Dimanche 31 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 30 mai au soir :
L'épidémie de coronavirus a fait 57 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux français, où le nombre de patients en réanimation continue à baisser, selon le bilan communiqué samedi par la Direction générale de la santé.
Cela porte le bilan total de morts à 28.771, dont 18.444 à l'hôpital, mais les chiffres des décès dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad) ne seront actualisés que mardi, a précisé le communiqué.
"1.325 malades atteints d'une forme sévère de Covid-19 sont hospitalisés en réanimation", selon le communiqué, soit 36 de moins par rapport au bilan de vendredi.
Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 73% des patients hospitalisés en réanimation.
Dimanche 31 mai 2020 – Premier vol habité de SpaceX : décollage réussi :
Un petit décollage pour l'humanité. Un grand pas pour SpaceX et Elon Musk sous le regard du président des Etats-Unis Donald Trump, qui avait fait le déplacement en Floride.
Cette étape est la concrétisation de 18 ans d'efforts pour SpaceX. "C'est un rêve devenu réalité, je ne pensais pas que cela arriverait un jour", a dit avant le lancement prévu Elon Musk, qui a fondé la société en 2002 en Californie. Avant de monter à bord de la capsule, les astronautes ont pu dire au revoir à leurs familles. A leurs deux jeunes fils, Elon Musk a promis: "Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que vos papas reviennent". Bob Behnken et Doug Hurley étaient en quarantaine depuis deux semaines.
Malgré la pandémie de Covid-19, le vol a été maintenu et des touristes et passionnés se sont installés sur les plages du littoral de Floride. "On a pris toutes les précautions possibles pour voir cet événement monumental", raconte Kyle Rodriguez, ingénieur spécialisé dans les robots, venu avec son épouse lundi de San Francisco. "Les billets n'étaient pas chers".
Space Exploration Technologies Corp., fondée dans le but de casser les règles du jeu de l'industrie aérospatiale, a gagné pas à pas la confiance de la plus grande agence spatiale de la planète.
Dimanche 31 mai 2020 – Les Galeries Lafayette à Paris ont ouvert samedi :
Les Galeries Lafayette ont pu rouvrir samedi matin à la suite du feu vert de la préfecture de police, a annoncé vendredi le grand magasin parisien, fermé depuis près de trois mois à cause de l'épidémie de coronavirus.
Cette décision fait suite à un arrêté vendredi de la préfecture de police de Paris abrogeant celui du 13 mai qui avait ordonné la fermeture au public des Galeries Lafayette Haussmann, "en vue de prévenir la propagation" du virus. Le préfet de police explique avoir pris sa décision au vu de "l'évolution favorable de la situation sanitaire à Paris et dans l'agglomération parisienne", l'épidémie, qui a provoqué la mort de 28 662 personnes en France, reculant jour après jour selon les dernières statistiques.
Le grand magasin, comme de nombreux autres grands centres commerciaux à Paris, avait été fermé en application d'une décision gouvernementale empêchant la réouverture des sites de plus de 40 000 m2 en région parisienne, en raison de risques sanitaires persistants, et ce malgré le déconfinement entamé le 11 mai en France.
Dans un communiqué, les Galeries Lafayette précisent que leur magasin-amiral du boulevard Haussmann rouvrira par conséquent dès samedi à 11 heures, "dans le plus strict respect des mesures sanitaires et de distanciation physique". "Le nombre de clients sera limité et le flux des visiteurs organisé avec des entrées et sorties distinctes, permettant d'assurer un ratio d'une personne pour 10 m2", précise le grand magasin.
Dimanche 31 mai 2020 – Pierre Moscovici rebondit à la tête de la Cour des comptes :
L'ancien ministre socialiste et ex-commissaire européen Pierre Moscovici sera nommé mercredi premier président de la Cour des comptes, a indiqué samedi l'Elysée, confirmant une information du Journal du Dimanche.
Il a souvent semblé hors-jeu politiquement, et a toujours réussi à revenir dans la partie: cette fois, c'est dans le fauteuil de Premier président de la Cour des comptes que Pierre Moscovici va s'installer. L'ancien ministre socialiste et ex-commissaire européen Pierre Moscovici sera nommé mercredi, a indiqué samedi l'Elysée, confirmant une information du Journal du Dimanche. Des remarques acerbes rapportées l'été dernier par le journal Le Monde sur le "populisme mainstream" du président Emmanuel Macron semblaient lui avoir coûté le poste de Premier président de la prestigieuse institution de la rue Cambon à Paris. "Il peut toujours aller se faire voir", aurait alors commenté le chef de l'Etat, selon le Canard enchaîné.
