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16 octobre 2022 7 16 /10 /octobre /2022 07:00
LA MARCHE DU MONDE  (2268) : SAMEDI 15 OCTOBRE 2022

Samedi 15 Octobre 2022 –  Avec sa marche, la Nupes à l’épreuve de la mobilisation

Jean-Luc Mélenchon le promettait: la marche du 16 octobre devait donner «le “la” de la rentrée». Le top départ à l’opposition frontale du mouvement social face à la politique «brutale» d’Emmanuel Macron. La rentrée est passée, l’automne bien installé et ce sont surtout les affaires de la Nupes qui ont rythmé la vie politique de ces dernières semaines. La gifle reconnue par l’Insoumis Adrien Quatennens à son épouse et les accusations de l’écologiste Sandrine Rousseau contre Julien Bayou ont asphyxié la gauche.

Entre la place de la Nation et la place de la Bastille dimanche, beaucoup marcheront pour enfin «tourner la page» et tenter d’installer «un rapport de force» contre le camp présidentiel. En première ligne de l’organisation, les Insoumis refusent de jouer aux pronostics de la participation. Dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube mardi, Jean-Luc Mélenchon se voulait lui aussi prudent: «Qu’est-ce que ça va donner? On ne sait pas. Mais ce dont on est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de bons résultats si on ne fait rien. Donc on fait quelque chose, on se bat. Cette marche, si vous la rendez puissante, ouvrira des possibilités puissantes», a-t-il lancé pour motiver les siens. L’Insoumis a de la bouteille: il sait d’expérience que la colère des Français ne les incite pas toujours à descendre un dimanche dans le froid des boulevards. En 2017, survitaminé par son score à la présidentielle, il avait appelé à «déferler à 1 million» sur les Champs-Élysées. La plus belle avenue du monde était restée vide, et l’Insoumis avait été obligé d’admettre: «Emmanuel Macron a le point. Il ne faut pas chercher à le cacher, parce que si on raconte des histoires, on n’est pas crédibles.»

Chez LFI, prudence est désormais mère de la sûreté. Première parade pour anticiper une potentielle faible mobilisation? L’ex-candidat soupçonne déjà une «mobilisation médiatico-politique» contre la marche. «Si par hasard il y a un cageot qui brûle, ils viendront se précipiter pour le donner en gros plan. Et si je viens à chasser une mouche de ma figure, on dira “il se donne des gifles de malheur”», a-t-il raillé sur YouTube.

Ces derniers jours, une lueur est malgré tout apparue avec les grèves dans les raffineries. Les Insoumis appellent à l’élargissement du conflit, et rêve que la marche se transforme en point d’orgue de la contestation. «Si dans des grands groupes comme Total ou Exxon, vous n’arrivez pas à avoir des augmentations de salaires qui sont légitimes alors personne n’en aura», clamait encore mercredi Mathilde Panot au pied de la raffinerie ExxonMobil à Port-Jerôme-sur-Seine (Seine-Maritime). Un cadre écologiste, habitué aux mouvements sociaux, met en garde: «Les partis politiques ne sont plus des débouchés de la colère populaire depuis l’effondrement de la droite et de la gauche traditionnelles.»

La surreprésentation de LFI dans l’organisation de la marche a malgré tout fini par agacer. Craignant d’être mis de côté, les syndicats ont refusé d’appeler à la participation, préférant organiser une nouvelle mobilisation mardi. Tous brandissent la charte d’Amiens qui garantit l’indépendance syndicale sur le politique. L’argument excède Jean-Luc Mélenchon: «Ça date de 1905, ça a 116 ans. Même moi je n’ai pas 116 ans!», s’était-il agacé à la Fête de l’Humanité début septembre.

