Samedi 16 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 15 mai au soir :
Alors que la France entame son premier week-end post-déconfinement, le pays a enregistré 104 nouveaux décès en 24 heures dus à l'épidémie de coronavirus, mais le nombre de patients en réanimation continue de baisser, selon le bilan de la Direction générale de la santé vendredi soir.
Le Covid-19 a fait au moins 27.529 morts depuis le 1er mars, mais la pression sur les services de réanimation continue de se réduire, avec 2.203 cas graves et un solde négatif de 96 malades par rapport à jeudi, a-t-elle précisé.
Samedi 16 mai 2020 – L'OMS dit étudier un lien possible entre le Covid-19 et la maladie de Kawasaki chez les enfants :
L'OMS a indiqué vendredi étudier un possible lien entre la maladie Covid-19 et la maladie de Kawasaki, un syndrome inflammatoire touchant les enfants et dont une forme proche a fait un premier mort en France. "Des hypothèses initiales indiquent que ce syndrome pourrait être lié au Covid-19 (...). Nous appelons tous les cliniciens dans le monde à travailler avec leurs autorités nationales et l'OMS pour être en alerte et mieux comprendre ce syndrome chez les enfants", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse virtuelle à Genève.
"Il est crucial de caractériser précisément et urgemment ce syndrome clinique, pour comprendre sa causalité et décrire des protocoles de traitement", a-t-il ajouté.
L'OMS et son réseau mondial de cliniciens a développé une définition préliminaire et mis à disposition des médecins un formulaire de déclaration pour tout cas suspect de Syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS). Les cas recensés dans le monde sont rares et le rôle du nouveau coronavirus dans le développement de l'infection demeure inconnu, a souligné Michael Ryan, responsable des programmes d'urgence à l'OMS.
Samedi 16 mai 2020 – Déconfinement: la région Ile-de-France rouvre ses 39 forêts :
L'Agence des espaces verts de la Région Île-de-France, qui gère environ 15.000 hectares d'espaces verts franciliens, "a décidé, après accord des autorités préfectorales, de rouvrir la totalité des forêts publiques dont elle a la gestion", depuis lundi, précise le communiqué, pour offrir "des espaces de respiration pour les Franciliens dans le cadre du déconfinement".
Parmi ces 15.000 hectares, se trouvent "39 forêts régionales, plus particulièrement aménagées pour l'accueil du public", comme les forêts de Ferrières (Seine-et-Marne), Bondy (Seine-Saint-Denis), Rosny (Yvelines) ou Rougeau-Bréviande (Essonne et Seine-et-Marne).La région affirme que "toutes les précautions sont prises pour garantir le respect des gestes barrières afin de protéger les Franciliens (affichage des gestes barrières sur site, contrôle par les brigades équestres, etc.)".
Samedi 16 mai 2020 – Le trafic de drogues a baissé entre 30 et 40% pendant le confinement :
«Durant le confinement, les trafics ont été fortement touchés et on estime qu'ils ont diminué de 30 à 40%», a affirmé le ministre de l'Intérieur qui a cependant mis en garde contre l'ancrage de «nouvelles pratiques», lors d'une conférence de presse, au siège de l'Office anti-stupéfiants (Ofast), à Nanterre.
M. Castaner fait notamment référence au développement de la cannabiculture et «l’ubérisation» des trafics renforcées par les réseaux sociaux, à savoir les commandes et livraisons à domicile de drogues. «L'ingéniosité criminelle n'a pas diminué». Selon M. Castaner, les 55 jours de confinement qui ont provoqué une contraction du marché des stupéfiants ont pu aiguiser les rivalités entre trafiquants, ce qui a pu «réveiller ou exacerber» certaines guerres de territoires.
Ainsi, à Rennes, l'agression d'un trafiquant au mois d'avril a provoqué trois tentatives de règlements de comptes, qui se sont soldées par huit interpellations par la police.
Reste que comme le montrent de récentes saisies de cannabis, les trafiquants ont continué de vouloir importer de volumineuses cargaisons de drogues. Ainsi, dans la nuit du 23 au 24 avril, les Douanes ont mis la main sur 645 kg de cannabis dans un camion, en région lyonnaise. Mardi, toujours dans la grande agglomération lyonnaise, ce sont deux véhicules «go-fast» qui ont été interceptés par la police qui ont découvert 430 kg de cannabis et 10 kg de cocaïne, témoignant d'une volonté de reprise rapide des approvisionnements.
