11 octobre 2019 - Marie-José Nat, actrice phare des années 60-70, est décédée :
Marie-José Nat, actrice bien connue des années 60 et 70, est décédée à l'âge de 79 ans. Figure familière des écrans dans les années 60 et 70, Marie-José Nat, décédée jeudi à Paris, a mené une carrière autant au cinéma qu'à la télévision, tournant sous la direction de Henri-Georges Clouzot, Gérard Oury ou Claude Autant-Lara.
Cette beauté délicate, aux yeux aussi noirs que sa chevelure, avait reçu en 1974 le prix d'interprétation féminine à Cannes pour "Les Violons du Bal" de Michel Drach, histoire autobiographique du réalisateur avec qui elle vécut plus d'une décennie.
Marie-José Benhalassa nait à Bonifacio le 22 avril 1940. Elle restera toute sa vie attachée à l'île de Beauté. Son père est un militaire kabyle et sa mère une bergère corse. La famille de cinq enfants vit chichement. Très jeune, elle part à Paris suivre une formation au cours Simon, bientôt suivie à la capitale par toute sa famille. "Je voulais à tout prix être comédienne, même si mon père n'y croyait pas vraiment. Il m'avait dit : ' Ça ne fait rien si tu perds, nous aurons fait un beau voyage depuis la Corse'", dira-t-elle bien plus tard.
11 octobre 2019 - Filiation des enfants nés par GPA à l'étranger : l'Assemblée a fait machine arrière :
Revenant sur un premier vote, l'Assemblée nationale a rejeté toute reconnaissance automatique en France de la filiation d'enfants conçus par mère porteuse dans un pays étranger où la pratique est autorisée.
Les députés se prononceront lors d'un scrutin solennel mardi sur l'ensemble du projet de loi, qui porte la mesure phare d'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes.
Bouclant deux semaines et demie de discussions sur ses 32 articles, les parlementaires ont adopté par 139 voix contre 23, et 7 abstentions, un amendement du gouvernement pour supprimer la mesure relative à la filiation des enfants conçus par gestation pour autrui (GPA), votée jeudi soir dernier en raison d'un "couac", d'après le mot du patron des députés LREM Gilles Le Gendre. Le gouvernement a motivé son amendement par le refus d'"ouvrir une brèche dans la prohibition de la GPA, prohibition qu'(il) souhaite absolument maintenir".
11 octobre 2019 - Les régimes "Comme J'aime" condamnés pour mentions abusives de la gratuité :
La société «Comme J'aime», qui commercialise des régimes minceur, a été condamnée par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir abusivement mis en avant l'existence d'une semaine gratuite dans son programme, a-t-on appris vendredi.
«La première semaine ne peut être considérée comme gratuite au sens de l'article L 121-4 du code de la consommation puisque le consommateur doit payer à la souscription trois semaines de programme, outre les frais de port s'il ne souhaite pas le poursuivre tout en demandant le remboursement des sommes qu'il a initialement versées», écrit le tribunal dans l'ordonnance de référé rendue mercredi et révélée par Le Parisien.
11 octobre 2019 - Renault : Thierry Bolloré démis de ses fonctions :
Renault a annoncé vendredi que son directeur général Thierry Bolloré était démis de ses fonctions et remplacé immédiatement pour une période de transition par la directrice financière Clotilde Delbos, à l'issue d'un conseil d'administration exceptionnel.
"Le conseil d'administration a décidé de mettre un terme aux mandats de Directeur général de Renault SA (...) de Monsieur Thierry Bolloré avec effet immédiat. Le Conseil d'administration a décidé de nommer, avec effet immédiat, Madame Clotilde Delbos en qualité de Directeur général de Renault SA pour une période intérimaire", a annoncé le constructeur automobile français dans un communiqué.
Dans un entretien publié par Les Échos dans son édition de vendredi, M. Bolloré avait dénoncé "un coup de force inquiétant". Ce départ de Thierry Bolloré intervient alors qu'un renouvellement du management de Nissan, dont Renault détient 43%, a été décidé cette semaine pour écarter les principaux dirigeants de l'ère Ghosn -- qui sont aussi ceux ayant dénoncé à la justice japonaise les errements présumés du dirigeant franco-libano-brésilien. Thierry Bolloré "était présent à la réunion et s'est exprimé. On lui a reproché des problèmes de management et de performance", a expliqué à l'AFP une source proche du dossier, précisant qu'"aucun administrateur n'avait voté contre sa révocation" avec "très peu d'abstentions".
