Jeudi 4 JUIN 2020 – point sur le Coronavirus le 3 Juin au soir :
Sur le front de l'épidémie, la barre des 29.000 morts a été franchie en France (29.021 morts selon la Direction générale de la santé), le coronavirus causant 81 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux. Mais la situation continue à s'améliorer en réanimation, avec une baisse du nombre de patients (1.210).
Les Français poursuivaient mercredi la redécouverte d'activités interdites pendant des semaines par le virus, le gouvernement espérant que ce retour progressif à la normale puisse venir au secours d'une économie dévastée.
Les Français étaient au rendez-vous à la réouverture des cafés, bars et restaurants dans les zones vertes, et seulement des terrasses dans les zones orange (Ile-de-France, Mayotte, Guyane). "Il y avait beaucoup d'engouement, ça s'est très bien passé", malgré quelques ajustements nécessaires pour appliquer les règles sanitaires, a commenté sur France Inter la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Panier-Runacher.
Jeudi 4 JUIN 2020 – George W. Bush appelle les États-Unis à l'examen de leurs "échecs tragiques" :
Après Barack Obama, un autre ex-président s'exprime. George W. Bush a publié mardi une lettre ouverte, une semaine après la mort de George Floyd et l'éclatement de manifestations à travers le pays appelant à une lutte contre le racisme et les violences policières. «Laura et moi sommes angoissés par l'asphyxie brutale de George Floyd, perturbés par l'injustice et la peur qui étouffent notre pays. Pourtant, nous avons résisté à l'envie de parler car ce n'est pas le moment de donner des leçons. Il est temps pour nous d'écouter. Il est temps que l'Amérique examine ses échecs tragiques -et à mesure que nous le ferons, nous retrouverons nos forces rédemptrices», commence le communiqué du 43ème président américain, qui s'était exprimé le mois dernier pour appeler à l'unité nationale pendant la crise sanitaire. «Cela reste un échec choquant que de nombreux Afro-Américains, en particulier de jeunes hommes, soient harcelés et menacés dans leur propre pays. Cette tragédie, qui s'inscrit dans une longue série de tragédies similaires, soulève une question incontournable: comment mettre fin au racisme systémique dans notre société?», demande-t-il.
«Le plus grand défi de l'Amérique est depuis longtemps d'unifier les gens issus de parcours différents en une seule nation de justice et d'opportunité. La doctrine et les habitudes de supériorité raciale, qui ont failli briser notre pays, menace toujours notre Union. Les réponses aux problèmes américains se trouvent en suivant les idéaux américains : la vérité fondamentale que tous les êtres humains sont nés égaux et dotés de certains droits par Dieu», rappelle le républicain. «Les héros de l'Amérique -de Frederick Douglass à Harriet Tubman en passant par Abraham Lincoln et Martin Luther King Jr- sont des héros de l'unité. Leur appel n'a jamais été pour les craintifs. Ils révèlent souvent l'intolérance et l'exploitation perturbantes de la nation, des tâches sur notre histoire qu'il est parfois difficile pour une majorité d'Américains à examiner.»
Jeudi 4 JUIN 2020 – Colère à Louisville après le décès de David McAtee, abattu par des policiers :
Louisville, dans le Kentucky, était déjà au cœur du débat sur les violences policières avant que la mort de George Floyd, dans le Minnesota, ne déclenche une vague de manifestations et d'émeutes partout aux Etats-Unis. En mars dernier, Breonna Taylor avait été abattue chez elle lors d'un raid policier en pleine nuit. Dans un contexte déjà tendu, la police a de nouveau abattu un Noir, lundi, en marge des manifestations de soutien à George Floyd. David McAtee, 53 ans, a reçu une balle alors qu'il se trouvait à proximité de son échoppe de barbecue. Selon le «Courier Journal», principal quotidien de Louisville, l'homme était connu dans le quartier comme un «pilier de la communauté», qui avait même l'habitude d'offrir des repas aux policiers, selon sa mère, Odessa Riley, citée par la même publication.