Samedi 16 mai 2020 – À New York, le confinement prolongé jusqu'au 13 juin :
Alors que certains États, ruraux et pour l'instant moins touchés, commencent à rouvrir aux États-Unis, New York voit son confinement prolongé. Le gouverneur Andrew Cuomo a signé ce vendredi un décret prolongeant la mesure jusqu'au 13 juin. Seules cinq régions de l'État, peu peuplées, se voient autorisées à relancer certaines activités commerciales, industrielles et récréatives dès ce vendredi, inclues dans la «phase 1».
«Nous devons être vraiment, vraiment disciplinés. Nous devons y aller doucement et progressivement», a déclaré le démocrate à l'antenne de CNN. Tout en reconnaissant que l'épidémie ralentit, d'autres critères nécessaires pour une relance au moins graduelle de l'économie sont toujours dans le rouge : baisse continue du nombre des hospitalisations, des personnes en soins intensifs et des tests positifs au coronavirus. L'État de New York déplore plus de 20 000 décès liés au Covid-19.
Face au confinement qui s'éternise, les New-Yorkais sont restés jusqu'ici relativement disciplinés, bien loin des manifestations organisées en Floride ou dans le Michigan, où des hommes armés sont entrés dans le Capitole de l'État pour faire pression sur les élus locaux appelés à voter sur un prolongement du confinement.
Mais la question de l'économie de la ville demeure cruciale : les rentrées fiscales ont fondu avec l'arrêt de l'économie, faisant craindre le pire selon le maire de New York Bill de Blasio. Ce dernier a déjà brandi le spectre d'une faillite comme celle des années 1970, qui avait considérablement réduit les services publics et fait exploser la criminalité. Il supplie le président républicain Donald Trump, lui-même New-Yorkais, de valider un nouveau plan de relance, concocté par les démocrates du Congrès, qui renflouerait la ville à hauteur de 17 milliards sur deux ans. Mais le président a déjà exclu de l'adopter en l'état, d'autant qu'il assume son idée de conditionner toute aide financière aux villes ou États en échange de négociations sur des sujets comme l'immigration.
Samedi 16 mai 2020 – Aux Etats-Unis, un deuxième homme porte une cagoule du Ku Klux Klan en guise de masque :
Depuis que le port du masque a été conseillé pour freiner la pandémie de coronavirus, deux hommes ont revêtu une cagoule Ku Klux Klan pour se «protéger» en faisant leurs courses. Jeudi, un homme a été surpris dans un supermarché de la ville de Dillon, dans le Colorado, portant la cagoule de l’organisation terroriste suprémaciste blanche. Une croix gammée et un symbole «Peace and Love» sont dessinés dessus. Un homme avait été filmé en Californie début mai avec le même accoutrement.
Selon le «Summit Daily News», un employé lui a demandé de retirer sa cagoule. Chose qu’il a refusé. L’employé a alors appelé la police mais à son arrivée, l’homme avait déjà fui.
À l’aide des vidéos de caméra surveillance, la police du Colorado cherche à identifier l’homme, en retrouvant son véhicule. «Les policiers essaient de l'identifier, de le contacter et de l’arrêter à partir de ça», a déclaré une porte-parole de l'épicerie au journal local. «Nous prenons ce genre d’acte très au sérieux.» Selon le «New York Post», l’homme a été filmé en train de discuter avec des clients, tout en tenant un panier et une bouteille de lait. L’un d’eux semble lui parler de sa cagoule. Il hausse les épaules et s’éloigne. L’homme s’est ensuite disputé avec des clients et des employés avant de quitter les lieux.
Samedi 16 mai 2020 – Municipales : l'entre-deux-maires :
Depuis le premier tour des élections le 15 mars, les municipalités sont à l’arrêt alors que l’exécutif mise sur les communes pour le déconfinement. Un décret vient toutefois de fixer au 18 mai l'entrée en fonction des conseillers municipaux déjà élus.
