2 Juillet : Ingrid Betancourt est libre !..
Ingrid Betancourt, Franco-Colombienne, candidate des Verts à l'élection présidentielle en Colombie et sa directrice de campagne Clara Rojas ont été enlevées par les FARC, près de Florencia (au sud est de Bogota), le 23 février 2002. Quatre jours plus tard la guérilla colombienne proposait un échange avec des rebelles emprisonnés.
Pendant plus de six années passées en captivité dans la jungle elle tente cinq fois de s'échappercomme le rapportera le policier John Franck Pinchaoqui, lui, est parvenu à s'échapperle 17 mai 2007. Les marches épuisantes, les nuits enchaînées et son refus de composer avec ses gardiens témoignent de la ténacité de cette femme courageuse et charismatique. Les trois vidéos transmises par les rebelles témoignaient cependant une dégradation de sa santé physique et psychologique. Dans une longue lettre destinée à sa mère Yolanda Pulecio, publié en novembre 2007, elle écrivait : "Les guérilleros m'ont tout pris. Chaque jour il me reste moins de moi-même. je fais en sorte de restersilencieuse, je parle le moins possible pour éviter les problèmes"
Le monde entier, et plus spécialement la France s'étaient mobilisés pour Ingrid Bétancourt d'autant plus que les nouvelles de sa santé, confirmées parfois pour être infirmées quelques jours plus tard, donnaient tout de même pas mal d'inquiétudes à ses proches.
L'opération de sauvetage aurait commencé début février 2008, lorsque des agents des services de renseignement colombien ont infiltré les FARC. A la même époque, l'armée colombienne aurait localisé les otages.
Ce matin du 2 juillet, et là c'est Ingrid Bétancourt, elle- même, qui raconte : "les otages ont été amenés à travers la rivière, vers une zone d'atterrissage où il leur a été dit qu'ils allaient être déplacés vers un autre lieu." Deux hélicoptères Mi-17 maquillés au couleurs d'une ONG et transportant des hommes portant des tee-shirt à l'effigie de Che Guevara, prennent en charge les otages menottés et les font monter à bord. Leurs gardiens, dont deux officiers des FARC, embarquent également. Une fois dans les airs, les FARC sont rapidement maîtrisés par les faux humanitaires qui ne sont en fait que des militaires colombiens. Les otages sont alors informés : "nous sommes de l'armée colombienne, vous êtes libres."
Deux jours plus tard Ingrid Bétancourt sera à Paris, accueillie à sa descente d'avion par Nicolas Sarkozy et son épouse.
10 juillet : Dernier 20 Heures de PPDA
Après 21 ans de service sur la chaîne privée TF1, Patrick Poivre d'Arvor quitte le journal de 20 heures pour être remplacé par Laurence Ferrari. Quelques rumeurs de règlements de compte on couru. PPDA qui, ce soir là, a bien du mal a cacher sa morosité et son émotion cite W. Shakespeare" "Ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser" et rend hommage "au lien unique que nous (les téléspectateurs et lui) avons tissé et qui ne peut se défaire.
3 août : Soljenitsyne rend les armes.
Un monument s'est effondré. Un monument littéraire et politique. Le prix Nobel de littérature 1970, Alexandre Issaevitch Soljenitsyne, dissident au régime soviétique, est décédé dimanche 3 août des suites d'une insuffisance cardiaque à l'âge de 89 ans. Auteur d'une oeuvre prolifique, "L'Archipel du Goulag" restera comme le repère livresque de Soljenitsyne.
L'écrivain a vu le jour le 11 décembre 1918, un an après la révolution d'Octobre qui a amené au pouvoir le système soviétique. Etudiant en lettre et en sciences, Alexandre Soljenitsyne est mobilisé lorsqu'éclate la seconde guerre mondiale. Lors de la fin du conflit, une de ses lettres à un ami est interceptée par la censure. Ses critiques de "l'homme à moustache" (Staline) lui valent 8 années de goulag. Kroutchtchev, successeur du dictateur, déstalinise l'URSS et autorise en 1962 la parution d'"Une journée d'Ivan Denissovitch" qui confère à son auteur une renommée internationale.
