LA VOIE EST (PRESQUE) LIBRE : AOUT - SEPTEMBRE 1790
La Fayette* est devenu pour Mirabeau une véritable obsession. Aux premiers jours du mois d’Août, tout espoir d’accord entre les deux hommes est définitivement perdu. Et pourtant le danger que représente pour Mirabeau le « Héros des deux Mondes » n’a jamais été aussi grand. Les discussions de l’Assemblée, les risques de guerre de religion, ou de guerre civile, allumée par la Constitution civile du clergé font craindre, d’un moment à l’autre, un coup d’état militaire de la part de celui qui est, depuis le 14 Juillet, l’homme providentiel de la capitale, le maître de la force publique. Que La Fayette* passe à l’offensive et c’en est fini des chances de Mirabeau d’accéder au ministère !.. Il ne va donc pas cesser, durant les semaines qui suivront la Fédération, d’alerter le roi à propos de la menace que le général constitue pour la monarchie et sur l’urgence qu’il y a à réformer l’armée afin de faire contre-poids à la garde nationale. Dans une note du 13 Août, Mirabeau précise tous les détails de son plan :
« Quatre ennemis arrivent au pas redoublé : l’impôt, la banqueroute, l’armée, l’hiver. Il faut prendre un parti, je veux dire qu’il faut se préparer aux événements en les attendant, ou provoquer les événements en les dirigeant. En deux mots : la guerre civile est certaine et peut-être nécessaire. Veut-on la recevoir ou la faire, ou peut-on et veut-on l’empêcher ? Questions de la plus suprême importance, sur lesquelles il faut enfin se décider, et que l’on peut traiter dans une conférence aussi longue et libre qu’il est nécessaire pour qu’elles soient approfondies et résolues... » (1)
En fait, on l’aura compris, Mirabeau souhaite vivement avoir une nouvelle entrevue avec les souverains. Il n’a pas manqué de faire passer le message via La Marck, mais la réponse se fait attendre. Le roi, et plus encore la reine, balancent sur l’attitude à adopter. Le député d’Aix a bien, c’est vrai, donné des gages de sa bonne foi mais son comportement à la tribune de l’Assemblée, la démagogie dont il a fait preuve en maintes occasions, ont amené Marie-Antoinette*, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, à se demander si Mirabeau sert réellement la couronne ou la Révolution ou encore ses propres intérêts.... Et pourtant, cette attitude lui attire les foudres des patriotes. Marat*, en particulier, dans son « Ami du Peuple », ne se montre pas tendre avec Mirabeau :
« Quant à Riquetti l’aîné, il ne lui manque qu’un cœur honnête pour faire un patriote illustre. Quel malheur qu’il n’ait point d’âme !... Qui n’a point observé la politique versatile de Riquetti ? Je l’ai vu avec effroi s’giter comme un forcené pour entrer aux Etats, je me disais alors : réduit à se prostituer pour vivre, il vendra sa voix au plus offrant et dernier enchérisseur.. Qu’attendre d’un homme sans principes, sans mœurs, sans honneur ? Le voici devenu l’âme des gangrenés et des ministériels, l’âme des conjurés et des conspirateurs.. » (2)
L’entrevue tant attendue avec Marie-Antoinette* n’est donc pas envisagée pour l’instant. Alors Mirabeau continue à envoyer ses notes, comme il en a pris l’engagement. Il présente un projet qui doit permettre, selon lui, de neutraliser La Fayette* :
« .. J’ai souvent parlé de la nécessité de s’assurer d’un noyau de force par l’armée, et je ne sais pas si l’on m’a bien compris. Je n’ai pas entendu dire par là qu’il fallût tout de suite réunir des régiments, les désigner, en un mot, former des corps d’armée (..) Mais il n’y a pas un instant à perdre pour composer en idée, en intention, in petto, plusieurs corps de troupe, et choisir pour chacun de ces corps un général qui mérite toute la confiance des Tuileries (..)
