Jeudi 11 Juin 2020 – point sur le Coronavirus le 10 Juin au soir :
Vingt-trois personnes supplémentaires sont décédées du Covid-19 dans les dernières vingt-quatre heures, mais aucun indicateur ne laisse entrevoir de reprise de l'épidémie en France, a indiqué mercredi la Direction générale de la Santé (DGS). Ces nouveaux décès portent le total de victimes à 29.319 en France. «L’ensemble des indicateurs épidémiologiques de suivi (...) sont à des niveaux satisfaisants sur l’ensemble du territoire métropolitain et ne témoignent pas d’une reprise épidémique», précise la DGS dans un communiqué, en faisant état de plus de 200 regroupements de cas (ou «clusters») repérés depuis le 9 mai, mais tous sous contrôle.
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a dit espérer mercredi soir sur RTL qu'un allègement du protocole sanitaire sera décidé vendredi lors d'un conseil de défense, affirmant être «le premier à le souhaiter». Interrogé pour savoir si le protocole très strict qui régit actuellement les établissements scolaires et empêche que tous les élèves puissent revenir à l'école serait allégé, le ministre a répondu: «on va probablement le faire».
Le gouvernement français a présenté un nouveau budget de crise d'un montant d'environ 45 milliards d'euros, faisant monter le soutien public à "460 milliards" d'euros, selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Ce troisième budget rectificatif depuis le début de la crise inclut notamment 18 milliards d'euros d'aide au secteur du tourisme, l'un des plus affectés par le confinement, 15 milliards d'euros de soutien au secteur de l'aéronautique et 8 milliards d'euros pour l'automobile.
Jeudi 11 Juin 2020 – Coronavirus : dans 19 États américains, les contaminations augmentent toujours :
Les États-Unis, où le confinement a connu de vives oppositions dans certains États, ont entamé leur réouverture depuis plus d'un mois. Mais alors que la situation s'est calmée à New York, qui a un temps été l'épicentre de l'épidémie de Covid-19 dans le pays, le nombre de contaminations au nouveau coronavirus continue d'augmenter dans 19 États, principalement des zones moins urbaines et jusque-là quelque peu épargnées, précise CNN. La Caroline du Nord a battu son record d'hospitalisations et l'Arizona a mis en place un plan d'urgence, alors que le taux de capacité d'accueil en hôpital s'approche dangereusement de son maximum. «J'irai jusqu'à dire que c'est alarmant. La seule petite idée qui me réconforte est que je pense qu'il est en général plus facile de respecter la distanciation physique en Arizona que dans d'autres lieux», a déclaré à «USA Today» le Dr William Hanage, professeur d'épidémiologie à Harvard. Le gouverneur se veut rassurant, et explique cette augmentation des contaminations par une plus grande politique de dépistage mise en place depuis la fin du confinement le 15 mai.
L'État est classé «rouge» en terme de nouvelles contaminations sur le site http://covid19-projections.com/, comme la Floride. La Caroline du Nord, l'Arkansas et l'Utah ont été placés «orange», montrant là aussi une hausse quotidienne des contaminations, alors qu'elles sont en baisse dans des États qui avaient été durement touchés au début de l'épidémie comme New York, le New Jersey, l'Illinois, le Massachusetts, le Wisconsin ou le Michigan. Selon les projections du scientifique des données Youyang Gu, qui a créé et alimente le site, le cap des 120 000 morts aux États-Unis pourrait être franchi le 20 juin. À la mi-avril, le nombre de décès quotidiens causés par le Covid-19 avait atteint son maximum avec plus de 3000 par jour. Ce chiffre est repassé sous la barre des 1000 dernièrement.
Jeudi 11 Juin 2020 – Critiqué, Boris Johnson dévoile un nouvel assouplissement du confinement :
Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé mercredi de nouveaux assouplissements du confinement.
En difficulté face au très lourd bilan de la pandémie au Royaume-Uni et critiqué pour les ratés du déconfinement, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé mercredi de nouveaux assouplissements, vantant les efforts «incroyables» de son pays pour combattre le coronavirus. Mais ces annonces destinées à apporter un peu plus d'air aux Britanniques ont été éclipsées par les déclarations glaçantes d'un scientifique qui conseille le gouvernement.