Agé de 62 ans et père d'un jeune enfant, le commissaire européen aux Affaires économiques avait donc terminé son mandat le 30 novembre dernier sans poste en vue. Comme tout ancien élève de l'ENA en quête de point de chute, il avait repris le chemin du corps qu'il avait intégré en 1984, la Cour des comptes, comme simple "conseiller-maître". Mais il n'a certainement jamais eu l'intention de finir sa longue carrière politique en cirant les bancs.
Ce Parisien pur jus, qui n'a pas son permis et qui fréquente volontiers le Café de Flore, a paradoxalement fait ses armes électorales en terre ouvrière et automobile. Pierre Moscovici, a en effet été parachuté dès 1994 pour des élections cantonales sur les terres de Peugeot, celles où se trouve l'usine historique de Sochaux,et il a aussi été député du Doubs. Il a également été député européen, et deux fois ministre: des Affaires européennes sous Lionel Jospin, puis patron de Bercy au début du mandat de François Hollande, dans deux gouvernements successifs de Jean-Marc Ayrault.
Dimanche 31 mai 2020 – Rupture des Etats-Unis avec l'OMS :
La rupture de Washington avec l'Organisation mondiale de la Santé constitue "un sérieux revers pour la santé mondiale", a jugé samedi le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, au lendemain de la décision de Donald Trump de couper les ponts avec l'agence onusienne, qu'il accuse de complaisance envers Pékin. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, ont "exhorté" les Etats-Unis "à reconsidérer leur décision".
Dimanche 31 mai 2020 – Au cœur des échauffourées à Minneapolis :
Samedi soir, la situation était toujours très tendue à Minneapolis, la ville d’où les émeutes raciales sont parties aux Etats-Unis. C’est là qu’a été tué un Noir de 46 ans, George Lloyd, par un policier blanc Kellie Chauvin, qui le suspectait d’avoir voulu acheter des cigarettes avec un faux billet de 20 dollars. Les vidéos prises par des témoins sont accablantes pour l’officier, et depuis, la ville est comme en état de guerre.
Certains bâtiments ont été littéralement saccagés, comme le restaurant-discothèque El Nuevo Rodeo, en ruines encore fumantes hier après-midi. Du côté de Cup Foods, la superette où George a acheté ses cigarettes et devant laquelle a eu lieu la tragédie, la rue était noire de monde. Sur un côté de la façade de la boutique, un artiste a peint le portrait de George, dans des couleurs très vives. Le sol est recouvert de bouquets de fleurs.
Des locaux sont venus se recueillir, le visage fermé. « Etre Afro-Américain, c’est être Africain sans mémoire et Américain sans privilège », peut-on lire sur une pancarte. A un quart d’heure de là, devant le commissariat du 5e « precinct » (arrondissement), les manifestants ont organisé un sit-in devant une grande pancarte réclamant « Justice for George ». A 20 heures, ils auraient dû partir, en vertu du couvre-feu imposé dans la ville. « On a bien l’intention de rester le plus longtemps possible, nous dit Rod, un jeune Noir de 28 ans, qui précise : « Ce qui arrive maintenant était inévitable. Les gens en ont assez et refusent de subir, surtout durant cette pandémie du Covid où la police est censée nous protéger, pas nous tuer ».
Dimanche 31 mai 2020 – Le message assassin de Patrick Balkany à son ex-favorite à mairie de Levallois :
L’heure est à la discorde pour les Balkany et leur ancienne protégée, Agnès Pottier-Dumas. Sur son compte Facebook, l’ex-maire de Levallois-Perret a confirmé une bonne fois pour toute qu’il ne soutenait plus celle qui est au deuxième tour des élections municipales dans la ville des Hauts de Seine. «C’est aujourd’hui l’anniversaire d’Agnes POTTIER-DUMAS, je propose que nous nous cotisions pour lui offrir un aller simple pour Oulan-Bator la très belle Capitale de la Mongolie où je suis certain qu’elle se plaira énormément.», a-t-il écrit, samedi midi.
