En voyage d'Etat en Inde, François Hollande s'est mué en VRP de l'industrie française : un accord a été conclu lundi 25 janvier sur la vente de 36 Rafale, tandis que l'Inde envisage d'acheter six réacteurs nucléaires EPR.
C'est une bonne journée pour François Hollande. L'Inde et la France ont conclu lundi 25 janvier un accord intergouvernemental pour l'acquisition de 36 Rafale par l'armée indienne, a ainsi annoncé le Premier ministre indien Narendra Modi. Il s'agit "d'une étape décisive pour que l'Inde puisse acquérir ces avions et pour que la France les mette à la disposition d"un grand pays comme l'Inde", a déclaré pour sa part François Hollande avant d'ajouter : "Il reste les aspects financiers qui seront réglés dans le jours prochains."
Un contrat de plusieurs milliards d'euros en jeu
Cet accord intergouvernemental est un préalable indispensable à un accord commercial, avait rappelé le président français. Mais, en l'absence de modalités financières, il est encore impossible de savoir à quel prix ont été vendus les Rafale fabriqués par Dassault. Le montant de ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. Les tractations sur la vente de l'avion de combat français à l'Inde constituent depuis des années le fil rouge des relations entre les deux pays. Des négociations exclusives entre Dassault et l'Inde sur une commande plus large de 126 appareils avaient été ouvertes en janvier 2012 avant d'échouer.
Autre bonne nouvelle, même si, là encore, elle n'est pas définitive : l'Inde et la France ont assuré lundi vouloir conclure les négociations de vente de six réacteurs nucléaires EPR à Jaitapur, dans l'Est de l'Inde, en discussions depuis décembre 2010. François Hollande et Narendra Modi ont pressé les entreprises concernées par le projet "de conclure un accord technico-commercial d'ici la fin 2016 pour la construction de six réactions nucléaires à Jaitapur", selon leur déclaration commune. Ce projet, contesté localement, et doit être négocié alors que l'activité réacteurs d'Areva doit être reprise par EDF.