Mercredi 6 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 5 janvier au soir :
Plus de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en France, où le taux de positivité est en hausse, tandis que le nombre d'hospitalisations a légèrement diminué, selon les données publiées par Santé publique France mercredi. Le nombre de cas confirmés a été de 20.489 contre 4.022 la veille et 12.489 dimanche, les chiffres de lundi marquant toujours un creux car moins de tests sont réalisés le week-end.
Cette donnée quotidienne a énormément varié depuis la mi-décembre, oscillant entre quelque 3.000 et plus de 21.000. Mais toujours loin, en moyenne, de l'objectif gouvernemental de descendre à 5.000 cas par jour. Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives au Covid-19 sur l'ensemble des personnes testées, a légèrement augmenté à 5,4% contre 5,2% dimanche et lundi.
Le nombre de patients hospitalisés s'élève à 24.871, soit 91 de moins que lundi, avec 1.747 nouvelles hospitalisations en 24 heures. Le nombre de malades en réanimation est de 2.616, soit 41 de moins que la veille, avec 245 nouvelles admissions en 24 heures. Avec 346 décès à l'hôpital (380 lundi, 116 dimanche), la maladie a désormais tué 66.282 personnes depuis le début de l'épidémie, précise l'agence sanitaire.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Jean Castex s'agace des "polémiques stériles" autour de la vaccination :
Le chef du gouvernement, resté silencieux ces derniers jours sous ce déluge de critiques, a confirmé qu'il tiendrait une conférence de presse jeudi avec le ministre de la Santé Olivier Véran et qu'il s'exprimerait "longuement" sur "le déploiement de la vaccination", lors d'un déplacement sur la relance devant des élus de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. "C'est ensemble que nous devons apporter la preuve concrète à nos concitoyens que nous sommes aussi déterminés à lutter contre la crise sanitaire que nous le sommes pour lutter contre la crise économique et sociale et pour rendre nos territoires et notre économie plus souverains, plus compétitifs, plus solidaires et plus écologiques", a-t-il estimé dans son discours.
"Nous devons le faire dans le sérieux, dans la durée, dans la constance, dans le rassemblement, loin des polémiques stériles qui n'ont jamais sauvé aucune vie, n'ont jamais développé aucun territoire, n'ont jamais scellé la cohésion nationale", a affirmé Jean Castex. "Je sais la lassitude de nos concitoyens face à cette crise sanitaire qui n'en finit pas" mais "il est indispensable de tenir une ligne ferme et cohérente dans la durée", a-t-il aussi plaidé.
Il a rappelé que la deuxième vague n'était "pas terminée" mais que les indicateurs étaient "moins dégradés en France que dans la plupart des pays qui nous entourent", se félicitant de "mesures plus précoces" prises en France.
Face à la polémique qui enfle sur les lenteurs de vaccination par rapport à d'autres pays voisins, Olivier Véran a promis mardi d'"amplifier, accélérer et simplifier" la stratégie vaccinale contre le Covid-19.
Mercredi 6 Janvier 2021 – L. Lin Wood, l'avocat pro-Trump qui prédit le "peloton d'exécution" pour Mike Pence :
Alors qu'il nie toujours sa défaite, Donald Trump s'est entouré d'un groupe qui le conforte dans ses certitudes. Parmi lequel figure L. Lin Wood, qui a prédit l'exécution du «lâche» Mike Pence.
«Pence sera en prison, attendant d'être jugé pour trahison. Il encourra le peloton d'exécution. C'est un lâche & il va tout déballer et TOUT admettre.» Le 1er janvier, l'avocat L. Lin Wood avait de sombre prédictions pour le vice-président Mike Pence. Sur son compte Twitter, celui qui a fait partie de l'équipe de défense de la campagne Trump devant les tribunaux a prédit l'exécution du républicain à son million d'abonnés, qui lisent chaque jour ses théories les plus incroyables les unes que les autres pour expliquer la défaite de Donald Trump -une élection truquée, «volée» par les démocrates avec la complicité de conservateurs victimes de chantage d'un réseau pédophile surnommé «Lizard Squad», ce qui n'est pas sans rappeler la théorie du complot QAnon. Mike Pence est en tête de ses préoccupations, puisqu'il accuse le vice-président américain d'être un «traitre» et un «bon ami du parti communiste chinois» que la défaite de Donald Trump arrangerait car «il veut être président en 2024».
