ORTHEZ
PYRENEES-ATLANTIQUES
Orthez (en béarnais Ortès) est une commune située dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Les plus anciens vestiges de la ville d’Orthez ne remontent pas au-delà du XIème siècle. Ce sont deux églises romanes qui se trouvent, l’une dans le bourg Vieux (nommé aussi autrefois Bourg du Pont), et l’autre encastrée dans l’église Saint-Pierre. Autour de chacune de ces églises, un groupe de maisons en faisaient deux petits bourgs. Le premier, fortifié, commandait le passage du gave de Pau qui s'est fait, selon les époques, à gué, en bac ou par un pont fortifié. Le second, aux mains d'une famille de marchands, avait une vocation commerciale à l'abri de son église.
La ville résulte de la réunion, aux environs de 1260, de ces deux bourgs avec la création d’un conseil municipal. Cette association est symbolisée sur le blason de la ville par la présence d’un pont à tour et des clés de Saint-Pierre.
L’agglomération initiale a été agrandie du bourg Neuf et du faubourg Saint-Gilles dans les années suivantes. Cette rapide expansion de la ville s’explique par le choix du Comte Gaston VII Moncade dans les années 1250, d’y construire un nouveau château où il établit sa résidence principale. C’est au même moment qu’il fit remplacer la palissade en bois défendant le bourg Vieux par un véritable rempart, et que fut construit le Pont-Vieux, véritable porte fortifiée par-dessus la rivière.
Du XIIIème au XVème siècle, Orthez fut la résidence des vicomtes de Béarn. Gaston Fébus y déclare l'indépendance béarnaise en 1347. Bien qu’en 1460 cette résidence ait été transférée à Pau, plus centrale, Orthez reste durant tout l’ancien régime la ville la plus grande et la plus dynamique du Béarn. Elle reste le lieu du marché où sont acheminés tous les produits de la région destinés à être exportés vers le port de Bayonne. En 1566, Jeanne d'Albret y a transféré l'académie protestante du Béarn transformée en université en 1583 par Henri IV.
La ville subira peu de destructions en dehors de deux batailles en 1569 lors des guerres de religion.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, l’économie prospère grâce à la relance du commerce atlantique. Les commerçants font fortune et de nombreuses maisons auparavant en bois et torchis sont reconstruites en pierre. Les toits sont refaits avec des tuiles en terre cuite. Ce sont ces bâtiments que l’on voit encore aujourd’hui dans la partie ancienne de la ville.
La ville s’est peu étendue sous l’Ancien Régime. Le bourg Moncade, relevant du château, est resté longtemps institutionnellement à l’écart de la ville en raison de ses fonctions militaires. Le bourg de Départ, situé au-delà de la rivière, n’a été officiellement réuni à la ville que sous la Révolution.
Le 27 février 1814 vit la bataille d'Orthez avec la victoire des troupes anglo-hispaniques du duc de Wellington sur l'armée napoléonienne du maréchal Soult. Mais cet événement n'eut que peu d'influence sur la ville.
De 1940 à 1942, la ligne de démarcation qui coupait le département des Basses-Pyrénées en deux parties intégra la ville en zone occupée par l'armée allemande, du fait de sa position d'axe routier et ferroviaire. 5 postes de contrôle de passage furent établis, mais de nombreux passages clandestins de réfugiés et des trafics divers eurent lieu et perdurèrent jusqu'à la fin de la guerre. Le résistant Daniel Argote, chargé du secteur d'Orthez de l'Armée secrète, fut abattu en 1944 sur la route de Biron, en faisant passer des soldats polonais déserteurs de l'armée allemande.
Ce n’est qu’à partir de 1957 et la découverte du gisement du gaz de Lacq que le nombre d'Orthéziens a explosé. Il est passé en quinze ans de 7 200 à 11 000 habitants entraînant la construction de plusieurs banlieues pavillonnaires et d’équipements publics.
ORTHEZ – Le Pont Vieux sur le gave de Pau
(Photo Jarri Mimram-Castéra)
ORTHEZ – Le Pont Vieux sur le gave de Pau
(Photo Teketen)
ORTHEZ – Le Pont Vieux sur le gave de Pau
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Le Pont Vieux sur le gave de Pau
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Le Pont Vieux. La tour protégeant le passage du pont
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Vestige du château de Gaston Fébus, comte de Béarn au XIIIème siècle, seule la tour demeure debout. Elle abrite maintenant un musée historique et l'on peut grimper à son sommet pour jouir d'une vue magnifique sur la ville d'Orthez et ses environs.
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Flanc nord et façade ouest
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Chevet
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Chevet et nef
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre – Façade principale
(Photo Jean Michel ETCHECOLONEA)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre – Nef et chœur
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Une travée
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Chœur
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Tribune de l'orgue
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Église Saint-Pierre - Voûte de l'abside
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Hôtel de la Lune
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Maison Batcave
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Maison Jeanne d'Albret
(Photo MOSSOT)
ORTHEZ – Gave de Pau vers l'amont.
(Photo Havang)
ORTHEZ – Gave de Pau vers l’aval
(Photo Havang)
ORTHEZ – Vue depuis les rives du Gave de Pau qui traverse la ville.
(Photo Simoncel)