Au terme d’un suspense qui n’en était plus vraiment un depuis quelques jours Marine Le Pen a annoncé sa candidature aux élections régionales. Elle l’a confirmé mardi 30 juin au matin sur iTélé. Elle sera bien tête de liste dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. "Pour la région, c'est tout de suite ; pour la Nation, ce sera un peu plus tard", a expliqué la présidente du Front national. La décision n’était en effet pas facile à prendre : une défaite aux régionale pourrait entamer sa crédibilité pour les présidentielles, quant à la victoire qu’en faire au moment des élections de 2017 ?..
Elle a mis fin à un long suspense. Marine Le Pen a annoncé mardi 30 juin sur iTélé sa candidature aux élections régionales, qui auront lieu en décembre, dans la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. "Oui, je serai tête de liste pour cette grande et belle région", confirme la présidente du Front national dans cet entretien enregistré lundi à Bruxelles, au Parlement européen. Elle reconnaît "avoir hésité", car "il y avait deux campagnes qui se percutaient : celle des régionales et celle de la présidentielle".
"Les habitants savent que je serai candidate à la présidentielle"
Mais Marine Le Pen a tranché : "Je crois qu'il n'y a plus de temps à perdre. La situation se dégrade tellement vite que, où que l'on puisse apporter du mieux, que l'on puisse agir, il faut le faire tout de suite." "Pour la région, c'est tout de suite ; pour la Nation, ce sera un peu plus tard", ajoute-t-elle. Cette dernière a aussi déclaré sa candidature à Arras mardi matin, devant quelque 300 sympathisants du parti d'extrême droite réunis dans la salle d'un hôtel.
"J'ai toujours eu envie parce que ça fait longtemps que je me bats au sein du Conseil régional", a-t-elle expliqué sur iTélé. Mais, a-t-elle ajouté, "je voulais avoir l'assurance d'avoir autour de moi une équipe fiable et totalement investie dans l’intérêt des habitants". "Je crois que les habitants ont besoin de moi au niveau de la région (…) Je crois qu'ils aiment la franchise, ils savent que je serai candidate à la présidentielle", a-t-elle aussi prévenu, précisant qu'elle restera aussi députée européenne en cas d'élection.
En tête d'un sondage
Interrogée sur le fait de savoir si son ambition élyséenne l'empêcherait d'assurer la présidence de la région, en cas de victoire, la dirigeante frontiste a indiqué "qu'à un moment donné", elle se mettra "en congé" mais qu'elle aura eu le temps "d'impulser" sa politique. Quant à savoir si un échec viendrait contrecarrer sa candidature en 2017, Marine Le Pen a éludé. Mais "s'il y a des candidats à la candidature pour la présidentielle, ils ne s'en sont ouverts à personne", a-t-elle dit en souriant.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marine Le Pen est donnée favorite. Elle pointe en tête d'un sondage Ifop publié la semaine passée par La Voix du Nord, à 31%, devant Xavier Bertrand (LR) à 28%. Selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI publié lundi, elle devancerait largement ses opposants au second tour : 37% des voix contre 32% à Xavier Bertrand (Les Républicains) et 31% à Pierre de Saintignon (union de la gauche). Cette grande région constitue la principale chance de victoire pour son parti en décembre. Il y avait devancé la droite UMP-UDI aux européennes comme aux départementales.
Les chances du Front National, avec à sa tête Marine Le Pen, sont tellement dans les choses possibles que l’ensemble des élus du PS de la Fédération du Nord a décidé de faire à nouveau le siège de Martine Aubry pour la décider à se présenter….
Source : leJDD.fr 30-06-2015