Un discours qui prend une tournure présidentielle puisque Donald Trump fait pression sur son vice-président, qu'il estime comme un recours pour rejeter les grands électeurs qui ont pourtant élu Joe Biden au collège électoral le 14 décembre dernier : «Le Vice-Président a le pouvoir de rejeter des électeurs élus frauduleusement», a-t-il écrit ce mardi sur Twitter, ce qui est faux. Malgré la promesse de plusieurs élus républicains de s'opposer au résultat de l'élection, la victoire de Joe Biden sera certifiée par le Congrès, après que la campagne Trump a épuisé tous ses recours et perdu plus d'une soixantaine de poursuites devant les tribunaux.
Autre cible privilégiée de L. Lin Wood : John Roberts, le juge en chef de la Cour suprême. Il l'a accusé d'être responsable de la mort d'Antonin Scalia, juge conservateur décédé en 2016, mais aussi d'appartenir à un réseau pédophile. «Je suis parfaitement conscient des attaques contre moi à cause de mes révélations contre le juge en chef John Roberts. Avant de m'attaquer, les gens bien pensants devraient demander la vérité à Roberts. Ou demander à Jeffrey Epstein. Il est vivant», a-t-il écrit le 31 décembre. «Je pense que le juge en chef John Roberts & une multitude d'individus sont victimes de chantage dans le cadre d'un horrible plan contenant le viol & le meurtre d'enfants filmés. J'ai la clé des dossiers contenant les vidéos», a-t-il répété lundi.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Macron met l'accent sur la lutte contre les impayés de pensions alimentaires :
Emmanuel Macron est arrivé mardi après-midi à la Caisse d'allocations familiales (CAF) de Tours pour promouvoir la réforme des pensions alimentaires, une promesse faite après la crise des «Gilets jaunes» pour lutter contre les 30 à 40% de pensions impayées. Avec ce premier déplacement de l'année, le chef de l'Etat veut montrer qu'il met en oeuvre des réformes sociales en dépit du Covid-19 et de la polémique sur la vaccination, omniprésente dans le débat public ces derniers jours.
Il doit passer deux heures à la CAF du centre de Tours, où il échangera avec cinq parents concernés. Il devait ensuite se rendre à la préfecture pour rencontrer des élus locaux.
L'organisation de la vaccination devrait s'inviter dans ces échanges. Le président du conseil départemental d'Indre-et-Loire, Jean-Gérard Paumier, lui a écrit une lettre, publiée sur le compte Twitter du département, dans laquelle il lui réclame une déconcentration de la campagne vaccinale en y associant davantage les préfets.
En fin de matinée, une centaine de manifestants, principalement des syndicalistes (Sud Solidaires, CGT et Sud Santé), ainsi que des aides à domiciles, des aides soignantes et quelques gilets jaunes, s'étaient rassemblés devant la mairie, dans une ambiance calme, a constaté un correspondant de l’AFP. Ils réclament principalement de meilleurs revenus pour les aides à domicile et les aides-soignantes. «Héroïnes exposées et méprisées, nous sommes invisibles», clamait une banderole.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Sénatoriales en Géorgie : les démocrates près de réussir leur pari :
Avec la victoire de Donald Trump en 2016, la Maison-Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat étaient aux mains des républicains. A quelques jours de la fin du mandat unique du milliardaire, les conservateurs pourraient bien avoir tout perdu : après la Chambre lors des élections de mi-mandat en 2018, le Sénat pourrait basculer vers une égalité. Et en cas d’égalité entre les 100 sénateurs, la 101ème voix décisive est celle du vice-président… de la vice-présidente, bientôt, avec Kamala Harris, ce qui laisserait à la future administration Biden une majorité pour confirmer les nominations et voter les lois. L’importance des élections sénatoriales en Géorgie ne s’est pas démentie : aux premières heures ce mercredi, alors que la nuit avance aux Etats-Unis, les résultats se font attendre mais les démocrates sont optimistes.
