23 janvier 2017 - Hamon-Valls : ça va être dur!
A la mi-temps de la primaire de la gauche, l'avantage est net en faveur du député PS de Trappes (Yvelines) qui a récolté 35% des voix contre 31% pour son adversaire. Manuel Valls n'a donc pas d'autre choix que de durcir le ton. «Moi je suis un combattant, j'aime le débat et je me battrai jusqu'au bout!», a dit l'ex-Premier ministre.
L'ambiance était très mitigée dimanche soir à la Maison de l'Amérique latine où Manuel Valls est arrivé vers 19h30. D'un côté le soulagement d'être au second tour mais d'un autre, voilà le Premier ministre devancé par celui qui, il y a encore deux semaines, n'était qu'un challenger. «Valls est lui aussi victime de la vague contre les sortants, et Benoit Hamon a su s'imposer comme la nouveauté» décrypte le député de Paris Christophe Caresche. Quelques membres du gouvernement, dont Jean Jacques Urvoas (Justice) et Juliette Méadel (Aide aux victimes), passent sans s'attarder.
23 janvier 2017 - Primaire à gauche : la grande confusion autour des chiffres de la participation :
Dimanche soir, Thomas Clay, le président de la Haute autorité de la primaire, annonçait un nombre de votants au premier tour situé «entre 1,5 et 2 millions, sans doute plus proche de 2 millions». Lundi matin, après quelques cafouillages, la dernière actualisation a fait état de 1,6 million de votants. Un chiffre qui a notamment réjoui les camps Macron et Mélenchon, candidats hors primaire.
«A trois millions de votants, je me saoule», plaisantait en fin de semaine dernière Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a dû rester bien sobre ce dimanche soir. En début de soirée, Thomas Clay, président de la Haute autorité de la primaire (HAPC), avait d'abord indiqué que le nombre de votants au premier tour se situait «entre 1,5 et 2 millions, sans doute plus proche de 2 millions», jugeant ce résultat «satisfaisant».
23 janvier 2017 - Quand des mensonges deviennent des «faits alternatifs» :
Dimanche, la conseillère de Donald Trump et ancienne directrice de sa campagne Kellyanne Conway est devenue la risée des réseaux sociaux en défendant Sean Spicer, le porte-parole de la présidence, qui avait assuré que plus de personnes avaient assisté à l’investiture de Donald Trump que pour n’importe quel autre président. Interrogée sur NBC à propos des séquelles que de telles déclarations pouvaient avoir sur la crédibilité de l’administration Trump, elle a assuré : «Il ne faut pas en faire des tonnes. Vous dites que c’est faux et ils donnent –Sean Spicer, notre porte-parole, a donné des faits alternatifs à ce propos.»
Une tournure de phrase qui a marqué le journaliste Chuck Todd : «Quelle est la raison derrière cette bataille ridicule à propos des chiffres de l’assistance?» «Votre travail, ce n’est pas de dire que les choses dites par notre porte-parole ou notre président sont ridicules. Ce n’est pas votre travail», a rétorqué Kellyanne Conway, ne répondant pas à la question première.
23 janvier 2017 - Tordre le cou à Alzheimer :
A l’initiative de Pierre Souchon, l’artiste au grand cœur, cette soirée «2 générations chantent pour la 3ème» n’est pas seulement l’occasion de passer un moment de qualité dans un concert pluriel où tous les genres artistiques vont faire entendre leur répertoire. Cette soirée est l’instant où la Science entre dans la société pour dire simplement et dans un langage accessible – loin des laboratoires de recherche des experts – où en sont les études, les avancées, les débouchés, les progrès.
Le mot «Alzheimer» couvre aujourd’hui plusieurs formes de handicap que l’on disait de la vieillesse mais qui peuvent se manifester presque à tous les âges de la vie. «Alzheimer» est certes une souffrance, une dégénérescence qui empoissonne mais c’est aussi une expression qui s’emploie ici et là comme si ce que l’on regardait de loin hier, se considère de près aujourd’hui. Comme si l’on finissait par se familiariser avec ces 9 lettres qui font peur.