 

Jadot ne participera pas

Au sein de la Nupes, les plus hostiles aux Insoumis en profitent. «Vu la brutalité de la crise, notre priorité devrait être de construire le mouvement avec les syndicats», a souligné l’écologiste Yannick Jadot dans un entretien à Libération vendredi. L’ancien candidat a indiqué qu’il «irait probablement faire du sport», mais qu’il n’«irait pas manifester» dimanche. Après de longues hésitations, les communistes seront eux dans les cortèges, mais sans leur chef de file Fabien Roussel. «Jean-Luc Mélenchon veut toujours tirer la couverture à lui, forcément ça agace», note un député écologiste qui devrait quant à lui être présent. Le chef des LFI ne cesse pourtant de répéter: «Ce n’est pas la marche de la Nupes, ce n’est pas la marche des Insoumis, ce n’est pas la marche de M. Mélenchon, c’est la marche du peuple qui a faim, qui a froid, qui veut être mieux payé.»

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE  (2268) : SAMEDI 15 OCTOBRE 2022

Samedi 15 Octobre 2022 –  Au RN, Louis Aliot s'en prend aux adeptes du «grand remplacement»

Le maire RN de Perpignan Louis Aliot, candidat à la présidence de son parti, a durement critiqué «les adeptes les plus déterminés du 'grand remplacement'» qualifiés d'«identitaristes», vendredi, dans une tribune à L'Opinion.

«Les Français ont condamné électoralement la ligne inquiétante portée par les adeptes les plus déterminés du 'grand remplacement'», affirme-t-il, un tacle notamment au président de Reconquête !, Eric Zemmour, qui a essentiellement fait campagne à la présidentielle et aux législatives sur cette théorie d'un remplacement des populations européennes par une population d'origine étrangère.

 

«Couper le cordon»

Pour Louis Aliot, ce thème est «d'une grande ambiguïté» car «il est une marotte qui transforme ses ambassadeurs en 'Sandrine Rousseau de droite'», en référence à la députée écologiste. «Il fait plaisir aux éléments les plus radicaux ou folkloriques mais installe dans l'esprit de beaucoup un malaise», et «entraîne inexorablement à la défaite, voire à la violence aveugle», assure-t-il, en condamnant une formule «tellement usitée qu'elle empêche toute réponse pensée et proportionnée à quarante ans d'immigration incontrôlée».

«Nous ne sommes pas des 'identitaristes'», martèle l'élu qui fait figure de challenger face à Jordan Bardella dans la course à la présidence du Rassemblement national. Jordan Bardella, déjà président - mais seulement par intérim - du RN, a pour sa part déjà publiquement repris à son compte la «théorie du grand remplacement», en août 2021, alors que Marine Le Pen a exprimé plusieurs fois sa circonspection face à l'expression et son concept. Louis Aliot estime par ailleurs que «les Français n'attendent pas une nostalgie radicale» et qu'ils ont «rejeté les excès pratiqués par le Front National d'un autre temps».

«Marine Le Pen, depuis toujours, a prôné la rupture avec cette approche qui est politiquement inefficace. À nous maintenant de couper le cordon d'une histoire tumultueuse et ambiguë qui permettra une fois pour toutes à notre mouvement d'arriver à sa pleine maturité en parlant aux Français de toutes origines et de toutes religions», ajoute celui qui avait rejoint l'organisation de jeunesse du Front national dès le début des années 90 aux côtés de Jean-Marie Le Pen.

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Éric Ciotti veut déposer une proposition de loi pour interdire les vêtements religieux à l'école

Invité sur RMC, le député Les Républicains déplore l'augmentation du nombre des atteintes à la laïcité de la maternelle au lycée.

«Il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées comme religieuses», a affirmé le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, dans les colonnes du Monde . Au total, 313 atteintes à la laïcité recensées au mois de septembre, dont 54% relatives aux «ports de signes et tenues».

Invité sur RMC vendredi 14 octobre, Éric Ciotti annonce vouloir «déposer une proposition de loi pour interdire tous les vêtements religieux à l'école». Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes souhaite proposer un texte qui puisse donner le pouvoir aux chefs d'établissement d'«interdire un certain type de vêtement» dans le règlement intérieur.

