Malgré l’occupation, Antony Lago et son nouvel ingénieur en chef, Carlo Marchetti font la mise au point d’un moteur 6 cylindres en ligne de 4,5 litres de cylindrée, entièrement nouveau, à deux arbres à cames latéraux dénommé « Lago 2ac ». Les premiers prototypes et les premiers essais sont effectués au début de l’année 1942. Les essais sont concluants, le projet avance correctement et, dès les premiers mois qui suivent la fin de la guerre, Talbot Lago est donc en mesure de sortir un véhicule nouveau. La Talbot Lago Record T26  (le chiffre 26 indiquant la puissance fiscale de 26 cv) 4,5 litres. Son moteur de 4 482 cc3 développe 170 cv à 4200 t/mn permettant une vitesse maxi de 170 km/h.

Antony Lago, un passionné de compétition automobile, extrapole de la Talbot Lago Record une version plus sportive et plus performante, la Lago Grand Sport T26 GS, apparue en 1947 avec une puissance de 190 cv à 4 200 t/mn.

La plupart des luxueuses Record sont fabriquées entièrement par la firme elle-même, châssis et carrosserie. Pourtant, certains châssis roulants seront livrés à des carrossiers de renom. Entre sa première présentation en 1946 et l’arrêt de sa production en 1951, seulement 36 modèles furent fabriqués, aucun ne ressemblant à un autre. Un succès bien modeste. Et pourtant Talbot Lago est le seul constructeur français important à sortir un véhicule complètement nouveau en cette difficile période d’après-guerre. Ses concurrents français les plus directs que sont Bugatti, Delage ou Delahaye ne  pourront produire que leur modèles d’avant guerre plus ou moins remis au goût du jour.

La T26 GS verra quelques uns de ses châssis « détournés » vers la compétition sous l’appellation de T26C. C’est un de ces modèles qui permettra à Talbot Lago de remporter la plus belle de ses victoires en course lors des « 24 Heures du Mans » de 1950.

Jacques Saoutchik, un ébéniste juif d'origine russe, né à Minsk en 1880, ouvre un atelier de carrosserie à Neuilly, dans la banlieue de Paris. Nous sommes en 1906 et sa première création est réalisée sur châssis Isotta-Fraschini. Dès 1920, Saoutchik se hisse au niveau des meilleurs carrossiers d'Europe, et parmi ses clients figure un nombre impressionnant de stars du grand écran dont Mary Pickford pour laquelle il conçoit une Delage spéciale, mais également de têtes couronnées, les rois du Cambodge, du Siam, d'Égypte et de Norvège, l'empereur d'Éthiopie et le shah d'Iran.

Pendant plusieurs années, les remarquables «transformables», cabriolets, coupés et voitures de ville signés Jacques Saoutchik, représentent le summum du chic et récoltent une moisson de trophées aux concours d'élégance qui se tiennent à Paris et dans les centres de villégiature courus de la côte de l'Atlantique et de la Côte d'Azur.  

À l'instar de Figoni et Falaschi, ses contemporains parisiens, Saoutchik a survécu à la Grande Dépression; l'après-Deuxième Guerre mondiale lui a toutefois porté un coup fatal, de même qu'à la plupart des couturiers de l'automobile. En fait, sur les 57 carrossiers présents au Salon de Londres en 1929, on n'en retrouvait que 13 en 1959. L'âge d'or de l'automobile de luxe tirait bel et bien à sa fin.

Le modèle présenté ci-dessous est un autre exemple du style extravagant de Saoutchik avec cette T26 Grand Sport à empattement long (2800 mm). Ce modèle unique sera salué par tous les spécialistes du style automobile au moment de sa sortie. Cette voiture est encore considérée aujourd’hui comme l’une des voitures les plus fantaisistes de cette époque.

Le châssis est un châssis à empattement long équipé du moteur six cylindres en ligne en alliage d’aluminium implanté longitudinalement sur l’avant. D’une cylindrée de 4 482 cc il est alimenté par 3 carburateurs Zenith-Stromberg. Il développe ainsi une puissance maximale de 195 cv à 4 500 t/mn. Ces performances mécaniques lui permettent d’atteindre une vitesse maxi de l’ordre de 200 km/h.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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