28 octobre 2019 - Unis dans la révolte, les Libanais forment une chaîne humaine du nord au sud :
Des dizaines de milliers de Libanais ont formé dimanche une chaîne humaine le long de la côte du pays, sur 170 kilomètres du nord au sud, pour afficher leur unité et une détermination intacte à chasser la classe politique malgré les tensions qui montent.
Le pari impliquait selon les estimations la mobilisation de quelque 100 000 personnes, au 11ème jour d'un soulèvement populaire inédit. Rejoignant à pied, en voiture, à vélo ou à moto l'autoroute qui longe le pays en bord de Méditerranée, hommes, femmes et enfants se sont retrouvés pour se tenir la main en agitant des drapeaux libanais.
Sur l'emblématique corniche de Beyrouth qui longe la mer, l'hymne national est repris à pleins poumons. Des milliers d'autres manifestants se sont regroupés place des Martyrs, le coeur névralgique du soulèvement, pour reprendre leurs slogans favoris: "Révolution, révolution!", "Le peuple veut la chute du régime!"
28 octobre 2019 - "Un coup d'Etat" se "prépare" pour la semaine prochaine, affirme le président bolivien :
Le président bolivien Evo Morales, dont la réélection dès le premier tour est contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale a averti dimanche qu'"un coup d'Etat" se "[préparait]" pour la semaine prochaine.
"J'avertis le peuple bolivien. Plusieurs acteurs sociaux se préparent à mener un coup d'Etat cette semaine", a déclaré dimanche le chef de l'Etat au pouvoir depuis 2006 et réélu une semaine plus tôt avec une avance de plus de dix points sur son adversaire Carlos Mesa, lui permettant de s'imposer dès le premier tour. "Nous en sommes informés. Que disent-ils ? (...) Dehors Evo Morales ! Alors que nous avons gagné avec plus de 10% d'écart au premier tour... Ils ne reconnaissent pas le vote des zones rurales", a développé Evo Morales, lors d'un déplacement à Vila Vila, dans le centre du pays. "Notre responsabilité est d'informer le peuple pour qu'il se charge de défendre notre gestion politique", a-t-il poursuivi.
28 octobre 2019 - Raid contre al-Baghdadi : Donald Trump était dans la Situation Room :
Donald Trump a assisté, depuis la Maison-Blanche, au raid qui a mené à la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, le fondateur du groupe terroriste Etat islamique.
«C'était comme de regarder un film», a assuré dimanche Donald Trump. Le président américain a confirmé qu'Abou Bakr al-Baghdadi, le fondateur et dirigeant du groupe terroriste Etat islamique, était décédé lors d'un raid mené par les forces américaines dans la nuit de samedi à dimanche. Il a suivi l'opération des militaires depuis la Situation Room de la Maison-Blanche. Sur l'image publiée dans un premier temps par le directeur des réseaux sociaux de la Maison-Blanche Dan Scavino, on voit le milliardaire entouré, de gauche à droite, du Conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien, du vice-président Mike Pence, du secrétaire à la Défense Mark Esper, du président du Comité des chefs d’état-major interarmées le général Mark Milley et du directeur adjoint des opérations spéciales le brigadier général Marcus Evans.
«C'est un coup dévastateur» porté au groupe terroriste, a assuré Mark Esper à l'antenne de CNN peu après l'intervention de Donald Trump. «Ce n'est pas seulement leur dirigeant, c'est leur fondateur. C'était un dirigeant qui les inspirait de bien des façons. Il a formé l'EI en 2014, il a mené à la création du califat physique à travers la région, donc c'est un coup majeur contre eux.» Il a donné quelques informations sur les heures précédant le raid et insisté sur le rôle de Donald Trump : «Le président a approuvé un raid contre la cible, Abou Bakr al-Baghdadi, et si nous ne le capturions pas, bien sûr, nous allions le tuer. Il a étudié, a posé quelques questions géniales, a choisi l'option qui nous donnait les plus grandes chances de réussir et la confirmation que la tête de l'EI serait là et soit capturé ou tué, puis nous avons agi à partir de là. Le président a eu une action décisive et nos troupes et nos partenaires inter-agences l'ont mise en oeuvre brillamment.»
