Dimanche 3 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 2 mai au soir :
Le coronavirus a causé 166 décès supplémentaires en 24 heures en France, a annoncé samedi le ministère de la Santé, tandis que le nombre de départements en vert sur la carte du déconfinement a augmenté.
Au total, 24.760 personnes sont mortes en lien avec le coronavirus depuis le 1er mars, dont 15.487 dans les hôpitaux et 9.273 dans les établissements médico-sociaux, indique le ministère dans un communiqué. La pression sur les services de réanimation continue à s'amoindrir, avec 51 patients Covid-19 en moins, mais le nombre total de malades hospitalisés dans ces services reste supérieur aux capacités initiales.
"Les cartes de synthèse de suivi de l’épidémie montrent une évolution importante aujourd’hui : les tensions hospitalières en région PACA diminuent, ce qui entraîne le passage de l’ensemble de ses départements du orange au vert sur la carte de synthèse", selon le communiqué.
La nouvelle carte qui fait la synthèse de deux indicateurs (circulation active du virus et les capacités de réanimation) comporte désormais 32 départements rouges (inchangé), 22 oranges (contre 28 la veille) et 47 verts (contre 41 la veille), est-il précisé.
Dimanche 3 mai 2020 – Selon Séoul, Kim Jong Un n'aurait pas subi d'intervention chirurgicale :
Kim Jong Un n'aurait pas subi d'intervention chirurgicale, a déclaré dimanche un haut responsable sud-coréen, au lendemain de la réapparition en public du dirigeant nord-coréen qui n'avait pas été vu depuis trois semaines, donnant lieu à rumeurs à l'étranger sur son état de santé.
«Le président Kim n'aurait pas été opéré», a affirmé un haut responsable du bureau de la présidence sud-coréenne qui n'a pas été identifié, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. «Les médias ont fait des spéculations concernant une intervention (subie par) M. Kim, en évoquant un changement dans sa manière de marcher», a rappelé ce responsable. Selon lui, Séoul possède suffisamment d'éléments pour en conclure que ce n'est pas le cas.
Dimanche 3 mai 2020 – Isabelle Balkany a de nouveau tenté de se suicider :
Isabelle Balkany a de nouveau tenté de mettre fin à ses jours. Selon nos informations, l’épouse de Patrick Balkany, confinée dans son moulin de Giverny avec son mari, vivrait un huis-clos «compliqué, loin de sa fille et de son fils». Elle serait sortie de l’hôpital.
Bien que Patrick Balkany soit sorti de prison pour des problèmes de santé, la situation des époux, démis de leur mandat à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) début mars à la suite de leur condamnation pour fraude fiscale, demeure complexe. Compte tenu de la crise sanitaire qui bouleverse le cours de la justice depuis plus d'un mois, les Balkany seront fixés le 27 mai prochain sur une éventuelle condamnation en appel pour blanchiment, au lieu du 22 avril initialement prévu. Isabelle Balkany, âgée de 72 ans, encourt une peine de trois ans de prison.
La candidate favorite pour reprendre le flambeau de la mairie de Levallois, Agnès Pottier-Dumas, avait déclaré début mars sur France 3 Ile-de-France que le couple Balkany n'aurait «aucun rôle à la mairie de Levallois, aucun rôle au sein d'aucun service de la ville ni dans aucun de ses satellites» une fois qu'elle serait élue. Les époux Balkany ont donc retiré leur soutien à la liste de l’ex-directrice de cabinet du maire.
Il y a tout juste un an, Isabelle Balkany avait déjà tenté de se suicider en avalant une importante quantité de médicaments dans sa maison de l’Eure. Elle avait publié un long texte sur sa page Facebook où elle répétait qu'elle est «fatiguée» et affirmait qu'elle allait «faire une grosse sieste».
Dimanche 3 mai 2020 – La date de déconfinement pourrait être retardée, rappelle Olivier Véran :
Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré samedi, dans une interview au «Parisien», que la date de déconfinement prévue le 11 mai, pourrait être retardée si le nombre de nouveaux malades était trop élevé. Le facteur de reproduction du virus, descendu à 0,5 est remonté samedi à 0,6, rapporte le ministre, «signe d’un certain relâchement même si en l’état l’épidémie reste en déclin».