Mais en URSS la censure revient et c'est en Occident que sont publiés ses romans suivants qui, inlassablement dénoncent le stalinisme. Prix Nobel en 1970 il ne sera pas autorisé à se rendre à Stockholm pour recevoir son prix.
Son oeuvre majeure est publiée à Paris en 1973. L'Archipel du Goulag raconte le système concentrationnaire de ces camps et dénonce le totalitarisme du régime stalinien. Cette vision du soviétisme vue de l'intérieur nuit à l'éclat d'un modèle qui compte, à cette époque, de nombreuses sympathies en Europe. Alexandre Soljenitsyne est déchu de sa nationalité et expulsé. Commence pour lui une vie d'exil, en Suisse et aux Etats-Unis.
8 au 24 août : JO de Pékin
Avant même qu'ils ne soient commencés, ces Jeux Olympiques de Pékin avaient fait l'objet de nombreuses controverses. Nicolas Sarkozy, qui préside l'Union européenne depuis le 1erjuillet, a conditionné sa venue à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à la reprise des pourparlers entre Tibétains et Chinois. On maintient le suspens jusqu'au derniermoment. C'est Rama Yadequi est chargée de donner de l'espoir à ceux qui sont
convaincus que le président doit y aller. Elle assure que le 'Président de la République, quand il prendra sa décision, le fera en connaissance de cause, dans des circonstances sereines. On a interrogé les Tibétains pour savoir comment ils voyaient le dialogue avec les Chinois. Est-ce que c'était un prétexte, un faux dialogue ? Ils se sont montrés assez satisfaits."
Le Premier ministre Gordon Brown a d'ores et déjà annoncé qu'il ne se rendrait pas à la cérémonie d'ouverture des jeux, tout comme Angela Merkel, la chancelière allemande. par contre, la Maison blanche avait annoncé que Georges W. Busch assisterait à la cérémonie d'ouverture.
18-19 août : 10 soldats français tués en afghanistan
On avait presque fini par oublier que la guerre, même à l'autre bout du monde, pouvait tuer, y compris nos propres soldats. Dix soldats français de la Force de l'Otan en Afghanistan ont été tués lundi 18 août et mardi 19 août lors d'un engagement avec les talibans, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale Kaboul. La plupart de ces soldats faisaient
partie du 8ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine. Alors que, dès le mardi soir, le Président français Nicolas Sarkozy se rendait en Afghanistan, le ministre des affaires Etrangères Bernard Kouchner, de Bruxelles déclarait "que les dix soldats français sont tombés en se battant pour ce qui est une part de la liberté du monde". "Je réagis avec beaucoup de peine, je connais ce pays, je connais ces soldats, je sais quels efforts cela représente, je sais dans quelle région c'est arrivé, dans une bataille presque frontale, dans une embuscade (..) Ce n'est pas un attentat, ces soldats français sont tombés en se battant. da,ns l'avenir on rendra hommage non seulement à leur courage, mais à la détermination de ceux qui n'acceptent ni le terrorisme, ni l'extrémisme."
Les soldats français auront des obsèques solennelles dans la cour des Invalides en présence du Président de la République et de tous les représentants de l'Etat.
3 septembre : Rachida Dati enceinte
Rachida Dati qui refusait, jusqu'à présent, de répondre aux questions relatives aux rumeurs sur sa grossesse a distillé quelques confidences aux journalistes du Monde : "Je veux rester prudente car ce n'est pas encore consolidé. Je suis dans une zone à risques. J'ai 42 ans." aurait déclaré la ministre. La Garde des Sceaux, célibataire, n'a en revanche pas révélé le nom du père : "j'ai une vie privée compliquée et c'est la limite que je me pose vis à vis de la presse. je ne dirai rien la-dessus." a-t-elle expliqué.
Depuis cette date elle n'a pas fait d'autres révélations mais a tout de même annoncé que, début janvier, on en saurait d'avantage.
1 au 10 septembre : ouragans Gustav et Ike en Atlantique
Les tempêtes tropicales et ouragans se suivent et, malheureusement, se ressemblent en Atlantique. Après Gustav et Hanna, qui ont déjà fait des centaines de victimes, surtout à Haïti, l'ouragan Ike, qui a pris de l'ampleur, est arrivé sur Cuba. Les vents qui accompagnent cet ouragan atteignent la vitesse de 215 km/h. Comme l'a fait l'ouragan Gustav, Ikedevrait se diriger sur le golfe du Mexique et probablement sur Haïti où l'on dénombre déjà plus de 500 morts.
