Buick avait toutes les raisons de s'inquiéter de son avenir à moyen et long terme à la fin des années vingt. La division GM est relativement florissante mais les nuages s’amoncellent à l’horizon ! Certes le climat économique est difficile, la concurrence implacable, mais ni la qualité du produit ni l'ingénierie ne sont à blâmer. Le problème vient du fait que, alors que l'industrie automobile américaine produit des voitures plus légères et plus économiques, Buick se dirige depuis quelques années dans la direction opposée. Ses modèles sont plus longs et plus lourds, avec des prix qui sont supérieurs aux prix du marché. William Knudsen, alors Président de la Division Chevrolet, de GM est appelé à la rescousse. Les mesures correctives sont aussitôt engagées car Buick a un besoin urgent d'une voiture plus petite et moins couteuse, mais il est également évident que Buick aura besoin d’aide. La Division Chevrolet et le carrossier Fisher Body, ainsi que de la direction de GM vont apporter cette aide.

La « série 40 » est présentée à la fin de l’année 1929. C’est la Buick d’entrée de gamme  équipée d’un moteur à six cylindres en ligne de 4 220 cc de cylindrée qui développe une puissance maxi de 80,5 ch à 2 800 tr / min. Le succès est quasiment immédiat  et 74  257 exemplaires sont fabriqués au cours de l’année modèle 1930. Au début de l'année 1934, la série 40 est temporairement abandonnée, remplacée par  la série 50 qui devient le produit d'entrée de gamme. La version 1935 est lancée avec un nouveau moteur à huit cylindres en ligne de 3 818 cc de cylindrée qui développe 93 ch. En 1936, le nom est changé ; le modèle le moins cher de la gamme Buick devient Buick « Special ».

L’année 1936 est une année très réussie pour Buick : la gamme est entièrement revue et, pour la première fois, la marque utilise des noms en remplacement des numéros de séries utilisés précédemment. Les premiers véhicules de la gamme Special sont construits sur un châssis d’empattement de 118 pouces (3,0 m), mais pour l'année modèle suivante, l’empattement est porté à 122 pouces (3,10 m). Le moteur est également modernisé et dispose désormais d’une cylindrée de 4,1 litres au lieu de 3,8 litres.

La « Spécial » est disponible en cinq variantes de carrosseries : Coupe 2 portes ; sedan 2 portes ; sedan 4 portes ; convertible 2 portes et convertible 4 portes. En 1941 apparaitra une version station wagon 4 portes.

La voiture présentée ici est un modèle Phaéton spécial convertible de 1937. Il s'agit d'un nouvel ajout à la série pour l’année modèle 1937. C’est l'un des 1 689 exemplaires fabriqués cette année-là. Ce modèle a reçu une nouvelle calandre, des ailes et un capot redessinés et des phares, qui ont tous été apposés sur la nouvelle carrosserie tout en acier. Toute la gamme Century a également reçu des carrosseries tout en acier, alors que les Roadmaster et les Limitedt conservent les carrosseries composites acier / bois. Le restylage est également étendu au tableau de bord, tandis que la capote, une  fois repliée, est maintenant rangée dans son propre compartiment.

La gamme Spécial continue à évoluer jusqu’en 1970. Le nom sera utilisé plus tard pour les versions d'entrée de gamme entre 1975 à 1979 et de 1991 à 1996 sur les modèles Century.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

wheelsage.org

favcars.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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