28 octobre 2019 - L'émotion de Roger Federer, sacré pour la 10ème fois à Bâle, son 103ème titre :
Roger Federer a remporté pour la dixième fois de sa carrière le tournoi de Bâle, dans sa ville natale, en étouffant le jeune Australien Alex De Minaur (28e) en deux sets 6-2, 6-2 dimanche.
A 38 ans, Federer s'offre ainsi un 103ème trophée, son quatrième de la saison après Dubaï, Miami et Halle, et n'est plus qu'à six unités du record de titres détenu par l'Américain Jimmy Connors (109). Le Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem reste désormais sur une série de 24 matches remportés consécutivement dans sa ville natale. Il ne s'y est plus incliné depuis cinq ans, quand Juan Martin Del Potro lui avait résisté en finale, en 2013.
28 octobre 2019 - Les impressionnants dégâts du "Kincade Fire" en Californie :
Des images impressionnantes. Ce dimanche, le bureau du shérif du comté de Sonoma a demandé à 180 000 personnes d'évacuer la majeure partie de la ville de Santa Rosa en raison de la progression du «Kincade Fire», qui n'est contenu qu'à 10%, selon une annonce pompiers californiens, qui ont mobilisé plus de 2000 soldats du feu pour lutter contre les flammes, épaulés par une vingtaine de bombardiers d'eau. Samedi, 90 000 habitants de la zone avaient déjà été contraints de fuir face au danger. L'électricité et le gaz devraient être coupés pour près d'un million de consommateurs. Selon les chiffres donnés samedi matin, le «Kincade Fire» s'étend sur plus de 10 000 hectares.
L'incendie, démarré mercredi soir, est soutenu par des conditions météo exceptionnellement favorables à la propagation du feu : des vents particulièrement puissants et «potentiellement historiques» qui devraient se maintenir jusqu'à lundi matin. Il survient près d'un an jour pour jour après le «Camp Fire», qui avait causé la mort de 86 personnes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient été contraintes d'abandonner leurs maisons, notamment à Paradise, une petite ville du nord de la Californie qui avait été en majeure partie détruite. Au Mexique, également, d'importants incendies ont déjà fait trois morts dans la région de Tecate, frontalière avec les Etats-Unis.
28 octobre 2019 - Des figures des "gilets jaunes" réclament une rencontre avec Emmanuel Macron :
Quatre figures des "gilets jaunes", dont Priscillia Ludosky et Jérôme Rodrigues (photo), ont réclamé lundi une rencontre avec Emmanuel Macron "avant le 16 novembre", veille du premier anniversaire de ce mouvement inédit de contestation sociale. Dans une lettre ouverte au président de la République, Mme Ludosky et M. Rodrigues, aux côtés du chef d'entreprise Fabrice Grimal et du militant associatif Faouzi Lellouche, disent vouloir discuter "des multiples dérives en matière de maintien de l'ordre" et "du rôle de l'IGPN", la police des polices.
Ils souhaitent également lui "remettre en mains propres le manifeste du +vrai débat+", la plateforme de revendications créée par les "gilets jaunes" en opposition au grand débat national organisé l'hiver dernier par le gouvernement.
"Vos annonces témoignent de l'absence de prise en compte des revendications qui s'y trouvent", estiment les quatre signataires, en rappelant que le site "a recueilli un million de votes" et fait émerger 59 propositions phares. "Aucune réponse politique crédible n'a à ce jour été proposée" face à ces revendications qui concernent quatre grands thèmes: la "transformation profonde du système politique", le "renforcement du service public", la "justice fiscale" et une "écologie solidaire, accessible", jugent-ils.
28 octobre 2019 - La "cellule terroriste" démantelée au Maroc ciblait des "sites sensibles en mer" :
Une «cellule terroriste» affiliée au groupe Etat islamique (EI) démantelée vendredi au Maroc comptait attaquer des sites «sensibles en mer» et sur le littoral de Casablanca, a annoncé lundi la police marocaine. Sept hommes accusés d'appartenir à cette cellule ont été interpellés vendredi au cours d'une opération antiterroriste menée à Tamaris, au sud de la capitale économique Casablanca, ainsi qu'à Chefchaouen et Ouazzane, dans le nord du pays.
