Mardi 23 juin – point sur le Coronavirus le 22 Juin au soir :
La France a enregistré 23 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les dernières 24 heures, portant le total des morts à 29.663 depuis le début de l'épidémie, selon le bilan publié lundi par le ministère de la Santé. Le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec désormais 701 malades, soit 14 de moins que dans le bilan publié la veille par Santé publique France. Le nombre total des personnes hospitalisées continue aussi de baisser, avec désormais 9.693 patients dans tout le pays, soit 130 de moins en 24 heures. La DGS souligne toutefois que le virus "continue à circuler sur le territoire", avec cinq nouveaux foyers de cas groupés, portant à 83 le nombre de "clusters" actuellement en cours d'investigation.
En Guyane, la situation de l'épidémie de coronavirus "est jugée très préoccupante par les autorités sanitaires", a indiqué lundi le ministère de la Santé, annonçant qu'une "mission de trois professionnels de santé" y avait été envoyée pour coordonner la gestion de la crise. Le virus "circule activement" dans ce territoire d'Outremer situé en Amérique du Sud, "en particulier le long du littoral et dans l'ensemble des villes du territoire", indique la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué.
Le facteur de reproduction, c'est-à-dire le nombre de nouvelles personnes contaminées en moyenne par chaque personne malade, "y est supérieur à 2" et le taux d'incidence est "très largement supérieur au seuil d'alerte, fixé à 50 tests positifs pour 100.000 habitants", ajoute-t-elle. Dans ce cadre, une mission de trois professionnels de santé (un officier de liaison du Centre de crise sanitaire et deux médecins réanimateurs) a été envoyée sur place afin de coordonner la gestion de crise avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) locale.
Des "mesures de protection spécifiques" ont été prises pour freiner la propagation du virus, "telles que le port du masque avec des distributions à la population et la restriction de certaines activités et déplacements (couvre-feux dans les zones de circulation du virus, réduction des horaires d'ouverture des commerces, confinement ciblé sur certaines zones...)", précise la DGS. Des évacuations sanitaires vers les Antilles sont également "en cours de préparation afin de soulager les services de réanimation".
Mardi 23 juin – Une deuxième vague en Corée du Sud :
La Corée du Sud a reconnu mardi qu'elle luttait depuis mi-mai contre "une deuxième vague" de coronavirus, avec entre 35 et 50 nouveaux cas répertoriés chaque jour, essentiellement à Séoul et ses environs. Le pays était en février le deuxième le plus touché par l'épidémie, après la Chine où elle était apparue. Mais les autorités sud-coréennes étaient parvenues à maîtriser la situation au travers d'une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, sans même imposer de confinement obligatoire. Les consignes de distanciation sociale avaient cependant été assouplies après les vacances de début mai et le pays avait globalement retrouvé un fonctionnement normal.
Voilà cependant plusieurs semaines qu'il enregistre chaque jour entre 35 et 50 nouvelles contaminations, essentiellement à Séoul et dans sa région, une zone qui concentre la moitié de la population du pays. "Nous pensons que la deuxième vague dure depuis les vacances de mai", a déclaré le directeur des Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies (KCDC), Jung Eun-kyeong. Des mesures de distanciation sociale ont été réimposées fin mai après l'apparition de foyers de contamination à Séoul et à proximité. La plupart des cas enregistrés ces trois dernières semaines ont cependant été importés. Au total, 46 nouveaux cas ont été répertoriés mardi, portant le total national à 12.484. Sur les 46, 30 étaient des passagers arrivés de l'étranger.
Mardi 23 juin – Municipales : Jadot voit Lyon en "capitale verte" :
Arrivés en tête lors du premier tour, les écologistes peuvent espérer l'emporter dans la ville du macroniste Gérard Collomb. Pour l'eurodéputé Yannick Jadot, ce serait le signal d'une «alternance possible» au niveau national.
L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a confié lundi son espoir de voir Lyon devenir une «capitale verte» après avoir été dirigée pendant près de 20 ans par Gérard Collomb, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron. «Je crois que si Lyon, berceau de la Macronie, devient une capitale verte, ça dit aussi que nationalement l'alternance est possible», a déclaré Yannick Jadot à l'AFP en marge d'une visite dans la capitale des Gaules pour y soutenir les candidats écologistes Grégory Doucet (mairie) et Bruno Bernard (métropole).
