Vendredi 29 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 28 mai au soir :
Le nombre de morts liés au Covid-19 s'élevait à 28.662 personnes jeudi en France, dont 66 de plus dans les hôpitaux, tandis que la décrue de malades se poursuit dans les services de réanimation.Les chiffres des décès dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad) ne seront mis à jour que vendredi, indique la Direction Générale de la Santé dans un communiqué.
En réanimation, "1 429 malades atteints d’une forme sévère de Covid-19 sont hospitalisés", selon le communiqué, soit 72 personnes en moins par rapport à la veille. Quatre régions (Ile de France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 73% des patients hospitalisés en réanimation", précise le communiqué.
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé jeudi un assouplissement des mesures de restriction en France, mises en place pour contrer l'épidémie de coronavirus, assouplissement rendu possible par les "bons résultats" sur le front de l'épidémie.
Vendredi 29 mai 2020 – Déconfinement : les principales annonces d'Edouard Philippe :
Alors que de nombreuses mesures de restrictions demeurent en place en France, la conférence de presse d'Edouard Philippe, jeudi après-midi, était une nouvelle fois très attendue. Le Premier ministre devait dévoiler plusieurs modifications au dispositif actuellement en place, avant des vacances d'été qui se dérouleront dans des conditions inédites et alors qu'un reflux des infections s'esquisse en France.
Edouard Philippe a pris la parole un peu après 17 heures «Si je devais résumer l'ensemble des données qui vont vous être présentées, je dirais que les résultats sont bons sur le plan sanitaire (...) Les nouvelles sont plutôt bonnes», a-t-il déclaré. Tous les indicateurs sont au vert, sauf à Mayotte et dans le Val-d'Oise, ce qui «ne veut pas dire que le virus ne circule plus», a annoncé le Premier ministre. «Nous sommes un peu mieux que là où nous espérions être», a-t-il indiqué, saluant la «rigueur» et le «civisme» des Français.
«De nombreux clusters surgissent» partout en France, a averti le Premier ministre. «L'hôpital reste sous tension.» Des «inquiétudes spécifiques» demeurent en Île-de-France, à Mayotte et en Guyane, classés «orange». Le déconfinement y sera «un peu plus prudent» que sur le reste du territoire. «La liberté va redevenir la règle et l'interdiction constituera l'exception», a-t-il noté.
Edouard Philippe a posé les «principes» de la phase 2 du déconfinement : accélération de la réouverture des écoles, collèges et lycées; redémarrage de l'activité économique; réouverture de la plupart des derniers commerces fermés; réouverture des cafés, bars et restaurants; reprise progressive de la vie culturelle et sportive; préparation des vacances. Pour y parvenir, les conditions suivantes doivent être réunies, selon le chef du gouvernement : respect des gestes barrière et de la distanciation physique; maintien du télétravail; maintien de la limitation des regroupements à 10 personnes; attention particulière pour les personnes vulnérables; vigilance particulière dans les départements oranges.
Edouard Philippe a ensuite présenté l'application StopCovid, «un outil complémentaire du travail des enquêteurs sanitaires». Si elle «n'est pas l'arme magique contre l'épidémie», l'application participera à «l'effort de lutte», a avancé le Premier ministre. «StopCovid ne vous géolocalisera jamais (...) l'Etat n'aura jamais accès aux données permettant de vous identifier», a-t-il ajouté. L'application sera disponible à compter du 2 juin.
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, a pris la parole. «Dans la phase 2, toutes les écoles seront ouvertes», a-t-il annoncé. «Il y aura toujours des groupes de 15 élève maximum.» Tous les collèges rouvriront également. Mais en zone orange, ils n'accueilleront prioritairement que les sixièmes et les cinquièmes. En outre, en zone verte, à partir du 2 juin, l'ensemble des lycées vont ouvrir. Concernant l'épreuve anticipée de Français du baccalauréat, elle sera validée par le contrôle continu.