«Leurs préparatifs étaient à un stade très avancé pour perpétrer des actes terroristes visant des sites sensibles en mer et à l'intérieur de Casablanca, dans le but de nuire aux intérêts économiques du royaume», a déclaré à la presse Abdelhak Khiam, le patron du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ, antiterrorisme).
28 octobre 2019 - Les Juifs d'Allemagne outrés des gains électoraux de l'extrême droite :
Plusieurs représentants de la communauté juive se sont dit choqués lundi de la forte progression de l'extrême droite allemande lors d'un scrutin régional dimanche, moins d'un mois après l'attentat antisémite de Halle.
La percée de l'Alternative pour l’Allemagne (AfD) en Thuringe, qui avec 23,4% a devancé le parti conservateur CDU de la chancelière Angela Merkel, constitue «un nouveau signal effrayant, qui laisse craindre un nouveau renforcement des tendances et attitudes d'extrême droite en Allemagne», a déclaré Christoph Heubner, vice-président du Comité international d'Auschwitz.
Basée à Berlin, cette organisation a été fondée par des survivants du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. «Ceux qui votent pour l'AfD votent en faveur d'une Allemagne anti-démocratique» en toute connaissance de cause, et n'expriment plus seulement un vote protestataire, a renchéri le président de la communauté juive allemande Josef Schuster.
L'extrême droite est arrivée en deuxième position lors de ce scrutin dans la région de l'ex-Allemagne de l'Est communiste, derrière le parti allemand de la gauche radicale, Die Linke, héritier de l'ancien parti communiste de RDA, qui a obtenu 31%. Les Juifs d'Allemagne sont d'autant plus préoccupés que l'AfD était emmenée dans cet Etat régional par le représentant de l'aile la plus radicale du mouvement anti-migrants, Björn Höcke. Cette mouvance est dans le collimateur du Renseignement intérieur allemand en raison de son extrémisme.
28 octobre 2019 - Coups de feu contre la mosquée de Bayonne :
Lundi après-midi, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon l'AFP, le tireur, un homme de 84 ans, a été interpellé près de son domicile à Saint-Martin de Seignanx dans les Landes. Deux hommes, âgés de 74 et 78 ans, ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués vers le centre hospitalier de Bayonne.
«A 15h20, un homme a tenté d’incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, l’homme leur a tiré dessus», a indiqué un communiqué de la préfecture. La police a déclaré sur Twitter qu'une «intervention» était «en cours rue Joseph Latxague à Bayonne», demandant aux passants «de respecter le périmètre de sécurité et les consignes des policiers mobilisés».
28 octobre 2019 - Trump envisage de publier une vidéo du raid contre Abou Bakr al-Baghdadi :
Donald Trump envisage de publier des extraits de la vidéo du raid américain contre Abou Bakr al-Baghdadi, qui a conduit à la mort du chef du groupe Etat islamique (EI), a annoncé lundi le président américain. «Nous y pensons, c'est possible», a déclaré M. Trump depuis la base aérienne d'Andrews, près de Washington.
«Nous pourrons prendre des extraits et les publier», a ajouté le milliardaire républicain, qui a annoncé dimanche au monde entier la mort du «calife» autoproclamé de l'EI, homme le plus recherché du monde. Lors de son allocution télévisée, le président américain a livré un récit détaillé du raid au cours duquel le chef de l'EI a été acculé par les forces américaines avant de se faire sauter avec sa ceinture d'explosifs.
28 octobre 2019 - Brexit : l'Union européenne favorable à un nouveau report jusqu'au 31 janvier 2020 :
Les 27 pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert lundi pour accorder un report de la date de sortie du Royaume-Uni jusqu'au 31 janvier 2020, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
"Les 27 se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-Uni pour un report flexible du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020", a indiqué M. Tusk sur Twitter. Il a précisé que cette décision sera formalisée par une procédure écrite. Le texte est accompagné d'une déclaration politique dans laquelle l'UE justifie sa décision, exclut toute renégociation de l'accord et demande la nomination d'un commissaire européen britannique, selon cette même source.
