Les sondages ne sont pas bons pour lui et « Bibi » jette ses dernières cartes. Le Premier ministre israélien sortant, Benjamin Netanyahou a radicalement fait monter les enchères lundi 16 mars à la veille d'élections parlementaires très incertaines en écartant pour la première fois aussi clairement la création d'un Etat palestinien s'il est reconduit à son poste.
Le Premier ministre israélien sortant, Benjamin Netanyahou, a écarté lundi 16 mars la création d'un Etat palestinien s'il conserve son poste après les élections parlementaires de mardi 17, invoquant le danger que les territoires qui seraient cédés tombent aux mains des extrémistes islamistes. "Tous ceux qui veulent la création d'un Etat palestinien et le retrait de territoires rendent ces territoires vulnérables à des attaques de l'islam extrémiste contre l'Etat d'Israël. Telle est la réalité qui s'est imposée ces dernières années. Celui qui n'en tient pas compte joue les autruches", a-t-il déclaré au site d'information NRG.
Interrogé pour savoir si cela signifiait qu'il n'y aurait pas d'Etat palestinien s'il conservait son poste, Benjamin Netanyahou a simplement répondu : "C'est exact."
"Il n'y a pas de partenaire pour la paix, et il faut agir en conséquence"
Dans un autre entretien accordé à la radio publique, le Premier ministre israélien sortant a indiqué que "la réalité a changé" depuis le discours de référence de Bar Ilan dans lequel il avait endossé pour la première fois publiquement, le 14 juin 2009, l'idée d'un Etat palestinien coexistant avec Israël. "Ce discours a été prononcé avant la tempête arabe qu'on appelle le Printemps arabe et qui a balayé le Moyen-Orient, charriant l'islam radical. Tout territoire cédé tombera aux mains des islamistes radicaux", a-t-il justifié lundi.
"Il est impossible d'appliquer le discours de Bar Ilan parce qu'en face de nous, nous avons des terroristes. Il n'y a pas de partenaire pour la paix, et il faut agir en conséquence", répond Benjamin Netanyahou à la radio qui lui demande si le discours de Bar Ilan est désormais caduc. On ne peut parler de la possibilité d'un "accord politique viable" avec les Palestiniens, insiste-t-il.
Les derniers sondages autorisés donnaient le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu devancé par la liste conduite par le travailliste Isaac Herzog.
Source : leJDD.fr 17-03-2015