Au moins 2000 personnes ont manifesté à Paris, tandis que les anti-Trump devraient être près de 200.000 à marcher du Capitole vers la Maison Blanche à Washington, pour protester contre l'investiture du président des Etats-Unis.
Plusieurs milliers de femmes défilent ce samedi 21 janvier pour marquer leur opposition au nouveau président des Etats-Unis, qui a prêté serment hier à Washington. Les organisateurs de ces «marches de femmes» ont indiqué que plus de 600 «marches» auraient lieu ce samedi à New York, Boston, Los Angeles et Seattle, ainsi qu'au-delà des frontières américaines. À Washington, près de 200.000 personnes étaient attendues.
A Paris
Partis à 14 heures de la place du Trocadéro dans le XVIème arrondissement de Paris, au moins 2000 manifestants ont marché jusqu'à l'Ecole militaire, munis de pancarte avec des slogans anti-Trump écrits en anglais. En Europe des marches ont eu lieu à Berlin, Rome, Vienne ou encore Amsterdam.
A Washington
Dès huit heures du matin, le métro de Washington était plein de femmes portant des bonnets roses à oreilles de chat («pussy hats»), devenus le symbole de l'opposition à Donald Trump. Une initiative baptisée «Pussyhat Project» fédère des adeptes du tricot qui ont confectionné ces couvre-chefs pour les manifestantes.
Le terme «pussy» désigne en anglais l'animal domestique, ou le sexe féminin. C'est ce mot que Donald Trump avait utilisé dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre, où il se vantait de pouvoir se payer les femmes qu'il voulait et de les «attraper par la chatte». «Je veux protéger nos droits et attirer l'attention sur le fait que quand les gens manifestent ensemble, ils sont forts», témoigne Trisha Norman, 72 ans, venue de Caroline du Nord, en route vers la manifestation.
«Je veux que la majorité des Américains qui n'ont pas voté pour lui sachent qu'on les soutient dans le monde entier», a déclaré à l'AFP Oliver Powell, un acteur de 31 ans qui a qualifié le nouveau président de personnage «hideux». «Je ne peux pas croire qu'il existe», a ajouté son amie, Emily Chase, 36 ans. «La culture du viol s'est frayée un chemin jusqu'à la Maison Blanche», «Virons Trump» (Dump Trump), pouvait-on lire sur les banderoles.
«Pour moi cette manifestation porte un message d'espoir», a estimé Sarah Macdonald, une cheffe d'entreprise de 51 ans. «Ca va galvaniser les partis progressistes, démocrates et les partis de gauche qui dans ce pays ont connu l'échec dans les urnes. Qu'est-ce qu'il nous reste? Manifester».
Source : LeFigaro.fr 21-01-2017