Tout le monde avait cru entrevoir une lueur d’espoir dans les propositions formulées dans la nuit de mardi 30 juin par le Premier Ministre grec. Alexis Tsipras s'est adressé à son peuple mercredi 1er juillet dans l’après midi alors que les négociations font rage. Il n'a pas reculé, maintenant le référendum et appelant à y voter "non" aux solutions proposées par l'Union européenne et le FMI.
Volte-face, encore. Alors que les négociations atteignent leur paroxysme et que François Hollande appelle à un accord "tout de suite", Alexis Tsipras a confirmé qu'il ne bougerait pas de la ligne qu'il a tracée initialement. Les rebondissements de ces dernières heures avaient pourtant fait miroiter un accord : le Premier ministre avait accepté, dans une lettre qui renouait le dialogue avec ses créanciers, les propositions faites par l'UE et le FMI, demandant seulement des aménagements. Ce brève épisode d'optimisme s'est clôt par l'allocution du Premier ministre, qui a réaffirmé mercredi 1er juillet après-midi qu'il entendait aller jusqu'au référendum et renégocier ensuite "sur de meilleurs bases".
Voter "non" pour mieux renégocier
Son allocution montre également une volonté de dédramatiser les conséquences d'un refus grec des solutions européennes : le Premier ministre, qui appelle à voter "non" au référendum de dimanche, expliquait que "le 'non' permettrait de renégocier sur de meilleurs bases". "L'argent qui n'a pas été envoyé à l'étranger ne sera pas perdu", a-t-il assuré, ajoutant que "les retraites seraient bien versées" alors que les retraités de Grèce font aujourd'hui la queue devant les banques pour retirer les 120 euros qui leur sont autorisés.
Pas d'accord avant le référendum
Par cette intervention, Tsipras coupe court à toute négociation avant le référendum de dimanche, fermant la porte à un accord avant le vote du peuple grec. "Les négociations reprendront lundi", a-t-il affirmé, assurant qu'elles se tiendraient "sur de nouvelles bases".
Source : leJDD.fr 1er juillet 2015