L'Assemblée nationale a adopté mardi 18 novembre l'ensemble du projet de budget 2015, avec une majorité étroite de 19 voix seulement.

Comme prévu, l’adoption du projet de budget 2015 s’est jouée à quelques voix près. Le projet de loi de finances, avec son volet dépenses compris, a en effet recueilli 266 voix contre 247 (deux voix contre de plus que le 20 octobre, lors du vote sur le volet recettes), 56 députés s'étant abstenus. Parmi les abstentionnistes, le nombre de socialistes "frondeurs" a diminué de deux pour s'établir à 37. Mais avec 19 voix d’avance seulement, le gouvernement obtient une plus faible majorité que lors des deux derniers votes sur le volet recettes et le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Hamon et Filippetti s'abstiennent à nouveau

Comme la fois précédente, les anciens ministres Delphine Batho, Aurélie Filippetti et Benoît Hamon se sont abstenus. Deux socialistes ont voté contre par erreur, il s’agit de Chantal Berthelot et de Fanny Dombre-Coste. La quasi-totalité des écologistes se sont abstenus, tandis que presque tous les radicaux de gauche ont voté pour. En revanche, la totalité des députés UMP et Front de gauche ont voté contre, comme presque tous ceux de l'UDI (27/30).

"Sans vote bloqué, nous avons su rassembler autour d'un budget empreint de justice fiscale, avec plus de 3 milliards d'euros redistribués en pouvoir d'achat aux foyers les plus modestes, qui s'ajouteront aux efforts importants en faveur de l' emploi et de la compétitivité", a déclaré à l'AFP, après le vote, le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert. "Personne n'a fait de guérilla parlementaire, ni la droite, ni les frondeurs", a-t-il ajouté dans les couloirs de l'Assemblée.

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