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Plusieurs ténors de droite ont approuvé le contenu des ordonnances sur le Code du Travail présenté par le gouvernement d'Edouard Philippe. Parmi ceux-ci, quelques « ténors » Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et le Président du Sénat Gérard Larcher. Quant à Laurent Wauquier, candidat à la présidence des Républicains, il a bien été obligé de reconnaitre publiquement que « cela allait dans le bon sens »
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La droite l'avait rêvé, Macron l'a fait. Plusieurs ténors de droite ont largement approuvé les ordonnances présentées jeudi 31 août dernier par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. C'est le président LR de la région des Hauts-de-France qui a d'abord fait part de sa satisfaction sur le contenu des ordonnances dimanche 3 septembre dans le JDD. Jugeant "bon" et "allant dans la bonne direction" cette réforme, Xavier Bertrand a déclaré, à l'intention des élus de son parti, que "ce n'est pas parce que ces ordonnances ne vont pas jusqu'au bout qu'il faut en tirer prétexte pour ne pas les voter".
"Elles apportent davantage de souplesse, rendent le Code du travail plus facile, ce qui était vraiment indispensable", a-t-il avancé, qualifiant le texte de "pragmatique sur le contrat de chantier, sur la fusion des différentes instances représentatives du personnel ou encore sur le dialogue social". "Il nous faut rompre avec une mauvaise habitude quand on est dans l'opposition. Dire 'oui, ça va dans la bonne direction, mais comme ça ne va pas assez loin, on ne peut pas voter', c'est stupide", a encore déclaré l'ancien ministre du Travail.
Valérie Pécresse et Gérard Larcher approuvent la réforme
Valérie Pécresse a elle aussi approuvé cette réforme : "Cette loi était dans notre programme, et effectivement, moi si j'étais parlementaire, je la voterais, car elle va dans la bonne direction, celle de faciliter l'embauche en réalité et surtout d'assouplir les contraintes qui pèsent sur les entreprises et qui, objectivement, sont un frein à l'emploi". "On était l'un des rares pays à avoir refusé de voir cette réalité que nos voisins sont au plein emploi et nous non, en partie à cause de ces blocages", a-t-elle ajouté lundi sur France Inter.
Le président du Sénat Gérard Larcher a lui aussi soutenu lundi les ordonnances du gouvernement Philippe. Il a ainsi assuré qu'elles allaient "dans le bon sens" malgré un certain nombre de "manques", et que leur ratification ne devrait pas poser "d'immenses difficultés". "Ça va bien en direction des petites et moyennes entreprises (mais) il y a un certain nombre de manques" a-t-il cependant souligné, citant notamment une élévation des seuils sociaux, "qui aurait été un facteur de création d'emplois immédiat", et "peut-être un certain déséquilibre entre l'accord d'entreprise et l'accord de branche".
Même Laurent Wauquiez a concédé que les ordonnances allaient dans le bon sens
Alors qu'on lui demandait sur Europe 1 s'il n'était pas problématique pour la droite de ne pas se placer dans l'opposition au gouvernement sur ce texte, Gérard Larcher a répondu: "C'était dans les projets des candidats à la primaire (de la droite) tout ce qu'on retrouve dans cette habilitation." Même Laurent Wauquiez a concédé que les ordonnances allaient dans le bon sens. Il a toutefois raillé le président de la République sur la forme : "Quand le gouvernement propose des mesures sur le Code du travail qui correspondent à ce que nous défendons, nous sommes évidemment capable de les soutenir. Mais je ne veux pas non plus qu'on nous berne. A peine Macron a-t-il bougé un décret ou un demi article de loi que tout le monde est sommé de s'esbaudir", a-t-il ainsi lancé dimanche au Mont Mezenc.
Un vote doit être organisé à l'Assemblée dans les prochaines semaines pour ratifier les ordonnances. Lors du scrutin habilitant le gouvernement à prendre les ordonnances qui s'est tenu début août, 81 députés Les Républicains sur 100 avaient déjà voté en faveur du projet de loi du gouvernement.
Source : LeJDD.fr 04-09-2017