigilance", a déclaré Michèle Kirry à l'occasion d'une conférence de presse à Rennes. La préfète a précisé que les autorités dénombraient huit foyers d'infections(clusters) dans le Finistère, trois dans les Côtes-d'Armor et aucun dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine.
Elle a mis l'accent sur la nécessité de respecter les gestes barrières également lors des rassemblements et fêtes privés. "Ce qui est sans doute plus difficile à comprendre", a-t-elle observé, donnant l'exemple d'un cluster qui s'est formé lors d'une fête qui a rassemblé environ 200 personnes. La Bretagne étant une région touristique, l'augmentation du nombre de cas n'a pas étonné les autorités. "Nous savions mécaniquement que la période estivale, qui est propice à un brassage de population plus important, donnerait lieu à une augmentation du nombre de cas positifs", a reconnu Mme Kirry.
La préfète n'a pas lié cette augmentation aux estivants venus d'autres régions. "Il serait totalement faux de dire: 'la Bretagne serait préservée comme elle l'a été si elle n'avait pas de touristes…' puisque les cas nouveaux hors Bretagne sont très peu nombreux sur la centaine qu'on a enregistrés toutes les semaines", a-t-elle relevé. La représentante de l’État a indiqué qu'elle n'envisageait pas dans l'immédiat la mise en œuvre de mesures plus coercitives, comme des restrictions de mouvements ou la fermeture d'établissements. "Je ne l'envisage pas aujourd'hui mais ça ne veut pas dire que je ne l'envisagerai pas demain. Le dispositif juridique en place permet au préfet d'activer un certain nombre de mesures restrictives. S'il le faut, je le ferai, à regret", a prévenu Mme Kirry. Depuis le début de la crise sanitaire, la Bretagne a été relativement épargnée par le Covid-19 avec 262 morts, des personnes qui étaient âgés de 48 à 100 ans, selon le dernier bilan communiqué par l'Agence régionale de santé (ARS).
Mardi 21 juillet – Ses collègues lui donnent 150 jours de RTT pour veiller sur son conjoint malade du COVID-19 :
Des collaborateurs d'une banque ont fait don de 150 jours de RTT à une de leur collègue qui doit s'occuper de son conjoint, un aide-soignant gravement malade du COVID-19.
Agathe Pfrimmer n'en revient toujours pas d'avoir provoqué un tel élan de solidarité. Cette conseillère clientèle d'une banque dans le Haut-Rhin a reçu 150 jours de RTT de la part de ses collègues pour pouvoir s'occuper de son compagnon et de leurs deux filles de 2 et 6 ans. Le père de ses filles, un aide-soignant de Mulhouse, est atteint par une forme grave de COVID-19. Il a passé un mois dans le coma et son pronostic vital a été plusieurs fois engagé, rapporte France Bleu Haut-Rhin.
Pour venir en aide à cette salariée, la banque qui l'emploie a fait un appel aux dons anonymes de RTT de la part de ses collègues. Depuis une loi de 2014, le don de jour de repos à un parent d'un enfant malade est possible. La banque a elle élargi «à la situation d'un conjoint» avec un accord des partenaires sociaux, a fait savoir à l'AFP David Marchal, directeur des ressources humaines de la banque. Cet appel passé en Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne a permis de réunir 150 jours de RTT pour Agathe Pfrimmer, qui a elle-même souffert du nouveau coronavirus. «Sans eux, je ne sais pas comment j'aurais fait pour m'occuper de ma famille, pour être présente», a-t-elle déclaré à France Bleu.
Mardi 21 juillet – Coronavirus: la SNCF expérimente la prise de température de voyageurs :
La SNCF va expérimenter pendant l'été un dispositif de prise de température de clients du TGV, avant leur embarquement et sur la base du volontariat, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, a appris l'AFP auprès de l'entreprise. Les premiers tests seront menés ce mardi à la Gare de Lyon, à Paris. Cinq "Bornes Santé" installées sur le quai, en amont des portes d'embarquement, permettront à certains voyageurs qui le souhaitent de mesurer leur température corporelle sans contact, à l'aide d'une caméra thermique.
Aucun contrôle ne sera imposé et le dispositif sera purement expérimental. L'idée est de "vérifier en conditions réelles la fluidité d'embarquement d'un train TGV Inoui en cas de mise en place d'un contrôle de température", a expliqué la SNCF. Les voyageurs volontaires devront se placer quatre secondes face à la borne pour prendre leur température. La valeur ne s'affichera pas sur l'appareil et les données ne seront pas stockées. En cas de température supérieure à 38,5 degrés, les agents SNCF seront notifiés et se rapprocheront du voyageur "une fois les portes d'embarquement franchies", a précisé l'entreprise.