Deux policiers qui ont ouvert le feu ont été suspendus pour n'avoir pas porté ou pas activé leurs caméras-piéton. Selon les autorités de l'Etat du Kentucky, environ 18 coups de feu auraient été tirés par les policiers mais aussi par des soldats de la garde nationale, qui intervenaient de concert. Pour ajouter au scandale provoqué par la mort du commerçant, son corps est demeuré sur place des heures durant. «Son corps est encore là, 12 heures après. Laisser le corps ici, c'est inciter à l'émeute», a écrit lundi après-midi sur Instagram un activiste local et candidat aux élections, cité par «The Intercept».
Les circonstances du décès de David McAtee demeurent floues. Mardi, les autorités ont présenté deux vidéos filmées par des caméras de surveillance. L'une, à l'intérieur d'un bâtiment, montre le moment où David McAtee s'effondre, touché par une balle. Il semble laisser échapper un objet. L'autre vidéo, tournée à l'extérieur, montre que David McAtee s'affaire autour de ses barbecues, puis montre l'assaut des forces de l'ordre et une petite foule qui rentre s'abriter dans le bâtiment où a été filmée la première vidéo. Pour les autorités, ces images tendent à montrer que le commerçant a ouvert le feu sur les policiers, qui n'auraient fait que répondre à l'attaque.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Washington va suspendre des vols de compagnies chinoises :
L'administration de Donald Trump va interdire temporairement des vols de compagnies aériennes chinoises en provenance et à destination des Etats-Unis, une décision de nature à attiser encore des tensions déjà très vives entre Pékin et Washington.
Cette interdiction, qui prendra effet le 16 juin, vise à répondre au refus des autorités chinoises d'autoriser les compagnies aériennes américaines à reprendre l'activité en Chine malgré le déconfinement, a annoncé mercredi le ministère des Transports (DoT).
Il n'est pas exclu, a prévenu le ministère, que la mise en oeuvre de cette mesure intervienne avant le 16 juin si le président Donald Trump le décidait. L'interdiction affecte sept compagnies chinoises, dont les mastodontes Air China et China Eastern Airlines, mais ne concerne pas les avions cargo. «Les compagnies aériennes américaines ont demandé à reprendre le service (en Chine), à partir du 1er juin. La défaillance du gouvernement chinois à approuver leurs demandes est une violation de l’accord» sur le transport aérien liant les deux pays depuis 1980, a expliqué le ministère américain.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Boris Johnson évoque des millions de passeports pour les citoyens de Hong Kong :
Le Premier ministre Boris Johnson a déclaré mardi qu'il proposerait à des millions d'habitants de Hong Kong des passeports et un possible accès à la citoyenneté britannique si la Chine persiste à imposer au territoire sa loi sur la sécurité nationale.
"De nombreuses personnes à Hong Kong craignent que leur mode de vie - que la Chine s'est engagée à maintenir - ne soit menacé" par cette loi, a écrit M. Johnson dans un article pour le Times de Londres et le South China Morning Post. "Si la Chine va de l'avant et justifie ces craintes, la Grande-Bretagne ne pourra pas en conscience hausser les épaules et passer à autre chose; au contraire, nous honorerons nos obligations et nous fournirons une alternative", a assuré M. Johnson.
Quelque 350 000 personnes à Hong Kong détiennent actuellement le "passeport britannique d'outre-mer", qui donne l'accès sans visa à la Grande-Bretagne pour un séjour allant jusqu'à six mois, a indiqué M. Johnson. Quelque 2,5 millions de personnes supplémentaires seraient éligibles à une demande d'obtention de ce document, délivré aux habitants de l'ancienne colonie britannique lors de sa rétrocession à la Chine en 1997.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Snapchat accuse Trump d'inciter à "la violence raciale" :
Le réseau social Snapchat, très prisé des jeunes, a accusé mercredi Donald Trump d'inciter à la "violence raciale" et a indiqué ne plus faire la promotion de ses messages sur sa page Discover, a indiqué un porte-parole. Les messages du président américain restent toutefois visibles aux abonnés à son compte et apparaissent quand un usager fait une recherche spécifique.
"Nous n'allons pas amplifier des voix qui incitent à la violence raciale et à l'injustice en faisant leur promotion gratuite sur Discover", le fil d'info du réseau où les utilisateurs peuvent trouver les nouveautés, les recommandations ou encore les publications de médias ou de personnalités connues, a précisé l'entreprise.