11 octobre 2019 - Extrême droite : le crash politique de Marion Maréchal :
En annonçant qu’elle ne serait pas candidate en 2022, Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen a pris à revers ses supporters.
Un discours qui a fait flop, une Convention de la droite parasitée par l’intervention d’Eric Zemmour – que même Jean-Marie Le Pen a jugée pour le moins « virile ». Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que l’ex-députée frontiste de la 3e circonscription de Vaucluse jette l’éponge. Ce qu’elle a fait mardi 1er octobre sur Twitter en déclarant qu’elle n’avait « pas l’intention » de se présenter en 2022. Au grand dam de sa garde rapprochée, qui misait sur elle pour porter, lors de la prochaine présidentielle, les couleurs d’une droite réunifiée. Mais peu importe la déception de son premier cercle (Jacques de Guillebon, le fondateur du magazine « L’Incorrect », et François de Voyer, le président du Cercle Audace), il va falloir patienter. Car, à 29 ans, Marion Maréchal – qui a supprimé le patronyme Le Pen de son nom de famille – a implicitement reconnu qu’elle ne se sentait pas « prête ». Ou, plutôt, que la situation politique qui devait lui permettre de préparer cette grande alliance entre la droite et l’extrême droite n’était « pas mûre ». Il y avait d’ailleurs peu d’élus LR (à part le député de l’Ain Xavier Breton) et quasiment pas de représentants du Rassemblement national (à l’exception de Gilbert Collard) le 28 septembre à La Palmeraie. Difficile, dans ces conditions, de s’appuyer sur un mouvement venu d’en bas. Une défection qui arrange Marine Le Pen.
11 octobre 2019 - Echanges de tirs mortels entre la Turquie et les forces kurdes, en pleine offensive turque :
Les critiques se poursuivent au lendemain du début de l'offensive turque sur les positions kurdes, les violences aussi. Le gouvernement turc a annoncé la mort d'au moins six civils provoqués par des tirs de roquettes kurdes qui se sont abattus sur les villes d'Akçakale et de Ceylanpinar. «Un bébé syrien de neuf mois, Muhammed Omar, et un fonctionnaire (turc) rattaché au département du Trésor, Cihan Günes, sont tombés en martyrs», a déclaré le gouvernorat de Sanliurfa dans un communiqué. A Akçakale, plusieurs familles ont évacué leurs maisons pour se mettre à l'abri et d'autres se sont barricadées chez elles. Les rues se sont vidées après que la municipalité a invité la population à se mettre à l'abri des projectiles. Un reporter de l'agence Associated Press a photographié les habitants apeurés et parfois blessés dans les rues d'Akçakale, fuyant les tirs.
11 octobre 2019 - Un tanker iranien touché par de "probables" frappes de missiles en mer Rouge :
Un tanker iranien a été touché vendredi par deux frappes de missile présumées en mer Rouge, à une centaine de kilomètres d'un port saoudien, premier incident où un navire iranien est visé depuis une série d'attaques dans le Golfe. Cet incident survient sur fond de vives tensions entre l'Iran d'un côté et l'Arabie saoudite et son allié américain de l'autre, ces deux derniers ayant récemment accusé Téhéran d'être derrière des attaques contre des sites pétroliers du royaume, allégations démenties par la République islamique.
Après l'incident de vendredi, le prix du Brent était en hausse de 2,3% à 60,46 dollars, et celui du West Texas Intermediate a augmenté de 2,1 % à 54,69 dollars. La National Iranian Tanker Company (NITC), opérateur administrant la flotte de navires pétroliers de l'Iran, a déclaré que la coque du tanker Sabiti avait été touchée par deux explosions à environ 100 km des côtes saoudiennes. Les explosions "ont probablement été causées par des frappes de missile", a affirmé la NITC.