Pour les vacances d’été, Olivier Véran n’a «malheureusement pas la réponse et ne [sait] pas si les plages pourront être ouvertes». Il ajoute qu’il y a «peu de chance pour que le virus décide de partir en vacances» et conseille les Français de ne pas être «trop pressés de faire des réservations». Dans les colonnes du quotidien, le ministre de la Santé est interrogé sur son changement de position sur l’usage des masques. Début mars, son utilisation n’était «pas recommandée et pas utile» et aujourd’hui elle est indispensable. Il explique avoir suivi les recommandations de l’Académie de médecine, du Conseil scientifique, du Haut Conseil de santé publique et de l’OMS qui ont changé d’avis parallèlement à l’évolution scientifique.
Dimanche 3 mai 2020 – Des patrouilles américaines survolent Washington pour soutenir le personnel soignant :
Un escadron de l'armée de l'air et un autre de la marine ont survolé samedi Washington et ses environs pour rendre hommage aux personnels soignants et d'urgence. Les deux formations de six appareils chacune, les Thunderbirds de l'US Air Force et les Blue Angels de l'US Navy, ont effectué un passage au-dessus du National Mall, avant de bifurquer vers le Capitole des États-Unis.
Des dizaines de personnes s'étaient rendues dans les parcs de la ville pour assister au spectacle, au risque de mettre en péril la distanciation sociale, tandis que des centaines d'autres ont observé la scène du toit de leur immeuble.
Baptisée «America Strong», l'opération prévoit le survol d'autres villes et régions des Etats-Unis, toujours pour rendre hommage aux personnels considérés comme essentiels au fonctionnement du pays. Jusqu'à mi-mai, les appareils devraient effectuer un survol tous les un à deux jours.
L'opération permet également aux pilotes d'effectuer un nombre d'heures de vol minimum requis pour le maintien de leur certification, a indiqué l'armée de l'air dans un communiqué.
Dimanche 3 mai 2020 – Télétravail favorisé, attestations de déplacement, nettoyage... Le plan de déconfinement de Valérie Pécresse :
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a détaillé son plan de déconfinement dans les colonnes du «Journal du dimanche».
Télétravail favorisé pour les Franciliens
Valérie Pécresse demande que les salariés «aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai», date du déconfinement probable, pour éviter d'engorger les transports en commun. «Avec l'Etat, nous proposons que 100% des salariés qui sont aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai. Nous voulons tendre vers un objectif de 90% la deuxième semaine, puis 80% jusqu'à l'été», déclare la présidente d'une des régions de France les plus touchées.
Nettoyage des surfaces et masques chirurgicaux distribués
Alors que les voyageurs devront obligatoirement porter un masque, et respecter les mesures de distanciation physique, la région travaille «avec la RATP, la SNCF et les bus Optile» pour assurer de leur côté la désinfection des rames. «Nous allons doubler le nettoyage de toutes les surfaces de contact dans les véhicules, les gares et les stations, avec de puissants désinfectants, comme ceux utilisés dans les hôpitaux», assure Mme Pécresse.
«Nous mettrons 500 personnes sur le terrain, des brigades mobiles de nettoyage, qui interviendront deux fois par jour à compter du 11 mai et jusqu'à l'été, en plus d'un nettoyage complet qui sera fait à la fin de chaque service», avec l'aide de prestataires, ce qui coûtera 10 millions d’euros supplémentaires à Ile-De-France Mobilités (autorité organisatrice des transports en IDF).
«Nous sommes aujourd'hui en capacité de distribuer des masques chirurgicaux pour tous les voyageurs aux entrées des gares pendant les trois premières semaines du déconfinement. Nous en avons déjà fourni plus de 600.000 dans 160 gares franciliennes. […] Par ailleurs, Ile-de-France Mobilités a commandé 2 millions de masques en tissu qui seront distribués aux détenteurs d'un Pass Navigo, lesquels pourront le demander aux guichets. Enfin, tous les points de vente du réseau, ainsi que les distributeurs automatiques, proposeront les masques chirurgicaux au prix fixé par Bercy de 95 centimes», a-t-elle ajouté au «JDD».
Attestation et amende de 135 euros
La présidente de la région IDF demande par ailleurs à l'État de rendre obligatoire l'attestation des employeurs, que les salariés devront avoir pour prendre les transports en commun, et souhaite la mise en place d'une amende de 135 euros pour défaut d'attestation. «Il faudrait que les agents de sécurité de la RATP et de la SNCF, mais également les polices municipales, soient autorisés à verbaliser. Un décret sera nécessaire», ajoute-t-elle.
Enfin, pour lisser l'usage des transports en commun, Valérie Pécresse négocie avec les entreprises pour que «l'arrivée au travail le matin soit étalée, par tranches horaires, entre 6h30 et 10h30 ; et le retour entre 15h30 et 19h30».
