C’est en mars 1980, qu’Audi présente le premier coupé de série à quatre roues motrices. 36 ans plus tard et avec 2,8 millions de véhicules vendus retour sur les grandes dates du système.
Adapter une transmission intégrale, jusqu’alors réservée au véhicules tout-terrain, sur une berline classique. Il y a près de 40 ans, le pari d’Audi était osé. Il a fonctionné au-delà des espérances : depuis 1980, 2,8 millions d’Audi équipées du système Quattro ont été écoulées à travers le monde. Retour sur l’épopée d’un système qui aujourd’hui encore, équipe 33 % des Audi vendues en France.
Durant l’année 1976, quelque part en Laponie : Joerg Bensinger, responsable du développement châssis chez Audi, teste le premier prototype de transmission Quattro sur un Volkswagen Iltis. Ferdinand Puëch, qui croit au système, décide avec Bensinger d’adapter le système sur une berline de série. Au début de l’année suivante est réalisé le premier prototype sur base d’Audi Coupé, avec une répartition fixe du couple entre les essieux avant et arrière de 50/50. Le test est concluant, le feu vert est donné pour la production en série.
3 Mars 1980, présentation en première mondiale de l’Audi Quattro au salon de l’Automobile de Genève. La voiture, équipée d’un moteur 5 cylindres 2.2 turbo de 200 ch, devait être produite à 400 exemplaires. Il s’en vendra 12 000 entre 1980 et 1991.
En 1981, la technologie Quattro arrive en compétition, et signe ses deux premières victoires en championnat du Monde des Rallyes : le Monte-Carlo avec Hannu Mikkola, le San Remo avec Michèle Mouton ! Ces premières victoires, suivies de beaucoup d’autres vont faire la renommée à la fois de la marque Audi et de la technologie Quattro. L’Audi Quattro triomphe au Championnat du Monde des rallyes en 1984 et 1985.
Le succès du Quattro, sur la route et en compétition, conduit Audi à le décliner sur de nouveaux modèles. Suivent alors l’Audi Coupé GT, 80, 100 et 200 Quattro, toutes équipées d’un 2.2 atmosphérique de 136 ch.
En 1985, pour les besoins d’homologation de la version de rallye, Audi produit 214 Audi Quattro Sport (306 ch), aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs. Cette année là et les deux suivantes (1986 et 1987) l’Audi Quattro S1 remporte la vertigineuse course de Pike’s Peak aux Etats-Unis.
Les constructeurs automobiles concurrents n’ont pas trop le choix : ils se doivent d’emboîter le pas. Mercedes, et son break Classe E 4-Matic en 1985. BMW, et sa 325 ix en 1986. Fort de son expérience, Audi fait alors évoluer son système pour conserver une longueur d’avance. En 1988, un nouveau différentiel Torsen moins encombrant équipe l’Audi V8. Il est capable de faire varier la puissance entre les deux essieux de 75/25 à 25/75. Audi, qui a abandonné le rallye, se lance dans les compétitions sur circuit. L’Audi 200 Quattro de 510 chevaux remporte le titre constructeur TransAm. La marque décroche ensuite deux titres constructeurs en DTM en 1990 et 1991.
En 1996, l’Audi Quattro Supertouring remporte tous les championnats dans lesquels elle est engagée (Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Belgique, Afrique du Sud et Australie). La FIA décide alors d’interdire le système quatre roues motrices en 1997 ! L’épopée de l’Audi se termine mais la technologie va perdurer avec encore des améliorations. En particulier le système Quattro apparait sur les modèles à moteurs transversaux au travers d’un système Haldex, sur les TT 225 ch et S3 210 ch. Traction la plupart du temps, la transmission renvoie jusqu’à 50% du couple sur l’essieu arrière lorsque l’avant patine.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)