« Or, le décret de l’Assemblée nationale du 31 Juillet offre une de ces occasions. L’article premier assure aux régiments suisses la composition qu’ils ont eue jusqu’à présent, et cette composition, qui ne sera pas conforme à celle du reste de l’armée (faute capitale de la part de l’Assemblée nationale), en fait sur-le-champ un corps distinct et très séparé. (3)
« Nommez à l’instant un inspecteur général des Suisses. Cette place a déjà existé, elle n’a rien qui puisse étonner, elle ne déplaira point à la nation, elle plaira aux Suisses (..)
« Quoi de plus naturel que de donner cette place importante à La Marck, le chef militaire le plus fidèle et le plus distingué que vous ayez; qui hait à la rage votre ennemi, votre seul ennemi, votre ennemi personnel; qui ne vous quittera plus qu’à l’échafaud... » (1)
Ce plan de Mirabeau, qui pourtant est très pertinent, ne sera jamais mis en application. Pour plusieurs raisons : d’abord, La Marck refuse l’offre en prétendant qu’il n’a pas les capacités requises pour tenir ce poste; ensuite parce que Louis XVI* n’est vraiment pas décidé à prendre une telle initiative en ce moment. Enfin, parce que Marie-Antoinette* a trouvé tout à fait déplacée l’allusion à l’échafaud faite par le député d’Aix. Encore une suggestion qui restera sans suite, malgré une nouvelle note du 14 Août dans laquelle Mirabeau insiste, puis une autre encore sur ce même thème le 17. Ce jour là, il se permet de hausser le ton : si le roi doit se maintenir dans cette inaction et dans cette indécision, prédit Mirabeau, il court tout droit à sa perte :
« .. Quoi qu’il en soit, il est certain que le moment est arrivé de se décider entre un rôle actif et un rôle passif; car celui-ci, tout mauvais que je le croie, l’est moins à mes yeux que cette intercadence d’essais et de résignation, de demi-volonté et d’abattement, qui éveille les méfiances, enracine les usurpations, et flotte d’inconséquences en inconséquences... » (4)
Il est bien difficile de convaincre le roi de France qu’il lui faut, coûte que coûte, se mettre en situation de ne pas subir les événements.. Mirabeau écrira des pages et des pages, décrira des solutions, proposera des plans pour que Louis XVI* redevienne un véritable acteur de la vie politique, mais en vain.. Et pourtant il ne ménage pas sa peine pour capter la confiance des souverains. Ainsi, l’affaire survenue entre l’Angleterre et l’Espagne au large des côtes californiennes, affaire qui avait été présentée à l’Assemblée nationale par le ministre Montmorin, puis renvoyée au comité diplomatique, revient le 25 Août. Mirabeau est le rapporteur de ce comité diplomatique et il saisit l’occasion de démontrer qu’il n’a pas varié d’un iota dans sa manière de penser, depuis le débat houleux dont on se souvient, sur le droit de paix et de guerre :
« .. Le désir, le besoin de la paix, l’espérance presque certaine qu’elle ne sera pas troublée, les principes de notre Constitution nouvelle, nous ont seuls guidés dans l’examen de cette importante question. Pour la résoudre avec succès nous avons dû considérer l’état de la politique actuelle, et nos rapports avec les différentes puissances de l’Europe; nous avons dû distinguer le système qu’avait embrassé jusqu’ici le gouvernement français de la théorie qui convient à un nouvel ordre de chose (..)
« L’Europe aura-t-elle besoin de politique, lorsqu’il n’y aura plus ni despotes ni esclaves ? La France aura-t-elle besoin d’alliés, lorsqu’elle n’aura plus d’ennemis ? Il n’est pas loin de nous, peut-être, ce moment où la liberté, régnant sans rivale sur les deux mondes, réalisera le vœu de la philosophie, absoudra l’espèce humaine du crime de la guerre, et proclamera la paix universelle : alors le bonheur des peuples sera le seul but des législateurs, la seule force des lois, la seule gloire des nations; alors les passions particulières, transformées en vertus publiques, ne déchireront plus par des querelles sanglantes les nœuds de la fraternité qui doivent unir tous les gouvernements et tous les hommes (..)