23 janvier 2017 - Guéant condamné à deux ans de prison, dont un ferme, dans l'affaire des primes en liquide :
En appel, Claude Guéant a été condamné lundi à deux ans de prison, dont un ferme, et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans. Cette décision intervient dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur, lorsqu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.
La décision est plus lourde qu'en première instance. La cour d'appel de Paris a condamné lundi Claude Guéant à deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme et un an assorti d'un sursis mis à l'épreuve, dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Elle a par ailleurs confirmé l'amende de 75.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans prononcées en première instance, en novembre 2015. A cette époque, la peine prononcée était également de deux ans, mais sans prison ferme.
Cette condamnation à de la prison ferme n'est toutefois pas synonyme de détention : les peines inférieures à deux ans de prison sont le plus souvent aménageables. Son avocat a toutefois rapidement annoncé lundi que Claude Guéant formerait un pourvoi en cassation.
23 janvier 2017 - Loin de la primaire, Hollande a passé la soirée électorale dans le désert d'Atacama :
François Hollande est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi en Colombie, après un déplacement au Chili. Le chef d'Etat n'a fait aucun commentaire sur les résultats du premier tour de la primaire, publiés alors même qu'il était en plein désert.
Pour l'heure, François Hollande n'a pas dit un seul mot sur la première place de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, la deuxième de Manuel Valls ou même plus globalement sur la tenue du premier tour de ce scrutin auquel il a renoncé en décembre. Au moment de l'annonce des résultats, le chef de l'Etat était encore au Chili, au beau milieu du désert de l'Atacama. Difficile de se tenir plus à distance de l'élection organisée par le parti dont il a été le chef pendant dix ans...
Dans cette région isolée qui longe la cordillère des Andes, "pas de connexion Internet, ni de réseau téléphonique", précise Le Figaro. François Hollande s'y est rendu pour visiter une nouvelle centrale photovoltaïque d'EDF. Sans procuration possible, le chef de l'Etat n'a donc pas participé à cette élection. Et il n'a fait aucun commentaire sur les résultats. Selon France Info, son entourage a indiqué qu'il n'avait pas été possible de suivre la soirée électorale car "ce sont les autorités chiliennes qui organisent le protocole".
23 janvier 2017 - A la Chancellerie, Angela Merkel accueille le monde du carnaval :
Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a reçu à Berlin des membres des sociétés de carnaval allemandes. Un moment de distraction pour celle qui a été une des cibles favorites de la «désinformation» orchestrée par la Russie, selon l'Union européenne.
Cette rencontre a eu lieu alors qu'une source a assuré à l'AFP qu'Angela Merkel avait été une des cibles favorites de la «désinformation» orchestrée par la Russie. Cette conclusion a été tirée à partir des éléments du groupe de travail «East StratCom Task Force», créé en 2015 par la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, et chargé spécifiquement des opérations de «désinformation» russes. Cette équipe d'une dizaine d'experts en communication, russophones, traque la diffusion «orchestrée» par Moscou, «par de multiples canaux, dans autant de langues que possible», d'une information susceptible de servir les intérêts russes, qu'il s'agisse du conflit ukrainien, de la crise migratoire ou des attentats en Europe, a expliqué lundi à des journalistes une source proche du dossier. Il s'agit de détecter la stratégie d'influence russe pour mieux la contrer, sans toutefois dresser de «liste noire» des médias responsables, a précisé cette source.