Mardi 21 juillet – Apple vise zéro émission nette de CO2 d'ici dix ans :
Apple, qui vend chaque trimestre des dizaines de millions d'iPhone et d'autres produits partout dans le monde, a l'ambition de réduire drastiquement son impact climatique. D'ici 2030, le géant espère atteindre la neutralité carbone pour l'ensemble de son activité, selon une feuille de route dévoilée ce mardi à plusieurs médias, dont Paris Match. Pour y parvenir, l'entreprise entend réduire ses émissions de 75% en dix ans, tout en développant des solutions de captation du carbone pour compenser les 25% d'émissions restantes. L'objectif est bien de faire en sorte que chaque produit Apple vendu n'ait pas d'impact climatique, ce qui implique des transformations tout au long de la chaîne de production. Jusqu'à présent, seule une petite partie des activités d'Apple -bureaux, centres de données, magasins- était neutre en carbone.
Si les produits Apple portent fièrement la mention «Designed by Apple in California» («conçu par Apple en Californie»), ils sont souvent fabriqués bien loin du Golden State, notamment en Chine. Et c'est la fabrication qui représente la majeure partie (74%) de l'empreinte carbone de l'entreprise, selon un document sur les ressources énergétiques utilisées par les fournisseurs, également publié ce mardi. Atteindre la neutralité carbone exigera donc un fort engagement de ces sous-traitants. L'entreprise rappelle que 92 sites ont rejoint un programme d'économies d'énergies. En outre, plus de 70 fournisseurs d'Apple se sont engagés à utiliser 100% d'énergies renouvelables pour la fabrication des produits à la Pomme. C'est le cas, par exemple, de Hon Haï Precision Industry, plus connu sous le nom de Foxconn, qui a recours au photovoltaïque dans ses usines et achète de l'électricité provenant du solaire et de l'éolien, selon Apple. En 2019, un peu moins de 3 gigawatts «propres» étaient opérationnels dans la chaîne de production d'Apple. L'objectif pour 2020 est fixé à 4 gigawatts.
Mardi 21 juillet – Donald Trump encourage au port du masque, un geste "patriotique" :
Après avoir passé des mois à ignorer les consignes des autorités sanitaires, Donald Trump encourage finalement au port du masque. Dans un tweet, le président américain a écrit lundi : «Nous sommes Unis dans notre effort pour vaincre le Virus Chinois Invisible et beaucoup de gens disent que c'est Patriotique de porter un masque quand on ne peut pas respecter les distanciations physiques. Il n'y a personne de plus Patriotique que moi, votre Président préféré!» Le message est accompagné d'une photo de lui, masqué, en noir et blanc.
Le milliardaire avait abordé le sujet lors d'une interview diffusée dimanche sur Fox News : «Je ne crois pas à l'affirmation que si tout le monde porte un masque, tout disparaît. Les masques causent des problèmes aussi.» Il reprenait ainsi un argument avancé par de nombreux opposants au port du masque, qui assurent que ces derniers entravent la respiration. «Mais je crois aux masques. Je pense que les masques sont biens. Mais je laisse ça aux gouverneurs. Beaucoup de gouverneurs changent d'avis. Ils aiment le concept de masques mais certains ne sont pas d'accord.»
Faut-il voir dans cette évolution de Donald Trump une conséquence des sondages ? Dans les dernières études d'opinion, le taux d'approbation de sa gestion de la crise sanitaire chute : selon FiveThirtyEight, 57,9% des sondés désapprouvent la politique du président américain. Cela se traduit également dans les sondages liés à l'élection présidentielle : au niveau national, Joe Biden mène de 8,8 points. Le démocrate dépasse le républicain dans certains États clés comme le Michigan (+9 points), la Pennsylvanie (+7,6 points) ou encore la Floride (+6,7 points). Même dans certains bastions républicains, Donald Trump est en danger : il ne mène que de 0,8 point en Géorgie et de 0,4 point au Texas, et il est mené de 2,5 points dans l'Arizona.
Cette intervention pro-masque intervient alors que Donald Trump va reprendre ses briefings quotidiens sur le coronavirus. Le président américain avait fait de ces points presse de véritables tribunes pour défendre son bilan, en attendant de pouvoir reprendre les meetings de campagne. Mais face à l'ampleur de la crise sanitaire, et l'échec de son premier meeting à Tulsa -où les autorités ont recensé une hausse des contaminations après l'événement-, le milliardaire cherche l'opportunité pour revenir dans la course face à un adversaire qui ne se déplace pas et organise une campagne quasi entièrement virtuelle.