« La nation française, en changeant ses lois et ses mœurs, doit sans doute changer sa politique; mais elle est encore condamnée, par les erreurs qui règnent en Europe, à suivre partiellement un ancien système qu’elle ne pourrait détruire soudainement sans péril. La sagesse exige de ne renverser aucune base de sa sûreté publique avant de l’avoir remplacée (..)
« Tant que nos voisins n’adopteront pas entièrement nos principes, nous serons contraints, même en suivant une politique plus franche, de ne pas renoncer aux précautions que réclame la prudence (..)
« Telles sont, messieurs, les réflexions les plus importantes qui ont frappé votre comité; elles l’ont d’abord conduit à deux principes qu’il a adoptés, et que je dois vous soumettre.. Ces deux principes sont :
« 1° Que tous les traités précédemment conclus par le roi des Français doivent être observés par la nation française jusqu’à ce qu’elle les ait annulés, changés ou modifiés d’après le travail de cette Assemblée et de ses comités, et d’après les instructions que le roi sera prié de donner à ses agents auprès des différentes cours de l’Europe.
« 2° Que, dès ce moment, le roi doit être prié de faire connaître à toutes les puissances avec lesquelles nous avons des relations, que le désir inaltérable de la paix, et la renonciation à toute conquête étant la base de notre conduite, la nation française ne regarde comme existantes et comme obligatoires, dans tous les traités, que les stipulations purement défensives. Ces deux principes nous ont paru parfaitement conformes à l’esprit de notre Constitution; et ils nous semblent d’autant plus importants à décréter que, d’une part, ils suffiraient au besoin pour rassurer nos alliés; que de l’autre ils ne laisseraient aucun doute sur notre amour pour la paix, notre désir de voir s’éteindre à jamais les torches de la guerre, notre intention de ne prendre les armes que pour réprimer les injustes oppresseurs... » (5)
Le discours est modéré; la volonté de préserver les prérogatives du roi et les engagements pris antérieurement par la monarchie est évidente. Les députés votent les décrets présentés par Mirabeau sans aucun amendement notable. Ceux qui auraient souhaité que la France renie ses alliances, tout comme ceux qui n’auraient pas été fâchés que l’on décide d’en découdre avec l’Angleterre, ont renoncé au débat....
Peut-être ceux là ont-ils renoncé parce qu’ils ont, en ce moment, d’autres préoccupations en tête. En effet, ce sont les finances du pays qui actuellement agitent les esprits. Au début de l’année 1790, le gouvernement a émis quatre cents millions « d’assignats » (6), sorte de certificats gagés sur les biens de l’Eglise. La somme est considérable, mais comme les impôts ne rentrent pas dans les caisses, elle a été bien vite épuisée. Aussi, il est question, depuis le début du mois d’Août, de lancer une nouvelle émission. Des économistes distingués, dont Condorcet (7) et Lavoisier, (8) crient au scandale et Necker se joint à eux pour dénoncer les dangers de telles pratiques. Mais Mirabeau, qui a des connaissances en matière financière, acquises notamment avec Clavière, saute sur l’occasion pour régler ses vieux comptes avec le genevois.
Le 27 Août, dans un discours assez médiocre et peu argumenté, il lance une attaque virulente contre le premier ministre. Il propose à l’Assemblée la motion suivante qui va à l’encontre des thèses prônées par Necker : rembourser la totalité de la dette exigible en assignats-monnaie, sans intérêts; mettre en vente sur-le-champ la totalité des domaines nationaux; recevoir en paiement des acquisitions les assignats à l’exclusion de l’argent et de tout autre papier; brûler les assignats à mesure de leur rentrée.
Malgré son manque d’éloquence passager, en intervenant sur une question qui a pris une telle importance dans le pays, Mirabeau affermit un peu son crédit dans l’opinion. Il va surtout obtenir un succès qu’il n’avait même pas osé espérer : la démission de Necker qui intervient le 4 Septembre.