24 janvier 2017 - Bernard Kouchner fait un pas de plus vers Emmanuel Macron :
Pour lui, Emmanuel Macron «fait naître l'espoir». Dans les colonnes du «Parisien» mardi, Bernard Kouchner, ex-membre du PS, se désole du spectacle donné par la gauche lors de la primaire et fait l'éloge de l'ancien ministre de l'Economie. «Pour vous l'espoir c'est Emmanuel Macron?», lui demande le quotidien. «Trois fois oui! S'il y a quelqu'un qui fait naître l'espoir, c'est bien lui», répond l'ex-ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy. Selon lui, Emmanuel Macron est «un homme qui ouvre le jeu, qui ne dit pas du mal des gens par goût électoral. Il pose des questions et il est sensible, c'est déjà pas mal. C'est l'homme qui ne s'arrête pas au clivage droite-gauche, et il reste humaniste». «C'est une belle aventure. Et j'aime l'aventure et la solidarité!», ajoute celui qui a été ministre à la fois dans des gouvernements socialistes et UMP.
24 janvier 2017 - Intempéries à Tahiti : plus de 800 habitations touchées :
Plus de 800 habitations ont été détruites ou inondées dimanche à Tahiti, après les fortes intempéries qu'ont subies les Îles-du-Vent, a indiqué lundi soir à Papeete (mardi matin à Paris) le haut-commissariat de la République en Polynésie française. "Il y a entre 800 et 900 maisons qui ont été détruites ou inondées, ce qui représente plus de 4.000 personnes" a déclaré à l'AFP Frédéric Poisot, le directeur de cabinet du haut-commissaire. "Dans ce bilan encore provisoire, on recense quatre blessés dont un grave ; il y a au moins cinq ponts détruits", a-t-il précisé.
24 janvier 2017 - Syrie: rebelles et régime proches d'aboutir à une déclaration finale à Astana :
Les rebelles syriens et les émissaires de Bachar al-Assad étaient tout près d'aboutir à une déclaration finale mardi, au deuxième jour de pourparlers de paix à Astana centrés sur le renforcement d'un fragile cessez-le-feu sur le terrain.
Cette déclaration finale, si elle est conclue, ne sera toutefois pas signée par les deux délégations, mais simplement présentée par les parrains de la rencontre, la Russie et la Turquie, et possiblement l'Iran, selon un porte-parole des rebelles, Yehya al-Aridi. "Elle n'a pas vocation à être signée par les parties. Il s'agit d'une déclaration générale", a-t-il précisé. Les deux groupes se sont retrouvé mardi en début d'après midi à l'hôtel Rixos d'Astana pour la deuxième journée de ces premiers pourparlers depuis le début de la guerre entre des représentants du régime syrien et des chefs rebelles, à la tête de milliers de combattants et contrôlant effectivement des territoires.
"Si les choses se passent bien, comme prévu, aujourd'hui sera le dernier jour" des négociations à Astana, a indiqué à l'AFP M. Aridi, confirmant que les pourparlers seraient cette fois encore "probablement" au format indirect, autrement dit via le médiateur et envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. La première journée de ces négociations parrainées par la Turquie, soutien des rebelles, et par la Russie et l'Iran, alliées de Damas, s'était terminée lundi sans avancée apparente ni annonce tangible.
24 janvier 2017 - Polanski renonce à la présidence des César :
Suite à la polémique, le réalisateur franco-polonais Roman Polanski a annoncé via un communiqué qu'il ne serait pas le président des prochains César.
Un beau fiasco de communication. Pressenti pour être le président des prochains César, qui se dérouleront le 24 février prochain à la salle Pleyel, à Paris, le réalisateur franco-polonais Roman Polanski a annoncé qu'il renonçait à cette fonction honorifique en raison de la polémique, qu'il juge "injustifiée", déclenchée par des associations féministes contre sa nomination, selon un communiqué publié mardi. Ces associations, qui ont lancé une pétition pour sa destitution, dénoncent le choix du réalisateur qui avait été poursuivi en 1977 en Californie pour le viol d'une adolescente de 13 ans. Cette polémique a "profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille" et le réalisateur "a décidé de ne pas donner suite à l'invitation" des organisateurs, ajoute le communiqué de son avocat.