Mardi 23 juin – Nouvelle interdiction d'un groupuscule néonazi en Allemagne :
L'Allemagne a interdit un groupuscule d'extrême-droite d'obédience néonazie et principalement actif sur les réseaux sociaux, a annoncé mardi un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
"Depuis ce matin des mesures policières ont lieu dans quatre Etats régionaux", a-t-il précisé sur Twitter à propos de perquisitions visant ce groupuscule baptisé "Nordadler" ("aigle du nord"). "L'extrémisme de droite et l'antisémitisme n'ont pas non plus leur place sur internet", a souligné le porte-parole, Steve Alter, alors que selon l'agence dpa, ces perquisitions se déroulent dans la Rhénanie du nord-Westphalie, la Saxe, le Brandebourg et la Basse-Saxe.
C'est la troisième fois depuis le début de l'année que le ministère de l'Intérieur interdit un groupuscule d'extrême-droite, après deux interdictions en janvier et en mars.
L'Allemagne a érigé au premier rang des menaces le terrorisme d'extrême droite après plusieurs attentats ces derniers mois, en particulier contre une synagogue de Halle, dans l'est du pays, en octobre 2019 et contre des bars à chicha à Hanau, près de Francfort, en février.
Le groupuscule interdit mardi utilise des symboles et le langage du Troisième Reich et se présente comme nostalgique d'Adolf Hitler et des principaux représentants néonazis de cette époque. "Nordadler", marqué par son antisémitisme, avait pour projet d'établir une communauté néonazie dans la campagne allemande.
Mardi 23 juin – Soutien massif des pilotes de Nascar à Bubba Wallace, victime de racisme :
L'image est forte : tous les pilotes, mécaniciens et membres d'écuries accompagnent la voiture 43 jusqu'à la grille de départ. Il s'agit de celle de Bubba Wallace, qui avait été victime la veille d'un acte raciste : une corde de pendu a été retrouvée au-dessus de la voiture du jeune sportif, qui est le seul pilote noir de tout le championnat de Nascar et le premier depuis 1971. Une enquête du FBI a été ouverte afin de découvrir qui a placé ce noeud coulant dans le garage du pilote de 26 ans, sur le devant de la scène ces dernières semaines dans sa dénonciation du racisme et qui est à l'origine de l'interdiction des drapeaux confédérés dans les tribunes des courses. «La nouvelle nous a tous perturbés et bien sûr, nous voulons que justice soit faite, savoir qui et pourquoi. Et nous voulons soutenir notre ami», a expliqué Jimmie Johnson, septuple champion de Nascar.
Lundi, sur le circuit de Talladega (Alabama), où la découverte a été faite, le monde du Nascar a fait bloc autour du pilote. Ce dernier a publié sur Twitter un selfie le montrant portant un masque reprenant le drapeau américain, avec ses concurrents autour de sa voiture. «Ensemble», a-t-il écrit.
Un message qui n'a pas fait l'unanimité : de nombreuses réponses d'internautes critiquent une politisation de ce très populaire circuit automobile, alors qu'il ne s'agit là que d'une démonstration d'unité contre le racisme. Dimanche, jour prévu de la course (elle a été décalée de 24 heures à cause des conditions météo), des fans de Nascar voulant protester contre l'interdiction des drapeaux confédérés, symboles du passé raciste et esclavagiste d'une partie des États-Unis, ont paradé en brandissant des étendards géants depuis leurs voitures aux abords du circuit de Talladega.
Mardi 23 juin – Coronavirus : des mesures de confinement rétablies dans la région de Lisbonne :
Le Premier ministre portugais Antonio Costa annoncé que plusieurs mesures de confinement visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus seront rétablies mardi dans la région de Lisbonne afin de maîtriser des foyers de contagion.
Parmi ces mesures figurent l'interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, alors que la limite avait été relevée à 20 personnes dans l'ensemble du pays, et la fermeture des cafés et commerces dès 20H00 (18H00 GMT). "Certaines mesures s'appliqueront transversalement à toute la région métropolitaine de Lisbonne", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec les maires des cinq communes les plus concernées.
