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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 18:00
VOLKSWAGEN EST PRIS AU PIEGE !....

 

Les "mesures de correction" promises par le constructeur allemand sont attendues d'ici à mercredi 7 octobre. Certes il ne pouvait guère faire autrement que d’annoncer qu’il allait remettre les voitures en conformité, seulement il n’a pas la solution au problème. Corriger le logiciel, modifier les voitures incriminées ou, pourquoi pas, essayer de faire changer les normes : des mesures inévitables, mais à quel prix?

Les "mesures de correction" promises par le constructeur allemand sont attendues d'ici à mercredi. Elles prévoient un passage au garage pour une intervention… qui n'est pas encore définie. "Nos ingénieurs travaillent nuit et jour sept jours sur sept. Rien n'est encore arrêté mais tout sera prêt d'ici le 7", promet la porte-parole du groupe en France, Leslie Peltier. Le changement du logiciel truqueur est certain. Mais une intervention plus lourde sur les moteurs, pour limiter les émissions, semble ensuite inévitable. À quel prix?

 

Corriger le logiciel

Le logiciel qui permettait de frauder les contrôles d'émissions des oxydes d’azote ( NOx) lors des contrôles va être effacé. C’est sans doute la remise à niveau la plus facile et  Volkswagen s'y est engagé auprès de tous ses clients, qui vont bientôt recevoir un courrier pour les inviter à passer au garage. Un numéro vert, opérationnel dès lundi 5 octobre (0805 805 200), va permettre aux propriétaires de voitures de se manifester. "De notre côté, on sait juste que l'on devrait garder les véhicules une demi-journée", explique un concessionnaire auvergnat. Coût estimé de chaque intervention : entre 300 et 2.000€. Soit à l'échelle des 11 millions de voitures, une ardoise minimale de 3,3 milliards d'euros.

 

Des dizaines de variantes de modèles

Le système de tricherie est désormais clair. Les ingénieurs de Bosch, inventeurs du dispositif, savaient que les tests d'homologation étaient réalisés capot ouvert, pour éviter la surchauffe du moteur. Or aucun moteur ne roule à 130 km/h capot ouvert! Le logiciel était donc doté d'un mouchard qui savait quand déclencher une modification de la consommation réelle du moteur. L'opération d'effacement du logiciel va se réaliser en moins d'une heure, par une simple connexion au système de diagnostic électronique. La difficulté pour le constructeur réside ensuite dans la mise au point de nouveaux paramétrages informatiques, pour chacun des modèles en cause*. Cela va nécessiter une série de validations sur chacune des versions des dizaines de modèles incriminés. Volkswagen a promis de soumettre aux "autorités compétentes", d'ici au 7 octobre, ses mesures de correction.

 

Modifier les voitures

Une chose est certaine : les véhicules diesels incriminés n'auraient pas réussi les tests d'homologation à la norme Euro 5. Et la seule suppression du logiciel ne va rien y changer. Que faire des voitures ensuite? Dans quelles proportions ces moteurs seront-ils polluants? Une solution s'offre au constructeur : introduire une nouvelle pièce, de type filtre, qui limiterait les émissions. Le système en question existerait. Volkswagen a même, un temps, hésité à en équiper ses modèles. Il coûtait 300€ pièce. Mais le constructeur allemand a préféré en faire l'économie… Aujourd'hui, faire machine arrière et équiper les véhicules concernés serait un casse-tête industriel qui coûterait à lui seul plusieurs milliards d'euros. Produire cet équipement en urgence et en 11 millions d'exemplaires, mais surtout en plusieurs versions, semble titanesque. Reste une autre option : pour polluer moins, les véhicules doivent ou rouler moins vite ou afficher des courbes d'accélération moins brutales. En bridant la vitesse de ses voitures, Volkswagen serait assuré de consommer moins et donc d'émettre moins. Difficile d'imaginer que les propriétaires soient disposés à accepter ce genre de bidouille pour ensuite récupérer des voitures moins performantes quoique moins gourmandes en carburant.

 

Changer les normes

Vu le montant des réparations judiciaires en jeu, mais aussi ces éventuels coûts de remise aux normes Euro 5 de près de 7 millions de voitures en Europe, l'avenir de la marque allemande paraît bien sombre. À ce stade, l'hypothèse haute en termes de réparation consisterait à racheter purement et simplement les 11 millions de voitures en circulation. "Volkswagen pourrait décider de proposer le rachat, à un bon prix, de tous les véhicules, quitte à les revendre ensuite modifiés, pour ceux qui peuvent l'être", suggère un avocat parisien. Montant de l'opération, de l'ordre de 15.000 € par voiture… soit la somme astronomique de 165 milliards à débourser. Impensable. Pour éviter cette remise aux normes et la faillite, Volkswagen peut aussi envisager une ultime option : que Bruxelles accorde une dérogation au parc touché et laisse rouler les moteurs polluants. L'Europe va ainsi avoir le choix entre un crash industriel d'un côté ou un scandale environnemental de l'autre…Qui va trancher ?...

 

 

*La liste des véhicules concernés compte 574.259 Volkswagen, 189.322 Audi, 93.388 Seat, 66.572 Skoda, et 24.523 véhicules utilitaires Volkswagen. Elle inclut des modèles comme la Golf, la Polo, la Passat, l'Audi A3.

 

Source : leJDD.fr  05-10-2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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