«De façon générale, a-t-il poursuivi, je suis favorable à ce qu'il y ait une tenue unique dans l'école de la République.» L'uniforme, donc, face aux vêtements qui passent pour «des formes de provocation». Le candidat à la présidence des Républicains a par ailleurs appelé le ministre de l'Éducation nationale à «réagir» et à faire preuve de «courage» face à l'augmentation des atteintes à la laïcité. «On ne peut pas laisser prospérer aujourd'hui cet islamisme à bas bruit qui vise à menacer notre société. Au sein de l'Éducation nationale, ça a été le règne du pas de vague. Pap Ndiaye ferait mieux de soutenir les enseignants et les chefs d'établissements.» Sinon, a-t-il conclu, «c'est une forme de lâcheté coupable».

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Carburants : les deux tiers des Français approuvent la réquisition des grévistes, selon un sondage

La majorité des Français soutiennent la possibilité d'un recours aux forces de l'ordre pour débloquer les dépôts de carburants, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

La tension monte autour des grèves dans les raffineries. Une situation qui n'est pourtant ni «liée à la guerre» ni «le fait du gouvernement», martèle le président de la République ce lundi, soufflant que ce n'est pas à l'exécutif «de tout faire». Mais dès le lendemain, face au risque d'un blocage du pays, le ton hausse d'un cran. Ce mardi, Élisabeth Borne annonce une première réquisition des personnels indispensables, pour débloquer les dépôts de carburants. Une décision plébiscitée par deux tiers des Français, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, alors que les blocages se multiplient et que la CGT appelle à une journée de grève interprofessionnelle le 18 octobre, à laquelle participeront trois autres organisations syndicales, la CFE-CGC, la CFDT et la CAT, laissant craindre le risque d'une contagion à plusieurs secteurs.

65% des personnes interrogées approuvent la réquisition des salariés grévistes. Les sondés estiment que ce mouvement bloque d'autres activités et pourrait causer des troubles à l'ordre public. Seuls 33% désapprouvent la méthode, jugeant que c'est une atteinte au droit de grève, non justifiée par la situation. Les sympathisants de tous les mouvements politiques valident ces réquisitions, à l'exception des Insoumis, qui s'y opposent à 52%. L'adhésion est très forte chez les partisans de Renaissance (85%), mais également chez les Républicains (78%) et les socialistes (75%).

 

Une mauvaise image du gouvernement

Les Français sont par ailleurs nombreux à faire les frais de ces blocages dans les raffineries : 70% ont rencontré une ou plusieurs difficultés liées à cette situation. 56% ont eu du mal à trouver du carburant, 53% ont dû renoncer à effectuer certains trajets par crainte d'en manquer, et 38% ont été contraints de modifier leurs habitudes de transport. Un désordre qui affecte l'image des différents protagonistes de cette grève, précisent Céline Bracq, directrice générale d'Odoxa, et Gaël Sliman, président de l'institut. «Les grévistes, la CGT, le gouvernement et surtout les entreprises concernées recueillent tous une large majorité de jugements négatifs quant à leur attitude dans ce conflit social», soulignent-ils.

Véronique Reille Soult, CEO de Backbone Consulting, révèle quant à elle à partir d'une analyse de la résonance sur les réseaux sociaux, que le gouvernement subit un double reproche : pour son «mensonge», en affirmant qu'il n'y aurait «pas de pénuries» et pour son inaction. Elle souligne le sentiment d'injustice provoqué par ce conflit chez certains internautes. «Ainsi, en réaction au tweet du député Insoumis Antoine Léaument se réjouissant que “la panique de la bourgeoisie soit totale”, une infirmière lui répond : “donc je gagne 2000€ par mois pour être infirmière de nuit, je ne me plains pas, je veux juste assez d'essence pour aller bosser et des salariés gagnant plus de 4000€ par mois me prennent en otage… ils sont défendus par des députés gagnant 7000€ par mois et c'est moi la bourgeoise !”». Plusieurs députés Insoumis se sont en effet rendus sur les piquets de grève, pour témoigner de leur solidarité. La députée LFI Mathilde Panot souligne «une lutte d'intérêt général».