Devant une commission parlementaire, ce dernier, l'épidémiologiste Neil Ferguson, a affirmé qu'en instaurant le confinement une semaine plus tôt, et non le 23 mars, le Royaume-Uni aurait réduit «au moins de moitié le nombre final des morts». Cherchant ses mots, Boris Johnson a botté en touche et rétorqué qu'il était pour l'heure «prématuré» de répondre à toutes ces questions. Les «bonnes décisions ont été prises au bon moment», a-t-il soutenu.
Selon le comptage officiel publié mercredi, 41.128 personnes testées positives (+245) sont mortes du Covid-19 au Royaume-Uni. on dépasse même les 50.000 morts en incluant les cas suspects. C'est le bilan le plus lourd en Europe et le deuxième dans le monde derrière les Etats-Unis. Selon le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, «l'épidémie recule, mais pas rapidement», avec une estimation de 5.000 à 6.000 contaminations par jour.
Jeudi 11 Juin 2020 – Covid-19 : La République démocratique du Congo prépare le pic :
Une délégation de l’Union européenne s’est rendue à Kinshasa et à Goma les 8 et 9 juin pour inaugurer un pont aérien pour les associations humanitaires et soutenir les autorités congolaises qui constatent une augmentation du nombre de cas de Covid-19.
«Il n’y pas de quoi crier à la catastrophe, mais il faut être vigilant car le nombre de cas augmente et on n’a pas encore atteint le pic.» Selon ce diplomate, ce constat a été observé dans plusieurs pays d’Afrique assez éloignés les uns des autres : le Tchad, le Cameroun, la Mauritanie. Jusque-là épargnée par la crise Covid, l'Afrique n'est pas pour autant complètement tirée d'affaire. A cette incertitude s’ajoutent les dégâts collatéraux provoqués par les mesures de confinement qui ont contribué à ralentir le travail des humanitaires. L'Union européenne et le quai d’Orsay ont donc monté des ponts aériens pour permettre aux ONG d’assurer la rotation de leurs équipes et de livrer du fret.
La demande avait été formulée par le Réseau Logistique Humanitaire (RLH) qui rassemble sept grosses ONG françaises. Selon Alexandre Giraud, le Directeur général de Solidarités International, aucune n’arrivait à envoyer de matériel. «Comme on ne voyait pas de réactions des Nations-Unies, on s’est rapproché du Centre de crises du ministère des Affaires étrangères et de l’Union Européenne.» Résultat : une trentaine de vols sont prévus ces prochaines semaines. Après la Centrafrique et l’île de Sao Tomé-et-Principe, trois avions ont décollé le 7 juin pour livrer 40 tonnes de fret en RDC.
Jeudi 11 Juin 2020 – "Je n'ai pas à m'excuser en tant que blanche et en tant que française", clame Marion Maréchal :
Dans une vidéo postée sur Facebook, Marion Maréchal s'est exprimée sur les affaires Floyd, aux Etats-Unis et Traoré en France et les manifestations anti-racistes et anti-violences policières à travers le pays et le monde. «Je n'ai pas à m'excuser en tant que blanche et en tant que française», déclare-t-elle.
«Un coup de sang», «une réaction épidermique à l’actualité», Marion Maréchal est sortie de son silence pour s’exprimer sur la mort de George Floyd, décédé aux Etats-Unis lors de son interpellation par un policier blanc, et sur Adama Traoré, mort en 2016 à la suite de son interpellation par les forces de l'ordre, affaire qui revient au cœur du débat en France depuis une quinzaine de jours, entraînant des manifestations à travers le pays. Dans une vidéo de six minutes, publiée sur son compte Facebook mercredi soir, la nièce de la présidente du RN Marine Le Pen qualifie ces deux affaires de «rouleau compresseur auquel il est difficile d'échapper».
Elle refuse de mettre un genou à terre et dénonce des «groupes militants, de gauche, dits antiracistes, indigénistes, "Black lives mater"» qui, selon elle, «ne cherchent pas le respect, mais l’humiliation, la soumission, bien plus que la tolérance». «Ils nous demandent non seulement de nous mettre à genoux, mais en plus de salir la mémoire de nos ancêtres, de cracher sur notre histoire, de purger notre héritage d'abattre nos statues», poursuit Marion Maréchal qui a renoncé à l'exercice d'un mandat pour diriger une école de sciences politique à Lyon.