Mardi 21 juillet – La forêt sibérienne ravagée par les flammes :
D'importants feux de forêt en Sibérie ont atteint les environs de villes russes la semaine dernière, en enveloppant certaines dans la fumée, tandis que les pompiers luttaient dans la vaste région contre près de 200 incendies.L'une des zones les plus affectées par ces incendies massifs, qui se répètent d'année en année sur fond de réchauffement du climat, est la ville de Iougorsk, à plus de 1.600 kilomètres au nord-est de Moscou, où un groupe de plus de 100 pompiers et volontaires est déployé. "La ville a été coupée du feu et il ne menace pas les habitations, mais lorsque le vent tourne le matin, la fumée entre", a témoigné auprès de l'AFP Alexeï Maksimeniouk, responsable des services d'urgence locaux.
A Iakoutsk, cité de plus de 300.000 habitants en Sibérie orientale, des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent une fumée grise épaisse enveloppant rues et immeubles. Selon les autorités locales, des orages secs ont provoqué trois incendies dans les alentours de Iakoutsk, dans une région qui connaît des records de chaleur depuis plusieurs semaines. Le service de protection aérienne des forêts a indiqué lutter actuellement contre 197 incendies sur tout le territoire, représentant au total plus de 43.000 hectares, principalement dans la région de Iakoutie, dont la capitale est Iakoutsk.
Mardi 21 juillet – Raoni va mieux, il devrait sortir "bientôt" de l'hôpital :
Le cacique Raoni, défenseur emblématique de l'environnement et des peuples indigènes du Brésil a présenté une "amélioration" de son état de santé lundi et devrait sortir "bientôt" de l'hôpital, selon le dernier bulletin médical.
Le leader du peuple Kayapo, âgé de 90 ans, est atteint de "deux ulcères gastriques et d'une infection intestinale", mais "son état clinique s'est amélioré", a expliqué l'établissement médical Dois Pinheiros de Sinop, dans l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest), où il est hospitalisé depuis samedi. "Il devrait pouvoir sortir bientôt" de l'hôpital, a ajouté l'équipe médicale dans ce bulletin.
"Il vient de me dire que son médecin l’autorisera à sortir dès ce mercredi", a déclaré pour sa part à l'AFP Gert-Peter Bruch, président de l'ONG française Planète Amazone, après avoir brièvement parlé au téléphone avec le cacique. "Il m’a surtout demandé de prévenir tous ses amis qu’il allait mieux (…) après les milliers de messages (de soutien) postés sur le net", a ajouté M. Bruch. "Nous sommes soulagés et nous constatons une fois encore son incroyable résistance".
Raoni avait d'abord été admis jeudi à l'hôpital de Colider, également situé dans l'Etat du Mato Grosso, avant d'être transféré samedi dans un établissement mieux équipé à Sinop. "Son état de santé général est bon, il est lucide, n'a pas de fièvre et une pression artérielle contrôlée" a précisé la médecin Fernanda Quinelato, citée dans le communiqué. "Deux transfusions sanguines ont été nécessaires pour contrôler une anémie causée par l’hémorragie digestive des jours précédents", a-t-elle ajouté.
Mardi 21 juillet – Accord historique à Bruxelles sur un plan de relance de 750 milliards d'euros :
L'Union européenne se dote pour la première fois d'une dette commune. Une avancée «historique» pour Angela Merkel et Emmanuel Macron.
Il aura fallu quatre jours et quatre nuits et de multiples prises de bec, mais les 27 dirigeants européens ont trouvé mardi un accord sur un plan historique destiné à soutenir leurs économies frappées par la crise du coronavirus, basé pour la première fois sur une dette commune.
«Deal!», a annoncé en anglais le Belge francophone Charles Michel, président du conseil européen, sur son compte Twitter. «Jour historique pour l'Europe!», a assuré dans la foulée le président Emmanuel Macron sur le même canal. «Nous avons un accord. Et un bon accord ! Avec un budget 2021-2027 de 1074 milliards et un plan de relance de 750 milliards, jamais l'Union européenne n'avait décidé d'investir de manière aussi ambitieuse dans l'avenir», a expliqué la Première ministre belge Sophie Wilmes.
Au terme d'une bataille acharnée entre les pays dits «frugaux» et le couple franco-allemand, un compromis a finalement été conclu lors d'un sommet extraordinaire commencé débuté vendredi.
Pour soutenir l'économie européenne qui affronte une récession historique, le plan prévoit un fonds de 750 milliards d'euros, qui pourront être empruntés par la Commission sur les marchés. Il se décompose en 390 milliards de subventions, qui seront allouées aux Etats les plus frappés par la pandémie. Ce sera la dette commune à rembourser par les 27. Cette émission de dette commune, une première, repose sur une proposition franco-allemande, qui suscitait une farouche opposition de la part des pays dits «frugaux» (Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède) rejoints par la Finlande.
