Le président américain Barack Obama n'est pas venu à la marche républicaine qui a rassemblé une cinquantaine de chefs d'Etats à Paris dimanche 11 janvier dernier. Aux Etats-Unis, certains médias et plusieurs élus se montrent très critiques. Ce lundi soir, Washington a exprimé son regret de ne pas avoir envoyé un haut responsable.
Aucun membre de l'administration américaine n'a participé dimanche 11 janvier dernier à la marche républicaine organisée à Paris. Ni le président Barack Obama ni le secrétaire d'Etat John Kerry ni même le ministre de la Justice Eric Holder, pourtant présent le matin à la réunion avec ses homologues afin de réfléchir à une meilleure coordination dans la lutte contre le terrorisme, n'ont défilé entre la place de la République et celle de la Nation en hommage aux 17 morts des trois attentats perpétrés entre mercredi et vendredi.
Les Etats-Unis n'étaient représentés que par Jane Hartley, l'ambassadrice américaine à Paris. Ce lundi 12 janvier, plusieurs médias et certains élus s'interrogent outre-Atlantique. Et dénoncent un regrettable faux-pas alors qu'une cinquantaine de dirigeants du monde entier avaient fait le déplacement dans la capitale. Ce lundi soir, Washington a exprimé son regret de ne pas avoir envoyé un haut responsable.
L’embarras de John Kerry
Preuve d'un embarras manifeste, le secrétaire d'Etat John Kerry a annoncé lundi, depuis l'Inde, qu'il se rendrait à Paris vendredi. «La relation avec la France ne tient pas à un moment ou un jour particulier», a-t-il avancé dans une tentative évidente de rattrapage. «J'ai probablement été l'un des premiers au monde à avoir parlé aux Français, à avoir évoqué notre effroi et nos liens très très forts avec les Français», a ajouté, visiblement piqué au vif, John Kerry, francophone et francophile.
Le « Daily News » fait sa première page avec une photo de la Place de la République à Paris, noire de monde, et les portraits d’Obama, Biden, Kerry et Holder avec ce gros titre « Vous avez laissé tomber le monde ! ». Le magazine américain Politico a également taclé le président américain. «Barack Obama n’est pas Charlie. En tous cas, il ne l'était pas ce week-end», accuse le titre.
Plusieurs élus ont également dénoncé ces absences de marque. «Notre président aurait dû y être, car nous ne devons jamais hésiter à être aux côtés de nos alliés», a tranché le républicain Ted Cruz, farouche opposant à Barack Obama.
Les Clinton «se mordent probablement les doigts»
Le sénateur républicain Marco Rubio, qui pourrait, comme Ted Cruz, se lancer dans la course à la Maison Blanche en 2016, juge aussi que l'administration américaine a fait «une erreur». Comme beaucoup à Washington, il estime que si l'absence d'Obama peut se comprendre, pour des raisons à la fois de logistique et de sécurité, celle de ses ministres est beaucoup plus difficile à défendre.
Mais certains aux Etats-Unis s'étonnent aussi de l'absence à Paris des candidats -- potentiels ou déclarés -- à la Maison Blanche, au premier rang desquelles Hillary Clinton, ex-First Lady, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'Etat, qui pourrait prochainement annoncer une nouvelle candidature, après son échec lors des primaires démocrates en 2008 face à Barack Obama.
«Hillary Clinton et son mari (Bill) se mordent probablement les doigts de ne pas avoir sauté dans un avion privé pour rejoindre Paris», souligne Jake Tapper. «Vous imaginez Hillary et Bill marchant au premier rang, bras dessus bras dessous, avec Netanyahu et Hollande ?» L'occasion ne devrait pas se représenter de sitôt.
Source : LeParisien.fr 12-01-2015
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