Annoncé mardi 1er novembre dernier par le régime de Bachar el-Assad, la Ligue Arabe a confirmé mercredi que la Syrie avait accepté un plan de sortie de crise, "sans réserves" et dans son intégralité. "Le régime veut gagner du temps", a dénoncé l’opposition syrienne. Qui a tort, qui a raison ? Il faudra encore attendre pour avoir une réponse à ces questions. On remarque tout de même que les plans de sorties de crises « acceptés sans réserves » par les dictateurs arabes ont souvent été remis en cause quelques jours après leur conclusion.
Un plan pour sortir de sept mois de révoltes et de répression. Mercredi 2 novembre, un responsable de la Ligue arabe a annoncé que la Syrie avait accepté "sans réserves" son plan pour sortir le pays de la crise. Moins prudents, les médias syriens avaient annoncé cet accord 24 heures plus tôt, avant même la réunion ministérielle du jour, tenue au Caire (Egypte) au siège de l’organisation.
Ce plan de la Ligue arabe prévoit "l’arrêt immédiat" de la violence en Syrie. Damas doit notamment retirer ses chars afin "d'adresser un message rassurant à la rue syrienne". Les personnes emprisonnées depuis février doivent également être libérées sans délai. Enfin, "un dialogue national" doit être entamé avec l’opposition politique, réunie en grande majorité au sein du Conseil national syrien (CNS), bien qu’aucun lieu ne soit précisé dans le texte de l’accord.
"Comportement sanguinaire du régime"
Mais de son côté, le CNS conteste toute volonté de la part du pouvoir de mettre fin à la violence. "Le comportement sanguinaire du régime montre qu'il fait fi des efforts arabes visant à arrêter l'effusion du sang et à éviter les ingérences étrangères. Le régime veut gagner du temps. Ses appels à la réforme et au dialogue sont faux et trompeurs", a affirmé le Conseil. Ce dernier a de nouveau appelé la Ligue arabe à suspendre la Syrie de ses instances.
Loin du sommet du Caire, les violences n’ont d’ailleurs pas cessé mercredi dans le pays. Au nord, dans la province de Hama, quinze membres des forces gouvernementales auraient été tués par des déserteurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En représailles, un groupe loyaliste aurait massacré onze ouvriers. Huit autres civils ont été tués dans la ville de Homs. Au total, la répression syrienne aurait fait plus de 3.000 victimes, d’après les estimations des Nations unies. "Une situation inacceptable", a affirmé mercredi son secrétaire général, Ban Ki-Moon.
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