Guy Ligier a été un bon joueur de rugby mais également un pilote de motos lorsqu'il a se lance dans la course automobile dans le courant des années 1960. Il participe à plusieurs Grands Prix en tant que coureur indépendant, et il conduit une Ford GT40 MkII à la victoire dans les « 12 Heures de Reims » en 1967 avec son ami Jo Schlesser. Suite à la mort tragique de Schlesser au Grand Prix de France de 1968, il raccroche ses gants de course. Au lieu de cela, Ligier entreprend la construction de sa propre voiture de sport. Lancée en 1969, elle était connue sous le nom de JS1 en mémoire de Jo Schlesser.

Seules trois voitures expérimentales et de compétition ont été construites lorsque commence le projet JS2 qui, lui, est orienté vers la production. Malheureusement, le développement est retardé car Ford, le fournisseur de moteurs, se retire du projet craignant que la JS2 ne rivalise avec la nouvelle GT70. Finalement, Guy Ligier trouve un nouveau fournisseur de moteurs : Maserati avec son  V6 également utilisé par Citroën sue son modèle de prestige la SM. Le moteur est implanté longitudinalement en position centrale dans un châssis en acier classique conçu par Michel Tetu. La voiture reçoit une carrosserie en fibre de verre dessinée par Pietro Frua, qui avait également été responsable du design de la JS1.

Compte tenu de ses antécédents en compétition automobile, il n’est guère surprenant que Michel Tetu développe, en parallèle, une version de course de la JS2. Construite selon les règles du Groupe 5 relativement indulgentes, la JS2 de course est une version dont le châssis roulant est fabriqué en aluminium. Le moteur développe une puissance maxi de l’ordre de 330 ch. Pour sa première saison en 1972, la JS2 n'est apparue que dans les « 24 Heures du Mans ». Trois voitures ont été engagées, mais toutes ont du abandonner avec des problèmes liés au moteur.

Pour 1973, Ligier reçoit un soutien technique de Citroën, ce qui permet de développer l'aérodynamisme de la voiture qui va considérablement évoluer. Au 24 Heures du Mans, le moteur Maserati a de nouveau démontré ses faiblesses, ce qui a entraîné l’abandon pour les deux voitures de l’équipe. Au Tour de France, plus tard dans la saison, la JS2 est vraiment entrée en jeu, gagnant 14 des 17 étapes. Malheureusement, une défaillance du distributeur a finalement volé la victoire à Gérard Larousse et Guy Chasseuil.

Reconfigurée  dans les couleurs du pétrolier Total, les JS2 reviennent en 1974. Chasseuil débute avec une grande victoire dans les « 24 Heures du Mans ». Du coup, les voitures de Ligier vont concourir dans la plupart des manches du Championnat du Monde, mais avec un succès limité en raison de problèmes de fiabilité et d'accidents. À la fin de la saison 1974, Larousse réussit à remporter le Tour de France, marquant une victoire bien méritée.

Pour leur quatrième saison, en 1975, les Ligier JS2 sont équipées du moteur V8 Cosworth DFV, plus puissant. Ce V8 de 2 993 cc de cylindrée délivre une puissance maxi de 460 ch à 10 200 t/mn. L’équipe Ligier a beaucoup d’espoir après le retrait de Matra. L'objectif principal de cette saison est donc une victoire absolue au Mans. Jean-Louis Lafosse et Chasseuil ne sont pas loin de gagner la course après une longue bagarre avec Derek Bell et Jacky Ickx dans leur Mirage qui finira par emporter la victoire. Ce sera la dernière sortie pour la JS2, alors que Guy Ligier se tourne vers un autre type de compétition : la Formule 1.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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