Madame la Ministre,
Après plus de deux ans de silence, vous avez pris la généreuse décision d’augmenter les pensions et les retraites de 01 %.
Etant moi-même retraité, cette nouvelle situation génère dans ma famille un véritable dilemme, à savoir : faut-il placer le fruit de ces 0,1 % soit 1,3 Euros, sur le Livret A, au taux de 0,75 % comme je le préconise ou alors céder à la folie dépensière de mon épouse, qui s’obstine à vouloir profiter de cette aubaine, pour acheter un croissant nature le premier jour de chaque mois.
Je suis sur qu’en prenant cette décision, vous ne pensiez pas provoquer des problèmes de cette nature dans les ménages, mais pourtant la réalité est bien là !..
Ma motivation de thésauriser cette prodigieuse augmentation, vient du fait que notre réfrigérateur vient de rendre l’âme. Et j’ai calculé qu’avec votre coup de pouce et en plaçant ce plus, je pourrai le changer dans 18 ans, sans bouleverser mon niveau de vie qui, malheureusement, est de moins en moins florissant, je dirai même en régression avec la taxe de la CASA. Mais je crois que vous en êtes consciente puisque vous avez mis plus de deux ans pour vous lâcher à nous accorder cette majoration inespérée.
Mais je me pose la question, pourrai-je attendre jusque-là ?
J’ai bien peur que non ! Je devrai alors, in fine, céder au caprice extravagant de ma femme et me délecter avec elle d’un demi-croissant tous les mois.
Mais je vous demanderai de me promettre une chose ; si dans les années à venir, pareille folie d’augmenter les retraites vous revenait à l’esprit, faites en sorte, Madame la Ministre, que nous puissions, même si nous devions acheter qu’un seul croissant, qu’il puisse être au chocolat, ce qui représente tout de même 80 centimes de plus.
Je suis sûr qu’avec votre esprit social, Madame la Ministre, vous ferez tout votre possible pour satisfaire ma requête.
Avant de terminer ma lettre, je voudrais vous assurer que, comme beaucoup de retraités, je suis allé faire mon devoir de citoyen en décembre, et je le ferai aussi en 2017 pour l’élection présidentielle.
Veuillez agréer, madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Un retraité