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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 07:00
L’EXECUTIF SE MOBILISE (ENFIN..) POUR REPONDRE A L’ANGOISSE DES ELEVEURS

 

L'Etat va débloquer plus de 600 millions d'euros en faveur des éleveurs en difficulté, pour les aider à alléger leur trésorerie, et travailler avec les banques en vue de restructurer leurs dettes, a annoncé le gouvernement mercredi. Un plan pour répondre à "l'angoisse des éleveurs", selon Manuel Valls.

Pressés par la contestation grandissante des éleveurs et plusieurs dirigeants de l'opposition, François Hollande et le gouvernement, malgré quelques tâtonnements, n'ont pas tardé à se saisir de la crise agricole pour tenter d'éviter, en plein été et à six mois d'élections régionales à haut risque, un durcissement du conflit. Manuel Valls et Stéphane Le Foll, son ministre de l'Agriculture, ont ainsi annoncé un plan d'action pour, selon le Premier ministre, répondre à "l'angoisse des éleveurs".

 

Un chèque de plus de 600 millions d'euros

L'Etat va débloquer plus de 600 millions d'euros en faveur des éleveurs en difficulté, pour les aider à alléger leur trésorerie, et travailler avec les banques en vue de restructurer leurs dettes, a annoncé le gouvernement mercredi. Les mesures pour l'allègement de la trésorerie comportent 100 millions d'annulations de charges et cotisations, et 500 millions de reports. Il s'agit de reports d'échéance de paiement de l'impôt sur le revenu, de remboursements anticipés de TVA, d'exonérations de taxes foncières, et de mesures liées à la Mutualité sociale agricole (MSA, la Sécu des agriculteurs).

Pour aide à restructurer les dettes des éleveurs, le fonds d’allègement des charges (FAC) est porté à 50 millions d'euros, contre 8 millions actuellement, a indiqué Stéphane Le Foll. La Banque publique d'investissement (BPI) pourra garantir jusqu'à 500 millions d'euros de crédit bancaire de trésorerie aux entreprises du secteur de l'élevage pour faire face à l'ensemble de leurs besoins.

Les éleveurs, et en particulier ceux qui sont sur les barrages routiers ont très vite compris qu’il ne s’agissait pas d’un chèque mais d’une avance ou de report de charges. Ce qui ne sera pas payé aujourd’hui devra être payé demain ce qui ne résout pas, loin s’en faut, leur problème de prix de revient..

 

De meilleurs contrôles et un label "viande de France"

Le plan, décliné en 24 mesures, comprend des "mesures structurelles", a souligné Manuel Valls mercredi 22 juillet. Parmi elles, le renforcement des contrôles sur l'étiquetage de l'origine des viandes destiné à inciter les consommateurs à acheter français. En effet, si la France est bien l'un des leaders mondiaux de l'exportation de viande, elle en importe également en grande quantité, notamment d'Espagne et d'Allemagne.

Un label "viande de France" a été lancé lundi pour sensibiliser les clients des surfaces de distribution au problème. Deux jours, François Hollande en faisait la promotion à l'occasion d'un déplacement sur le Tour de France : "C'est aux consommateurs de faire aussi un effort (face à cette crise, Ndlr) et à manger autant qu'il est possible les produits de l'élevage français." Encore faut-il que le consommateur soit bien informé en particulier pour les produits transformés qui, dans la filière porcine par exemple, représente 70 % du total !..

 

Diversifier les revenus des éleveurs

Outre de la promotion de la viande française à l'export, plusieurs mesures du plan d'urgence concernent la diversification des revenus des éleveurs. Le gouvernement veut promouvoir ainsi l'approvisionnement local des cantines scolaires.

C’est également un vieux problème, maintes fois abordé et jamais solutionné. Les collectivités locales sont tenues à des appels d’offres très strictes auxquelles seul des grosses entreprises peuvent répondre. Ce sont en général celle là qui, pour remporter les marchés, commercialisent de la viande d’importation..

 

De nouvelles mesures contre la hausse des prix?

"La première des urgences, c'est le prix et encore le prix", a réagi Xavier Beulin. Le président de la FNSEA, premier syndicat agricole du pays. Les éleveurs attendent des détails sur le rapport du médiateur des prix agricoles, remis mardi 21 juillet au soir au ministre. Il est censé déterminer qui, de l'industrie ou de la grande distribution, souvent visée, freine la hausse des prix de la viande payés aux éleveurs. "Je me refuse à désigner devant la presse ceux qui ont joué le jeu ou pas pour avoir des boucs émissaires", a répété mercredi Stéphane Le Foll.

Une nouvelle table ronde réunissant éleveurs, transformateurs et distributeurs est prévue à 16h30 au ministère. La précédente, le 17 juin, avait fixé des objectifs de hausse des prix qui n'ont pas été atteints pour la viande bovine. Le porc s'en rapproche. Distributeurs et industriels de la viande se renvoient la balle, s'accusant mutuellement d'avoir augmenté leurs marges sur les dix dernières années.

 

 

 

Source : leJDD.fr  22-07-2015

 

 

 

 

 

 

 

 

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