Mardi 3 Mars 2020 - Recours au 49-3 : les syndicats lancés dans une riposte de longue haleine :
Furieux du recours au 49-3, les syndicats organisent la riposte : les opposants à la réforme des retraites descendent dans la rue dès lundi et surtout mardi, quand la CFDT poursuit sans grande illusion les tractations avec les parlementaires. Mobilisés depuis le 5 décembre, les opposants se sont réunis dans la matinée pour décider d'une date avant la 11e journée interprofessionnelle nationale, prévue le 31 mars. A l'issue de cette intersyndicale, la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires, les organisations de lycéens Fidl, MNL, UNL et d'étudiants Unef ont appelé à des rassemblements «partout localement» dès lundi. Au total, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, notamment à Paris, Nantes ou Montpellier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Mardi, elles prévoient des manifestations devant les préfectures, les sous-préfectures et appellent aussi à la grève. A Paris, rendez-vous a été donné à 13h30 à République pour rallier la place de la Concorde. Ce jour-là doivent être débattues à l'Assemblée nationale deux motions de censure séparées de l'opposition, déposées dès l'annonce samedi par Edouard Philippe du recours au 49-3. Cet article de la Constitution permet au Premier ministre d'engager la responsabilité du gouvernement devant les députés sur la réforme des retraites, pour la faire adopter sans vote.
Mardi 3 Mars 2020 - Municipales : 902.465 candidats en lice au premier tour :
Le nombre de candidats au premier tour des élections municipales, le 15 mars, s'élève à 902.465, en baisse de 3% par rapport au scrutin de 2014, selon les chiffres diffusés lundi par le ministère de l'Intérieur. Les candidats sont répartis sur 20.765 listes, un nombre en recul du même ordre. Le second tour des municipales aura lieu le 22 mars.
La baisse du nombre de candidats est liée à celle du nombre de communes, en recul de 5% en six ans, avec un total de 34.997 communes en 2020. Une diminution conséquence du regroupement au sein de communes nouvelles. Un total de 102 communes de moins de 1.000 habitants sont sans liste ou sans candidat, précise le ministère. Il y en avait 61 en 2014. Quatre communes de plus de 1.000 habitants sont également sans liste ou candidat, contre une seule en 2014.
Mardi 3 Mars 2020 - Poutine propose d'interdire le mariage homosexuel dans la Constitution :
Le président russe Vladimir Poutine a soumis au Parlement de nouveaux amendements constitutionnels, introduisant la mention de Dieu dans la Constitution et fixant le principe qu'un mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme, a appris l'AFP lundi. Vladimir Poutine a annoncé en janvier que la Russie allait amender sa Constitution de 1993, une initiative largement considérée comme visant à organiser l'après-2024, année où s'achève son quatrième et dernier mandat présidentiel.
Ces amendements constitutionnels ont été adoptés à l'unanimité par les députés en première lecture mais Vladimir Poutine a soumis 24 pages supplémentaires d'amendements avant la seconde lecture, la plus importante, prévue le 10 mars, a annoncé lundi le président de la Douma, Viatcheslav Volodine. «Les amendements du président sont le résultat de son dialogue avec les représentants de toutes les factions et de la société civile», a-t-il indiqué dans un communiqué publié par la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Mardi 3 Mars 2020 - La Nasa recrute des astronautes :
L'agence spatiale américaine a ouvert lundi les candidatures pour sa prochaine promotion d'astronautes. Critères: être américain et avoir un master dans une discipline scientifique, technologique, d'ingénierie ou de mathématiques, être médecin ou pilote. Les candidatures seront acceptées jusqu'au 31 mars, mais la sélection finale ne sera faite qu'à la mi-2021. Suivra une formation de deux ans ou plus.
Pour la dernière promotion, recrutée en 2017 et "diplômée" seulement en janvier dernier, 18.000 personnes s'étaient portées candidates. Douze avaient été retenues. La Nasa dit avoir recruté 350 personnes depuis les années 1960, et aujourd'hui 48 astronautes appartiennent au corps actif, basé à Houston, au Texas.
Leur mission principale actuelle est d'assurer la rotation américaine à bord de la Station spatiale internationale, pour des missions d'environ six mois.
Mardi 3 Mars 2020 - Sea Tree : un arbre flottant pour créer un écosystème :
Chef de file d’un urbanisme aquatique, l’architecte néerlandais Koen Olthuis a mis au point un building amphibie réservé à la faune et à la flore, le Sea Tree, conçu comme un sanctuaire urbain pour la biodiversité. Révolutionnaire.