11 octobre 2019 - Quand des soldats kurdes se battaient aux côtés des alliés durant la Seconde guerre mondiale :
Pour justifier l'absence d'assistance aux Kurdes, alliés des Etats-Unis contre Daech aujourd'hui combattus par l'armée turque, Donald Trump a argué que ces derniers n'avaient pas aidé les Alliés durant la Seconde guerre mondiale. Ce qui est faux.
«Fake News, FAKE NEWS». Donald Trump adore utiliser l'expression pour fustiger les «errements» supposés de la presse américaine sur Twitter. Sa mauvaise foi hélas légendaire s'accompagne cette semaine d'une contre-vérité historique qui témoigne sans doute d'une absence de culture crasse. Mercredi, afin de justifier l'absence d'assistance à ses alliés kurdes attaqués par la Turquie au nord de la Syrie, le 45ème président des Etats-Unis a expliqué que les Kurdes «n'avaient pas aidé les Alliés durant la Seconde guerre mondiale», notamment lors du Débarquement en Normandie. Sur ce dernier point, il a raison, les Kurdes n'étaient pas sur les plages normandes en 1944, tout comme les Chiliens ou les Ouzbeks...
En revanche, des combattants kurdes étaient du côté des alliés durant la Seconde guerre mondiale et ont combattu les Nazis (ou en tout cas ceux que les Nazis avaient mis à la tête de l'Irak) durant la Seconde guerre mondiale. L'historien anglais Akil N. Awan, spécialiste du terrorisme contemporain au Moyen-Orient, rappelle ainsi sur Twitter que les Kurdes avaient aidé les forces britanniques à vaincre les troupes irakiennes de Rachid Ali al Gaylani en 1941. Selon l'historien, les Kurdes représenteront jusqu'à 25% des troupes alliées stationnées en Irak en 1942.
11 octobre 2019 - Les gorilles du Congo en péril devant l'homme :
Entre la volonté des Pygmées de revenir sur leurs terres ancestrales et la déforestation illégale qui ronge les forêts du parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), les gorilles du Congo sont menacés. L'écrin naturel du Sud-Kivu est leur dernier sanctuaire au monde.
Depuis un an, les "Rangers" sont aussi en guerre avec des leaders Pygmées. Des chefs autochtones qui affirment avoir été spoliés de leurs terres ancestrales dans les années 70 lors de l'extension du parc. Le conflit est passé à la vitesse supérieure en 2018, quand des Pygmées se sont (ré)-installés sur des terres du parc, inscrit au patrimoine mondial des biens en péril de l'Unesco depuis 1994. "L'invasion a commencé au mois d'août. Au mois de décembre, ça s'est accéléré", résume Hubert Mulongoy, porte-parole du parc, un établissement de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). "Voilà 48 ans que nous souffrons. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de retourner de force sur nos terres. C'est notre Eden!", confirme et proclame le chef pygmée Jean-Marie Kasula, du village de Munyange, à la lisière du "PNKB".
11 octobre 2019 - Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix :
Artisan de la réconciliation de son pays avec l'Erythrée, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a été désigné prix Nobel de la paix 2019, ce vendredi à Oslo.
Pour une fois, les experts des questions internationales avaient raison. Le nom d’Abiy Ahmed revenait avec insistance ces derniers jours, notamment dans la short-list communiquée par Henrik Urdal, directeur de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo, alors que les bookmakers anglais, eux, misaient plutôt sur l’égérie suédoise de la lutte contre l’inaction face au réchauffement climatique Greta Thunberg. Premier ministre de l’Ethiopie, Abiy Ahmed est à l’initiative d’un accord de paix historique en juillet 2018 avec le président érythréen Issaias Afeworki, qui a entrainé notamment la réouverture des ambassades entre les deux pays.
Né à Agaro en 1976, membre de l’ethnie Oromos, majoritaire en Ethiopie, Abiy Ahmed a été lieutenant-colonel au sein de l’armée éthiopienne (il a notamment fait partie des Casques bleus déployés au Rwanda en 1995), avant d’épouser une carrière politique. Grand réformateur, il a également favorisé la réconciliation avec les différentes communautés chrétiennes d’Ethiopie et signé un accord de paix avec les rebelles indépendantistes du Front de libération oromo. Abiy Ahmed est aussi concerné par la cause écologiste. L’Éthiopie prévoit ainsi de planter quatre milliards d'arbres d'ici fin octobre pour promouvoir la reforestation, dans le but de combattre le réchauffement climatique et protéger les ressources naturelles.