Les cafés, les bars et les restaurants pourront ouvrir dès le 2 juin en zone verte, a dit Edouard Philippe. Seules les terrasses seront accessibles en zone orange. Dans les départements verts, une capacité maximale de 10 par table, avec une distance minimale d'un mètre entre les tables de chaque groupe, a précisé le Premier ministre. Il sera demandé de ne pas autoriser la consommation debout à l'intérieur dans les bars et cafés. En Île-de-France, à Mayotte et en Guyane, la restriction aux terrasses pour les trois semaines à venir a été inspirée par des mesures prises dans des pays voisins. Les hébergements touristiques pourront ouvrir dès le 2 juin en zone verte.
A propos des déplacements. Edouard Philippe a annoncé que la fermeture des frontières extérieures à l'Europe serait revue mi-juin. «La France sera favorable à une réouverture des frontières intérieures de l'Europe à compter du 15 juin si la situation sanitaire le permet», a-t-il également indiqué. En France, «la tension est globalement moindre» : à compter du 2 juin, l'interdiction de déplacement à plus de 100 kilomètres est levée. Cela «ne doit pas signifier un relâchement dans l'attention». «Dans toute la mesure du possible, si vous pouvez différer un déplacement lointain, c'est probablement plus raisonnable», a ajouté Edouard Philippe.
Les parcs et jardins seront rouverts sur tout le territoire, a répété Edouard Philippe. Les acteurs locaux pourront imposer le port du masque dans les espaces publics. Plages, lacs, plans d'eaux et musées seront également rouverts dès le 2 juin. Une distinction demeurera toutefois : dans les zones vertes, les salles de spectacles et les théâtres pourront rouvrir. «Les règles de distanciation physique devront y être respectées (...) et le port du masque y sera obligatoire.» Salles de sport, gymnases et piscines seront rouverts. Les parcs de loisirs seront aussi rouverts, avec une limite à 5000 personnes. En zone orange, tous ces lieux ne seront accessibles qu'à partir du 22 juin. Les cinéma, enfin, rouvriront le 22 juin partout sur le territoire.
Edouard Philippe a conclu : «L'esprit des règles est encore plus important que la lettre; c'est la responsabilité de nos concitoyens, le fait de comprendre que nous sommes tous collectivement (...) un des acteurs de la lutte contre l'épidémie. (...) Dans l'ensemble, vous avez parfaitement compris ces règles (...) Mais nous savons tous qu'une forme de désinvolture (...) pourrait faire repartir l'épidémie. (...) Je demande à chacun d'avoir le bon sens (...) de comprendre ces règles, de les respecter et de les appliquer.»
Vendredi 29 mai 2020 – Réouverture des parcs et jardins à Paris : "enfin du bon sens", clame Hidalgo :
"Enfin ! Le bon sens a fini par l'emporter", a réagi la maire PS de Paris Anne Hidalgo après l'annonce jeudi de "la réouverture des parcs et jardins en zone orange", y compris dans la capitale, une mesure qu'elle réclamait depuis plusieurs semaines contre l'avis du gouvernement.
"Les Parisiens vont pouvoir à nouveau respirer dans leurs parcs et jardins dès ce week-end", s'est réjouie Anne Hidalgo. Son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, a indiqué que la mairie allait préciser vendredi "les consignes à respecter pour cette réouverture à laquelle nous nous préparons depuis déjà plusieurs semaines". "Les parcs et jardins ont fait l'objet d'un nettoyage approfondi durant leur fermeture. Ils seront ouverts à partir de samedi", a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi et avant les annonces du Premier ministre, la mairie avait indiqué sur son site internet que les squares, jardins et parcs parisiens allaient rouvrir à partir du 2 juin. L'Hôtel de ville a ensuite assuré qu'il s'agissait "d'une erreur interne", assurant attendre "bien évidemment" les déclarations d'Édouard Philippe.