Beaucoup d’internautes et Levalloisiens se sont demandés comment Agnès Pottier-Dumas a bien pu s’attirer le courroux de l’ancien maire. Isabelle Balkany a apporté des justifications. «Patrick reconnaît avoir fait une grave erreur en pensant qu’une ‘administrative’ comme Agnès Pottier-Dumas, froide, arrogante, sans empathie pour les Levalloisiens et, pire, incompétente pendant la crise (...) pouvait avoir les ‘tripes’ pour être maire et diriger une ville», a expliqué l’ex-première adjointe à la mairie de Levallois-Perret, dans un message cité par le HuffPost.
Les époux Balkany, démis de leur mandat à Levallois (Hauts-de-Seine) début mars à la suite de leur condamnation pour fraude fiscale, avaient officiellement retiré leur soutien à la liste d'Agnès Pottier-Dumas, ex-directrice de cabinet du maire, a-t-elle annoncé dans un communiqué. «J'ai été informée de la volonté de Patrick et Isabelle Balkany de voir émerger une autre liste qui aurait leur soutien en vue des prochaines élections municipales», avait expliqué Agnès Pottier-Dumas dans un communiqué publié samedi soir sur son compte Twitter. Elle était arrivée en tête du premier tour des municipales le 15 mars, avec plus de 34% des suffrages. Soutenue par les époux Balkany, elle a travaillé dix ans aux côtés de Patrick, comme attachée parlementaire et directrice de cabinet.
Dimanche 31 mai 2020 – Renault: "aucune intention" de fermer le site de Maubeuge, assure Senard :
Le président du groupe Renault, Jean-Dominique Senard, a assuré dimanche qu'il n'avait "aucune intention" de fermer le site du constructeur automobile de Maubeuge (Nord), où plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le plan d'économies annoncé par le groupe. "Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs", dans le cadre du plan d'économies annoncé par le groupe cette semaine, a affirmé M. Senard lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
"Ces déclarations ne sont pas pour nous rassurer. Il n'a pas dit qu'il laisserait la production du Kangoo à Maubeuge. Sur ce point, il n'y aura aucune concession possible", a réagi auprès de l'AFP Jérôme Delvaux, secrétaire CGT de l'usine de Maubeuge et porte-parole de l'intersyndicale. En difficulté, le constructeur français a annoncé un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, qui prévoit 4.600 suppressions d'emploi sur 48.000 en France, et plus de 10.000 hors de France. Il envisage aussi le transfert de production des utilitaires électriques Kangoo à Douai - environ 2.900 employés - , à environ 70 km de Maubeuge, qui hériterait d'une nouvelle plateforme.
Ce projet a suscité une levée de boucliers sur le site de Maubeuge (2.100 employés tous statuts) où les salariés ont cessé la production vendredi matin. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi devant l'usine, avant de défiler dans la ville, pour manifester contre le plan d'économie, à l'appel de l'intersyndicale de l'usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud). Dimanche, M. Senard a répondu que le plan annoncé n'était encore qu'un "projet" et qu'élus, syndicats et direction devaient "construire (...) ensemble" l'avenir du groupe. "Rien ne se fera dans le nord de la France, lieu que je souhaite voir à terme comme étant un des grands centres de l'industrie automobile en France (...), sans cette discussion ouverte avec tout le monde", a insisté M. Senard.
Dimanche 31 mai 2020 – A Paris, maxi-terrasses pour les cafés et les restaurants le 2 juin :
"On va pousser les bacs à fleurs, le 2 juin on étale la terrasse": soulagée de pouvoir rouvrir son café du IIe arrondissement de Paris, Ludivine compte bien profiter des aménagements prévus par Anne Hidalgo pour sauver un bout de chiffre d'affaires. "On a hâte, même si on sait qu'on ne pourra mettre dehors la totalité des 60 places de l'intérieur", ajoute la gérante, qui chiffre à "plusieurs dizaines de milliers d'euros" la perte liée au confinement.
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé jeudi que les cafés, bars et restaurants pourraient rouvrir le 2 juin à Paris, mais uniquement en terrasse, car dans cette zone classée "orange" le virus "circule un peu plus fortement". Un soulagement pour les restaurateurs parisiens, qui ont perdu 90% de leur chiffre d'affaires en avril et sans doute 70% en mai, note Pascal Brun, consultant et ancien PDG du groupe Frères Blanc. Mais avec la distanciation des tables et l'interdiction de servir en salle, le rattrapage ne pourra être que partiel: "Les restaurateurs vont rouvrir pour renouer avec leurs clients, mais ils ne vont pas gagner d'argent", ajoute M. Brun.
