TOURNEMIRE (CANTAL)
LE CHATEAU D'ANJONY
Le château d'Anjony est un château fort, situé dans la commune de Tournemire dans le département du Cantal.
C'est une forteresse d'aspect martial composée d'un haut donjon cantonné de quatre grandes tours d'angle circulaires coiffées de toits en poivrière. Un chemin de ronde sur mâchicoulis surplombe le corps central ainsi que les tours. Elle a été construite en pierre de lave sur un éperon qui domine la vallée encaissée de la Doire.
À proximité, se trouve le corps de bâtiments du XVIIIème siècle ajouté par Claude d'Anjony avant la Révolution. C'est un bâtiment rectangulaire en basalte à un seul niveau et toiture en lauzes à deux niveaux de lucarnes. Ce logis sévère et gris, renferme des décors raffinés de style Louis XV : parquets, boiseries, cheminées et trumeaux.
Les bâtiments de communs, répartis le long de l'allée d'accès au château, sont construits dans le même style que le logis ce qui constitue un ensemble exceptionnel.
A l’intérieur, Michel Ier d'Anjony, fils de Louis III d'Anjony, et époux de Germaine de Foix fait décorer, au XVI ème siècle, la grande salle du premier étage d'une fresque représentant les Neuf Preux. Ces fresques, réalisées vers 1575, ont été redécouvertes au début du XXème siècle derrière des boiseries qui avaient été installées au XVIIIème siècle. La fresque de Jules César, l'un des trois héros païens des Neuf Preux, a disparu à la suite du percement d'une fenêtre à la même époque.
Michel Ier et son épouse se sont fait immortaliser de part et d'autre de la cheminée monumentale.
L’histoire de ce château est, avant tout, une longue histoire de famille. En 1351, Guillaume Johanini arrive sur les terres de la famille des Tournemire, l'une des plus puissantes maisons féodales d'Auvergne. La famille des Johanini est anoblie en 1360 et adopte de nom d'Anjony. En 1368, Bernard d'Anjony, bourgeois d'Aurillac, épouse Marguerite de Tournemire. Durant la guerre de Cent Ans, les deux familles appartiennent à deux clans distincts : les Anjony faisant acte d'allégeance au roi de France tandis que les Tournemire, souverains sur leur terre, se rallient aux Plantagenêts. Autorisé par Charles VII, Louis d'Anjony fait construire le donjon médiéval, non loin du château des Tournemire, pour abriter le corps armé, ce qui provoque une haine profonde entre les deux familles jusqu'au meurtre de Claude d'Anjony en 1523. En 1590 un accord entre les deux familles reconnaîtra la « parité d'honneur » et la rivalité prend fin vingt ans plus tard par le mariage de Michel II d'Anjony avec l'héritière des Tournemire.
Au XVIIIème siècle, Claude d'Anjony, marquis de Mardogne, lieutenant du corps des gardes royaux, entame la construction du corps de logis qui jouxte l'une des tours.
Le château passe ensuite par héritage dans la famille de Léotoing, puis dans celle de Pellissier de Féligonde.
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Dominique ROBERT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Dominique ROBERT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Bernard CHAMBRES)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Christophe FINOT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Christophe FINOT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Christophe FINOT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Christophe FINOT)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Père IGOR)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY – Le parc
(Photo Père IGOR)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo Père IGOR)
TOURNEMIRE : LE CHATEAU D’ANJONY
(Photo TARTAUD-GINESTE)