Vendredi 29 mai 2020 – Renault compte supprimer 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France :
Le constructeur automobile français Renault compte supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans, a-t-on appris jeudi soir de sources concordantes.
Le projet, qui doit être rendu public vendredi matin, a été présenté jeudi soir aux organisations syndicales, lors d'un comité central social et économique (CCSE) du groupe. Il prévoit de réduire les effectifs "sans licenciement sec", via des départs volontaires, des départs à la retraite non remplacés et des mesures de mobilité interne ou de reconversion, ont indiqué ces sources à l'AFP.
Les capacités de production du groupe au niveau mondial devraient être réduites, passant de 4 millions de véhicules actuellement à quelque 3,3 millions, sur une base de deux équipes (ce qui correspond à une production réelle potentielle plus élevée en ajoutant une troisième équipe).
En France, une procédure d'"information-consultation" des représentants du personnel commencera "à partir de la mi-juin", selon une source syndicale. Un conseil d'administration du groupe a été convoqué jeudi soir. De sources concordantes, le plan d'économies de 2 milliards d'euros est réparti pour environ "un tiers sur la production, un tiers sur l'ingénierie et un tiers sur les frais de structure, marketing et réseau".
Vendredi 29 mai 2020 – A Lyon, Collomb s'allie à LR et lui cède la tête de liste pour l'élection métropolitaine :
Le maire de Lyon Gérard Collomb a annoncé jeudi une alliance avec la droite, qui le voit s'effacer derrière le candidat LR François-Noël Buffet pour la stratégique présidence de la métropole. "J'ai proposé dès notre première rencontre que François-Noël Buffet soit candidat à la métropole de Lyon", a indiqué Gérard Collomb lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui, nous voulons une union pour affronter la crise et permettre la reconstruction de Lyon - union dont nous espérons qu'elle s'élargira dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté.
Unique en France, la métropole est le véritable siège du pouvoir lyonnais dans la mesure où elle concentre sur son territoire les prérogatives du département et des communautés de commune. Sa présidence était l'objectif initial de Gérard Collomb qui l'avait portée sur les fonts baptismaux. Mais son mauvais score lors du premier tour rendait cette ambition quasi impossible.
Favori des sondages pour conquérir la métropole, le baron investi par LREM avait subi une grande déconvenue le 15 mars, ses listes étant devancées par celles de Bruno Bernard (EELV), François-Noël Buffet (LR) ou David Kimelfeld (LREM dissident), ses trois principaux concurrents dans les 14 circonscriptions du scrutin.
Maire de Lyon de 2001 jusqu'à son départ pour le ministère de l'intérieur, Gérard Collomb avait récupéré les clefs de l'hôtel de ville en 2018. Mais il avait dû se résigner à laisser en place son successeur à la métropole, David Kimelfeld, sa réélection n'y étant pas garantie.
Vendredi 29 mai 2020 – La règle des 100 km est "encore en vigueur ce week-end", rappelle Castaner :
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a fait appel vendredi "à la responsabilité et au civisme" des Français pour la phase 2 du déconfinement, en faisant valoir que "nous n'avions pas gagné le combat contre le covid-19 en France et dans le monde".
Au lendemain des annonces du Premier ministre Edouard Philippe sur la deuxième étape du déconfinement à partir du 2 juin, Christophe Castaner a défendu sur RTL "un combat contre le covid" et la nécessité des mesures prises "pour protéger ceux qu'on aime".
Il a insisté sur le fait que la règle des 100km, au-delà desquels il est interdit de se déplacer, était "encore en vigueur ce week-end" prolongé. "Il y aura encore des contrôles", a-t-il dit. Néanmoins, a-t-il poursuivi, "l'objectif n'a jamais été de sanctionner les Français par des procès-verbaux, mais de les protéger".