"Le noyau du problème se situe dans 15 quartiers de ces communes", a-t-il toutefois ajouté en précisant que les nouvelles règles et leur application géographique seraient détaillées lors d'un conseil ministre extraordinaire avant la fin de la journée.
Mardi 23 juin – Covid-19 : hydroxychloroquine, HCQ : le feuilleton continue :
Deux nouvelles études « foireuses » viennent de sortir. L’une absolument pas sérieuse, l’autre scandaleuse ! Dans quelles zones la rigueur et l’intégrité scientifique sont-elles en train de s’égarer ?
Suite à l’indignation mondiale de la communauté scientifique « saine », le « Lancet » et le « New England Journal of Medicine » (« NEJM »), deux revues prestigieuses, ont retiré les études fallacieuses anti-hydroxychloroquine qu’elles ont publiées en mai. Ce fait, extrêmement rare, a sérieusement terni l’image de ces deux hebdomadaires dont le manque d’impartialité est apparu au grand jour. Il a fait comprendre au monde entier que de fortes pressions – peut-être des avantages – se sont exercées sur ces journaux et certaines institutions pour clouer au pilori un vieux produit bien toléré et pas cher, qui dérange énormément l’industrie pharmaceutique américaine. On aurait pu croire l’affaire close. Il n’en est rien : les enjeux économiques et politiques sont trop importants pour que les anti-HCQ baissent les bras.
Une nouvelle étude randomisée, publiée dans le « NEJM » le 3 juin, a eu pour but de vérifier (versus placebo) si l’HCQ pouvait prévenir la survenue du Covid-19 : 821 sujets âgés d’au moins 18 ans, sans symptômes mais « présumés » avoir été proches ou au contact d’une personne contaminée, ont été recrutés et suivis à distance sur Internet. Parmi ceux-ci, 103 furent inclus. Sans aucun test diagnostic de confirmation chez plus de 80 % d’entre eux (ni en début ni en fin d’étude), des comprimés de même aspect (HCQ ou placebo) leur furent assignés par tirage au sort et envoyés par la poste. In fine, 49 personnes ont pris de l’HCQ et 54 un placebo. Résultat : pas d’efficacité préventive dans le groupe HCQ, pas de différence avec le groupe placebo. Pas non plus d’effets indésirables cardiaques ou graves liés au médicament. Cet essai n’est pas sérieux : chez les personnes qui ont reçu des comprimés, car soupçonnées d’être positives mais qui en fait ne l’étaient pas, il est logique qu’aucune différence ne soit apparue. Chez celles qui étaient vraiment infectées, le traitement aurait dû être de dix jours (comme le protocole du professeur Raoult) mais il ne fut que de cinq jours. Une prophylaxie aussi courte ne peut pas marcher. Et la bonne observance du traitement n’a pas pu être contrôlée à distance de façon adéquate. Le nombre de patients finalement comparés est, de surcroît, trop faible pour qu’une différence statistique soit détectable dans de telles conditions.
Autre biais dû au mode de recrutement par Internet : les participants, dont la moyenne d’âge est de 40 ans et peu vulnérables au Covid-19, ne reflètent pas la population générale. Il s’agit finalement d’une étude Internet « olé olé », faite à la va-vite en moins d’une semaine, inconsistante, qui a cherché à dévaluer l’HCQ par l’absence de résultat et dont le principal auteur aurait par ailleurs un lien avec le laboratoire américain Gilead (remdesivir). Il convient de rappeler que les personnes – plusieurs dizaines de milliers en France – qui, pour d’autres affections (lupus, polyarthrite rhumatoïde), prennent tous les jours de l’HCQ, apparaissent protégées contre le Covid-19 et que les très rares parmi elles qui sont infectées ne font pas de formes graves. N’est-ce pas là une preuve d’efficacité prophylactique à grande échelle ? Rappelons aussi que les pays qui ont largement utilisé l’HCQ (Grèce, Portugal, Maroc, etc.) à bon escient, c’est-à-dire en phase précoce, ont des taux d’infection et de décès parmi les plus bas du monde !