Jeudi 11 Juin 2020 – Edouard Philippe l'emporterait au Havre selon un sondage :
Voilà un premier sondage qui devrait rassurer le Premier ministre. Edouard Philippe n'a pas encore commencé sa campagne de second tour au Havre mais le résultat est une bonne nouvelle pour lui. Selon cette enquête Ifop, l'ancien maire du port normand l'emporterait avec 53% des voix contre 43% pour la liste conduite par le député communiste Jean-Paul Lecoq. Il ne pâtirait pas du report de trois mois du deuxième tour.
En ballotage serré après le premier tour et disposant de moins de réserve de voix que son adversaire, le chef du gouvernement avait recueilli 43% des suffrages contre 35% pour son adversaire à la tête d'une coalition de gauche.
Dans ce sondage, il semble profiter d'un « petit effet de grâce » post-confinement pour élargir sa base électorale. Selon les résultats de cette enquête, il bénéficierait ainsi du report de presque la moitié des suffrages (46%) qui s'étaient portées au premier tour sur la liste écologiste (8%). Il récupère une grande part des voix de la liste du Rassemblement national (7%). Résultat, il met à distance la tête de liste de gauche qui ne fait pas le plein des voix notamment celle d'EE-LV. La fusion s'est d'ailleurs nouée dans la douleur. L'écart reste néanmoins serré. « 53% contre 47, ce n'est pas écrasant, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP et cette élection hors normes comportent encore bien des inconnues. » L’électorat écologiste va-t-il vraiment se partager entre l’ancien maire UMP du Havre
Jeudi 11 Juin 2020 – Les Français en ont plein le dos :
L'institut BVA a réalisé une enquête sur les Français et le mal de dos consécutif au confinement pour le compte de la société Percko. Plus de 1000 Français âgés de 18 ans et plus ont été interrogés par internet du 27 mai au 1er juin 2020. Il en ressort des données peu surprenantes pour ceux qui pratiquent le télétravail depuis le 17 mars dernier mais plutôt significatives. Déjà, 89 % des Français souffraient du mal de dos, avant le confinement. La majorité des Français ont interrogé (76%) n’a pas constaté de changement pendant le confinement. La période n’a pas engendré de mal de dos chez ceux qui n’était pas déjà concernés par cette gêne, ceux-ci déclarant à 95% qu’ils n’ont ni plus ni moins mal.
Néanmoins, la situation ne s'est pas arrangée puisque 24% de ceux qui avaient souvent mal au dos, ont depuis encore plus mal au dos, décrit le rapport du sondage. 31% de ceux qui avaient très mal, ont encore plus mal, ce qui laisse présager des soucis sur le moyen ou long temps. Les plus concernés par le mal de dos sont les cadres (94% souffrent de mal de dos dont 27% « souvent ») et les jeunes (89% des moins de 35 ans dont 40% « souvent »), sans que l'étude établit un lien de cause à effet entre l'usage de l'ordinateur et une mauvaise position de travail et le mal de dos. Il est frappant que le mal de dos frappe plus les jeunes (89%, dont 40% souvent) que les personnes âgées de 65 ans (87% dont 27%).
Jeudi 11 Juin 2020 – Récession : la France plonge :
Si le confinement est fini, l’avenir reste très sombre pour la deuxième économie de la zone euro : PIB en chute, déficit public et taux de chômage en hausse.
Du 1er au 5 juin, ce fut la semaine de toutes les mauvaises nouvelles. Bruno Le Maire, le 2 juin, s’est montré très pessimiste : « Le choc économique est extrêmement brutal », a martelé le ministre de l’Economie et des Finances. Avant d’annoncer une chute de… 11% du PIB (qui mesure l’ensemble des biens et services produits sur le territoire), au lieu de la baisse de 8% initialement dévoilée. Soit un manque de 267 milliards d’euros. Cette chute, si elle se confirme, serait la plus forte d’Europe. L’Allemagne, le pays le moins touché, ne verra son PIB se contracter que de… 6%.
Le même jour, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a précisé que le déficit atteindrait 11,4% du PIB cette année, au lieu des 9,1 % envisagés: après 2 380 milliards en 2019, soit 98,1% du PIB, la dette publique atteindrait 2 647 milliards, soit 121 % du PIB en 2020. Toujours le 2 juin, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a encore noirci le trait: «On dépassera les 10% de chômage, à cause des défaillances d’entreprises et des licenciements.» Quelques jours plus tard, deux études distinctes – de l’OFCE et de la Banque de France – ont souligné d’autres effets ravageurs de la crise sanitaire.
