Manuel Valls a assuré lundi 28 novembre au soir à son arrivée à Tunis qu'il ne pouvait y avoir "aucune confrontation au sein d'une primaire entre le président de la République et le Premier ministre", au lendemain d'un weekend tendu dans le couple exécutif.
Il ne peut y avoir "aucune confrontation au sein d'une primaire entre le président de la République et le Premier ministre". C'est ce qu'a dit lundi soir le Premier ministre Manuel Valls lors une conférence de presse à Tunis. Le ton était monté d'un cran lundi 28 novembre après l'interview du chef du gouvernement dans le JDD où il n'excluait pas de participer à la primaire contre le président de la République.
"Il est hors de question qu'il y ait la moindre crise constitutionnelle", a expliqué le chef du gouvernement en réponse à une question sur son renoncement à concourir à la primaire de la gauche, lors d'un point presse commun avec son homologue tunisien Youssef Chahed. "Il ne peut y avoir aucune confrontation politique au sein d'une primaire entre le Président de la République et le Premier ministre", a-t-il poursuivi, tout en disant comprendre "tout à fait ces débats".
Manuel Valls : "J'ai le sens de l'intérêt général"
En visite en Tunisie notamment pour ouvrir la conférence des investisseurs inaugurée mardi, Manuel Valls a déjeuné avec le président François Hollande juste avant de prendre l'avion. La tension entre les deux hommes était à son comble après un week end d'offensive de la part du Premier ministre qui n'excluait plus de se présenter contre le chef de l'Etat.
"J'ai rencontré le Président de la République dans un climat qui est toujours le même, il ne peut pas en être autrement, c'est un climat serein, de confiance, où nous abordons d'abord les questions de l'Etat", a détaillé Manuel Valls, citant l'attentat déjoué cette semaine ou encore la lutte contre le chômage.
"Nous avons aussi abordé la situation politique : ne faites aucune déduction de ce qu'il en sort sinon quelque chose qui est extrêmement simple : j'ai le sens de l'intérêt général, le sens de l'Etat me semble-t-il, le respect des institutions", a-t-il argumenté.
Alors qu'il est accompagné en Tunisie par le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui avait suggéré samedi 26 novembre dernier que les deux têtes de l'exécutif participent à la primaire, M. Valls a ajouté que "personne ne peut avoir le moindre doute sur le fait que le président de la République et moi partageons le même objectif: d'abord la France et bien sûr celui de la gauche réformiste"
Source : leJDD.fr 29-11-2016