Snapchat rejoint ainsi Twitter qui a provoqué l'ire du président des Etats-Unis la semaine dernière, en mettant des avertissements sur les messages qu'il envoie à ses plus de 81 millions d'abonnés. "La violence raciale et l'injustice n'ont pas leur place dans la société et nous sommes solidaires de tous ceux qui recherchent la paix, l'amour, l'égalité et la justice en Amérique", souligne Snapchat.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Les Français en faveur d'un remaniement mais en gardant Edouard Philippe :
Une majorité de Français souhaitent que le gouvernement change de politique et soit remanié mais aussi qu'Edouard Philippe reste Premier ministre, selon un sondage Odoxa publié jeudi.
64% des personnes interrogées veulent un remaniement et 65% qu'Edouard Philippe demeure à Matignon, seuls les électeurs du Rassemblement national se prononçant majoritairement pour son départ, indique l'étude d'opinion réalisée pour Aviva Assurances, le magazine Challenges et la chaîne BFM Business.
Aucune des personnalités évoquées pour être nommées à Matignon ne ferait un "bon Premier ministre" pour une majorité de Français. Le mieux placé est Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, avec 31% de jugements positifs, à égalité avec Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France.
73% des sondés souhaitent qu'Emmanuel Macron change de politique mais ils sont aussi 69% à être persuadés qu'il ne le fera pas et 74% qu'il ne changera pas de personnalité. 61% pensent néanmoins qu'il y aura une revalorisation des salaires des soignants, comme le président s'y est engagé. Malgré le début du déconfinement, 76% des Français sont défiants sur la situation économique du pays, un chiffre en baisse d'un point par rapport au mois précédent.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Hommage aux soignants, cérémonie militaire à la Concorde :
l'Elysée dévoile un 14-Juillet spécial : Pour adapter la célébration du 14 juillet aux exigences sanitaires, le traditionnel défilé sur les Champs-Elysées sera remplacé par une cérémonie militaire place de la Concorde, qui rendra aussi hommage aux soignants, a annoncé l'Elysée jeudi.
La cérémonie comprendra "un dispositif resserré ramené à 2.000 participants et environ 2.500 invités", dans le respect des règles de distanciation sociale, a précisé la présidence. "La cérémonie, qui inclura un défilé aérien, mettra à l'honneur la participation de nos armées à la lutte contre le covid-19, à travers l'opération Résilience ; elle rendra également hommage aux personnels soignants que les Français ont applaudis chaque soir durant la période de confinement ainsi qu'à l'ensemble des acteurs mobilisés contre le virus", a indiqué l'Elysée.
Il n'est pas prévu pour l'instant d'ouvrir l'événement au grand public, mais "la situation pourrait être réévaluée d'ici le 14 juillet" si la situation sanitaire est meilleure, explique l'Elysée.
Le 13 mai en Conseil des ministres, Emmanuel Macron avait souhaité "que la fête nationale soit une occasion supplémentaire de manifester l'hommage et la reconnaissance de la nation à tous ceux qui se sont engagés dans la lutte contre le Covid-19", selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Une demande qu'avaient déjà formulé des élus LREM et LR en avril lorsqu'ils avaient plaidé pour la présence d'un "carré des soignants" mais aussi des représentants des "héros du quotidien" lors de la parade militaire annuelle.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Trump assure s'être rendu dans le bunker de la Maison-Blanche pour "une inspection" :
S'il s'est rendu dans le bunker de la Maison-Blanche vendredi, alors que des heurts éclataient entre manifestants et forces de l'ordre à Washington, ce n'est pas par crainte pour sa sécurité. Donald Trump l'a assuré mercredi : c'était pour une inspection. «Ils ont dit que ça serait un bon moment pour descendre et regarder car on pourrait en avoir besoin un de ces jours», a-t-il déclaré lors d'une émission de Fox News Radio. «J'y étais pour une toute petite durée», a-t-il ajouté, «davantage pour une inspection». Son épouse Melania Trump et leur fils de 14 ans, Barron, ont également été placés dans le bunker vendredi, respectant les consignes prévues en cas de craintes de débordements près de la Maison-Blanche.
