La France a engagé lundi 23 février son porte-avions Charles de Gaulle dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak, a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre français de la Défense à Bahreïn.
François Hollande avait effectué ses vœux aux armées mi-janvier à bord du Charles de Gaulle, le porte-avions français alors en partance pour l'océan indien. Quelques jours après les attentats, le chef de l'Etat avait alors annoncé que le fleuron de la flotte française, qui devait à l'origine effectuer des exercices au large de l'Inde, s'arrêtera dans le Golfe persique. Lundi 23 février au matin, le ministère de la Défense a annoncé l'engagement du porte-avions dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak.
Une mission d'environ cinq mois
"L'intégration du Charles de Gaulle dans l'opération (française) Chammal (en Irak) débute ce matin", a déclaré à l'AFP un membre de l'entourage de Jean-Yves Le Drian qui a rejoint à bord d'un hélicoptère le porte-avions. Les premiers avions de chasse Rafale ont décollé en début de matinée du Charles de Gaulle, qui croise à 120 milles nautiques (200 kilomètres) au nord de Bahreïn dans le Golfe, en direction de l'Irak.
Ils devaient rejoindre leurs objectifs en une heure et demie de vol environ, soit deux fois moins que depuis la base d'Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, qui est utilisée par l'armée de l'air française. Le Charles de Gaulle, parti le 13 janvier de Toulon (Var) pour une mission d'environ cinq mois, sera engagé pendant plusieurs semaines dans le Golfe, au côté du porte-avions USS Carl Vinson, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a-t-on indiqué de source militaire française. Le porte-avions poursuivra ensuite sa route vers l'Inde.