S'agissant du port du masque dans les jardins et sur les plages, Christophe Castaner a expliqué que "le préfet" pourrait décider de "le rendre obligatoire en fonction des circonstances locales".
Interrogé sur les conditions d'organisation de rassemblement, jusqu'à 5.000 personnes, dans les grands lieux extérieurs, le ministre a dit qu'il n'y aurait "pas de contrôle", mais "une convention avec les préfets et les organisateurs pour la distanciation et les gestes barrière".
Vendredi 29 mai 2020 – Déconfinement : Le grand rush des sociétés de nettoyage :
La pénurie de masques est à peine résolue qu’une autre apparaît. Désormais, les entreprises de nettoyage ont du mal à se procurer des gants en plastique et des surblouses. Or, avec le déconfinement, les interventions des sociétés de nettoyage se multiplient dans les entreprises, les écoles, les transports… «Jamais nous n’avions connu un tel afflux de demandes de désinfection et de décontamination», remarque Stéphane Point, président du réseau de services Onet, leader du secteur. «On l’a vu avec le rush précédent le 11 mai, la propreté va être déterminante pour la reprise économique.» Faire nettoyer et désinfecter les lieux est devenu essentiel pour rassurer les salariés, même si des bureaux inoccupés pendant deux mois ne devraient présenter comme danger que des couches de poussière. De même il se révèle inutile, et même dangereux, de javelliser les rues comme certaines mairies l’ont fait, a prévenu le Haut Conseil de santé publique.
«S’il n’y a pas encore de consensus scientifique sur la durée de vie du virus, il est établi qu’il reste plus longtemps actif sur le métal et qu’il faut laisser, autant que possible, les locaux vides au moins cinq jours avant une intervention», précise Floréal Peix, directeur technique d’Elior Services. Passées les opérations de déconfinement, les clients demandent des passages plus fréquents. «C’est le retour des prestations d’hygiénisation, qui avaient été gommées des cahiers de charges pour baisser les coûts», observe Philippe Jouanny, président de la Fédération des entreprises de propreté. Poignées de porte, boutons d’ascenseur, rampes d’escalier sont désormais nettoyés régulièrement. Toutes les deux heures parfois, comme dans cette agence de communication, Hopscotch, où la PME Ekoklean (ex-Artupox), son prestataire de ménage, est mobilisée. «Le Covid a mis nos métiers sur le devant de la scène et pourrait renforcer notre activité, considère Gilles Rafin, président d’Elior Services. Le marché de la propreté est déjà externalisé à 55%. Certains acteurs se sont rendus compte que, grâce à leur savoir-faire technique et social sur les opérations quotidiennes, mais aussi en étant capables de déployer des moyens importants pour des opérations spécifiques comme la désinfection, des professionnels sont mieux armés et plus à même de sécuriser le résultat en matière de propreté.» Les formations spéciales Covid mises en place par la profession ont été utilisées par plus de 500 entreprises pour adapter les pratiques. Plus question par exemple d’utiliser des pulvérisateurs qui pourraient déplacer le virus sur une autre surface.
Vendredi 29 mai 2020 – Twitter signale un message de Trump comme une "incitation à la violence" :
Twitter a signalé un tweet de Donald Trump, concernant les manifestations à Minneapolis, comme «incitation à la violence».
La colère du président américain ne saurait (à nouveau) tarder. Vendredi, Twitter a annoncé placer un signalement sur un tweet de Donald Trump, estimant qu'il incite à la violence. Le message est toujours visible, mais après lecture d'un court avertissement : «Nous avons agi dans le but d'éviter d'autres personnes de s'en inspirer pour commettre des actes violents, mais avons gardé le Tweet sur Twitter car il est important que le public le voie en raison de sa pertinence à propos de sujets d'intérêt public.» Les utilisateurs pourront le voir et le partager en le commentant, mais ne pourront pas l'«aimer», ni y répondre ou le partager sans texte, précise l'équipe de communication de Twitter.