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Guerre en Ukraine: les premiers trains de soldats russes arrivent en Biélorussie.

«Les premiers trains de soldats russes composant le groupement militaire régional sont arrivés en Biélorussie», a déclaré le ministère biélorusse de la Défense dans un communiqué, sans préciser le nombre de militaires russes déployés dans ce cadre. Le ministère a publié des images de trains et de camions militaires, ainsi que des soldats russes accueillis par des femmes en tenues folkloriques tenant du pain et du sel, une tradition d'hospitalité slave.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé lundi la Pologne, la Lituanie et l'Ukraine de préparer des attaques «terroristes» et un «soulèvement» en Biélorussie, et annoncé le déploiement de ce groupement militaire régional.

La Biélorussie assure que cette force est uniquement défensive et vise à sécuriser sa frontière, au moment où Minsk accuse Kiev de préparer une offensive, laissant craindre son intervention directe dans le conflit en Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi Moscou de vouloir «entraîner la Biélorussie dans la guerre» et a réclamé auprès du G7 une mission d'observation internationale à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie.

La Biélorussie, alliée de la Russie dans son conflit avec l'Ukraine, a déjà prêté son territoire à l'armée russe pour son offensive contre l'Ukraine, mais l'armée biélorusse ne participe pas jusqu'ici aux combats sur le territoire ukrainien. L'entrée des forces biélorusses chez son voisin marquerait une nouvelle escalade du conflit en Ukraine. Mais Minsk assure ne pas envisager d'envoyer son armée, d'une taille bien moindre que celle de Moscou, combattre en Ukraine aux côtés des Russes.

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Guerre en Ukraine : Washington annonce 725 millions de dollars d'aide militaire supplémentaire

En tout, cela porte la somme totale de l'aide militaire américaine fournie à Kiev à 18,3 milliards de dollars depuis l'entrée en fonction de Joe Biden.

Les États-Unis vont fournir 725 millions de dollars supplémentaires d'aide militaire à l'Ukraine pour sa défense face à l'invasion russe, ont annoncé le Pentagone et le département d'État vendredi. «Ce versement portera le total de l'aide militaire américaine fournie à l'Ukraine à un montant sans précédent de plus de 18,3 milliards de dollars» depuis l'entrée en fonction de Joe Biden, a précisé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Le Pentagone détaille que le nouveau lot promis par Washington comprend notamment des munitions de Himars, un lance-roquettes monté sur des blindés légers qui joue un rôle important dans les contre-offensives ukrainiennes dans l'est et le sud du pays. Sont inclus également plus de 23.000 obus d'artillerie, 5000 mines anti-blindés opérées à distance, 5000 armes anti-char ou encore 200 véhicules Humvees de transport.

Joe Biden avait promis lundi au président ukrainien Volodymyr Zelensky «de continuer à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre, y compris des systèmes perfectionnés» de défense antiaérienne. Les États-Unis ont déjà promis des batteries de missiles sol-air perfectionnées: deux pour livraison dans les semaines ou mois à venir, et six autres dans le cadre d'une aide de plus long terme. «Les capacités de défense aériennes ont été et continueront d'être une priorité des États-Unis pour l'Ukraine», indique le Pentagone dans son communiqué vendredi.

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Iran : deux membres des forces tués, appels aux manifestations samedi

L'indignation provoquée par le décès le 16 septembre d'une Kurde iranienne de 22 ans a déclenché la plus grande vague de manifestations et de violence en Iran depuis les protestations de 2019.