Le président américain semble avoir été piqué au vif par les moqueries, mais aussi par les critiques sur son déplacement à l'église Saint John, qu'il a de nouveau évoqué dans l'interview de mercredi. Il s'est rendu lundi en fin de journée devant l'édifice religieux, dont la cave avait été incendiée lors de manifestations, posant bible à la main. «Il n'y a que l'autre côté qui n'a pas aimé, l'opposant... le parti d'opposition, comme on dit. Ils avaient brûlé l'église la veille, j'ai entendu à quel point les manifestants y étaient sympas et merveilleux. Vraiment? Alors pourquoi ont-ils brûlé une église la veille?», a-t-il ajouté. «Les dirigeants de l'église ont adoré que j'y aille avec la bible», a-t-il poursuivi, au mépris des déclarations fortes de Mariann Edgar Budde, l'évêque du diocèse épiscopal de Washington et ancienne pasteure de Minneapolis, où la mort de George Floyd a provoqué un mouvement de colère populaire devenu national. «Je suis scandalisée. Le président n'a pas prié quand il est venu à Saint John, ni n'a reconnu les souffrances de notre pays», a-t-elle regretté à l'antenne de CNN.
Elle avait expliqué au «Washington Post» n'avoir pas été prévenue de la visite prochaine de Donald Trump, ni «qu'ils allaient vider la zone avec des gaz lacrymogènes afin de pouvoir se servir d'une de nos églises comme d'un accessoire». «Tout ce qu'il a dit et fait a pour but d'inciter à la violence. Nous avons besoin d'une direction morale, et il a tout fait pour nous diviser», a-t-elle poursuivi.
Jeudi 4 JUIN 2020 – La diatribe anti-Trump du général Mattis, ex ministre de la Défense :
C'est une voix puissante qui s'est exprimée clairement contre Donald Trump, ce mercredi. Le général James Mattis a fait publier dans la presse un texte condamnant avec force la façon dont le président des Etats-Unis fait face à la colère qui s'exprime dans les manifestations contre les violences policières. Repris, entre autres, par «The Atlantic», le message du général Mattis est sans détour. «J'ai observé les événements de cette semaine avec colère et consternation», écrit l'ancien membre de l'administration Trump. «Ne soyons pas distraits par les quelques-uns qui ne respectent pas la loi. Les manifestations sont définies par les consciences de dizaines de milliers de personnes qui exigent que nous soyons à la hauteur de nos valeurs -en tant que peuple et en tant que nation», ajoute James Mattis. «Nous devons rejeter et tenir responsables ceux qui, au pouvoir, voudraient se moquer de notre constitution», attaque-t-il encore.
Alors qu'il s'était par le passé abstenu de critiquer nommément le président, James Mattis ne cache plus son opposition au milliardaire. «De toute ma vie, Donald Trump est le premier président qui n'essaie pas d'unir le peuple américain -il ne fait même pas semblant. Il tente plutôt de nous diviser. Nous assistons aux conséquences de trois années de cette tentative délibérée, (...) de trois ans sans dirigeants adultes. Nous pouvons nous rassembler sans lui, en puisant dans les forces de notre société civile. Ce ne sera pas facile, ainsi que l'ont montré les derniers jours, mais nous le devons à nos concitoyens, aux générations passées qui ont versé leur sang pour notre promesse, et à nos enfants», poursuit le militaire, qui inclut dans sa critique les années où il fut lui-même aux commandes du Pentagone.
James Mattis est également remonté contre le recours à des forces militaires sur le sol des Etats-Unis, une mesure très rarement utilisée et pourtant réclamée par Donald Trump pour «dominer» les manifestants. «Quand j'ai rejoint l'armée il y a environ 50 ans, j'ai fait le serment de soutenir et défendre la constitution. Jamais je n'avais imaginé que des troupes ayant fait le même serment recevraient pour ordre de violer les droits constitutionnels de leurs concitoyens -et encore moins pour permettre l'organisation d'une étrange séance photo pour le commandant-en-chef élu, avec les dirigeants militaires à ses côtés», souligne-t-il.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Hôpital : appel à une "journée d'action nationale" le 16 juin :
Plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé jeudi «les personnels et les usagers à se mobiliser le 16 juin», afin que le gouvernement «prenne en compte l'ensemble de leurs revendications», en plein «Ségur de la santé». Evoquée depuis plusieurs semaines, la date est à présent confirmée : le 16 juin sera «une journée d'action nationale d'initiatives et de grève», ont indiqué dix organisations dans un communiqué.