Telle une arche de Noé du XXIe siècle, le Sea Tree (« arbre de mer ») offre un refuge à la faune et à la flore menacées d’extinction par le changement climatique : abeilles, oiseaux, insectes… « Les espèces varieront suivant son lieu d’implantation, à Paris, en Asie ou aux Etats-Unis », observe son créateur, l’architecte néerlandais Koen Olthuis. Sacré en 2007 comme l’une des personnes les plus influentes de l’année par le magazine « Time », il est l’un des pionniers de l’« architecture bleue ». Né aux Pays-Bas, ce mouvement consiste à utiliser l’eau comme une surface constructible pour lutter contre le réchauffement climatique et l’étalement urbain qui grignote des terres fertiles.
Véritable poumon urbain captant les émissions nocives de carbone, le Sea Tree est conçu comme un parc naturel vertical et amphibie, avec un empilement de terrasses végétalisées et une partie immergée pouvant accueillir la faune et la flore marine. Il s’ancre sur n’importe quelle surface aquatique (mer, fleuve, lac, port...), avec une profondeur et une hauteur adaptées au territoire. S’il peut bouger de quelques mètres au gré des vents et des courants, un système de câbles en acier lui évite de dériver et son centre de gravité bas l’empêche de chavirer. « L’objectif est de laisser la nature l’investir, à l’abri des hommes », indique l’architecte, qui s’est inspiré de la technologie des plateformes pétrolières offshore pour sa tour végétalisée qu’il espère financer, entre autres, grâce à la participation des groupes pétroliers, appelés à reverdir la planète.
Mardi 3 Mars 2020 - Inculpé, Netanyahu revendique sa "plus grande victoire" aux législatives en Israël :
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a revendiqué mardi "la plus grande victoire de sa vie", à des élections législatives qui le placent en position de force pour former le prochain gouvernement et affronter la justice qui l'accuse de corruption.Après avoir voté et accueilli les premiers résultats à Jérusalem, le Premier ministre s'est rendu dans la nuit à Tel-Aviv où ses partisans, les "Likoudniks", l'ont accueilli par un concert de vivats et de "Bibi roi d'Israël". "Il s'agit de la plus importante victoire de ma vie", a déclaré M. Netanyahu, qui est le dirigeant qui est resté le plus longtemps en poste en tant que chef de gouvernement de l'histoire d'Israël, avec 14 ans au pouvoir.
"C'est une victoire... contre toute attente", et aux dépens de ceux qui avaient prédit "la fin de l'ère Netanyahu", a-t-il ajouté au terme des troisièmes élections en moins d'un an en Israël après deux scrutins, en avril et septembre, qui n'avaient pas réussi à le départager de son rival Benny Gantz. Les derniers sondages à la sortie des urnes des chaînes israéliennes créditent le Likoud de Benjamin Netanyahu de 36 ou 37 sièges, contre 32 à 34 sièges pour la formation centriste Bleu Blanc de M. Gantz. Si le score du Likoud se maintient au-delà des 35 sièges, il s'agira d'ailleurs du meilleur résultat du parti sous Benjamin Netanyahu, qui compte aussi sur de bonnes performances de la droite en général. Avec ses alliés de la droite radicale et des partis juifs ultra-orthodoxes, le Likoud pourrait compter sur un total de 59 sièges, à deux députés de la majorité parlementaire, selon ces baromètres.
Mardi 3 Mars 2020 - Coronavirus : l'épidémie revient en Chine, inquiétudes dans le reste du monde :
Alors que le nombre de contaminations baissait en Chine, les autorités craignent de nouveaux cas après que des touristes chinois de retour d'Italie ont été infectés par le coronavirus. Quant au reste du monde, il est dans l'inconnue, a fait savoir l'OMS.
Des nouvelles infections en recul en Chine mais qui bondissent ailleurs: le monde entre "en terre inconnue" avec le coronavirus, avertit l'OMS, alors même que l'épidémie revient dans le pays d'où elle est partie via des cas importés. Depuis plusieurs jours, l'épidémie semble faiblir en Chine, où des mesures de quarantaine draconiennes visent plus de 50 millions de personnes depuis fin janvier. Mais la province orientale du Zhejiang (est) a annoncé qu'un total de huit Chinois de retour d'Italie étaient porteurs du virus, confirmant les craintes d'une recontamination du pays par importation. "Nous sommes en terre inconnue", a déclaré lundi le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Jamais auparavant n'avions nous vu un pathogène respiratoire capable de transmission communautaire, mais qui peut aussi être endigué si l'on prend les bonnes mesures", a-t-il souligné à Genève. La "transmission communautaire" désigne la multiplication des foyers du virus sans lien épidémiologique clair avec le berceau de la maladie, en l'occurrence dans la province du Hubei.