Deux membres des forces de l'ordre iraniennes ont été tués par balles vendredi 14 octobre dans le sud de l'Iranalors qu'ils pourchassaient deux graffeurs, auteurs de slogans, a rapporté l'agence officielle Irna.

«Vendredi vers 05h00 (01h30 heure de Paris) dans la ville de Beyrom, deux personnes à moto, qui écrivaient des slogans, ont été prises en chasse par les deux officiers», a indiqué à Irna le chef du pouvoir judiciaire de la province de Fars, Kazem Moussavi. Mais les deux officiers sont tombés «en martyrs, en service», atteints «à la tête et à la poitrine» par les tirs des deux motards, désormais recherchés, a ajouté l'agence officielle.

Les deux victimes sont un membre des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ainsi qu'un membre du Bassidj, une milice paramilitaire liée aux Gardiens, a-t-elle précisé. Depuis le début du mouvement de contestation il y a près d'un mois, au moins vingt membres des forces de sécurité ont été tués, selon un décompte des médias officiels.

Six autres sont par ailleurs morts dans des violences dans le sud-est de l'Iran, déclenchées par le viol d'une adolescente imputé à un commandant de police.Des militants iraniens ont appelé à manifester en masse samedi 15 octobre dans tout le pays alors que le mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini est entré dans sa cinquième semaine malgré une répression meurtrière.

L'indignation provoquée par le décès le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans a déclenché la plus grande vague de manifestations et de violence en Iran depuis les protestations de 2019 contre la hausse du prix de l'essence dans ce pays riche en pétrole.

 

«Violent coup à la tête»

Mahsa Amini avait été arrêtée le 13 septembre par la police des moeurs à Téhéran pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile. Les autorités iraniennes affirment que la jeune femme est décédée des suites d'une maladie et non de «coups», d'après un rapport médical rejeté par son père. Son cousin a affirmé qu'elle était décédée après «un violent coup à la tête».

Depuis, des jeunes femmes, étudiantes et écolières sont les fers de lance des manifestations au cours desquelles elles scandent des slogans antigouvernementaux, mettent le feu à leur foulard et affrontent les forces de sécurité. Au moins 108 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, selon l'association Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo. De son côté, Amnesty a déploré la mort d'au moins 23 enfants «tués par les forces de sécurité iraniennes», ajoutant qu'ils étaient âgés de 11 à 17 ans.

 

«Le début de la fin»

Deux membres des forces de sécurité ont été tués par balle dans la province méridionale de Fars dans le cadre des manifestations, portant à au moins 20 le nombre de membres des forces de l'ordre tués depuis le début de la contestation, ont rapporté vendredi des médias officiels. Malgré le blocage par les autorités de l'accès via Internet à des applications populaires telles Instagram et WhatsApp, des militants ont lancé un appel en ligne à manifester en masse samedi sous le slogan «Le début de la fin!» du régime.

Ils ont encouragé les jeunes et la population iranienne à manifester dans des endroits où les forces de sécurité ne sont pas présentes et à scander «Mort au dictateur», en référence au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Le mouvement de contestation a entraîné des rassemblements de solidarité à l'étranger ainsi que des sanctions occidentales visant des responsables et institutions iraniens accusés d'implication dans la répression.

 

«La France condamne la répression»

Vendredi, Téhéran a condamné les propos du président français, Emmanuel Macron, qui avait fait part mercredi de son «admiration» pour les «femmes» et les «jeunes» qui manifestent. Et «de manière très claire, la France condamne la répression menée aujourd'hui par le régime iranien», avait-il encore dit. Les propos d'Emmanuel Macron sont une «ingérence» et ils ont servi à encourager «des personnes violentes et des contrevenants», a réagi vendredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

Selon des analystes, la nature multiforme des manifestations antigouvernementales, notamment de jeunes qui se réunissent par petits groupes dans certains quartiers pour éviter d'être repérés, complique la tâche des forces de l'ordre pour tenter de les arrêter. Dans une lettre ouverte publiée jeudi à sa une, le journal réformateur Etemad a demandé au plus haut responsable de la sécurité iranienne de mettre fin aux arrestations effectuées sous «des prétextes parfois fallacieux». Fait rare, la police de Téhéran a annoncé vendredi qu'elle allait enquêter sur des accusations de harcèlement visant un de ses agents. Ce dernier a été filmé alors qu'il semble se livrer à des attouchements sur une manifestante tout juste interpellée, selon une vidéo publiée par des chaînes à l'étranger.

