Au cours des années qui ont précédé la première guerre mondiale, Mercedes s'était imposé comme l’un des plus grands constructeurs de voitures de course. En 1914, une Mercedes remporte le Grand Prix de France et une voiture similaire remporte l'Indy 500 aux Etats-Unis. Malgré la situation financière désastreuse en Allemagne après la guerre, Mercedes prend la décision de reprendre la compétition. Pour réduire les coûts, les voitures de compétition du début des années 1920  partagent de nombreux éléments avec les voitures de série. Durant le conflit, l'entreprise basée à Stuttgart, a acquis des connaissances inestimables dans le domaine de la turbo compression grâce à la production de moteurs d'avion. En 1922, le Supercharger de type Roots devient un équipement standard sur toutes les voitures de compétition de la marque allemande.

Avec l'arrivée du talentueux designer autrichien Ferdinand Porsche, les succès ne se font pas attendre avec une victoire à la Targa Florio en 1924. Le premier modèle dont la conception est entièrement due à Ferdinand Porsche est construit pour répondre aux règlements des Grands Prix dans la catégorie des moteurs deux litres.  C’est un moteur à huit cylindres en ligne équipé de deux arbres à cames. Mais il est vite rendu obsolète par un changement de règlementation à la fin de la saison 1925. Le jeune ingénieur autrichien conçoit donc un nouveau moteur suralimenté pour une nouvelle gamme de modèles luxueux. Baptisées 400 et 630, les deux nouvelles voitures sont équipées de moteurs à six cylindres de 4 et 6,3 litres de cylindrée. Les deux moteurs sont évidemment munis d'un compresseur de suralimentation, qui ne fonctionne que lorsque la pédale d’accélérateur est complètement enfoncée. C'est un compromis pour avoir la puissance maxi disponible quand il y en a vraiment besoin et minimiser la pression sur le moteur.

En l'espace d'un an, Porsche transforme la 630 en une voiture de course avec un moteur similaire, mais avec un châssis plus court. Après la fusion avec Benz en 1926, un châssis entièrement nouveau est développé pour un moteur encore plus puissant. Pour améliorer encore les performances, la cylindrée du moteur est augmentée à 6,7 litres, produisant une puissance maxi de 225 ch avec le 'Supercharger' 'Elephant' engagé. Le moteur six cylindres comporte maintenant un bloc-cylindres en silumine; un alliage très léger d'aluminium et de silicium. Rudolph Caracciola remporte une victoire convaincante à la course d'ouverture du championnat au Nürburgring en 1927.

Pour la saison 1928, une version encore plus dimensionnée du moteur est développée en augmentant l'alésage à une hauteur ahurissante de 150 mm, entraînant une cylindrée de 7 069 cc. Ce modèle reçoit le nom de la plate-forme et, comme ses prédécesseurs, est disponible soit comme une voiture de course complète soit comme châssis roulant destinés aux carrossiers. Caracciola profite de son expérience  au Nürburgring et remporte le Grand Prix d'Allemagne des voitures de sport sur la piste légendaire avec le nouveau modèle SS. Plus tard dans l'année, une version plus courte est conçue spécialement pour les populaires courses de cotes; le SSK. Les deux voitures sont engagées, dans les années suivantes, avec des succès considérables dans une multitude d'événements où elles ont eu à  affronter  les agiles  Alfa Romeos et les énormes Bentley. Caracciola remporte son plus grand succès lors des Mille Miglia 1931 où il termine en tête. C’est le premier pilote non italien à remporter cette course mythique en battant le record avec une moyenne de 101,1 km/heure.

En raison de la crise économique, Mercedes-Benz doit renoncer à la course à la fin de 1931. À ce moment-là, le fabricant allemand avait produit environ 33 SSK et seulement une poignée de SSKL.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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