Pour la première fois depuis 1962, Cuba a appelé les Etats-Unis à lever leur embargo : "Washington doit autoriser la vente à Cuba de ces produits considérés comme indispensables et suspendre les restrictions qui empêchent les sociétés américaines d'offrir des crédits
commerciaux privés (..) pour acheter des denrées alimentaires aux Etats-Unis." L'embargo n'a pas été levé; les Etats-Unis ont proposé une aide de 100 000 dollars pour venir en aide aux victimes des ouragans mais le gouvernement cubain a refusé.
15 septembre : Début de la crise financière
On savait la banque d'affaires américaine Lehmann Brothers en grande difficulté depuis quelques semaines. Le fleuron de la finance américaine triomphante annonce des pertes de 3,9 milliards de dollars, rien que pour le troisième trimestre. La banque se déclare en faillite, avec l'autorisation de son directoire. Seul une intervention de l'Etatpourrait encore la sauver. Mais l'Etat américain, au titre du sacro-saint principe du libéralisme ne fera rien pour sortir du rouge la banque Lehmann Brothers.
Cette faillite panique les bourses mondiales, les salariés de la banque puis tous les américains qui voient dans cette situation inimaginable un événement qui pourrait les mener vers une catastrophe imprévisible.
26 septembre : décès de Paul Newman
L'inoubliable interprète de "Butch Cassidy et le Kid" est mort des suites d'un cancer, à l'âge de 83 ans, dans sa maison du Connecticut.
Ne à Clevelanden 1925, son père tient un magasin d'articles de sports et lui ne rêve que d'une chose : être un athlète de haut niveau. Il va vite déchanter car en fait il n'est pas particulièrement doué. Durant ses études il suit des cours de théâtre, sans trop de conviction, puis à la mort de son père, il reprend le magasin. Mais cela ne lui convient pas non plus; il le revend un an plus tard. Il s'inscrit alors à l'Actor's Studio et commence par de petits rôles. Le succès pourtant viendra assez vite avec son interprétation du boxeur Rocky Graziano dans "marqué par la haine". Succès confirmé avec son rôle au coté de Liz Taylor dans "La chatte sur un toit brûlant".
On le voit en rebelle, en cow-boy je-m'en-foutiste, en anticonformiste. Le tandem qu'il forme avec Redford produit des étincelles. En 1986, il sera récompensé par un Oscar, mais il n'assistera pas à la cérémonie. Le cinéma évolue, et cette évolution ne lui convient guère.
Il refuse beaucoup de rôles et devient militant des droits civiques contre la guerre du Viet- Nam. Il aime la bière et les courses automobiles jusqu'à ce jour de 1978 où son fils Scott meurt d'une overdose. il n'évoqua jamais l'histoire.
6 octobre: les bourses dévissent
La crise financière s'installe. La faillite du géant américain Lehmann Brothers a créé une crise de confiance qui rappelle de sombres souvenirs. Plus de liquidités, plus de prêts interbancaires, plus de confiance. Le système est en train de se bloquer sans que l'on sache très bien ce qu'il faut faire pour y remédier. La Banque Centrale européenne, la plus prompte à réagir, injecte 30 milliards d'Euros pour soutenir les banques. Les américains hésitent encore... Les bourses japonaise et russe ferment leur porte pour quelques jours...
13 octobre : Guillaume Depardieu
Décédé à l'âge de 37 ans des suites d'une pneumonie foudroyante, Guillaume Depardieu était un acteur à la sensibilité à fleur de peau, longtemps écrasé par la personnalité et la célébrité de son père, le comédien Gérard Depardieu. Le 6 juin 2003, il avait été amputé de la jambe droite pour mettre fin aux souffrances provoquées par une infection qu'il avait contractée à la suite des 17 opérations subies après un accident de moto en octobre 1995.
Né en avril 1971, Guillaume Depardieu connaît une jeunesse rebelle, marquée par la vitesse, la violence, l'alcool et la drogue qui le conduiront en prison.