Mardi 21 juillet – Au Népal, un démon brulé pour éloigner les mauvais esprits :
Ce week-end à Bhaktapur, à l’est de Katmandou au Népal, se tenait le festival de Ghantakarna. Les habitants construisent ensemble une représentation du démon Ghanta Karna pour la brûler ensuite. Le démon a trois jambes, un buste et un visage.Le rituel permet selon eux d’éloigner les mauvais esprits mais aussi de leur apporter paix et prospérité. Selon la légende, le démon, aussi connu sous le nom de Gathemangal, dévorait les enfants jusqu’à ce qu’il soit vaincu par les villageois. Aujourd’hui, les jeunes participent à l’allumage de l’effigie, essentiellement fabriquée avec de la paille. Ensuite, ils sont balancés au dessus du feu, sans danger, pour être protégés de la mal nutrition. Après la crémation, les restes du démon sont battus pour être sûr qu’il ne revienne pas.
Mardi 21 juillet – Sondage Ifop : Nostalgie Philippe et phénomène Bachelot :
D’une star à l’autre. Le macronisme sait fabriquer ses vedettes médiatiques. Ex-homme fort de Matignon, Edouard Philippe est au zénith. Deuxième du classement Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, l’ancien chef du gouvernement est la personnalité politique active préférée des Français. Avec 65% de bonnes opinions, il progresse de 8 points. Le maire du Havre est majoritaire à gauche (55%, +4) et séduit presque 9 sympathisants Les Républicains sur 10. Il n’y a guère que les «insoumis» qui lui résistent, et encore, 43% d’entre eux éprouvent pour lui de la bienveillance. Ce «patrimoine sondagier» devrait alimenter la chronique des ambitions supposées ou réelles de celui qui fut longtemps le lieutenant politique d’Alain Juppé. Reste à savoir ce qu’il en fera. La façon élégante dont il s’est retiré le renforce politiquement.
Le nouveau casting ministériel de Macron plaît plutôt aux Français. La revenante Roselyne Bachelot, nommée ministre de la Culture, convainc l’opinion. L’ex-fi lloniste s’installe à la troisième place du classement avec 62 % de bonnes opinions, et devient la ministre la plus populaire du gouvernement. Elle séduit davantage les personnes âgées (80%) que les moins de 35 ans (44%), les femmes (67%) que les hommes (57%). L’avocat Eric Dupond-Moretti, devenu garde des Sceaux, fait une bonne entrée également, avec 44% de bonnes opinions. Il est apprécié par 6 sympathisants marcheurs sur 10, un électeur LR sur deux et 42 % des personnes classées à gauche. Une jolie structure de popularité pour une personnalité issue de la société civile. Le ténor du barreau devance le Premier ministre, Jean Castex (40%). Quatre Français sur 10 peinent à exprimer une opinion sur l’élu de Prades, mais ses débuts sont encourageants. Son socle est fort à droite (62% de bonnes opinions chez LR). Dans le même temps, Emmanuel Macron tient le choc. Il gagne 2 points (43%) et devance son Premier ministre.
Mardi 21 juillet – L'ex-président soudanais Omar el-Béchir devant les juges pour le coup d'Etat de 1989 :
L'ex-président soudanais Omar el-Béchir, chassé du pouvoir l'an passé par une révolte populaire, a comparu mardi devant une cour spéciale à Khartoum où il doit répondre du coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir en 1989, un procès inédit dans le monde arabe.
La première audience n'a duré qu'une heure car la salle n'a pu accueillir les 191 avocats de la défense. La cour spéciale formée de trois juges a fixé au 11 août la prochaine audience.
L'ex-autocrate âgé de 76 ans et 27 autres accusés risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans. Parmi eux figurent des militaires et des civils, qui étaient regroupés dans des cages, ainsi que les anciens vice-présidents Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh. La majorité des détenus portaient l'habit blanc traditionnel et une coiffe de la même couleur.
"La salle du tribunal n'est pas assez grande pour accueillir tous les avocats de la défense qui sont 191", a déclaré le président de la cour spéciale, qui a décidé d'ajourner la séance au 11 août pour "permettre l'accueil de tous les avocats". "Cette cour va écouter chacun d'entre eux et nous allons donner à chacun des 28 accusés la possibilité de se défendre", a-t-il ajouté en début de séance. Sur une banderole au-dessus des juges figure une sourate du Coran "Si vous jugez les gens faites-le avec justice".
Les juges vont mener ce procès inédit dans le monde arabe, où jamais l'auteur d'un putsch réussi n'avait été jugé dans l'histoire récente. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui avait renversé la monarchie en 1969 a été tué en août 2011, tandis que le despote irakien Saddam Hussein et l'autocrate égyptien Hosni Moubarak ont été jugés pour d'autres motifs. Quant à l'ex-président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, il s'était enfui en 2011 en Arabie saoudite.