Jean-Luc Mélenchon ne cesse de grimper dans les sondages. Et c’est vrai que sa campagne ne manque pas de panache. Il sait parler, manier l’humour, il sait également faire de la démagogie sans même en avoir l’air. Ce qu’il promet : un plan de relance par la dépense publique comme jamais la France n’en a connu.
La « France Insoumise » ouvre en grand les robinets des caisses publiques pour stimuler la croissance. Au total 173 Milliards d’Euros sur cinq ans et des promesses à tout va : la retraite à taux plein à 60 ans, la construction d’un million de logements neufs, 100 milliards d’investissements dans la transition écologique, 16% d’augmentation du SMIC, une sixième semaine de congé payés et l’abrogation de la loi El Khomri.
Presque tous les arguments pour se faire élire et pour, c’est certain, relancer l’économie tout au moins à court terme. Et la dette ? « On s’en fout » répond Mélenchon. « Ce n’est pas la dette des Français, ils n’ont pas à la rembourser !. » Sauf qu’il n’a pas trouvé de mécène qui se propose de rembourser à notre place. Sauf qu’il oublie de dire que le déficit public va se creuser irrémédiablement et que même si M .Mélenchon s’en fout, ceux qui nous prêtent de l’argent pour boucler notre budget ne s’en foutent pas. Même qu’ils ne vont pas se gêner pour nous prêter avec une peu moins d’enthousiasme et surtout avec un peu plus d’intérêt.
Ce que M. Mélenchon ne dit pas non plus c’est que la hausse du coût du travail (SMIC, retraites, Congés payés, etc..) va inévitablement plomber les embauches. Francis Kramarz, professeur à l’Ecole Polytechnique, calcule que 1% d’augmentation du SMIC c’est 15 à 20 000 postes supprimés. Alors les 16% de Mélenchon ce sont près de 250 000 postes.
Au global, la relance Mélenchon pourrait se traduire par une hausse du chômage de l’ordre de deux points à la fin du quinquennat Un beau bilan !...
Jean-Pierre ECHAVIDRE
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