Dimanche 3 mai 2020 – Près de 3.000 personnes à bord d'un navire de croisière testées au coronavirus :
Le voyagiste allemand TUI a annoncé dimanche faire passer des tests du nouveau coronavirus à quelque 3.000 personnes à bord d'un de ses navires de croisière actuellement à quai et en quarantaine en Allemagne, par mesure de précaution. Ce bateau, le "Mein Schiff 3", transporte 2.899 membres d'équipage et salariés du croisiériste en Europe que TUI a réunis à bord pour tenter lui-même de les convoyer chez eux en raison de la pandémie et de l'arrêt de ses activités, face à l'impossibilité de voyager autrement d'un pays à l'autre en Europe.
Les problèmes à l'intérieur de ce gigantesque "navire-taxi" du personnel de TUI ont commencé il y a quelques jours, peu de temps après que le MS3 a accosté le 28 avril dans le port de Cuxhaven, dans le nord de l'Allemagne. En dépit des mesures de sécurité pour éviter toute contamination, une quinzaine de membres d'équipage se sont plaints de symptômes grippaux et l'un d'eux a été testé vendredi positif au Covid-19. TUI a d'abord placé tous les occupants du bateau en quarantaine puis a finalement décidé de tous les tester. Une première vague de tests, portant sur 229 personnes ayant été directement ou indirectement en contact dans le navire avec leur collègue positif, s'est révélée négative, selon le groupe. La suite du périple pour les quelque 3.000 personnes à bord de ce géant des mers reste très incertaine, même si tous les tests se révèlent négatifs.
Dimanche 3 mai 2020 – Déplumée par le coronavirus, Las Vegas craint la banqueroute :
La quiétude inhabituelle du célèbre Strip de Las Vegas, dont les hôtels et casinos sont fermés depuis la mi-mars, cache une ville meurtrie en plein questionnement sur son avenir: à quoi ressemblera la capitale du jeu dans le monde d'après? Comme ailleurs dans le pays, des voix s'y opposent sur le difficile compromis à trouver entre les impératifs sanitaires et la survie de l'industrie touristique, poumon économique de la ville.
Le puissant syndicat local Culinary Workers Union, qui représente quelque 60.000 employés du secteur de l'hôtellerie et des casinos, affirme que 98% de ses membres ont perdu leur emploi depuis le début de la pandémie. Mais une douzaine d'entre eux ont aussi perdu la vie en raison du Covid-19.
Alors, la secrétaire et trésorière du syndicat, Geoconda Arguello-Kline, soutient la décision du gouverneur du Nevada, Steve Sisolak, de prolonger jusqu'au 15 mai au moins les mesures de confinement dans son Etat. «Il fait ce qu'il peut pour nous protéger», confie la dirigeante syndicaliste à l'AFP. «Je sais que c'est difficile pour tout le monde, mais il vaut mieux ça que de perdre sa vie».
Dimanche 3 mai 2020 – L'Italie autorise la reprise des entraînements individuels pour tous les sports :
En Italie, il est désormais possible de faire de reprendre l'entraînement sportif, en respectant les règles de distanciation sociale d'au moins deux mètres.
Le gouvernement italien a donné dimanche son feu vert pour une reprise lundi des entraînements individuels pour tous les sports, y compris les disciplines collectives comme le football. Initialement la reprise des entraînements pour les sports collectifs était fixée le 18 mai, les sports individuels pouvant reprendre dès lundi, quand l'Italie entame son processus de déconfinement.
Mais plusieurs régions avaient décidé samedi de devancer cet appel et autorisé les clubs, notamment de football, à ouvrir les portes de leurs centres d'entraînement pour permettre à leurs joueurs d'y faire de l'exercice, en extérieur et à distance les uns des autres. "Les sportifs, professionnels ou non, de disciplines non individuelles, sont autorisés, comme tous les citoyens, à faire de l'exercice dans des espaces publics ou privés, tout en respectant les règles de distanciation sociale d'au moins deux mètres, ainsi que l'interdiction de tout rassemblement", selon un décret du ministère de l'Intérieur. Les séances d'entraînement devront se tenir "à huis clos".
Dimanche 3 mai 2020 – Coronavirus : Une biotech allemande et une américaine en tête de la course au vaccin :
115 laboratoires dans le monde ont lancé des projets de recherche. Objectif : trouver le seul remède efficace d’ici à 2021. Le défi sanitaire est énorme. L’enjeu financier, colossal.
