ALBI (TARN)
CATHEDRALE SAINTE-CECILE
La cathédrale d’Albi est exceptionnelle à plus d’un titre. Son architecture est unique et fascinante. Puissante, massive mais élancée, la cathédrale Sainte-Cécile donne l’impression d’une forteresse imprenable. Elle est si différente des architectures gothiques que l’on a l’habitude d’admirer, que l’on est tenté d’y voir autre chose qu’une cathédrale. Construite en briques, avec son corps allongé mais imposant, l’édifice fait également penser à un gigantesque paquebot de briques. On se sent minuscule à ses pieds. On a le sentiment d’être happé par la puissance de ses murs qui semblent s’élancer dans une course infinie vers le ciel. Ses fondations lourdes et épaisses ressemblent à de gigantesques pieds de pierre prêts à vous écraser.
Et pour cause, cette architecture puissante aux allures de forteresse n’est pas anodine. La cathédrale fut construite au XIIIème par l’évêque d’Albi Bernat de Castenet devenu seigneur de la ville, pour asseoir le pouvoir de l’Eglise catholique suite à sa victoire sur les Cathares et les seigneurs locaux. La construction débuta le 15 août 1282 et l’édifice fut consacré en 1480 par l’évêque Louis Ier d’Amboise. Longue de 114 mètres et large de 35 mètres, la cathédrale se dresse hors de ses murailles sur une hauteur de 40 mètres. Le clocher s’élève quant à lui à 78 mètres du sol. Si elle frappe par sa masse et sa puissance, la cathédrale surprend aussi par son mélange des genres. On y retrouve ainsi des gargouilles en pierres blanches s’accordant étrangement avec la bâtisse. En effet, elles ne furent rajoutées qu’au XIXème lors des travaux de restauration de César Daly, élève de Viollet le Duc (qui se chargea de la restauration de la vieille ville de Carcassonne)
Un autre élément détonne dans cette austère montagne de briques. Il s’agit du baldaquin ajouté en 1535. Construit en pierre blanche finement sculptée, il offre un contraste saisissant avec la façade en briques rouges de la cathédrale. Enfin, ces murs sévères ne laissent rien présager de l’intérieur de l’édifice. La surprise est de taille lorsqu’on pénètre dans la cathédrale. La richesse de ses peintures aux tons bleus et or, la finesse de son jubé (clôture de pierre séparant le cœur de la nef) dont les sculptures semblent taillées dans la dentelle, la beauté de ses vitraux, ont de quoi laisser le visiteur stupéfait. Ses magnifiques peintures ont été réalisées entre 1509 et 1515 par des artistes italiens de Bologne.
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE - Vue des rives du Tarn
(Photo Jean-Christophe BENOIST)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le clocher. Entre 1485 et 1492, Louis 1er d’Amboise fait édifier trois étages sur la tour carrée à l’allure de donjon, qui s’adossent aux deux tourelles orientales, alors qu’à l’ouest celles-ci s’arrêtent à hauteur du premier étage.
(Photo Jean-Christophe BENOIST)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le clocher
(Photo UNUAIGA)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le clocher
(Photo Vincent RUF)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Vue de l’est
(Photo G.LANTING)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Vue d’une ruelle
(Photo Le SAINT ANNE)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE
(Photo THENELAWARE)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Vue d’une rue de la vieille ville
(Photo G.LANTING)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Ce porche en baldaquin réalisé en pierre blanche contraste avec les briques de la façade. Sa décoration de style gothique flamboyant est exubérante mais d’une extrême finesse. C’est l’œuvre de l’évêque Louis 1er d’Amboise (1520).
(Photo Xavier GUILLOT)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Portail à baldaquin sur la façade sud
(Photo M. STRIKIS)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Porche et baldaquin (détail)
(Photo M. STRIKIS)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Porche et baldaquin
(Photo Szeder LASZLO)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Voûte du baldaquin
(Photo ISIWAL)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Détail du baldaquin porche sud. Marie veille sur l’entrée
(Photo KIECHKECHAI)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Partie supérieure du baldaquin porche sud
(Photo G.LANTING)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Ensemble du porche sud avec son baldaquin
(Photo Caroline LENA BECKER)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le chœur est séparé du reste de l’édifice par un jubé richement décoré qui fut érigé lors de la consécration de la Cathédrale par Louis 1er d’Amboise en 1480.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le jubé vu de la nef. Le chœur se situe en arrière
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Voûtes peintes
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le chœur et le jubé séparant le chœur et la nef
(Photo Benh LIEU SONG)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Les stalles du chœur
(Photo Jorge.MATURANA)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Voute au-dessus du chœur
(Photo Franck BREMEAULT)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Détail des sculptures surplombant l'accès au déambulatoire, coté chœur
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Le grand chœur de style gothique flamboyant
(Photo Vincent RUF)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – l’Orgue, le chef d'œuvre de Christophe Moucherel terminé en 1736, avec un buffet monumental de 16,40 m de large pour 15,60 m de haut, un des plus beaux au sud de la Loire
(Photo FINOSKOV)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – La nef et l’orgue
(Photo Pierre SELIM)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Détail de l’orgue
(Photo KIECHKECHAI)
ALBI : LA CATHEDRALE SAINTE-CECILE – Et le Palais de la Berbie vus des rives du Tarn
(Photo Jean-Christophe BENOIST)