Le message en question est une des réponses de Donald Trump aux manifestations violentes qui ont éclaté à Minneapolis après la mort de George Floyd, un homme noir asphyxié pendant une arrestation. «Je ne peux pas laisser faire ce qui se passe dans une grande Ville Américaine, Minneapolis. Un manque total de leadership. Que le faiblard Maire Radical de Gauche, Jacob Frey, agisse et reprenne contrôle de la Ville, ou j'enverrai la Garde Nationale et ferai bien le boulot», a-t-il écrit dans un premier tweet, toujours visible. «Ces VOYOUS déshonorent la mémoire de George Floyd et je ne laisserai pas faire. Je viens de parler au Gouverneur Tim Walz et lui ai dit que l'Armée était avec lui jusqu'au bout. À la moindre difficulté nous reprendrons le contrôle, mais quand les pillages commencent, les tirs commencent. Merci!» Dans ce deuxième tweet désormais précédé d'un avertissement, Donald Trump menace d'ordonner aux forces de l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants.
Vendredi 29 mai 2020 – A Minneapolis, la nuit s'embrase :
Un cran a été franchi dans la violence à Minneapolis. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la plus grande ville du Minnesota a été secouée par des manifestations anti-policières, qui ont cette fois tourné à l'émeute. Un commissariat a été pris pour cible et incendié par les émeutiers, en colère après la mort de George Floyd, un homme noir qui a succombé après une interpellation brutale durant laquelle il a supplié les policiers de relâcher leur emprise. «Je ne peux pas respirer» («I can't breathe») est devenu l'un des mots d'ordres des manifestants et de tous ceux qui, très nombreux aux Etats-Unis, ont été scandalisé par cette énième mort d'un Noir aux mains de la police.
Les manifestations des jours précédents avaient connu quelques débordements. Jeudi soir, toutefois, a marqué un tournant. Quelques éléments d'une foule en colère se sont introduits dans un commissariat des quartiers nord de la ville. Les forces de l'ordre avait quitté l'endroit. «Peu après 22 heures, dans l'intérêt de la sécurité de notre personnel, la police de Minneapolis a évacué le commissariat 3», a indiqué la police dans un communiqué, cité par l'AFP.
Selon le «New York Times», c'est l'annonce par les procureurs en charge de l'enquête sur le décès de George Floyd qu'aucun policier n'était encore poursuivi qui a attisé la colère des manifestants, faisant basculer le rassemblement. Des manifestations ont par ailleurs eu lieu dans tout le pays.
Vendredi 29 mai 2020 – Municipales à Lyon : Gérard Collomb ne sera plus investi par La République en Marche :
C'était attendu. La République en Marche a décidé de retirer son investiture à Gérard Collomb en vue du second tour de l'élection municipale à Lyon.
Il était l'un des premiers marcheurs auprès du président Emmanuel Macron et ministre de l'Intérieur du 17 mai 2017 au 3 octobre 2018. Gérard Collomb ne sera pourtant pas le candidat de La République en Marche lors du second tour de l'élection municipale de Lyon. Ainsi en a décidé le parti de La République en Marche. Jeudi, Gérard Collomb a annoncé une alliance avec la droite, qui le voit s'effacer derrière le candidat LR François-Noël Buffet pour la stratégique présidence de la métropole. "J'ai proposé dès notre première rencontre que François-Noël Buffet soit candidat à la métropole de Lyon", a indiqué Gérard Collomb lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui, nous voulons une union pour affronter la crise et permettre la reconstruction de Lyon - union dont nous espérons qu'elle s'élargira dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté.
Unique en France, la métropole est le véritable siège du pouvoir lyonnais dans la mesure où elle concentre sur son territoire les prérogatives du département et des communautés de commune. Sa présidence était l'objectif initial de Gérard Collomb qui l'avait portée sur les fonts baptismaux. Mais son mauvais score lors du premier tour rendait cette ambition quasi impossible.
