Les Occidentaux, G7 en tête, multiplient les pressions sur la Russie, accusée par l'Ukraine d'avoir choisi la guerre, pour tenter de trouver une issue à l'un des plus graves conflits avec Moscou depuis la chute du mur de Berlin.
Les ministres européens des Affaires étrangères se retrouvent lundi 3 mars à Bruxelles pour leur deuxième réunion d'urgence sur l'Ukraine en dix jours. Mais depuis, la situation s'est brutalement aggravée. L'Ukraine s'est déclarée dimanche "au bord de la catastrophe" à la suite de la "déclaration de guerre" de la Russie et semblait perdre rapidement le contrôle de la Crimée, poussant les Occidentaux du G7 à faire bloc contre Moscou.
Condamnant la "claire violation" de la souveraineté de l'Ukraine par Moscou, les dirigeants de sept pays membres du G8 ont annoncé dimanche 2 mars la suspension de leurs préparatifs en vue du sommet du groupe à Sotchi (Russie) en juin. Ce gel restera valable "jusqu'à ce que l'environnement redevienne favorable à des discussions significatives au G8", selon un communiqué des "dirigeants du G7" diffusé par la Maison Blanche. Le G7 réunit les sept pays les plus industrialisés. Au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, il était devenu le G8 à partir de 1998, avec la participation de la Russie à ses sommets.
Tourtchinov pour une solution "pacifique" à la crise
Plus tôt dimanche 2 mars, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait prévenu que la Russie pourrait perdre son siège à la table du G8, face à la dégradation de la situation sur le terrain. "Si le président (russe Vladimir) Poutine veut être le président qui a commencé une guerre entre deux pays voisins et amis, il est tout près d'atteindre son objectif. Nous sommes au bord de la catastrophe", a ainsi lancé dimanche le Premier ministre, Arseni Iatseniouk. "Ce n'est pas une menace, c'est en fait une déclaration de guerre à mon pays", a-t-il ajouté, s'exprimant en anglais, comme pour mieux se faire entendre de la communauté internationale.
Le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a de son côté répété dimanche que Kiev espérait parvenir à une solution "pacifique" à la crise. Mais un autre haut responsable a parallèlement annoncé la mobilisation des réservistes ukrainiens afin d'assurer "la sécurité et l'intégrité du territoire". A Kiev, environ 50.000 personnes se sont rassemblées dimanche sur le Maïdan, la place de l'Indépendance. "Nous ne nous rendrons pas !", ont-ils scandé à l'adresse de la Russie. Certains portaient des pancartes proclamant : "Poutine, touche pas à l'Ukraine!"
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