Les socialistes seraient éliminés dans 500 cantons. La déroute annoncée par les sondages s'est confirmée dans les urnes. Même si le PS a connu pire.
Les socialistes n'avaient que peu d'espoir. Les résultats du premier tour des élections cantonales sont incontestablement mauvais. Le PS arrive en troisième position, autour de 21%, derrière l'UMP-UDI-MoDem (30%) et le FN (26%). "Des scores honorables", a sobrement commenté Manuel Valls depuis Matignon. Aux élections européennes de mai 2014, les socialistes avaient recueilli 14% au niveau national.
"Rien n'est donc joué"
Mais localement, la déroute socialiste est bel et bien là. Selon Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, les candidats de gauche seraient absents dans 500 cantons au second tour des élections départementales. Rue de Solférino, on estimait cette semaine que la gauche pourrait être éliminée dans 400 cantons. Si la tendance se confirme, c'est donc pire qu'attendu. Même si le PS a déjà connu plus grande débâcle. Les socialistes avaient réalisé leur plus mauvais score aux élections cantonales de 1992, avec 19,01% des voix au premier tour.
Si elle veut croire en ses chances de succès dans certains départements, les socialistes savent qu'ils devront s'allier à d'autres forces de gauche. "Le total des voix de gauche atteint ce soir l'équivalent de celui de la droite", a fait valoir le Premier ministre. "Rien n'est donc joué", a-t-il poursuivi. Au premier tour, la gauche s'est présentée unie seulement dans 13% des cantons. Aux élections cantonales de 2011, elle avait gagnait 61 départements sur 100. S'ils perdent 20 départements sur les 48 qu'ils dirigent, la défaite sera acceptable. Au-dessus de 30, elle deviendra difficile à digérer pour la majorité.