Mardi 3 Mars 2020 - Coronavirus : Emmanuel Macron "ne serrera plus les mains" :
L'Elysée applique un «protocole de vigilance» autour du président de la République en raison de l'épidémie du coronavirus.
Et si le président de la République Emmanuel Macron ou des membres du gouvernement étaient à leur tour contaminés par le nouveau coronavirus? La France, qui compte désormais 191 cas de contamination depuis fin janvier, soit «61 cas de plus» que dimanche et un bilan provisoire de 3 morts, est devenu l'un des principaux foyers du nouveau virus en Europe, avec l'Italie et l'Allemagne.
L'Oise reste le département le plus touché, avec «64 cas au total liés aux chaînes de transmission» en provenance de cette zone, a précisé Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Le préfet Louis Le Franc a été placé à l'isolement dimanche «par précaution», après avoir côtoyé le maire de Crépy-en-Valois testé positif au coronavirus. Le sous-préfet de Senlis a également été placé à l'isolement, selon la préfecture, tout comme le directeur de l’Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France, Etienne Champion, et son directeur de cabinet.
L'Elysée a modifié profondément l'agenda du président de la République. Le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) prévu mardi a été reporté. Emmanuel Macron va désormais se "concentrer pleinement" sur la gestion de cette crise, selon l'Elysée. Mardi après-midi, il ira au centre opérationnel du ministère de la Santé qui coordonne la gestion de la crise du coronavirus et il ira cette semaine à la rencontre des personnels hospitaliers et de la population.
Mardi 3 Mars 2020 - Coronavirus : Dix millions de masques répartis dans toutes les pharmacies de France :
Dix millions de masques pour les professionnels de santé ont été déstockés et répartis dans toutes les pharmacies de France, a annoncé mardi le ministre de la Santé Olivier Véran, selon qui 15 à 20 autres millions arriveront "à mesure que les besoins se font sentir".
Ces dix millions s'ajoutent à "cinq millions de masques chirurgicaux" déjà distribués "dans les agences régionales de santé et auprès des établissements de santé et des Ehpad pour les personnes âgées". "L'ensemble du personnel de santé de ville qui justifie de porter un masque peut aller chercher des boîtes de masques dans les pharmacies d'officine. Les camions sont arrivés hier en priorité dans l'Oise, et aux quatre coins de la France, aujourd'hui", a ajouté M. Véran. "Entre 15 et 20 millions de masques supplémentaires arriveront dans les pharmacies d'officine à mesure que les besoins se font sentir", a-t-il poursuivi.
Mardi 3 Mars 2020 - Au procès Fillon, Penelope s'empêtre, François s'agace :
Le procès à Paris des époux Fillon a disséqué lundi les activités de Penelope Fillon jusque dans leurs détails les plus anecdotiques pour tenter de déterminer si celles-ci méritaient un salaire, mais les "preuves" fournies par la défense n'ont pas eu l'effet escompté. "Le sujet est de savoir quelle était la consistance de l'emploi de Penelope Fillon", a résumé la présidente, Nathalie Gavarino.
Devant la faiblesse des preuves matérielles attestant que Pénélope Fillon, 64 ans, fut l'assistante parlementaire de son mari député, le tribunal a entrepris d'évoquer tous les éléments susceptibles de caractériser ce travail: réel ou fictif ?
Tendue et foisonnante, l'audience a débuté par les témoignages d'acteurs de terrain: préfets, journalistes et anciens collaborateurs du député Fillon. Ainsi cette assistante chargée de jouer le rôle de "relais" avec les Sarthois à la fin des années 1990. Penelope Fillon était payée pour les mêmes missions: n'y a-t-il pas "un doublon", s'enquiert la présidente ? "Non", répond François Fillon, "car Penelope n'intervenait pas dans la partie urbaine de la circonscription, son travail était concentré sur les cantons ruraux".
Attribution centrale de Penelope Fillon, la "gestion du courrier" a occupé une large partie des débats. Celle-ci décrit un système alambiqué par lequel elle donnait à la secrétaire de son époux des "directives" concernant les lettres arrivées dans leur manoir, que la secrétaire répercutait aux collaborateurs chargés d'y répondre. "C'était un rôle de donneur d'ordre", assure l'ancien Premier ministre. Un peu plus tard, il insiste: "Il faut sans arrêt être sur le dos des collaborateurs pour que le courrier aboutisse".
