Bruno Le Maire, suivi de plusieurs de ses soutiens, a publiquement lâché François Fillon après son maintien dans la course présidentielle. D'autres vont suivre.
François Fillon l'a martelé : "Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas", a-t-il dit mercredi 1er mars après avoir reçu une convocation aux fins de mise en examen de la part des juges d'instruction de l'affaire Penelope Fillon. Or, il l'avait assuré fin janvier : seule une mise en examen l'obligerait à annuler sa candidature. Une contradiction qui n'a pas plu à Bruno Le Maire. La campagne du candidat de la droite s'enlise dans le judiciaire, et le chantre du renouveau préfère ne pas associer son nom à tout cela. L'ancien candidat à la primaire a décidé de démissionner de son poste dans l'équipe de Fillon, par "respect de la parole donnée".
Le Maire veut conserver sa cohérence
"Je crois au respect de la parole donnée, elle est indispensable à la crédibilité de la politique" et "la condition nécessaire pour mener sereinement les efforts de redressement de la France", affirme Bruno Le Maire dans un communiqué, alors qu'il était le seul candidat de la primaire à l'avoir rejoint. "En accord avec mes principes, je démissionne donc de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon", ajoute-t-il. Par ce geste spectaculaire (il est le premier à quitter le navire), le député de l'Eure garde sa cohérence. Et prépare l'avenir. Preuve que son geste est politique, plusieurs de ses soutiens ont suivi. Entre autres, Laure de la Raudière, Franck Riester, Arnaud Robinet ou encore le centriste Yves Jégo ont indiqué leur position sur Twitter.
L'UDI aussi?
Aucun d'eux toutefois n'avait une position déterminante dans l'organigramme de campagne de François Fillon... à l'inverse de Sébastien Lecornu, directeur adjoint de la campagne, et de Dimitri Lucas, cheville ouvrière du service presse. Ces deux responsables se sont, pour l'instant, refusés à tout commentaire.
La fronde anti-Fillon pourrait aller plus loin : le député des Ardennes Jean-Luc Warsmann, ancien président de la commission des Lois de l'Assemblée, s'est lui aussi désolidarisé. comme il l'a confirmé au JDD, Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, consulte mercredi après-midi l'ensemble des cadres de son parti afin de réitérer ou non son soutien à François Fillon. "Le débat est ouvert", indique l’entourage du responsable politique. L'UDI vient toutefois de sceller un accord avec Les Républicains, notamment en vue des législatives. Jean-Christophe Lagarde promet une prise de position dans la journée.
Source : LeJDD.fr 1er mars 2017
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