Le vaccin contre les oreillons détient toujours jusqu’ici la médaille d’or de la célérité : quatre ans entre les premiers essais et son utilisation générale dans la population, en 1967. Un délai aux relents d’éternité, compte tenu de l’enjeu du moment. La frénésie a donc gagné tous les acteurs. On ne comptait que 44 projets officiellement déclarés au 20 mars 2020. Un mois plus tard, le 20 avril, on en dénombre déjà 115, dont cinq déjà en phase I des essais cliniques, celle – décisive – qui mesure le risque éventuel de toxicité. Et 73 en phase préliminaire. « Contrairement à une idée reçue, les vaccins sont des médicaments extrêmement complexes, explique Claire Roger, à la tête de l’activité “vaccins” chez le géant GlaxoSmithKline (GSK), qui vient de s’allier au français Sanofi dans un projet historique, et présidente du Comité vaccins du Leem (Les Entreprises du médicament, l’organisme qui rassemble les acteurs français du secteur). Entre autres parce que l’on vaccine des personnes en bonne santé. Tout effet secondaire nocif serait de ce fait perçu comme insupportable. »
Dimanche 3 mai 2020 – Coronavirus: la crainte d'une deuxième vague :
A l'heure où de nombreux pays commencent à assouplir les mesures de confinement décidées pour lutter contre le coronavirus, la crainte dans tous les esprits est que les contaminations repartent de plus belle, provoquant une "deuxième vague" épidémique. "Le risque d'une seconde vague, qui viendrait frapper un tissu hospitalier fragilisé, qui imposerait un re-confinement, qui ruinerait les efforts et les sacrifices consentis (...), est un risque sérieux", a ainsi averti mardi le Premier ministre français Edouard Philippe, lors de la présentation de son plan pour déparalyser progressivement le pays à partir du 11 mai.
A l'instar de la France, plusieurs pays européens, une dizaine d'Etats des Etats-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont amorcé une sortie du confinement, encouragés par un ralentissement des contaminations et des décès. Mais c'est une "ligne de crête délicate", selon les mots d'Edouard Philippe: soulager les populations cloîtrées et faire redémarrer l'économie sans relancer une pandémie qui a déjà tué plus de 240.000 personnes.
Car, effet pervers paradoxal du confinement: s'il a évité une explosion du nombre de personnes infectées, prévenant la saturation des hôpitaux, seule une faible partie de la population a été en contact avec le virus et est donc potentiellement immunisée. L'Institut Pasteur évalue ainsi à moins de 6% la proportion de Français qui auront été infectés le 11 mai. Même dans les endroits les plus touchés, ce taux plafonne autour de 25%, selon les premières enquêtes sur la présence d'anticorps dans la population menées à New York (21,2%) ou autour d'un lycée de Crépy-en-Valois, dans l'Oise, un des premiers foyers de l'épidémie en France (26%).
Dimanche 3 mai 2020 – A New York, pique-nique et relâchement pendant ce dimanche bucolique :
Le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo a annoncé samedi que 299 personnes y avaient succombé du Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant le bilan à près de 19.000 décès depuis le début de la pandémie. Pourtant, ce dimanche, Central Park prenait des airs de station de vacances, tellement ses pelouses et allées étaient parsemées de monde. Les températures clémentes (26°C) ont attiré les foules, en manque de soleil depuis le confinement.
Beaucoup de New-yorkais avaient organisé des pique-niques et des jeux entre amis, alors que le NYPD faisaient des rondes pour inciter la population à respecter les distanciations physiques. «C'est Orwellien d'être regardé comme ça», a déclaré une femme au «New York Post», après s’être pris une réflexion par la police, alors qu'elle prenait un bain de soleil.
L’annonce de la fermeture imminente de l’hôpital de campagne aménagé dans Central Park pour traiter les malades du Covid-19 a probablement rassuré les esprits. Samaritan's Purse, une organisation humanitaire évangélique, avait installé fin mars, au plus fort de la crise, une douzaine de tentes équipées de respirateurs artificiels sur une aire de jeu du célèbre parc new-yorkais, en face d'un hôpital.
Elle a traité au total 191 personnes infectées par le nouveau coronavirus, mais arrêtera à partir de lundi d'accueillir de nouveaux patients, a-t-elle fait savoir dans un communiqué, précisant qu'elle n'enlèverait ses tentes que dans deux semaines le temps de s'occuper de ceux s'y trouvant actuellement.