Dans une note à la cour du 1er Septembre, Mirabeau avait cru bon de rappeler au roi le rôle capital qu’il venait de jouer à l’Assemblée, tout en soulignant à quel point Necker le gênait constamment dans son entreprise.
« J’ai eu le bonheur de servir utilement, au-delà même de mes espérances, dans l’affaire d’Espagne; mais, à mon avis, le service que rendra ma motion sur les finances est bien autrement capital, puisque la proposition que j’ai faite, et qui passera, indique la seule mesure qui puisse éloigner ou déguiser la banqueroute, et rendre la vie à la circulation.
« Mais il ne faut pas croire qu’il suffise de remporter des décrets à l’Assemblée nationale, pour se tirer de presse; si le ministère fait toujours avorter, par son inactive impéritie, les succès qu’à force de tactique et d’adresse l’on enlève à l’ignorance et à l’intrigue, on en est toujours à recommencer et toujours avec des chances gâtées ou rétrécies..... » (9)
Voilà pour les lauriers que Mirabeau s’attribue lui même; vient ensuite son opinion sur les capacités de Necker, opinion qu’il a exprimée bien souvent et qui n’a jamais variée :
« La banqueroute ne peut résulter que d’une surcharge d’intérêts, à laquelle les contributions ne pourraient plus atteindre; et les contributions deviennent d’autant plus difficiles que le royaume, frappé d’une longue stérilité dans une grande portion de son industrie productive, peut rester encore plusieurs années dans cette situation désastreuse. Elle ne cessera qu’alors que le numéraire sera moins rare, et le numéraire ne reparaîtra qu’autant que l’horizon s’éclaircira. En vain M. Necker (je ne le considère ici que dans son impéritie financière et non dans sa conduite d’homme d’Etat, dans l’examen de laquelle il me serait facile de montrer qu’il est l’auteur de tous les malheurs du roi et de toutes les difficultés de la circonstance), en vain M. Necker pense-t-il tout gagner en retardant les remboursements, et en payant des intérêts; cette obstination à ne pas changer de marche repose sur un pernicieux espoir, celui qui laisse tout à réparer aux prospérités futures (..)
« Il ne gouverne plus l’opinion publique. On attendait de lui des miracles, et il n’a pu sortir d’une routine contraire aux circonstances; son orgueil et ses préjugés l’ont entrainé; sa prévoyance s’est toujours borné à la prévision du mois; ses incertitudes habituelles ont toujours retardé sa pensée, en sorte qu’incessamment en guerre avec les circonstances, il ne s’est jusqu’à présent mis en mouvement que pour se tromper.. » (9)
Voilà pour Necker, à qui Mirabeau voue, décidément, une haine tenace !.. Il aborde maintenant ses propositions :
« .. Il faut trouver un administrateur qui se dévoue à l’expédient des assignats-monnaie jusqu’à laisser sa personne exposée au danger de non succès.. Cet homme est Clavière, probité de comptable, caractère difficile, tête féconde, non susceptible d’une ambition incommode, travailleur jusqu’au prodige, propre au succès s’il est possible, victime sans conséquence s’il ne réussit pas; assez enfoncé dans les Jacobins pour être toléré, les connaissant trop bien pour se dévouer à eux. »
« Que ferait le roi s’il m’en croyait ? Il laisserait partir M. Necker (..) et chargerait Clavière de la liquidation de la dette publique, ou de la direction des assignats.. » (9)
Mirabeau ne manque décidément pas d’aplomb : après avoir essayé, il n’y a pas si longtemps, de faire nommer son ami La Marck général des gardes suisses, il tente de placer à un poste clé le genevois Clavière qui, rappelons le, travaille dans son « cabinet ». Sur ce point précis, il ne sera pas entendu. Par contre pour ce qui est du départ de Necker, il est fort possible que l’intervention de Mirabeau, qui faisait suite à beaucoup d’autres, ait cette fois été déterminante. Le roi, en tous cas, accepte la démission de son ministre qui quitte ses fonctions dans l’indifférence générale ...
