BROUAGE (CHARENTE MARITIME)
REGION : NOUVELLE AQUITAINE
Dans les temps anciens, le site s'appelait Broadga. Les navires appréciaient le "plus beau havre de France" abrité grâce à la presqu'île de Brou qui signifie vase, boue.
Samuel Champlain est né à Brouage entre 1567 et 1570, d'une famille protestante. Ce navigateur avisé, aux ordre du roi Henri IV, colonisa une partie du Canada. Parti de Honfleur (Normandie) en 1608, c'est lui qui fonda Québec. Brouage est la ville mémoriale de l'amitié franco-québécoise.
Dès le Moyen Âge, Brouage joue un rôle commercial important. Le bourg est la capitale européenne du sel. Recueilli dans les marais salants voisins (8000 ha), il est expédié surtout en Flandre et en Allemagne. Le siège de La Rochelle (1628) fait de Brouage l'arsenal de l'armée royale. Richelieu chargera l'ingénieur picard Pierre d'Argencourt d'en reconstruire les fortifications. Au terme de dix ans de travaux, la cité peut entretenir une garnison de 6000 hommes et constitue la plus forte place de la côte atlantique. À la fin du 17ème siècle, Brouage connaît une période de déclin. Le rétablissement de l'enceinte de La Rochelle et la fondation de Rochefort lui enlèvent une part de son rôle militaire. Vauban entreprend cependant de renforcer ses remparts, mais le havre s'envase et les marais salants passent à l'état de marais gâts, générateurs de fièvres.
En 1659, Louis XIV aime Marie Mancini, la nièce de Mazarin. Ils ont vingt ans et veulent se marier. Mais le cardinal désire sceller la paix avec l'Espagne par un mariage du roi et de l'infante Marie-Thérèse. C'est à La Rochelle que Marie apprend l'entente du mariage espagnol de Louis. Du 4 septembre au 30 décembre, elle vient cacher son chagrin à Brouage dont son oncle est gouverneur. Louis épouse l'infante à St-Jean-de-Luz. Sur le chemin du retour, il fausse compagnie au cortège et gagne Brouage. Il s'installe dans l'ancienne chambre de Marie et arpente le rempart et les grèves, en soupirant après sa fiancée perdue.
Bâtis de 1630 à 1640, les remparts constituent un excellent exemple de l'art des fortifications avant Vauban. Dessinant un carré de 400 mètres de côté, ils sont défendus par sept bastions, eux-mêmes munis d'échauguettes. Deux portes s'y ouvraient : la porte Royale et celle de Marennes. Le côté Nord formait le front de mer, donnant sur le havre, aujourd'hui réduit à un chenal. La place d'armes se trouvait au Sud, près des casernes. Le rempart Ouest était protégé par une demi-lune, détachée de la courtine.
BROUAGE - Façade de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul
(Photo Wolfgang MORODER)
BROUAGE - Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul – Le clocher
BROUAGE - Intérieur de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul
(Photo Jean Marie CLAUSSE)
BROUAGE - Intérieur de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul
(Photo DIMIMIS)
BROUAGE - La halle aux vivres.
(Photo Remi JOUAN)
BROUAGE - La Halle aux Vivres
(Photo Jochen JAHNKE)
BROUAGE - Rempart et guérite en pierre de la citadelle
(Photo Patrick DESPOIX)
BROUAGE - Rempart de la citadelle
(Photo Patrick DESPOIX)
BROUAGE - Rempart de la citadelle
BROUAGE - Rempart de la citadelle
(Photo Håkan SVENSSON)
BROUAGE - Remparts de la citadelle
(Photo Jean-Christophe BENOIST)
BROUAGE - Rempart de la citadelle
BROUAGE - Glacière de la garnison
(Photo Patrick DESPOIX)
BROUAGE - La porte Royale
(Photo Remi JOUAN)
BROUAGE - Port souterrain de la Brèche
(Photo Jochen JAHNKE)
BROUAGE - Poudrière de Saint-Luc (XVIIe siècle)
(Photo Håkan SVENSSON)
BROUAGE - La poudrière de Saint-Luc (XVIIe siècle)
BROUAGE - Poudrière de Saint-Luc (XVIIe siècle) - le fronton
BROUAGE - Poudrière de Saint-Luc (XVIIe siècle).
(Photo Håkan SVENSSON)
BROUAGE - Canon du XVIIe siècle près de la forge royale
BROUAGE - Les marais
BROUAGE - Monument en hommage à Samuel de Champlain, rue du Québec
BROUAGE - Vue de la rue du Québec
BROUAGE - Dans le village
(Photo Jochen JAHNKE)
BROUAGE - Les marais gelés un jour d’hiver
(Photo SALIX)