29 octobre 2019 - Greenpeace bloque la bioraffinerie de Total à La Mède pour lutter contre l'huile de palme :
Des militants de Greenpeace ont bloqué mardi matin l'entrée de la bioraffinerie de la Mède, près de Marseille, où Total produit du carburant à base d'huile de palme, à l'aide de deux containers déposés à l'entrée.
Vers 6H00 mardi, une cinquantaine de militants vêtus d'orange sont arrivés, à la lueur des phares, devant la bioraffinerie. Dans chaque container orange qu'ils ont déposé devant les grilles de l'usine, deux militants "ont de quoi tenir plusieurs jours", ont-ils indiqué à l'AFP. A l'extérieur, deux militants se sont enchaînés à chaque container, a constaté l'AFP. Des banderoles ont été déployées: "Déforestation made in France", et "Emmanuel Macron complice".
29 octobre 2019 - Le méga-barrage sur le Mékong qui menace 60 millions d’habitants :
Le méga-barrage de Xayaburi sur le Mékong au Laos est entré en service mardi et les ONG redoutent son impact écologique, d'autant plus que le niveau du fleuve, vital pour 60 millions d'habitants, est déjà historiquement très bas par endroits. Situé à deux heures de route de Luang Prabang, dans le nord du Laos, cet ouvrage, construit par une entreprise thaïlandaise et qui a coûté plus de 4,5 milliards de dollars, est le dernier en date d’une multitude de retenues d’eau qui entravent le cours naturel du Mékong.
Xayaburi fait toutefois l’objet d’une controverse particulière, suscitant l'inquiétude du Cambodge, du Vietnam, des populations locales et des défenseurs de l'environnement qui craignent des retombées négatives importantes sur les stocks de poissons, l'écosystème et les niveaux d'eau du Mékong. Ce fleuve de 4.800 kilomètres de long abrite en effet la biodiversité aquatique la plus importante du monde derrière l'Amazone, avec notamment 1.300 espèces de poissons. Et il est vital pour la survie de quelque 60 millions de personnes.
29 octobre 2019 - C'est déjà Halloween à la Maison-Blanche pour Donald et Melania Trump :
Troisième Halloween à la Maison-Blanche pour Donald et Melania Trump. Lundi, le président américain et son épouse ont distribué des bonbons à des enfants vivant à Washington ou dont les parents sont militaires. Déguisés, les petits ont amusé le couple présidentiel américain, qui est apparu souriant après une sortie mouvementée dimanche. Venu assister à un match de baseball à Washington, Donald Trump a été copieusement hué et sifflé par le public, qui a scandé «Lock him up», soit «Enfermez-le» en le voyant arriver à la tribune. Visé par une enquête en vue d'une procédure de destitution, le président américain n'a jamais été populaire auprès de la population de Washington DC : il n'y avait obtenu que 4,1% des voix, contre 90,9% pour Hillary Clinton lors de l'élection présidentielle de 2016.
29 octobre 2019 - En Irak, la contestation ne faiblit pas :
La contestation grossit mardi en Irak avec des manifestations étudiantes et piquets de grève à travers le sud du pays alors que le couvre-feu nocturne de l'armée a été bravé à Bagdad dans un concert de klaxons.
La ville sainte chiite de Kerbala a toutefois connu une nuit de violences avec des tirs à balles réelles, ont rapporté des correspondants de l'AFP. Selon la Commission gouvernementale des droits de l'Homme, un manifestant a été tué. La médecine légale a confirmé la mort d'un homme de 24 ans mais les autorités locales l'ont fermement démentie.
Ailleurs dans le pays, des dizaines de milliers de manifestants continuent à réclamer pour le sixième jour consécutif la "chute du régime", une nouvelle Constitution et la fin d'un système créé il y a 16 ans pour remplacer le dictateur Saddam Hussein qui, disent les Irakiens, est arrivé à bout de souffle.
Depuis le 1er octobre, l'Irak est secoué par une contestation -inédite parce que spontanée- qui a été marquée par 240 morts et plus de 8000 blessés, de source officielle. La première semaine du mois a été particulièrement meurtrière avec 157 morts, quasiment tous des manifestants abattus par les balles de tireurs que l'Etat n'a jusqu'ici ni identifiés ni arrêtés.