En 1991 il fait ses débuts de comédien avec son père dans "Tous les Matins du Monde" d'Alain Corneau. Le père et le fils entretiennent des relations difficiles. Ils se retrouveront pourtant dans deux téléfilms "Les misérables" et "Le comte de Monte Cristo". En tout, Gérard Depardieu a tourné une vingtaine de films dont "Les apprentis" qui lui vaut, en 1996, le César du Meilleur espoir.
20 Octobre : Soeur Emmanuelle n'est plus.
La religieuse franco-belge qui a dédié sa vie aux plus pauvres avait 99 ans. Dotée d'un franc parler remarqué, elle était l'une des personnalités préférées des Français.
Soeur Emmanuelle, la célèbre religieuse est notamment reconnue pour avoir dédié son existence aux plus pauvres, les SDF français comme les chiffonniers du Caire. C'est le président d'Asmae Association Soeur Emmanuelle, fondée par la religieuse, qui l'a annoncé son décès.
Soeur Emmanuelle, de son vrai nom Madeleine Cinquin, était née le 16 novembre 1908 à Bruxelles dans un foyer aisé, d'un père français et d'une mère belge. Elle s'est éteinte «dans son sommeil» dans la nuit de dimanche à lundi dans la maison de retraite de Callian, dans le Var, a indiqué une responsable de l'association. «Fatiguée», mais ne souffrant «d'aucune maladie particulière», elle allait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre prochain.

Soeur Emmanuelle n'a jamais hésité à médiatiser ses "révoltes" en faveur des plus pauvres en France ou à l'étranger devenant auprès du grand public, un alter ego de l'Abbé Pierre, décédé début 2007. Les Français gardent le souvenir des nombreuses apparitions à la télévision de cette petite femme tassée par l'âge mais le regard toujours malicieux derrière ses grosses lunettes, portant un voile blanc. Dans le dernier classement des personnalités préférées des Français, publié en août par le journal du Dimanche, Soeur Emmanuelle était classée 6e.

5 novembre : Barack Obama élu
A seulement 47 ans, le candidat démocrate est devenu le premier noir élu Président des Etats-Unis.
"Si jamais quelqu'un doute encore que l'Amérique est un endroit où tout est possible, qui se demande si ce rêve de nos pères fondateurs est toujours vivant, qui doute encore du pouvoir de notre démocratie, la réponse lui est donnée ce soir." a-t-il proclamé lors de sa première intervention.
Barack Obama, dont les américains viennent de faire leur premier président noir, a remporté 52 % des voix au niveau national. C'est la première fois qu'un démocrate remporte la majorité du vote populaire depuis Jimmy Carter en 1976. Barack Obama a obtenu 62,98 millions de voix contre 55,78 à John McCain.
Il a tenu à rendre hommage à tous les militants qui l'ont aidé durant la campagne : "Cette victoire, elle vous appartient à vous." "Le gouvernement pour le peuple et par le peuple n'a pas péri" a-t-il souligné. "La nouvelle force ne vient pas de notre richesse mais du pouvoir de nos idées. Voici le véritable génie de notre pays. Notre union peut être parfaite."
Depuis ce 5 novembre, Barack Obama constitue son équipe. Il s'apprête à affronter les grands défis de l'Amérique pour 2009 : une crise financière sans précédent, une crise économique, un chômage qui grandit de jour en jour et le problème de l'Irak pour lequel il a pris des engagements.
Rendez-vous le 20 janvier 2009 pour la prise de pouvoir officielle.
25 novembre : Martine Aubry élue à la tête du PS
Après un congrès houleux qui voit s'affronter, à couteaux tirés, les tenants des différents courants et qui se terminera sans qu'une synthèse puisse voir le jour. Après que les militants aient été appelés à voter pour départager les deux candidates en lice, c'est finalement Martine Aubry qui l'emporte, d'une courte tête. L'écart sera si faible, les conditions de vote si controversées que le PS semble, après ce scrutin, s'être partagé en deux camps, de tailles quasiment égales. Martine Aubry trouve sa légitimité dans le résultat du vote des militants confirmé par une commission de récolement. Quant à Ségolène Royal et à ses adjoints, ils refusent de prendre des postes à la direction du parti, dénoncent des manoeuvres frauduleuses et organisent une opposition interne.