Depuis de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer cette alliance. Son successeur Christophe Castaner a estimé que Gérard Collomb s'était "perd(u) lui-même" en décidant de s'allier avec LR pour le second tour des municipales à Lyon. "Gérard Collomb a perdu les élections municipales au premier tour" et aujourd’hui, "ce choix politique (de s'allier avec LR) le perd dans le champ politique. Dans cette attitude, il se perd lui-même", a déclaré le ministre sur RTL. Dès jeudi, le patron de La République en marche Stanislas Guerini avait estimé que Gérard Collomb avait "franchi une ligne rouge" en renonçant à briguer la présidence de la métropole de Lyon.
Vendredi 29 mai 2020 – Le Dalaï-lama dénonce la mort de George Floyd, due au "racisme et à la discrimination" :
Le Dalaï-lama a donné vendredi une conférence par Internet dans laquelle il a réagi à la mort de George Floyd, cet Américain noir tué par un policier alors qu’il n’était pas armé et implorait pour sa survie.
La mort de George Floyd a choqué le monde entier. Cet Américain a été tué par un policier, étouffé sous son genou alors qu’il n’était pas armé et implorait pour sa survie. Depuis le drame, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Minneapolis, dans le Minnesota, afin de condamner les violences policières à l’encontre des Noirs. Le Dalaï-lama lui-même a réagi à ce meurtre vendredi. Lors d’une conférence donnée en ligne et enregistrée depuis chez lui à Dharamsala, le leader spirituel du Tibet a dénoncé ces actes de violences commis au nom du racisme et de la discrimination, rapporte CNN. «Nous voyons sur les chaînes de télévision des discriminations basées sur la couleur de peau, ou la religion, ces derniers jours, et il y a des meurtres à cause de cela, et l’on trouve même des gens qui sont fiers d’avoir tué quelqu’un», a-t-il d’abord expliqué. Il a poursuivi : «Rien qu’hier, j’ai vu aux informations, quelque part dans le Minnesota, ou quelque part aux Etats-Unis, un homme noir, sous une voiture, et la police… un agent avait son genou au niveau du cou de cette personne noire. Alors, au nom de la discrimination, du racisme, de telles choses arrivent».
George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, est décédé lundi soir juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Lors de l'intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. «Je ne peux plus respirer», l'entend-on dire sur un enregistrement de la scène devenu viral.
Vendredi 29 mai 2020 – Coronavirus: record de morts en Russie malgré des soupçons de manipulation statistique :
Avec 232 morts du Covid-19 recensés en 24 heures, la Russie a enregistré vendredi un nouveau record quotidien de décès, malgré des données épidémiologiques stables dans l'ensemble. Le précédent record, datant du 26 mai, était de 174 décès. Les autorités avaient indiqué s'attendre à une hausse de la mortalité, des patients, maintenus en vie grâce à des respirateurs depuis des semaines, ayant peu de perspectives de guérison.
La Russie comptabilise désormais 4.374 morts, un niveau qui reste faible par rapport à ceux enregistrés en Europe occidentale, au Brésil ou aux Etats-Unis. Selon les données publiées vendredi, l'épidémie semble stabilisée, avec 8.572 personnes testées positives en 24 heures au nouveau coronavirus, un niveau stable depuis une dizaine de jours. Depuis le début de la pandémie, 387.623 cas positifs ont été recensés et plus de 10 millions de dépistages effectués.
Le nombre dits de "cas actifs", c'est-à-dire de personnes considérées comme malades, ce qui comprend celles avec peu ou pas de symptômes, s'établit lui aux alentours de 224.000 depuis une semaine. La capitale russe, principal foyer épidémique de Russie qui prévoit de lever une partie de son confinement le 1er juin, a publié pour sa part les détails de la mortalité du mois d'avril, pour répondre à des soupçons de manipulation statistique.