NBC News et CNN ont annoncé la victoire de Raphael Warnock sur Kelly Loeffler, ce dont il s’est félicité : «Ce soir, nous avons prouvé qu’avec de l’espoir, du travail et le peuple à nos côtés, tout est possible», a déclaré le pasteur. La sénatrice sortante, qui n’avait pas été élue mais nommée à ce poste en 2020 après la démission de Johnny Isakson pour raisons de santé, n’a pas reconnu sa défaite : «Cette élection mérite de durer jusqu’à demain. Nous allons nous assurer que chaque voix est comptée. Que chaque vote légal est compté. Et je ne vais pas arrêter de travailler», a-t-elle répondu, des propos ressemblant à ceux de Donald Trump qui, deux mois après sa défaite et à moins de 15 jours de l’investiture de son successeur, n’a toujours pas reconnu la victoire de Joe Biden et crie toujours, sans la moindre preuve, à la fraude électorale.
Si la course entre Jon Ossoff et David Perdue est pour l’instant trop serrée, la campagne du démocrate a fait savoir qu’elle était «confiante qu’à l’issue des décomptes, Jon Ossoff sera sénateur». Leur optimisme s’explique par la géographie : les zones, principalement rurales, où les républicains sont majoritaires, ont déjà été décomptées et la participation y a été plus faible qu’attendue. Les comtés où les bulletins n’ont pas tous été dépouillés laissent espérer aux démocrates que Jon Ossoff creuse son avance (actuellement de quelques 4000 voix) sur David Perdue : le démocrate enregistre de meilleurs résultats dans certains comtés que Joe Biden lors de l'élection présidentielle.
Mercredi 6 Janvier 2021 – France: le moral des ménages a "nettement rebondi" en décembre :
Le moral des ménages a "nettement rebondi" en décembre, alors qu'il était tombé en novembre à son plus bas niveau depuis la crise des gilets jaunes en décembre 2018, a indiqué mercredi l'Insee. Par rapport à novembre, l'indicateur synthétique mesurant le moral des ménages gagne ainsi six points et "retrouve son niveau de septembre. À 95, il demeure néanmoins en dessous de sa moyenne de longue période (100)", précise l'institut national de la statistique.
Il indique qu'en décembre, "la proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants augmente très fortement. Le solde correspondant gagne quinze points par rapport au mois précédent. Il dépasse sa moyenne de longue période, pour la première fois depuis février 2020". Concernant la situation financière future des ménages, "le solde d'opinion augmente fortement aussi, gagnant neuf points et dépassant sa moyenne de longue période", met en avant l'Insee.
Toujours au cours du mois de décembre, la part des ménages estimant qu'il est opportun d'épargner "baisse nettement". Celle considérant que le niveau de vie en France va s'améliorer au cours des douze prochains mois "augmente très fortement, après avoir chuté en octobre et novembre: le solde correspondant gagne vingt points mais demeure néanmoins très en dessous de sa moyenne de longue période", résume l'institut. "La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s'est amélioré au cours des douze derniers mois est stable", ajoute-t-il.