«Je suis le maire qui ne l’est pas, confie Jérôme Dubost. Ma position est schizophrène, des habitants m’appellent monsieur le maire, j’ai été élu et, pourtant, ce n’est pas moi aux manettes.» Le 15 mars, à Montivilliers (Seine-Maritime), 16 000 habitants, ce conseiller départemental socialiste l’a pourtant emporté dès le premier tour des municipales. Un vote sans appel : 62,72% de voix contre 37,28% pour Daniel Fidelin, le sortant. Mais quatre jours plus tard, Edouard Philippe annonçait le report de l’installation des conseils municipaux. Le mandat des sortants –y compris des battus– était étendu jusqu’au 15 mai. Un décret paru ce vendredi précise que «l'entrée en fonction» aura lieu lundi prochain, le 18 mai.
Dans l'intervalle se sont installées des situations ubuesques, un embrouillamini juridique et une vie municipale suspendue. «Jusqu’à l’installation du prochain conseil, je suis le maire, justifie Fidelin. Ma responsabilité est la seule à être engagée.» Les maires gèrent une multitude de dossiers: préparation du budget, travaux de voirie, conflits de voisinage, gestion du personnel communal, solidarité et aide aux administrés… mais aussi l’après confinement.
Selon les termes de la loi d’urgence du 23 mars 2020, le temps de la prolongation du mandat des sortants, ces derniers ne doivent gérer que les affaires courantes –pas de vote de budget par exemple. Christophe Bouillon, président de l’Association des petites villes de France et député socialiste, a ajouté un amendement les obligeant à informer leurs successeurs «de l’ensemble des décisions prises». Mais, ajoute-t-il, «ça ne veut pas dire qu’ils les y associent. Or, deux mois après le premier tour, on n’est plus dans les affaires courantes.» Des actes qui engageront le prochain édile –commandes de masques, ouverture ou non des écoles…– n’ont pas toujours été entrepris en concertation avec lui. «J’aurais fait différemment de mon prédécesseur, assure Christine Deschamps, victorieuse en mars à Lillebonne, en Seine-Maritime. C’est un déni de démocratie, car les électeurs ont parlé.»
Samedi 16 mai 2020 – Allemagne : une pierre tombale devant la permanence d'Angela Merkel :
Autour de la reproduction de pierre tombale, découverte devant la permanence de députée de la chancelière allemande Angela Merkel à Stralsund, dans le nord-est de l'Allemagne, les auteurs avaient déposé des roses rouges et des cierges.
Cette action intervient alors que plusieurs milliers de personnes, proches souvent de l'extrême droite, de l'ultra-gauche et de la mouvance conspirationniste, doivent à nouveau participer samedi dans plusieurs villes du pays à des manifestations visant à dénoncer ce qu'ils perçoivent comme les signes avant-coureurs d'une dictature.
Un masque de protection était aussi accroché à l'imitation, selon la police. Le secrétaire général du parti conservateur CDU de la chancelière, Paul Ziemiak, a dénoncé une "action de mauvais goût" intolérable en démocratie, sur son compte twitter.
Samedi 16 mai 2020 – Dans la tête de Xi Jinping :
Pour la sinologue, Alice Ekman, on se trompe en croyant que la Chine ne s'encombre plus d'idéologie : « Le régime chinois est pragmatique, il ne s’embarrasse pas d’idéologie. » Combien de fois n’avons-nous pas entendu ce lieu commun, selon lequel la Chine ne serait désormais qu’un Etat autoritaire enveloppé d’un vernis marxiste-léniniste ? Dans un essai percutant, Alice Ekman fait un sort à cette idée reçue. La sinologue et spécialiste de l’Asie démontre au contraire comment Pékin, après un « détour » capitaliste et réformateur sous Deng Xiaoping, renoue plus que jamais avec ses racines soviétiques et maoïstes.
Parti omniprésent (avec 90 millions de membres), endoctrinement, censure, traque des « traîtres idéologiques », rhétorique digne de la guerre froide, le président Xi Jinping est l’artisan de ce renouveau du « socialisme à caractéristiques chinoises » auquel il croit profondément. Un « modèle » politique que le PCC promeut déjà activement auprès des pays en développement, au détriment des « forces occidentales hostiles » menées par des Etats-Unis « en déclin ». Une réflexion précieuse à l’heure où la Chine ambitionne de sortir renforcée de la crise du coronavirus sur la scène mondiale.