Cette coalition inclut quatre des cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, SUD, Unsa) et les deux collectifs (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux) en pointe depuis plus d'un an dans les grèves et manifestations. Ils réclament notamment une «revalorisation générale des salaires», un «plan de recrutement», un «plan de formation» et «l'arrêt de toutes les fermetures d'établissements, de services et de lits».
Dénonçant «les non prises en compte» de leurs demandes par le gouvernement, ils affirment que «les professionnels ne se contenteront plus de belles promesses et de demies mesures». Cette mobilisation aura lieu en plein milieu du «Ségur de la santé», lancé par l'exécutif le 25 mai et censé aboutir d'ici mi-juillet afin de concrétiser le «plan massif d'investissement et de revalorisation» annoncé fin mars par Emmanuel Macron.
Jeudi 4 JUIN 2020 – "Plus de 4 milliards d'euros" de pertes à la SNCF liées à la grève de cet hiver et au coronavirus :
La grève contre la réforme des retraites cet hiver et l'épidémie due au coronavirus ont fait perdre "plus de quatre milliards d'euros à la SNCF, a affirmé jeudi le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
Après la grève qui a coûté un milliard, des surcoûts liés par exemple à la recherche d'un substitut pour le glyphosate pour désherber les voies et surtout, avec l'épidémie, l'effondrement du nombre de passagers et des mesures sanitaires coûteuses, les pertes pour la SNCF, sont évaluées "au total, à date aujourd'hui, à un peu plus de 4 milliards d'euros", a-t-il déclaré sur franceinfo.
Sollicitée par l'AFP, la SNCF n'a pas fait de commentaire sur ces chiffres. "L'ensemble des opérateurs de transports sont dans une phase où ils ont creusé beaucoup de pertes", avec peu de recettes, a-t-il noté.
Les discussions sur la situation financière des opérateurs de transports auront lieu "une fois qu'on sera en mesure de faire le bilan solide, chiffré, des pertes de la SNCF, de la RATP et l'Etat a dit qu'il sera présent", a-t-il assuré. "Dès la rentrée nous aurons probablement la capacité de dresser un bilan à peu près objectif", a ajouté Jean-Baptiste Djebbari.
Les élus chargés des transports publics, réunis au sein du Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), demandent que l'Etat compense les 4 milliards d'euros de pertes de revenus dues au coronavirus, dont une bonne moitié en Ile-de-France. Si l'offre de transport a beaucoup baissé pendant le confinement, la fréquentation s'est effondrée beaucoup plus fortement, ce qui a augmenté les coûts par passager transporté.
Jeudi 4 JUIN 2020 – Le gouvernement anticipe une dette de 120,9% du PIB en 2020 :
Le gouvernement prévoit de mobiliser 40 milliards d'euros pour soutenir les secteurs en difficulté, dans le cadre du troisième projet de budget rectificatif qui sera présenté en conseil des ministres la semaine prochaine, a annoncé jeudi le ministère de l'Economie et des Finances. Ce nouveau projet de loi de finances rectificatif (PLFR) est rendu nécessaire par une aggravation de la récession, avec une chute du Produit intérieur brut (PIB) de 11%, un déficit qui va se creuser à 11,4% du PIB et une dette publique qui va gonfler à 120,9%, a détaillé le ministère lors d'un point presse téléphonique.
Après le plan d'urgence de plus de 110 milliards d'euros déjà débloqué depuis le début de la crise, le gouvernement a décidé cette fois de soutenir plusieurs secteurs particulièrement touchés par le confinement, comme l'automobile, le tourisme ou l'aéronautique. Ces 40 milliards d'euros regroupent à la fois des mesures budgétaires et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, par exemple via des garanties de prêts.
S'il a déjà mobilisé 18 milliards pour le tourisme et 8 milliards pour l'automobile, le ministre de l'Economie doit dévoiler vendredi un plan pour le secteur de la technologie, avant celui pour l'aéronautique la semaine prochaine ainsi que des mesures sur le petit commerce. "L'important pour nous c'est la croissance, le retour de la croissance et ne pas perdre du capital humain ni du capital physique, par des faillites ou des licenciements", défend-t-on à Bercy pour justifier ces chiffres impressionnants sur la crise que traverse l'économie française après huit semaines de confinement.
Au total, ce projet de budget comptera 13 milliards d'euros de crédits budgétaires et 12 milliards d'euros de garanties publiques supplémentaires.