11 octobre 2019 - Rouen : après l'incendie, la grande peur des agriculteurs normands :
Aline, 35 ans, jette 1600 litres de lait par jour. Le 4 octobre, dans son exploitation de Conteville, elle se désole : « Ce qu’on considère comme un aliment est devenu un déchet. »
A Rouen, le pic de pollution est passé mais les conséquences humaines s’annoncent tragiques. Surtout dans les campagnes.
12 octobre 2019 - Extinction Rebellion bloque les accès autour de l'Assemblée nationale :
Quelques centaines de militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion bloquaient samedi matin la circulation tout autour de l'Assemblée nationale, très encadrés par les forces de l'ordre qui tentaient de dégager certains d'entre eux, a constaté une journaliste de l'AFP.
«Rendez-nous les vers de terre», «notre maison brûle»... Un peu après 10H00, des dizaines de participants à cette action qui s'inscrit dans une semaine mondiale de désobéissance civile pour réclamer des mesures contre le réchauffement climatique, ont installé meules de foin et gros bidons noirs sur les quais devant l'Assemblée. D'autres, assis sur la chaussée, en position de méditation, ou debout derrière tenant une large banderole «Ici on cultive, assemblée citoyenne», barraient d'autres rues autour du bâtiment où les députés ne siégeaient pas samedi.
12 octobre 2019 - 12 octobre 2019 - A Pompéi, un combat de gladiateurs sort de 20 siècles d'oubli :
Sur le célèbre site archéologique de Pompéi, une fresque représentant un combat de gladiateurs a été mis au jour.
Deux gladiateurs au terme d'un combat, l'un est victorieux et l'autre tombe, ensanglanté... Une nouvelle fresque a été découverte sur le site archéologique de Pompéi, a annoncé vendredi le ministère italien de la Culture. Face à face se trouvent un "mirmillon" et un "thrace", deux types de gladiateurs aux armures différentes, classiques adversaires des arènes de la Rome antique. Le premier, gladium (courte épée romaine) et scutum (grand bouclier) en main porte un casque à large bord, le cimier et son panache de crin, tandis que le second, en position de perdant, bouclier tombé au sol a le corps recouvert de sang.
13 octobre 2019 - Merkel enjoint à Erdogan d'immédiatement cesser l'offensive en Syrie :
La chancelière allemande Angela Merkel a enjoint dimanche au président turc Recep Tayyip Erdogan d'immédiatement faire cesser l'offensive dans le nord de la Syrie, mettant en garde contre une plus grande instabilité de la région et la résurgence du groupe Etat islamique (EI).
Dans une conversation téléphonique avec M. Erdogan, Mme Merkel «s'est prononcée en faveur d'une cessation immédiate de l'opération militaire» turque en cours contre les Kurdes, a annoncé dans un communiqué le bureau de la chancelière.
Cette offensive risque de faire partir une grande partie de la population de la zone prise pour cible ainsi que de provoquer «une déstabilisation de la région et (de) conduire à une résurgence de l'EI», a-t-elle ajouté. Samedi, l'Allemagne et la France ont annoncé qu'elles suspendaient les ventes d'armes «susceptibles d'être utilisées» par Ankara dans le cadre de son opération militaire dans le nord-est de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG). La Turquie considère les YPG comme un groupe «terroriste» qui menace sa sécurité, mais cette milice kurde est soutenue par les pays occidentaux qui y voient un rempart contre l'EI. Les mesures sur les ventes d'armes prises par Berlin, Paris et d'autres capitales européennes ne suffiront pas à stopper l'offensive turque en Syrie, a déclaré dimanche M. Erdogan.
13 octobre 2019 - Marine Le Pen : "Bien sûr que je veux être présidente de la République" :
Dimanche sur Sud Radio, Marine Le Pen a estimé qu'elle ne voit "aucun (autre) candidat" pour lui succéder à la tête du Rassemblement national et briguer la présidentielle en 2022.