Pour les experts de l’Observatoire français des conjonctures économiques Eric Heyer et Xavier Timbeau, qui ont comparé les conséquences de la pandémie sur les économies européenne et américaine, la France sera l’un des pays les plus touchés. En cause ? La rigueur du confinement et le modèle tricolore, très dépendant de la consommation, cette dernière souffrant de l’arrêt du tourisme : la baisse de 47% subie par l’hébergement et la restauration en avril 2020 s’avère ainsi, selon l’OFCE, l’une des plus fortes enregistrées dans le monde. Tandis que le commerce a perdu 43% de sa valeur ajoutée. Dans ce secteur, où la France se classe dernière de la zone euro, derrière l’Espagne, la baisse du commerce de détail s’établit à 40% (– 55 % pour le petit commerce) en glissement annuel en avril, selon l’étude mensuelle de la Banque de France.
Jeudi 11 Juin 2020 – Coronavirus : "Les chiens renifleurs reconnaissent les positifs mais aussi les faux négatifs" :
Entre Maisons-Alfort, la Corse et le Liban, 18 chiens renifleurs sont entraînés pour détecter les personnes contaminées par le COVID-19.
La détection des malades du coronavirus est l'un des points clés du plan de déconfinement, qui a débuté en France le 11 mai. Pour compléter les tests déjà existants, Dominique Grandjean, de l’École nationale vétérinaire d'Alfort (Val-de-Marne), a eu l'idée de dresser des chiens à détecter une odeur dégagée par les malades du COVID-19. Des compresses sont placées sous les aisselles des malades et ces échantillons positifs doivent ensuite être identifiés par les chiens renifleurs parmi d'autres échantillons négatifs. Dix-huit chiens ont débuté en mai l'expérience sur trois sites : l'école vétérinaire d'Alfort, Ajaccio et Beyrouth, au Liban. Les premiers résultats obtenus sont concluants mais le professeur déplore l'indifférence des pouvoirs publics pour cette expérience.
On a terminé les deux premières phases qui ont consisté en la formation des chiens à la méthode de travail et à savoir si oui ou non les COVID-19 positif dégagent une odeur spécifique par rapport aux COVID-19 négatifs pour le chien. Dans la détection des prélèvements positifs par les chiens, on a eu entre 84 et 100 % de réussite. La troisième phase c'est celle de la validation. On va passer les chiens sur des lignes où il n'y a plus 1 prélèvement positif mais entre 0 et 4 et enregistrer les mauvais résultats. Cette dernière phase est sur le point de débuter et j'aimerais qu'elle soit finie dans 2 ou 3 semaines avant de mettre le mode d'emploi sur le marché.
Jeudi 11 Juin 2020 – Macron a-t-il évoqué sa démission suivie d'une présidentielle anticipée ? L'Elysée dément :
"Le Figaro" avance qu'Emmanuel Macron aurait évoqué récemment l'éventualité d'une démission, suivie d'une nouvelle candidature à une élection présidentielle anticipée. L'Elysée a démenti ces informations jeudi.
L'Elysée a démenti jeudi des informations du "Figaro" selon lesquelles Emmanuel Macron aurait évoqué récemment l'éventualité d'une démission suivie d'une nouvelle candidature à la présidence de la République.
"Nous démentons cette information. Le président de la République n'a jamais évoqué sa démission", a indiqué la présidence à l'AFP. Il "n'a jamais participé à une visioconférence avec des donateurs", au cours de laquelle, selon le quotidien, il aurait tenu ces propos.
Dans un article publié jeudi sur son site, "Le Figaro" écrit qu'Emmanuel Macron a, "lors d'une réunion du premier cercle des donateurs de 2017 à Londres", "clairement montré qu’il était prêt, selon son expression favorite, à 'prendre son risque'". Selon un des participants cité par le journal, le président aurait indiqué envisager la possibilité de présenter sa démission pour provoquer, "dans les semaines ou les mois à venir", une élection présidentielle anticipée. "Je suis sûr de gagner car il n’y a personne en face.", aurait-il assuré, selon le quotidien.
Le chef de l'Etat doit s'exprimer dimanche à 20h pour dresser un premier bilan de la crise sanitaire, à l'approche d'une nouvelle phase du déconfinement. Une seconde intervention présidentielle pourrait ensuite être organisée entre le second tour des élections municipales, le 28 juin, et la Fête nationale du 14 juillet pour détailler ses projets pour la fin du quinquennat.