24 janvier 2017 - De Rugy ne votera pas Hamon et ne soutient pas Valls "à ce stade" :
Dans un communiqué, François de Rugy a indiqué qu'il ne «pourra pas voter pour Benoît Hamon», dont il juge le programme économique «irresponsable», mais il n'apporte pas «à ce stade» son soutien à Manuel Valls.
Ses rencontres avec les deux finalistes de la primaire socialiste élargie ne lui ont pas permis de se positionner en faveur de l'un des candidats. Le candidat écologiste François de Rugy, qui a recueilli 3,82% des suffrages au premier tour dimanche selon les derniers chiffres validés disponibles, ne «pourra pas voter pour Benoît Hamon, mais à ce stade je ne vois pas, par rapport aux questions que j'ai portées, de dynamique non plus dans la candidature de Manuel Valls», a déclaré le président du Parti écologiste et député de Loire-Atlantique.
24 janvier 2017 - Le prédicat met le feu à l'école :
Les nouveaux programmes de grammaire divisent la communauté éducative. En ligne de mire, le Conseil supérieur des programmes, accusé d’abaisser le niveau des élèves.
Cette fois, c'est le "prédicat", cette nouvelle notion de grammaire introduite à partir du CM1 à la rentrée 2016, qui sème la zizanie. La polémique a éclaté au grand jour, le 3 janvier, avec un billet publié sur un blog de Télérama par une prof de lettres classiques anonyme. En ligne de mire : le prédicat, "ce qu'on dit du sujet". Par exemple, "a passé de bonnes vacances de Noël" dans la phrase "Lucie a passé de bonnes vacances de Noël". Or l'arrivée de ce prédicat repousse à la classe de cinquième l'enseignement du complément d'objet direct (COD), essentiel pour accorder les participes passés…
24 janvier 2017 - Fermeture de Fessenheim: EDF approuve sur le fil l'accord d'indemnisation :
Le conseil d'administration d'EDF a adopté sur le fil mardi le protocole d'indemnisation du groupe pour la fermeture anticipée de Fessenheim (Haut-Rhin), enclenchant la procédure d'arrêt de la doyenne des centrales nucléaires françaises, a appris l'AFP de source proche du dossier. Les six représentants des salariés ont voté contre, dans la lignée de l'avis négatif rendu par le comité central d'entreprise le 10 janvier, tandis que les six administrateurs indépendants se sont prononcés en faveur du protocole négocié avec l'Etat français. Parmi ces derniers figure le PDG Jean-Bernard Lévy, dont la voix est prépondérante en cas de partage.
24 janvier 2017 - Le Parlement britannique devra approuver l'activation du Brexit :
Le gouvernement britannique devra obtenir l'approbation du parlement avant d'activer l'article 50 du Traité de Lisbonne qui lancera les négociations de sortie de l'Union européenne, a décidé mardi la Cour suprême du pays. "Procéder autrement constituerait une violation des principes constitutionnels" britanniques, a déclaré le président de la Cour David Neuberger, précisant que huit juges sur les onze de la Cour avaient voté en faveur de la consultation du parlement.
"C'est la victoire de la démocratie et de l'Etat de droit", a réagi David Greene, l'avocat du coiffeur Deir Dos Santos, l'un des auteurs du recours devant la justice contre la volonté initiale du gouvernement de se passer de l'avis des députés. Le procureur général Jeremy Wright, qui défendait les intérêts du gouvernement, s'est lui dit déçu de la décision de la Cour suprême qui constitue un revers pour la Première ministre Theresa May. Cependant, les juges lui ont donné satisfaction sur un autre point en refusant la consultation des parlements régionaux d'Écosse, d'Irlande du Nord et du Pays de Galles. "Les ministres britanniques ne sont pas tenus légalement de consulter" les élus de ces régions, a déclaré M. Neuberger, alors que l'Écosse en particulier voulait avoir son mot à dire car elle a voté contre la sortie de l'UE.