Mardi 23 juin – Pas de transmission importante du Covid-19 entre enfants, confirme Pasteur :
C'est une importante nouvelle qui confirme scientifiquement une enquête précédente. Fin avril 2020, 1 340 personnes reliées aux écoles primaires de Crépy-en-Valois (Oise) ont fait l'objet d'une investigation épidémiologique menée par les chercheurs de l’Institut Pasteur avec le soutien de l'Agence régionale de la santé des Hauts-de-France et de l'Académie d'Amiens. Grâce au concours de la population de Crépy-en-Valois, et suite à l’utilisation de tests sérologiques développés par l’Institut Pasteur, cette étude révèle que la proportion d’élèves des écoles primaires infectés par le nouveau coronavirus était de 8.8%. Mais, malgré les cas d’infection détectés chez les écoliers avant la fermeture des écoles, les enfants n’ont transmis l’infection ni aux élèves, ni aux enseignants et ni aux autres personnels des établissements scolaires.
L'Institut Pasteur précise sa méthodologie. Le virus a circulé dans cette communauté à partir de la fin janvier 2020, et le nombre de cas a augmenté progressivement jusqu’à début mars, avant de se stabiliser pour ne baisser que vers la fin mars, si bien que, sur les 1 340 personnes incluses dans l’étude, 139 personnes ont été infectées par le virus, ce qui représente 10.4% de la population étudiée. 510 élèves ont été inclus dans cette étude, répartis sur six écoles primaires. Il y a eu trois cas probables d’infection par le SARS-CoV-2 dans trois écoles différentes avant la fermeture des écoles pour les vacances scolaires de février, puis pour le confinement à Crépy-en-Valois. Ces cas n’ont pas donné lieu à des cas secondaires, que ce soit parmi les autres écoliers ou parmi les personnels enseignants.
Il ressort également de cette étude que les enseignants n'ont pas été plus touchés que les parents d’enfants non infectés, alors qu'au contraire la proportion d’infection est très élevée (61.0%) chez les parents d’enfants infectés, alors qu’elle n’est que de 6.9% chez les parents d’enfants non infectés. Ceci permet de penser que les parents ont été la source de l’infection de leurs enfants dans de nombreux cas, établit Pasteur. Les enfants ont fait des formes mineures de la maladie, avec des manifestations cliniques peu évocatrices - de la diarrhée, présente chez 10 des 58 enfants infectés - avec une forte proportion d'enfants asymptomatiques (41,4%). Comme lors des précédentes études, chez les adultes, la perte de l'odorat (90,7%) et de goût (75%) sont des signes à forte valeur prédictive de l'infection par le Covid-19.
Mardi 23 juin – Donald Trump accuse, sans preuve, Barack Obama de trahison :
Toujours pas de preuve, mais une nouvelle accusation. Dans une interview diffusée lundi sur CBN (Christian Broadcasting Network), Donald Trump a attaqué son prédécesseur Barack Obama, assurant qu'il s'était rendu coupable de «trahison» : «Trahison. C'est de la trahison. Quand j'en ai parlé pour la première fois il y a longtemps, j'ai dit qu'ils avaient espionné ma campagne. J'ai dit qu'ils avaient "mis sur écoute", avec des guillemets parce que c'est une version moderne de la mise sur écoute, mais ils ont mis ma campagne sur écoute. Il s'avère que j'avais raison. Attendons de voir ce qui va leur arriver maintenant», a-t-il déclaré.
L'«Obamagate», auquel Donald Trump fait référence depuis des semaines, serait «le plus grand crime politique de l'histoire américaine» et pourtant le président est toujours resté vague lorsqu'interrogé sur le crime précis qu'il impute à son prédécesseur. En parlant de «trahison», passible de la peine de mort, c'est encore plus étonnant. Selon la Constitution américaine, «la trahison envers les États-Unis n'est constituée qu'en cas de déclaration de guerre contre eux, l'adhésion à leurs ennemis, en leur fournissant soutien et réconfort» : «Aucune personne ne doit être reconnue coupable de trahison sans le témoignage de deux témoins évoquant les mêmes faits ou une admission devant un tribunal ouvert.» L'«Obamagate», qui regroupe les accusations sans preuve d'espionnage de la campagne Trump par l'administration Obama, ne correspondrait donc pas à la définition donnée dans la Constitution. Il exploite ainsi sans limite les quelques manquements qui ont été constatés dans la gestion des soupçons d'ingérence russe dans la campagne par le FBI.