Les craintes quant au chômage "baissent nettement en décembre" mais demeurent depuis avril 2020 "très au-dessus" de la "moyenne de longue période". Enfin, concernant l'inflation, les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont "nettement moins nombreux qu'en novembre", et la part de ceux estimant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois "est stable". En novembre, le moral des ménages était tombé à son plus bas niveau depuis la crise des gilets jaunes en décembre 2018. L'Insee revoit même mercredi à la baisse son indicateur synthétique de la confiance des ménages, à 89 contre 90 communiqué fin novembre.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Vaccins : polémique après la révélation du rôle de McKinsey auprès du gouvernement :
Une société de conseil américain à la rescousse de l'Etat : c'est l'arrangement qu'a révélé mardi Politico entre le cabinet McKinsey et le gouvernement français. Selon le site d'information, qui cite un responsable du ministère de la Santé, les services de McKinsey ont été requis pour contribuer au règlement des questions logistiques de la vaste campagne de vaccination qui doit se déployer pour contrer la pandémie de Covid-19 en France. Il s'agit pour McKinsey de «définir le cadre logistique», d'«établir des comparaisons des logistiques mises en œuvre dans d'autres pays» et de «soutenir la coordination opérationnelle» du groupe de travail, indique la source de Politico.
Le fait que le gouvernement ait choisi de s'appuyer sur l'expertise d'une entreprise privée a suscité plusieurs réactions hostiles de la part d'élus de l'opposition. «Quel aveu d'inefficacité et d'impuissance! Et tout notre appareil d'Etat, il sert à quoi?!?!», s'est étranglée sur Twitter la députée Les Républicains Constance Le Grip. Son collègue LR Olivier Marleix a ajouté : «Absolument sidérant! Qu’est-ce que McKinsey vient faire là dedans? On a un ministère de la Santé, un ministère de l’Intérieur et un ministère de la Défense en gestion de crise... Pour peu qu’on sache les mobiliser. Après les ARS hors-sol, un cabinet de conseil US.»
La nouvelle n'est pas mieux reçue à gauche. «Macron, Castex, Véran ne savent pas gouverner sans les "conseils" de McKinsey. Et à chaque décision c'est un pataquès invraisemblable. Leur "start-up nation" c'est l'abaissement de l’État et le règne de l'incompétence. Débarrassons-nous de ces incapables et relevons notre pays», a écrit le député France insoumise Bastien Lachaud. «Haute autorité de santé + conseil de défense sanitaire + collectif de citoyens tirés au dé + conseils sonnants et trébuchants de McKinsey! Si le sujet n’était pas si grave, on sourirait de ce président Macron passé de la pensée complexe à la vaccination complexe (et lente)», a déploré pour sa part le député communiste Sébastien Jumel.
Encore une polémique aussi stupide qu’inutile. Chacun sait bien que l’opération vaccination est extrêmement compliquée au niveau de la logistique : alimenter des centaines de points de vaccination avec un vaccin qui n’est pas conditionné en unidose et qu’il faut conserver à -80°C sans aucun gaspillage, c’est une opération inédite. Qui sait traiter un problème de cette nature en urgence ? la Poste peut être, quelques entreprise privées françaises mais surement pas l’appareil de l’Etat. Alors que l’on se fasse aider par des gens qui savent me parait plutôt rassurant !...
Mercredi 6 Janvier 2021 – La Norvège premier pays à passer le cap des 50% de voitures électriques vendues :
La Norvège est devenue en 2020 le premier pays où les voitures électriques ont représenté plus de la moitié des nouvelles immatriculations, un jalon qui place le pays sur les rails pour son objectif de décarboner tous ses véhicules neufs dès 2025. Malgré la pandémie de Covid-19 qui a retardé le lancement de nouveaux modèles, l'électrique s'est arrogé une part de marché de 54,3% l'an dernier dans le pays nordique, contre 42,4% un an plus tôt, selon les chiffres d'un organisme spécialisé norvégien, le Conseil d'information sur le trafic routier (OFV), publiés mardi.
Inégalées dans le monde, les ventes ont connu un coup d'accélérateur en fin d'année: en décembre, la part de marché de l'électrique a battu un nouveau record mensuel, à 66,7%. "C'est une tendance extrêmement positive", s'est félicitée Christina Bu, secrétaire générale de l'Association norvégienne des véhicules électriques, qui promeut le "zéro émission". "Nous sommes presque sur la voie pour atteindre les objectifs de 2025", a-t-elle ajouté.
