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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 15:30
LA RECOMPOSITION POLITIQUE EST … EN MARCHE

 

En tête du programme d’Emmanuel Macron figurait le renouveau de la vie politique française : nouveaux visages, nouvelles pratiques, moralisation, rupture avec les partis traditionnels. Cette nouvelle donne correspond bien à ce que voulaient les Français. Ils ont d’ailleurs clairement manifesté leur rejet des partis traditionnels tant à gauche avec le Parti Socialiste qu’à droite avec Les Républicains.

Mais les « vieux » partis ont maintenant leur réflexe de survie. Ils ne sont pas morts, ou tout du moins pas tout à fait, et ils vont tenter d’éviter l’explosion à l’occasion des élections législatives que certains considèrent comme étant la revanche...

L’épisode de Manuels Valls d’hier est très symptomatique du désarroi dans lequel sont plongés les partis politiques : L’ex Premier Ministre annonce son ralliement à la majorité présidentielle ; En Marche lui fait répondre que les investitures ne sont pas automatiques et qu’il est prié de faire une demande officielle. Quant au PS il brandit la menace d’une expulsion !.. Beaucoup de fébrilité !..

Quelle est la situation à la veille de la publication par « République en Marche » de ses 577 candidats à la députation ?

 

Le Parti Socialiste

L’urgence pour le PS était de rédiger un programme pour ses candidats qui ne soit pas celui de Benoit Hamon qui n’a pas recueilli, c’est le moins que l’on puisse dire, l’enthousiasme des électeurs de gauche. Donc exit le revenu universel, comme le 49.3 citoyen et autres mesures jugées trop radicales. Du coup les amis de Benoit Hamon ne s’y retrouvent plus très bien et la synthèse est difficile.

Mais à coté de la plate forme politique qui ne fait pas l’unanimité il y a aussi, et surtout, les hommes. Trois groupes distincts se sont formés ces derniers jours : "Il y a un corps central majoritaire et deux ailes distinctes, celle qui se pose sur une ligne proche de Jean-Luc Mélenchon et qui veut se situer quoi qu'il arrive dans l'opposition à Macron et celle, à droite, qui veut être dans la majorité présidentielle", résume la porte-parole Corinne Narassiguin. "On ne peut pas être un pied dedans, un pied dehors", ajoute-t-elle, affirmant que chacun doit prendre ses responsabilités. Comprendre : soit ils respectent la ligne majoritaire du parti, soit ils rejoignent La France insoumise ou En Marche.

Benoit Hamon est le seul aujourd’hui avec manuel Valls à avoir pris clairement ses responsabilités : il va lancer le 1er juillet un mouvement "transpartisan" afin de poursuivre le travail "commencé lors de la campagne présidentielle", a-t-il annoncé mercredi 10 mai sur France Inter. Le 1er juillet, cela veut donc dire après les élections législatives du 11 et 18 juin. "J'inviterai des hommes et des femmes qui appartiennent aux partis politiques ou n'y appartiennent pas. Je les inviterai à continuer ce travail indispensable pour reconstruire la gauche", a-t-il déclaré, en précisant qu'il ne quitterait pas le Parti socialiste.

 

Les Républicains

Chez les Républicains, qui se sont réunis le même jour, ont est également pas loin de la scission. Sur le projet, là encore, il a fallu gommer les mesures trop radicales du programme de Fillon telles que la hausse de la TVA et le chiffre de baisse des effectifs de fonctionnaires qui faisaient un peu polémique. Hier on défendait l’augmentation de 3% de la TVA, seule mesure capable de sauver les finances du pays, aujourd’hui on parle de baisses d’impôts et l’on critique les mesures de hausse de la CSG préconisées par Emmanuel Macron !.  Quelle est la cohérence dans tout cela ?...

L’objectif annoncé des Républicain semble très clair : avoir une majorité de députés à l’Assemblée Nationale pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron avec pour Premier Ministre François Baroin..

Reste que depuis 48 heures, l'hypothèse de collaborer ou non avec le président-élu divise à droite. En bureau politique, c'est Jean-Pierre Raffarin qui s'est le plus avancé sur le sujet. "Si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu de nos rangs, il faut que nous allions discuter et travailler avec lui", a assuré l'ancien Premier ministre. "Sa proposition n'a pas vraiment trouvé d'écho", raille un participant. Des personnalités comme Bruno Le Maire ou Benoist Apparu, qui auraient pu le soutenir, n'étaient d'ailleurs pas là.

"L'immense majorité d'entre nous se sont accordés sur une chose toute simple : le nouveau Président refuse toute double appartenance partisane en vue des législatives. S'il voulait vraiment une recomposition politique, il aurait été plus ouvert sur le sujet. Ce n'est pas le cas", résume Valérie Debord, membre du bureau politique qui conclut : "C'est lui qui ne veut pas travailler avec nous. Donc, nous n'allons proposer aux Français une alternance."  

La question n’est cependant pas tranchée et la nomination du Premier Ministre risque de faire voler en éclat les bonnes résolutions des Républicains. A suivre…

 

La France Insoumise

Même le parti de Jean-Luc Mélenchon qui semblait être sorti de la Présidentielle plutôt en bonne position est également ébranlé. D’abord parce que son leader a pris « la grosse tête » et se voit bien comme le chef de l’opposition de gauche dans une assemblée où il aurait un grand nombre de députés. Il y croit d’autant plus qu’il sent bien que le PS est en train de se fissurer et qu’il va en récolter quelques morceaux.

Mais le Parti Communiste qui, dans cette affaire, risque de se faire littéralement étouffer et de perdre les quelques élus qui lui restent encore, rue dans les brancards. Il fera surement bande à part au Législatives et précipitera sa chute..

Les écologistes de gauche ont également bien senti que leur cohabitation avec les Insoumis de Mélenchon risquait fort de les rayer de la carte politique. Ils vont donc tenter eux aussi de prendre leur indépendance. Ils risquent, de la même façon de perdre les quelques sièges qui leur restent.

 

Le Front National

Du coté du Front National les soubresauts dus à la campagne Présidentielle sont évidemment moins visibles de l’extérieur mais tout de même… La décision de Marion Maréchal-Le Pen de quitter la vie politique révèle bien un malaise à l’intérieur du Front National.

L’annonce par Marine Le Pen au soir même des résultats du deuxième tour d’une refonte du parti et éventuellement d’un changement de nom montre à l’évidence que les critiques à l’intérieur ont été assez vives pour que la Présidente prenne les choses en main.

Le FN ne parvient pas non plus à dissimuler les oppositions, de plus en plus nombreuses, à l’encontre d’un Florian Philippot omniprésent et qui porte probablement une grande partie de la responsabilité dans l’échec de Marine Le Pen. La défection de Marion Maréchal-Le Pen serait également liée à cette opposition. Quel sera le sort de Florian Philippot dans les prochaines semaines ?..

 

En tous cas, la recomposition est en marche. Et personne ne va s’en plaindre. Au moins, les choses seront claires…

 

Jean-Pierre ECHAVIDRE

 

 

 

 

 

 

 

 

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