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Royaume-Uni : Liz Truss renvoie son ministre des Finances

Kwasi Kwarteng a presque battu un record : celui du ministre de l'Économie et des Finances au mandat le plus court de l'histoire du Royaume-Uni. Trente-neuf jours après sa nomination au 11 Downing Street, le chancelier de l'Échiquier a été renvoyé par Liz Truss après son retour anticipé de Washington où il participait aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Sur la sellette depuis le 23 septembre et l'annonce de mesures fiscales très controversées, le député conservateur a tenté jusqu'au bout de garder son poste. « Je ne m'en vais pas », assurait-il jeudi. Cependant, sous la pression du Parti conservateur et des marchés financiers, vendredi matin, Liz Truss, la chef du gouvernement, a signifié son renvoi du gouvernement à son plus proche allié.

Kwasi Kwarteng a confirmé son limogeage en publiant sur Twitter une lettre adressée à la successeur de Boris Johnson. « Vous m'avez demandé de démissionner en tant que chancelier (de l'Échiquier, ministre des Finances, NDLR), j'ai accepté », écrit-il. En dépit de la tempête financière provoquée outre-Manche par l'annonce de baisses d'impôts radicales sans contreparties budgétaires, Kwasi Kwarteng n'éprouvait hier aucun regret quant à l'orientation fiscale prise le mois dernier.

 

«Le statu quo n'est pas une option »

Dans sa missive adressée à la première ministre, le député pointe du doigt le contexte économique et financier international. Kwasi Kwarteng fait référence à « la hausse des taux d'intérêt dans le monde » et aux « prix de l'énergie » pour expliquer son échec fulgurant. Il rappelle également, entre les lignes, la responsabilité de Liz Truss. « Votre vision d'optimisme, de croissance et de changement était la bonne », poursuit-il à l'adresse de la locataire du 10 Downing Street, répétant que « le statu quo n'est pas une option ».

Dans la foulée de l'annonce du renvoi de Kwasi Kwarteng, le 10 Downing Street a fait savoir que Jeremy Hunt, ex-ministre des Affaires étrangères et ex-ministre de la Santé, prenait sa succession à la tête de l'Économie et des Finances.

Jeremy Hunt, 55 ans, est une figure conservatrice beaucoup plus centriste que Kwasi Kwarteng, de huit ans son cadet et partisan d'un État réduit à la portion congrue. Jusqu'à sa nomination hier par Liz Truss, celui qui fut un candidat malheureux contre Boris Johnson dans la course au leadership du Parti conservateur à l'été 2019 n'exerçait que peu d'influence au sein de la formation tory.

 

«Trop vite et trop loin »

Dans ce même objectif, la première ministre a annoncé hier après-midi lors d'une conférence de presse éclair qu'elle renonçait à baisser la taxe sur les bénéfices des sociétés annoncée fin septembre. Celle-ci passera donc de 19 à 25 % en avril 2023 pour les entreprises qui réalisent l'équivalent de 290 000 euros sterling de bénéfices, conformément à une décision prise sous le gouvernement de Boris Johnson après la crise du Covid. Ce revirement devrait faire rentrer l'équivalent de 20 milliards d'euros dans les caisses de l'État britannique, selon Liz Truss.