La Norvège, qui est paradoxalement le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, affiche l'ambition que toutes ses voitures neuves soient "zéro émission" - électriques et à hydrogène - à compter de cette année-là. Avec plusieurs longueurs d'avance sur d'autres pays européens, pourtant ambitieux, comme le Royaume-Uni, qui vient d'avancer à 2030 la date d'interdiction des ventes de voitures essence et diesel. La France, elle, devrait atteindre ce cap en 2040.
Pour atteindre son objectif, le pays nordique met en œuvre une politique fiscale extrêmement avantageuse même s'il a commencé à rogner certains des passe-droits accordés aux voitures électriques, tels que la gratuité des péages urbains ou la possibilité d'emprunter les couloirs de transport collectif.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Vaste plan de suppressions de postes chez Michelin en France :
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe dans ses effectifs qui touchera tous ses sites en France.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait «pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)».
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne «tous les sites français du groupe», a précisé Florent Menegaux. «Michelin s'engage à recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimés», a-t-il ajouté toutefois, vantant le modèle social protecteur de l'entreprise. En parallèle de ces suppressions de postes, Michelin compte accroître son activité dans divers domaines industriels d'avenir.
A travers ce plan, le Bibendum vise «une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5% par an» pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier «d’ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu’à 2300», sur les 21 000 que compte Michelin en France -soit 10% des effectifs. Le groupe avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
Mercredi 6 Janvier 2021 – A Washington, plusieurs arrestations après une manifestation pro-Trump :
A la veille d’une nouvelle étape avant l’investiture de Joe Biden, les partisans de Donald Trump restent déterminés. Mardi, plusieurs personnes se sont réunies à Washington pour apporter leur soutien au président sortant, refusant, comme lui, d’admettre sa défaite, malgré un retard de plus de 7 millions de voix au vote populaire. L’événement démarré en fin de journée s’est achevé sur des violences et six personnes ont été arrêtées dans la soirée, dont certaines pour port d’armes sans permis et possession de munitions non déclarées, d’autres pour agressions sur des policiers, rapporte NBC News. Craignant des débordements, la maire de Washington Muriel Bowser a mobilisé la garde nationale dans la capitale.
Parmi les personnes présentes mardi soir figuraient Roger Stone, un ami de Donald Trump dont il a commué la peine après sa condamnation pour subornation de témoin dans le cadre de l’enquête russe, et Alex Jones, complotiste d’extrême droite.
Cette manifestation n’est qu’un prélude à un rassemblement plus grand prévu ce mercredi, alors que le Congrès doit se réunir pour certifier le résultat de l’élection présidentielle, après la victoire de Joe Biden devant le collège électoral le mois dernier. Environ 150 élus républicains, de la Chambre et du Sénat, comptent s’opposer à ce résultat, citant les accusations de fraude lancées par Donald Trump dès l’annonce de la victoire de son adversaire démocrate en novembre dernier. Mais ces accusations n’ont pas été étayées par des preuves et la campagne Trump a perdu la soixantaine de recours en justice lancés depuis, y compris devant la Cour suprême. Face à la majorité démocrate à la Chambre et au refus de nombreux sénateurs républicains de se joindre à cette tentative de rejet du résultat de l’élection, leur tentative sera vaine.
Mercredi 6 Janvier 2021 – Jacob Blake paralysé : pas de poursuites contre le policier qui lui a tiré dessus :
Les images avaient choqué, trois mois après la mort de George Floyd : un Afro-Américain recevant sept balles dans le dos, à bout portant, de la part d’un policier blanc alors qu’il se dirigeait vers sa voiture. Mardi, le procureur du comté de Kenosha a annoncé qu’il n’engagerait pas de poursuites à l’encontre de Rusten Sheskey, le policier qui a tiré les sept balles qui ont privé Jacob Blake, 29 ans, de l’usage de ses jambes, rapporte NPR. Aucune charge ne sera non plus retenue à l’encontre de deux autres policiers impliqués dans l’affaire, a précisé Michael Graveley. Les trois agents «demeurent en congé administratif», a précisé la police de Kenosha dans un tweet.