Pour accompagner la réouverture, et alors que ça et là dans la capitale quelques cafés commencent déjà durant le week-end à installer quelques tables sur le trottoir, la ville a décidé d'autoriser les établissements à étendre leur terrasse au-delà du périmètre habituellement autorisé, et ce gratuitement, jusque fin septembre. "Nous avons voulu une procédure légère et souple de simple déclaration", qui pourra se faire en ligne, explique Jean-Louis Missika, adjoint à la maire PS de Paris Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme.
Concrètement, les restaurateurs devront signaler leur souhait d'avoir une terrasse provisoire, et indiquer avec un schéma l'espace qu'ils comptent occuper. Ils pourront ainsi étendre leur terrasse le long de commerces si ceux-ci donnent leur accord, et occuper "jusqu'à trois places de stationnement en face de leur restaurant". Pour jouer le jeu du bon voisinage, ils devront aussi remplir une charte en dix points qui sera affichée en vitrine: quiétude des riverains, limite fixée à 22H00, circulation des piétons, propreté avec l'absence de vaisselle jetable... De quoi "permettre de faire tourner ces commerces qui en ont énormément besoin", affirme Didier Chenet, le président du syndicat patronal GNI Synhorcat, qui estime à 12.500 le nombre d'établissements avec terrasse à Paris (dont 10.000 ouvertes).
Dimanche 31 mai 2020 – La mort de George Floyd plonge les Etats-Unis dans la haine :
Partout aux Etats-Unis, des manifestations ont éclaté suite à la mort de George Floyd. Le pays est au bord de la guerre civile.
Des heurts entre manifestants et policiers ont secoué samedi soir plusieurs grandes villes des Etats-Unis, placées sous couvre-feu pour tenter de calmer la colère qui s'est emparée du pays depuis la mort de George Floyd. Le président Donald Trump a promis de "stopper la violence collective", après plusieurs nuits d'émeutes à Minneapolis, où cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi aux mains de la police.
Dans cette ville du Minnesota, dans le nord du pays, des agents en tenue anti-émeutes ont chargé les manifestants qui ont défié le couvre-feu, les repoussant avec des fumigènes et des grenades assourdissantes. Peu de temps avant, les manifestants affichaient leur détermination à rester sur place. "Ils ne nous donnent pas le choix, il y a tellement de colère", expliquait Deka Jama, une femme de 24 ans venue "réclamer justice" pour George Floyd.
Des affrontements ont également eu lieu à New York, Philadelphie, Los Angeles et Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Miami et Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.
Donald Trump, qui a dénoncé à plusieurs reprises la mort "tragique" de George Floyd, a estimé que les émeutiers déshonoraient sa mémoire. "Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes", a-t-il lancé en attribuant les débordements à "des groupes de l'extrême gauche radicale" et notamment "Antifa" (antifascistes).
Dimanche 31 mai 2020 – Pour Donald Trump, la mouvance "antifa" est une organisation terroriste :
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche que son administration allait inscrire la mouvance d'extrême gauche "antifa" (antifasciste), sur sa liste américaine des organisations terroristes.
"Les Etats-Unis vont inscrire Antifa dans la catégorie des organisations terroristes", a tweeté M. Trump, qui a attribué ces derniers jours à cette mouvance et à d'autres "extrémistes radicaux" les débordements ayant fait dégénérer en émeutes des manifestations à l'origine pacifiques pour protester contre la mort d'un homme noir de 46 ans aux mains de policiers blancs.
Dans une série de tweets, le président américain a également félicité les forces de l'ordre pour être parvenues à contrôler la situation samedi soir à Minneapolis. "Les anarchistes menés par les Antifa, notamment, ont été vite matés. Ca aurait dû être fait par le maire dès la première nuit, et il n'y aurait eu aucun problème", a-t-il écrit.
Il faisait référence à Jacob Frey, le maire démocrate de cette grande ville du nord du pays, d'où la contestation est partie après l'arrestation mortelle de George Floyd, dont les images éprouvantes ont fait le tour du monde. Le policier blanc, Derek Chauvin, qui maintient sur cette vidéo son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire, a été arrêté vendredi et inculpé pour "homicide involontaire".