«Si l'autre parti était installé dans le Bureau ovale, assis derrière le Bureau du résolu, si c'était le contraire, il y a deux ans, 25 personnes auraient été déclarées coupables et auraient été envoyées en prison pour 50 ans. Et au fait, si c'était il y a 100 ans, ou 50 ans, ils auraient été exécutés, mais nous sommes à une période différente», a poursuivi Donald Trump. Puis, n'oubliant pas qu'il s'adressait au public d'une chaîne de télévision chrétienne, le président américain a ajouté : «Ils ont espionné la campagne du parti adverse et nous les avons attrapés. J'espère juste que j'aurais un énorme soutien chrétien évangélique.»
Mardi 23 juin – L'Assemblée donne son feu vert à des "mesures de sûreté" pour les terroristes sortant de prison :
L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de lundi à mardi une proposition de loi LREM controversée prévoyant des "mesures de sûreté" pour les condamnés pour terrorisme, à l'issue de leur peine.
L'autorité judiciaire pourra imposer durant cinq ou dix ans à ces personnes l'obligation de répondre aux convocations du juge d’application des peines, d'établir sa résidence en un lieu déterminé, des interdictions d’entrer en relation et de paraître dans certains lieux, et encore l'obligation de pointage ainsi que, sous réserve de l'accord de la personne, le port du bracelet électronique.
Comme les élus MoDem, la ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est prononcée contre le bracelet, "mesure la plus attentatoire à la liberté" parmi cet arsenal. Mais les "marcheurs", dont l'ancien patron du Raid Jean-Michel Fauvergue, ont jugé le bracelet "incontournable" et ont prévu qu'il permette de réduire le pointage à une fois par semaine.
A l'issue d'âpres débats, les députés LREM, LR et UDI ont voté l'ensemble de cette proposition de loi en faveur de "la sécurité des Français", le groupe LFI contre ce qu'il voit comme une "fuite en avant" et "un semblant de peine" pour ces terroristes sortis de détention. Socialistes et communistes se sont eux abstenus sur un texte "dangereux par rapport aux principes fondateurs du droit".
Mardi 23 juin – Coronavirus : l'Allemagne reconfine localement 360.000 personnes :
L'Allemagne a annoncé mardi pour la première fois un reconfinement local lié au nouveau coronavirus après l'apparition d'un foyer de contamination dans un grand abattoir où plus de 1.500 cas d'infections ont été détectés. "Nous allons réintroduire un confinement dans l'ensemble du canton de Gütersloh", qui compte environ 360.000 habitants dans l'ouest du pays, a dit à la presse le dirigeant de la région, la Rhénanie du Nord-Westphalie, Armin Laschet. Ce reconfinement, prévu dans un premier temps jusqu'au 30 juin, va se traduire par la limitation stricte des contacts entre personnes, la fermeture des bars, cinémas, musées, l'interdiction des activités de loisirs dans des espaces fermés.
Les restaurants pourront rester ouverts mais n'accueilleront que des clients d'un même foyer, a précisé M. Laschet, potentiel successeur d'Angela Merkel et candidat à la direction de leur parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) en décembre prochain. Ces mesures drastiques, qui interviennent à dix jours du début des vacances scolaires dans cette région très peuplée et très industrialisée, visent "à calmer la situation" et "accroître les tests" de dépistage.
L'Allemagne, jusqu'ici relativement épargnée par le virus à la différence de ses partenaires européens comme la France, l'Italie ou l'Espagne, est sous le choc depuis la découverte d'un foyer de contamination important dans ce qui est présenté comme le plus grand abattoir d'Europe, Tönnies. Il emploie près de Gütersloh 6.700 personnes, pour beaucoup venues de Bulgarie et de Roumanie. Lundi soir, les autorités locales ont annoncé que 1.553 personnes étaient contaminées par le Covid-19 dans le canton. Quelque 7.000 personnes ont été placées en quarantaine, 21 hospitalisées et 6 sont en soin intensifs.