Samedi 16 mai 2020 – Coronavirus : L'Antarcrtique, ce paradis blanc préservé :
Quelque 4,5 millions de cas de coronavirus dans le monde, 196 pays et territoires touchés, mais un continent fait de la résistance: l'Antarctique, épargnée par la pandémie grâce à des mesures de contrôle strictes... et un peu de chance.
Depuis que la maladie s'est convertie en pandémie mondiale le 11 mars, ce territoire froid et reculé s'est encore un peu plus éloigné du monde, avec l'interdiction des voyages touristiques et de tout contact entre les bases internationales, ainsi que la mise en place de mesures sanitaires drastiques. "Nous sommes isolés, en plus de cet isolement naturel que nous avions déjà", raconte par téléphone à l'AFP Alejandro Valenzuela, capitaine de frégate et gouverneur maritime de la partie chilienne du continent. Habituellement, la vie en Antarctique requiert une grande coordination et coopération entre les équipes des près de 40 bases permanentes et missions scientifiques installées sur la péninsule et les îles alentours.
Dix membres de la Marine chilienne se trouvent sur la base Escudero de la baie Fildes des îles Shetland du sud, considérée comme la porte d'entrée au continent gelé. Se trouvent aussi à cet endroit les bases des Forces aériennes chiliennes et de la Direction générale de l'aéronautique civile. Tout près, plusieurs bases d'autres pays (Russie, Uruguay, Corée du Sud et Chine).
Samedi 16 mai 2020 – Félicien Kabuga, financier présumé du génocide rwandais, arrêté près de Paris :
Agé de 84 ans, Félicien Kabuga résidait à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) sous une fausse identité, selon nos informations. Il est notamment accusé d'avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800.000 morts selon l'ONU.
Félicien Kabuga, considéré comme le "financier du génocide rwandais" et l'un des principaux accusés encore recherchés par la justice internationale, a été arrêté samedi matin près de Paris, ont annoncé le parquet général de Paris et la gendarmerie dans un communiqué commun, confirmant une information de Paris Match. Agé de 84 ans, M. Kabuga, qui résidait à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) sous une fausse identité, est notamment accusé d'avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800.000 morts selon l'ONU.
Il est visé par un mandat d'arrêt du Mécanisme international, la structure chargée d'achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR). Selon le communiqué des autorités françaises, il faisait partie des "fugitifs les plus recherchés au monde". Son arrestation montre que "les responsables de génocide peuvent être contraints de rendre des comptes, même vingt-six ans après leurs crimes", a commenté le procureur du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), Serge Brammertz, dans un communiqué.
Samedi 16 mai 2020 – Le foot reprend ses droits en Allemagne, entre prudence et silence :
Le ballon roule enfin: l'Allemagne a prouvé samedi qu'il était possible de rejouer au football en dépit du coronavirus, à condition de s'habituer aux tribunes silencieuses et aux consignes sanitaires. De quoi engendrer des scènes déroutantes, rappelant que la reprise ne tient qu'à un fil. Le son strident d'un coup de sifflet au coup d'envoi, le premier but signé par la jeune star norvégienne Erling Haaland, la large victoire du Borussia Dortmund dans le "derby de la Ruhr" contre Schalke (4-0)... La chair de poule est brusquement revenue sur les bras des amoureux du "Fussball", privés de leur passion depuis précisément 63 jours à cause de la pandémie.
Il y a eu les ingrédients habituels, des buts, des vainqueurs, des vaincus. Mais à y regarder de plus près, impossible de s'enthousiasmer complètement ni d'échapper à des détails anormaux en Bundesliga. Sur les bancs des remplaçants, seul un siège sur deux est occupé par des joueurs masqués jusqu'aux oreilles. Et l'ombre de la pandémie plane sur les terrains, comme sur les tribunes complètement vides du Signal Iduna Park de Dortmund, antre normalement reconnue pour son bouillant "Mur jaune" de fans. Devant cette tribune déserte, les joueurs du Borussia sont tout de même allés faire leur habituelle ola à la fin du match, une scène étrange en l'absence de tout supporter.