La première ministre a reconnu à mots couverts avoir commis des erreurs en voulant aller « trop vite et trop loin » dans les baisses d'impôts aux dépens de la stabilité économique du pays. Toutefois, la chef du gouvernement a fait savoir qu'elle n'entendait pas renoncer à son programme idéologique. « Je veux de faibles impôts, des salaires élevés et une forte croissance. C'est ce pour quoi mon parti m'a élue. Ma mission reste entière », a insisté Liz Truss hier en dépit de sa popularité abyssale dans les sondages.

À l'issue de l'intervention de la première ministre, la chef du gouvernement britannique semblait avoir échoué à persuader ses critiques - à l'intérieur et à l'extérieur du Parti conservateur - de lui accorder une deuxième chance après un début de mandat chaotique.

Six semaines après sa nomination, la question n'est déjà plus de savoir si Liz Truss peut se maintenir à son poste jusqu'aux prochaines élections législatives, soit décembre 2024, mais pendant combien de temps encore les députés conservateurs pourront tolérer son leadership.

 

 

 

 

 

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Samedi 15 Octobre 2022 –  Fin de séance houleuse à l'Assemblée, des amendements adoptés contre le gouvernement

Gabriel Attal a été accusé de faire tirer en longueur sa prise de parole, pour éviter les propositions de rétablissement de l'ISF.

L'Assemblée a adopté vendredi en première lecture plusieurs amendements au budget 2023 contre l'avis du gouvernement, lors d'une séance tendue sur la fin, la gauche accusant l'exécutif de tout faire pour éviter l'examen d'amendements sur l'ISF et de prévoir un 49.3 lundi. Autour de 23h50, alors que la séance devait se terminer à minuit, plusieurs députés de gauche ont interpellé le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, lui reprochant de faire sciemment durer une intervention sur un amendement sur les ventes de monuments historiques.

Leur grief ? Il ne restait qu'un amendement après celui-ci avant d'examiner des propositions de rétablissement de l'ISF. "On parle de l'attractivité des territoires ruraux", s'est défendu le ministre. Également dans le viseur des députés Nupes, deux

Juste avant l'amendement ISF, deux suspensions de séance et "des prises de paroles interminables suspensions de séance préalables, une à l'initiative de Renaissance, l'autre à celle du rapporteur général Jean-René Cazeneuve (Renaissance).

"Il est quand même bizarre que juste avant l'amendement ISF il y ait deux suspensions de séance et des prises de paroles interminables de la minorité présidentielle et des ministres, d'autant qu'un bruit court d'un 49.3 dès lundi", a dénoncé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot lors d'un rappel au règlement, demandant une prolongation de séance pour examiner les amendement ISF. Une requête soutenue par son homologue PS Boris Vallaud face à des "manoeuvres dilatoires".

"On a fait réécrire un amendement mal positionné et mal écrit", a répondu le député Renaissance Sylvain Maillard, pour justifier des interruptions de séance. "Ils ont eu peur d'être mis en minorité par les RN qui veulent un rétablissement de l'ISF", a tancé un député LFI sortant de l'Hémicycle.

Le recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution, attendu en raison de l'absence de majorité absolue, interromprait l'examen du texte qui serait alors adopté sans vote, sauf adoption d'une motion de censure. Dans la confusion le chef de file des députés MoDem Jean-Paul Mattei a à son tour demandé une suspension, avant que la présidente Renaissance de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet ne mette finalement fin aux débats, environ 5 minutes avant la fin prévue, annonçant qu'ils reprendraient lundi après-midi.

Avant cette fin houleuse, les députés ont adopté une série d'amendements, dont certains contre l'avis du gouvernement. Un amendement LR pour "corriger les ratés" du dispositif "MaPrimeRenov' de rénovation énergétique de logements via un crédit d'impôt a été voté d'une courte tête (92 pour, 88 contre), soutenu par la Nupes (LFI, PS, EELV, PCF), et le RN. Il demande au gouvernement de "revoir le dispositif", pour qu'il finance davantage de rénovations globales plutôt que de petits travaux. Il prévoit la création d'un crédit d'impôt, sans fixer de seuil ni de taux.

