La forme et la fonction peuvent très bien être combinées dans la conception automobile et c’est ce qui apparait comme une évidence sur la Ferrari 250 GT SWB. Considérée par beaucoup comme la meilleure voiture due à la collaboration de Ferrari et de Pininfarina, la 250 GT SWB a remporté les quatre premières places dans sa catégories lors des « 24 heures du Mans » de 1960, reléguant très loin les concurrents pourtant sérieux comme Aston Martin et Chevrolet.
Présentée en 1959 au salon de l’Automobile de Paris, la 250 GT SWB est très similaire, au niveau de sa carrosserie à la 250 GT LWB Interim berlinetta. Le nouveau châssis est lui aussi très semblable aux châssis des 250 GT de compétition du début des années 50 mais l’empattement a été raccourci de 20 mm à 2400 mm d’où l’appellation Short Wheelbase (SWB). L’empattement de 2400 mm est alors considéré comme l’empattement idéal pour que la voiture ait à la fois un bon comportement en virages et une bonne stabilité en lignes droites. Ce n’est pas un hasard si la voiture la plus compétitive sur les circuits, la Bugatti type 35 à, elle aussi, un empattement de 2400 mm. Une autre nouveauté sur le nouveau châssis est le remplacement des freins à tambours par des freins à disques. La Ferrari 250 GT sera la première voiture d’usine à être équipés de tels freins.
Sous le capot est installé un moteur V12 à 60° de type 168B qui, lui aussi a été profondément amélioré bien que cela ne se voit pas à priori. Six années de développement ont permis la mise au point de tous les éléments constitutifs du moteur pour à la fois améliorer ses performances et sa fiabilité. Alimenté par 3 carburateurs Wéber 36 DCZ/3 plus largement dimensionnés, dans sa version compétition le moteur délivre une puissance maxi de 275 cv et cette puissance est ramenée à 240 cv pour la version routière.
La domination de Ferrari dans la compétition automobile se poursuit en 1960 et les nouvelles 250 GT SWB berlinetta se montrent pratiquement imbattables. Lors du « Tour de France » Ferrari remporte les trois premières places à la fin d’un Marathon de 5 500 kilomètres. Au « 24 Heures du Mans » la domination est encore plus complète : quatre voitures en tête de la classe GT. Soit au classement général, soit dans la classe GT Ferrari l’emporte également à Monza, Spa au Nürburgring ou à Montlhéry. Bien décider à poursuivre sa domination Ferrari peaufine sa 250 GT SWB pour la saison suivante 1961.
Quelques voitures durant la saison 1961 seront équipées d’un châssis tubulaire allégé et d’un moteur plus puissant. Ces voitures seront communément appelées « Comp/61 ». Le moteur V12 recevra des soupapes plus dimensionnées ainsi que de nouveaux carburateurs et sa puissance maxi sera alors portée à 300 cv.
La domination de Ferrari dans la compétition automobile est complète durant la saison 1961. La marque italienne remporte des victoires dans la catégorie GT sur tous les circuits du monde ainsi que les 4 premières places au « Tour de France » Après seulement deux ans de succès éclatants la 250 GT SWB accueille sa remplaçante : la 250 GTO qui est dotée d’une carrosserie plus aérodynamique et d’un moteur encore plus puissant.
La Ferrari 250 GT SWB berlinetta Competizione aura été fabriquée en 45 ou 50 exemplaires entre 1959 et 1961. Les voitures sont actuellement très recherchées par les collectionneurs. L’une d’entre elles (la jaune N° 60) sera mise aux enchères RM Sothebys à Villa Erba fin mai 2015. On s’attend à un prix record.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)