Jeudi 11 Juin 2020 – Le préfet de police de Paris Didier Lallement appelle ses policiers à "ne pas douter" :
Le préfet de police de Paris Didier Lallement a adressé mercredi aux policiers de la préfecture une lettre dans laquelle il les appelle à "ne pas douter" face aux mises en cause "permanentes et de plus en plus agressives", a-t-on appris jeudi.
"Dans cette période si particulière où les mises en cause de notre action sont permanentes et de plus en plus agressives, je veux vous dire qu'il ne faut pas douter", écrit le préfet dans une lettre intitulée "Ne doutez pas !". Le contenu de la lettre diffusée sur les réseaux sociaux a été confirmé à l'AFP par une source policière. "Ne doutez pas de la République", "ne doutez pas de la police nationale", "ne doutez pas de vos 'patrons' policiers", "ne doutez pas de vous", poursuit le préfet.
Jeudi 11 Juin 2020 – Trump remercie dans un tweet un ennemi juré du pape :
Le président américain Donald Trump a remercié pour son soutien l'un des plus virulents adversaires du pape François, le prélat italien Carlo Maria Vigano, qui lui a envoyé une lettre jugeant que les émeutes suivant la mort de George Floyd constituent un complot politique.
«Je suis si honoré de la lettre incroyable que m'a envoyée l'archevêque Vigano. J'espère que tout le monde -qu'il soit religieux ou pas- la lira!», a écrit mercredi soir le président américain dans un tweet.
Le lien renvoie au site ultra-conservateur catholique américain Lifesite qui publie la lettre, en date du 7 juin, du prélat italien, qui critique le confinement pendant la pandémie et justifie la répression des récentes émeutes aux Etats-Unis.
Mgr Vigano était sorti de l'anonymat en appelant à la démission du pape François en août 2018, en publiant sur le même site une cinglante liste d'accusations sur sa gestion des abus sexuels dans l'Eglise. Cet ex-membre de la Curie romaine a terminé sa carrière à Washington comme nonce (ambassadeur auprès du Saint-Siège) entre 2011 et 2016.
Dans sa longue lettre de soutien inconditionnel au président Donald Trump, le prélat italien défend par exemple la sortie controversée de Donald Trump, bible à la main, devant une église proche de la Maison Blanche après la dispersion brutale des manifestants à coups de gaz lacrymogènes.
Il estime que les attaques qui ont suivies à l'encontre du président «font partie d'une narration orchestrée» visant à «légitimer la violence et le crime» à des fins électorales pour l'avènement «d'un nouvel ordre mondial» inspiré d'«idéaux maçonniques» et anti-chrétiens. Pour l'ancien ambassadeur du Vatican, les émeutes des dernières semaines ont été «provoquées» par des personnes cherchant à mener à «une répression, légitime, mais qui serait condamnée comme une agression injustifiée contre la population».
Jeudi 11 Juin 2020 – Les États-Unis lancent une offensive contre la Cour pénale internationale :
Furieux de voir la Cour pénale internationale envisager de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan, Donald Trump lance une offensive contre la juridiction.
Une nouvelle offensive contre une institution internationale. Jeudi, Donald Trump a annoncé avoir pris des sanctions économiques pour dissuader la Cour pénale internationale de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan. «Le président a autorisé des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale internationale qui prendraient part directement à tout effort pour enquêter sur des militaires américains, ou pour les inculper, sans le consentement des Etats-Unis», annonce un communiqué de la Maison-Blanche. «Les actes de la Cour pénale internationale constituent une attaque contre les droits du peuple américain et menacent d'empiéter sur notre souveraineté nationale», a poursuivi la présidence américaine, dénonçant en outre «la corruption» aux «plus hauts niveaux» du tribunal international, notamment au sein des services du procureur. Cette publication a été suivie d'une déclaration du secrétaire d'État Mike Pompeo : «Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon, et nous ne le ferons pas», a-t-il martelé.
La décision américaine vient en réaction à la décision prise en appel, en mars dernier, par la Cour pénale internationale, d'autoriser l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, espère mener une enquête sur des exactions qui auraient été commises par des soldats américains dans le pays où les Etats-Unis mènent depuis 2001 la plus longue guerre de leur histoire, mais aussi sur des soupçons de torture formulées à l'encontre de la CIA. Les États-Unis, qui ne sont pas membres de la CPI, s'étaient déjà opposés à l'ouverture d'une telle enquête et avaient révoqué le visa de la magistrate gambienne l'an dernier.