Pour Mirabeau, ce jour est un grand jour : enfin, la voie est libre !...
(1) Note à la Cour du 13 Août 1790
Cité par Guy CHAUSSINAND-NOGARET « Mirabeau entre le roi et la révolution » op. cit. Pages 77 à 80.
(2) MARAT « L’Ami du Peuple » du 10 Août 1790
Cité par Albert SOBOUL « La Révolution française » op. cit. Page 172
(3) Louis XVI suivra bien, un jour, les recommandations de Mirabeau en ce qui concerne les régiments de la garde suisse. Ce sont ceux-là qui se feront massacrer pour leur roi le 10 Août 1792.
(4) Note à la Cour du 17 Août 1790
Cité par Guy CHAUSSINAND-NOGARET « Mirabeau entre le roi et la révolution » op. cit. Page 83.
(5) Cité par François FURET et Ran HALEVI « Orateurs de la Révolution française » op. cit. Vol I, pages 768 à 779
(6) Assignats : En 1789, l'Assignat est une valeur mobilière gagée sur les biens immobiliers du Clergé. La première émission, décidée après la saisie des biens de l'église, à la fin de 1789, s'élève à 400 millions et porte intérêt à 5 %.
En Avril 1790, les Constituants transforment les biens du clergé sous séquestre en biens nationaux. Leur vente est destinée à combler le déficit de l'Etat et une nouvelle émission de 800 millions est décidée en Septembre 1790; le taux est alors porté de 5 à 3 %. Mais cette émission massive va provoquer une vague inflationniste : le peuple se méfie de l'Assignat et épargne en monnaie métallique. L'Assignat va alors subir une dépréciation rapide et continue. Par rapport à la monnaie métal, la dépréciation est de 10 % en Avril 1790; de 18 % en Octobre 1791; de 48 % en Décembre 1793. Elle atteindra 92 % en Mars 1795 ! Les émissions des Assignats sont en rapport avec cette dépréciation : il y a 4 milliards d'Assignats en Octobre 1792; 9 milliards en Septembre 1793. Il y en aura 14 milliards en Février 1794 !....
(7) CONDORCET (Jean Antoine Nicolas de Caritat, Marquis de) : Né le 17 Septembre 1743. Mathématicien, membre de l’Académie des Sciences, c’est surtout en tant qu’aristocrate aux idées libérales qu’il se fait connaître. Sorti de son univers abstrait dans lequel in excelle, il s’adapte fort mal au monde politique, même s’il est l’auteur de projets remarquables tel son projet d’instruction publique qui pourtant ne verra pas le jour.
Elu à la Convention, il vote, lors du procès du roi, pour l’appel au peuple et pour la détention perpétuelle. Rallié à la Gironde, il échappera pourtant à la proscription du 2 Juin 1793, mais sera accusé le 8 Juillet suivant. Il devra alors s’enfuir et se cacher. Arrêté à Clamart, il est emprisonné à Bourg-la-Reine où il se suicide par empoisonnement dans sa cellule le 29 Mars 1794.
(8) LAVOISIER (Antoine-Laurent) : Né à Paris le 26 Août 1743, il devient le plus grand chimiste du XVIII ème siècle et le père de la chimie moderne. Adepte des idées philosophiques, il salue avec enthousiasme les débuts de la Révolution. Occupant un poste de fermier général, on ne lui pardonnera jamais d’avoir fait construire un mur autour de Paris pour limiter la fraude aux octrois. Après avoir donné, malgré sa position, de nombreux gages à la Révolution, il sera guillotiné à Paris le 8 Mai 1794.
(9) Note à la cour datée du 1er Septembre 1790
Cité par Guy CHAUSSINAND-NOGARET « Mirabeau entre le roi et la révolution » op. cit.
ILLUSTRATION : Jacques Necker
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LES ACTEURS DE LA REVOLUTION : MIRABEAU (53)
LA REVANCHE DU « FACTIEUX » : SEPTEMBRE - OCTOBRE 1790