Mardi 23 juin – Sarkozy, Hollande, VGE... Macron et sa semaine des "ex" :
Le président de la République consulte plusieurs de ses prédécesseurs, cette semaine, pour préparer «l'après crise».
Emmanuel Macron prépare l'après... avec les présidents d'avant. Alors que le président a déjà donné rendez-vous après les élections municipales de dimanche prochain pour, notamment, envisager les suites à donner à la convention citoyenne sur le climat, dont les propositions viennent d'être dévoilé, il a également entrepris de consulter ses prédécesseurs à l'Elysée. Nicolas Sarkozy a été reçu mardi après-midi par le chef de l'Etat, avant qu'il ne parte pour les Pays-Bas. François Hollande, dont il fut le conseiller à l'Elysée, sera reçu vendredi, tandis qu'un échange téléphonique avec Valéry Giscard d'Estaing devrait avoir lieu dans la semaine.
Nicolas Sarkozy est régulièrement en contact avec Emmanuel Macron. En juillet dernier, dans son livre «Passions», l'ancien président avait confié sa «sympathie pour Macron». «Oui, il me consulte et je sais bien l’intérêt qu’il trouve à recueillir mes avis qu’il écoute ou pas, d’ailleurs», avait-il ajouté. Plus récemment, Nicolas Sarkozy a prodigué ses conseils à Emmanuel Macron pour un possible remaniement après le second tour des municipales. Des suggestions que le chef de l'Etat n'avait pas l'intention d'écouter, selon les informations de Paris Match.
Avec François Hollande, les relations sont plus tendues. Depuis trois ans, le socialiste n'a eu de cesse de multiplier les attaques contre son successeur. Début juin, dans le quotidien italien «Corriere della Serra», François Hollande lâchait encore, à propos de la présidentielle de 2017 remportée par son ex ministre : «Je n’étais pas candidat et la droite était représentée par une personnalité qui était discréditée par les scandales. Sa victoire relève plus d’un refus d’une présidence d'extrême droite et non d’une adhésion à son programme», taclait Hollande.
Valéry Giscard d'Estaing, lui aussi, n'hésite pas à livrer ses critiques sur le quinquennat d'Emmanuel Macron. Lui qui fut, avant 2017, le plus jeune président de la Ve République, estimait encore la semaine dernière sur RTL que son successeur ne peut se revendiquer réellement du gaullisme car il ne laisse pas suffisamment de place à son Premier ministre, Edouard Philippe. Alors que le populaire chef du gouvernement est au centre de toutes les rumeurs de remaniement, «VGE» n'a d'ailleurs pas manqué de faire savoir son «estime» pour l'ancien juppéiste.
Mardi 23 juin – L'église où Trump donnera un discours dans l'Arizona dit avoir une machine qui détruit le Covid :
Les directeurs d'une église de l'Arizona, où Donald Trump donnera mardi un discours, ont assuré posséder une machine qui «détruit 99% du Covid-19».
L'affirmation est osée : les directeurs d'une église de Phoenix (Arizona) assurent avoir installé un système de purification de l'air qui «détruit 99% du Covid-19 en 10 minutes». «Nous avons installé Clean Air EXP. Nous avons une entreprise locale de l'Arizona. C'était une technologie développée par certains membres de notre église. Et nous avons installé ces machines», a déclaré Brendon Zastrow, directeur général de la Dream City Church dans une vidéo publiée sur la page Facebook du lieu, dimanche. «Quand vous venez dans notre auditorium, 99% du Covid a disparu. Donc vous savez que quand vous venez ici, vous serez en sécurité et protégé», a complété Luke Barnett, le pasteur. Sur le site de l'entreprise, il est en effet indiqué que l'appareil «élimine jusqu'à 99,9% des virus et bactéries» d'un lieu clos et qu'il a été testé sur un coronavirus : le 229E, qui est notamment un des virus responsables... du rhume. À aucun moment, il n'est indiqué que cela peut permettre la destruction du virus dans une salle pleine de monde.