A ce jour on ne voit toujours pas comment le PS pourrait retrouver son unité et surtout organiser son action pour parler d'une seule voix et présenter un programme d'alternance.
26-28 novembre : Attentats à Bombay
L'Inde a déjà connu, dans le passé, des attentats meurtriers sur son sol mais jamais comme cette attaque en plusieurs points de la capitale économique du pays. Simultanément des fusillades et des explosions retentissent dans des zones très fréquentées de la ville : la Gare Centrale, deux hotels internationaux, un centre juif, un marché. Après le carnage on dénombrera 170 morts et plusieurs centaines de blessés. Le groupe terroriste, composés de militants islamistes supposés, est soupçonné d'avoir été mis en place au Pakistan, provoquant un début de crise diplomatique entre les deux pays.
6 décembre : Nicolas Sarkozy rencontre le dalaï lama
Depuis sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy n'avait jamais rencontré le chef religieux tibétain. L'absence de rencontre entre M. Sarkozy et le leadertibétain, âgé de 73 ans, à l'occasion de sa visite en France en août dernier avait été critiquée, des voix accusant les autorités françaises de ne pas vouloir fâcher la Chine.
L'épouse du président, Carla Bruni-Sarkozy, avait, elle, participé le 22 août à une cérémonie religieuse en compagnie du chef spirituel tibétain dans l'Hérault. Le ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, et la secrétaire d'état aux droits de l'Homme, Rama Yade, étaient également présents.
Le Président de la République avait d'ailleurs précisé à cette occasion qu'il rencontrerait le dalaï lama avant la fin de l'année.
La visite a bien eu lieu, malgré les menaces réitérées de la Chine. Le 6 décembre lors d'un déplacement en Pologne du chef de l'Etat, les deux hommes se sont retrouvés pour assister aux cérémonies du 25 ème anniversaire de l'attribution du prix Nobel de la Paix à Lech Walesa.
Entre temps, la Chine avait annulé le sommet Chine-Union Européenne qui devait se tenir le 1er décembre à Lyon. Aucune autre date n'a été prise depuis.
8 décembre : Emeutes en Grèce
Une erreur policière tragique entraine la mort d'un jeune homme de 15 ans. Dès le lendemain, des violences urbaines débutent à Athène et se propagent très vite dans plusieurs autres villes du pays. Un embrasement qui rappelle celui de nos banlieues en 2005 même si les racines profondes de cette flambée de violence sont très différentes.
Une jeunesse étudiante et lycéenne déboussolée, qui n'a plus confiance en l'avenir, qui accumule les diplômes et finalement ne trouve que petits boulots ou même chômage. Un gouvernement qui n'a pas pris en compte l'ampleur du problème et qui est complètement discrédité depuis que les deux mêmes "clans" alternent au pouvoir, depuis des décennies, pour faire la même politique. Des groupes violents, anarchistes, casseurs ou pilleurs qui se mêlent à la foule et affrontent la police. Tous les paramètres sont réunis pour une crise longue, et difficile à maitriser.
12 décembre : Accord européen sur le climat.
L'adoption, à l'unanimité des 27 pays membres, du "plan énergie-climat" lors du sommet des 11 et 12 décembre est un accord historique.
Les Européens ont accepté de répartir les efforts à réaliser, par pays et par secteur économique, pour atteindre trois objectifs en 2020 :
* Réduire de 20 % leurs émission de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990,
* Porter la part des énergies renouvelable à 20 % de la consommation
* Réaliser 20 % d'économie d'énergie par rapport au niveau actuel.
Certes de nombreuses exemptions ont été accordées. A l'Allemagne, l'Italie et la Pologne inquiètes pour l'avenir de leurs industriels. La Pologne a également obtenu des facilités pour ses centrales thermiques au charbon, très polluantes, qui ne paieront quasiment rien jusqu'en 2013.
Nicolas Sarkozy s'est félicité de "cet accord historique". Il a indiqué "qu'aucun continent n'était à ce jour, allé aussi loin dans les mesures de lutte contre les changements climatiques."