Pour justifier sa décision, il a assuré qu’il était «absolument irréfutable» que Jacob Blake était armé, ce que l’homme nie : les enquêteurs avaient découvert bien découvert un couteau, mais il se trouvait sur le tableau de bord. Jacob Blake l’avait lui-même dit, assurant que l’arme ne se trouvait pas entre ses mains lorsque le policier avait ouvert le feu. Ce dernier, s'est-il défendu, craignait que Jacob Blake ne soit en train d’enlever l’enfant qui se trouvait dans sa voiture. «Jacob Blake, tout en résistant activement, s’est armé d’un couteau. C’est absolument irréfutable que Jacob Blake était armé d’un couteau lors de cet incident», a estimé le procureur.
B’Ivory LaMarr, un des avocats de Jacob Blake, a nié ces affirmations : «A aucun moment dans la vidéo, il n’est possible pour un officier de dire qu’il était en danger à cet instant. Je pense que c’est complètement faux et que c’est une tentative de rationnaliser ce qui était réellement, essentiellement, un acte intentionnel», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. «Ce n’est pas contraire à la loi d’avoir un couteau, les gens possèdent des couteaux pour de nombreuses raisons. Jacob Blake a le droit de posséder un couteau.»
Mercredi 6 Janvier 2021 – Donald Trump n’ira pas en Ecosse une fois Joe Biden investi président :
La presse écossaise avait émis l’hypothèse que Donald Trump passe quelques jours dans son club de golf de Turnberry. Une possibilité niée par la Maison-Blanche et écartée par la Première ministre écossaise, rappelant le confinement en cours.
Où Donald Trump ira-t-il le 20 janvier ? A deux semaines de l’investiture de Joe Biden, la question est toujours en suspens. Le milliardaire, qui nie sa défaite, n’a pas précisé quels seraient ses plans une fois son mandat achevé. Une possibilité venait d’Ecosse, après que le «Sunday Post» a rapporté que les plans pour l’atterrissage d’un avion gouvernemental américain avaient été transmis à l’aéroport de Prestwick, évoquant l’arrivée d’un Boeing 757 le 19 janvier. «Ce n’est pas exact. Le président Trump n’a pas prévu de voyager en Ecosse», a fait savoir au «New York Times» Kayleigh McEnany, la porte-parole de la Maison-Blanche, sans pour autant livrer d’informations sur les projets du milliardaire, rentré de Mar-a-Lago avant la Saint-Sylvestre, pleinement concentré sur ses tentatives de faire annuler le scrutin qui a mené à sa défaite.
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a aussi refusé l’idée, alors qu’un confinement général vient d’être à nouveau décrété dans le pays pour endiguer la propagation du coronavirus : «Nous ne laissons pas les gens entrer en Ecosse et cela s’appliquerait à lui comme à d’autre. Venir jouer au golf n’est pas ce que je considère un but essentiel.»
Mercredi 6 Janvier 2021 – Le siège du Parti socialiste cambriolé :
Le siège du Parti socialiste, situé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a été cambriolé samedi dernier, le ou les cambrioleurs étant repartis avec "quelques ordinateurs ne contenant rien de sensible", a appris l'AFP auprès du PS mercredi, confirmant une information du Canard Enchaîné.
"Quelques ordinateurs ont été emportés. Ils ne contenaient rien de sensible" et "nos serveurs sont très sécurisés", a-t-on indiqué de même source. "Des carnets appartenant au chef de cabinet du premier secrétaire Olivier Faure ont également été consultés".
Selon un dirigeant du PS cité par l'hebdomadaire satirique dans son édition du 6 janvier, "c'est très curieux. Seuls certains bureaux ont été fouillés, dont celui du premier secrétaire. De même, alors qu'il y avait un tas de matériels informatiques accessibles, le ou les voleurs se sont emparés d'ordinateurs très précis. C'est comme s'ils savaient ce qu'ils cherchaient".
Le PS a précisé qu'une enquête de police avait été ouverte.