Mais les "preuves" promises de longue date par François Fillon, évoquées une à une, n'ont pas semblé convaincre le tribunal. Ces documents avaient déjà examinés pendant l'enquête: les juges d'instruction les avaient balayés. Ici le courrier d'une femme sur l'IVG, là la lettre d'une autre concernant ses parents déportés...
Mardi 3 Mars 2020 - Réforme des retraites : deux motions de censure à l'Assemblée :
Le gouvernement affronte mardi deux motions de censure à l'Assemblée déposées par LR et les trois groupes de gauche - PS, PCF et LFI, qui seront débattues jusque tard dans la soirée après une séance de questions au gouvernement qui s'annonce animée.
Après 13 jours d'un parcours hors norme à l'Assemblée en première lecture pour cette réforme emblématique visant à créer un système "universel" par points, Edouard Philippe a signé samedi la fin de la partie avec le recours surprise à cet outil constitutionnel permettant de faire adopter le texte sans vote.
Aussitôt, LR et les trois groupes de gauche - PS, PCF et LFI - ont déposé des motions, qui seront débattues jusque tard dans la soirée après une séance de questions au gouvernement qui s'annonce animée. Dans le même temps, les organisations syndicales, mobilisées depuis le 5 décembre contre le projet, ont appelé à manifester partout en France contre ce "passage en force". Ils étaient quelques milliers à Marseille mardi.
A l'Assemblée, les motions feront l'objet d'une discussion commune lancée par Damien Abad (LR) et André Chassaigne (PCF). Suivront les autres chefs de file des groupes politiques. Avant les votes sur chacune dans la soirée, le Premier ministre donnera la réplique. Il avait expliqué samedi vouloir mettre un terme à un "non-débat", la majorité taclant depuis des jours "l'obstruction" revendiquée de la gauche de la gauche à coups de milliers d'amendements.
Le rejet de la motion ne fait cette fois encore aucun doute: ni LR avec 104 députés, ni la gauche avec 63 élus, ne peuvent rassembler la majorité de 289 voix requise pour faire chuter le gouvernement. Et ce même si les six députés RN voteront "très probablement" les motions comme l'a indiqué le numéro 2 du parti Jordan Bardella.
Mardi 3 Mars 2020 - Donald Trump accuse les démocrates de "politiser" l'épidémie de nouveau coronavirus :
Face à l'épidémie de nouveau coronavirus, une nouvelle dispute politique. Si Donald Trump se veut rassurant, six décès ont été décomptés dans l'État de Washington (dont quatre dans une même maison de retraite et un cinquième hospitalisé dans l'établissement où une des quatre victimes avait été admise, précise CBS News), 100 cas ont été dénombrés dans 15 États. Mike Pence a admis qu'«il y aura plus de cas». «Cela ne fera pas de doute», a-t-il ajouté. «Nous allons réunir les meilleurs experts et cerveaux scientifiques et nous allons oeuvrer chaque jour à endiguer cette maladie, à soigner les personnes atteintes. Et je suis très confiant sur le fait que nous sommes prêts, et je sais que nous allons nous en sortir», a déclaré le vice-président à l'antenne de NBC News.
En pleine campagne pour sa réélection, Donald Trump a accusé les démocrates de «politiser le coronavirus» et de critiquer, injustement à ses yeux, l'organisation de ses services, insuffisante pour les démocrates. «Ils n'en savent rien, ils ne peuvent même pas compter leurs votes dans l'Iowa», a-t-il déclaré dimanche lors d'un meeting en Caroline du Sud, assurant n'avoir qualifié de «canular» que «la réaction des démocrates car nous avons tellement bien agi» : «C'est eux le canular», a-t-il martelé. «C'est une continuation du canular, que cela soit le canular de la destitution, le canular "Russie, Russie, Russie", certainement pas ça, qui pourrait parler de canular ici, c'est très sérieux.» Selon lui, Nancy Pelosi «tente de créer la panique» en demandant un budget de 8,5 milliards de dollars -contre les 2,5 milliards demandés par la Maison-Blanche- pour lutter contre l'épidémie. «Il n'y a pas de raison de paniquer», a martelé le président américain, qui avait lui-même vertement critiqué la gestion de la crise Ebola en 2014 par l'administration Obama sur des attaques purement politiques.