"Oui bien sûr que je veux être présidente de la République. Pas pour moi-même parce que ça ne sera pas une promenade de santé, ni même un chemin de pétales de roses, mais parce que je pense que nous sommes les seuls à avoir les solutions", a déclaré sur Sud Radio la présidente du RN et ancienne finaliste de la présidentielle en 2017. "Pour l'instant il n'y a pas de candidat" pour lui succéder à la présidence du RN, a souligné Mme Le Pen qui a succédé à son père Jean-Marie Le Pen à la tête du parti en 2011.
Le prochain congrès du parti, en 2021, "choisira le futur dirigeant du mouvement, c'est-à-dire le futur candidat à la présidentielle", a ajouté Mme Le Pen, dont la nièce Marion Maréchal a récemment annoncé qu'elle n'avait pas l'intention d'être candidate en 2022.
13 octobre 2019 - Syrie : ces prisonniers que l'Occident ne veut pas voir :
Chacun sa ration d’eau. Pour le reste, ces hommes en combinaison orange, comme à Guantanamo, sont entassés sans procès depuis des mois.
Enfermés par les Kurdes, 12 000 hommes et enfants, accusés d’être des combattants de Daech, ignorent tout de ce qui les attend. Parmi eux, de nombreux Français. Les conditions de détention épouvantables créent des bombes à retardement. L’atmosphère sent la crasse, la sueur rance et quelque chose qui évoque la mort de tout espoir. Les combattants étrangers de l’Etat islamique étaient venus du monde entier fonder un califat. Les voilà désormais entassés dans des pièces nauséabondes, soumis à des températures étouffantes le jour, glaciales la nuit. L’espace est si rationné que, pour dormir, ils doivent se coucher « en cuillère », formant un amas de torses émaciés et d’uniformes orange. Des conditions qui évoquent plus les camps de concentration que l’application de la justice.
Pour pénétrer dans ce centre, dont l’emplacement précis ne peut être divulgué, j’ai, il faut franchi des barrières surveillées par une dizaine d’hommes armés, juchés sur les toits des bâtiments. Avec ses 5 000 prisonniers, c’est une des plus grandes prisons de ce type dans le nord de la Syrie. Au nombre de sept, elles détiennent 12 000 hommes, mais aussi de jeunes garçons, suspectés d’appartenir à Daech. Plus de 4 000 d’entre eux sont des citoyens étrangers. En février et mars derniers, ils ont été capturés dans l’ultime position de Daech, autour de Baghouz, en Syrie, par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, les principaux alliés au sol de la coalition menée par les Etats-Unis. Mais, depuis, le commandement des FDS est débordé.
« Nous n’aurions jamais imaginé finir avec autant de combattants sur les bras », dit Havel Syamend, directeur des prisons, qui ignore le nombre exact de nationalités parmi les captifs. Selon lui, la coalition occidentale aide les FDS à former du personnel. « Mais pour la transformation de ces bâtiments, encore en cours, et d’autres postes de dépense, nous ne recevons rien. Ils viennent, discutent, disent qu’ils vont aider, mais n’en font rien. Nous finançons tout avec notre propre budget militaire. »
13 octobre 2019 - Des familles de membres de l'EI se sont échappées d'un camp en Syrie :
Des familles de membres du groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont fui un camp de déplacés dans le nord de la Syrie, situé à proximité des combats entre forces kurdes et turques, ont annoncé dimanche les autorités kurdes. «Plus d'une centaine de personnes, des femmes et des enfants», ont pris la fuite du camp de Aïn Issa, a indiqué à l'AFP un responsable de ce camp de déplacés sous le couvert de l'anonymat. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé qu'«environ une centaine» de femmes et d'enfants des familles de l'EI ont pris la fuite, précisant qu'il s'agissait d'étrangères mais sans être en mesure de donner leurs nationalités.
«L'assaut militaire brutal mené par la Turquie et ses mercenaires se déroule désormais à proximité du camp de Aïn Issa, où se trouvent des milliers (de membres) des familles de l'EI», a annoncé dans un communiqué l'administration autonome kurde. «Certaines ont pu prendre la fuite après les bombardements qui ont visé» le camp.