L'Assemblée a également adopté un amendement concernant les bénévoles, contre l'avis de l'exécutif. Il vise à transformer en crédit d'impôt une réduction d'impôt existante pour leurs frais kilométriques dans le cadre de leur engagement associatif. Elle a également adopté contre l'avis du gouvernement un amendement...Renaissance. Déposé par Sophie Panonacle, il prévoit une taxe sur des transactions immobilières, de 0,01%, pour verser quelque 35 millions d'euros par an dans un fonds pour les communes touchées par l'érosion du littoral.

 

Un 49.3 pour tout effacer

Le gouvernement, qui a subi une série de défaites dans la semaine faute de majorité absolue, aura tout loisir d'inclure ou non ces amendements dans le budget s'il devait le soumettre la semaine prochaine à la procédure du 49.3. 

En revanche, avec l'aval du gouvernement, les députés ont porté à 3.500 euros par enfant à charge le plafond du crédit d’impôt pour frais de garde des moins de six ans, contre 2.300 euros aujourd’hui. Ils ont également adopté un amendement MoDem/Renaissance qui fait monter le plafond de l'exonération à 75% lors de la donation ou succession de biens ruraux. Il passerait à 500.000 euros contre 300.000 aujourd'hui.

L'Assemblée a aussi rejeté, suivant l'avis du gouvernement, des amendements prévoyant une déductibilité des intérêts d'emprunt de primo-acquérants d'un logement, dès lors que celui-ci répondait aux exigences de construction environnementale. Les députés ont aussi tenu un long débat sur la réforme des droits de succession, le président de la Commission des Finances Eric Coquerel (LFI) annonçant le lancement d'une mission d'information, "probablement l'année prochaine".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE  (2268) : SAMEDI 15 OCTOBRE 2022

Samedi 15 Octobre 2022 –  LFI : «Notre mouvement ne se résume pas à notre relation à Jean-Luc Mélenchon», estime Clémentine Autain

Invitée sur France 2, la députée LFI continue de prendre ses distances avec le leader Insoumis.

Un nouveau pas de côté. Clémentine Autain, députée La France insoumise (LFI), est l'une de celles qui, depuis l'affaire Quatennens et la manière dont elle a été commentée par Jean-Luc Mélenchon, ont pris leurs distances avec le leader du mouvement.

Adrien Quatennens, après avoir reconnu avoir infligé une gifle à son épouse, a décidé de se mettre en retrait de ses fonctions au sein de LFI. Jean-Luc Mélenchon avait alors immédiatement salué sa «dignité» et son «courage». Une déclaration que certaines figures féministes de la Nupes n'ont pas digérée. «Ce sont ses mots, pas les miens», avait par la suite déclaré Clémentine Autain dans les colonnes du Parisien. «Je crois sincèrement que nous aurions dû avoir davantage de discussions collectives internes pour aboutir à une communication mieux maîtrisée, a-t-elle avancé. Et plus juste, au regard des principes qui sont les nôtres».

Invitée jeudi matin sur France 2, la députée de Seine-Saint-Denis a de nouveau avancé la nécessité pour LFI de «franchir un cap». «C'est ce qui est en train de se passer. Il y a une grande discussion au sein de notre mouvement», assure-t-elle. Avant de rendre à César ce qui est à César (courtoisie politique oblige) : «Il m'arrive d'être en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon mais il a été celui qui a porté notre famille politique jusqu'à 22% lors de la précédente élection présidentielle et qui a eu l'intelligence politique de faire la Nupes.»

Toutefois, avertit Clémentine Autain, «cela n'empêche pas que le mouvement doit avoir sa vie, qu'il y a le groupe à l'Assemblée». Et surtout, que Jean-Luc Mélenchon, qui n'est pas député ainsi que le rappelle l'élue insoumise, «trouve une nouvelle place». Et de conclure : «Notre mouvement ne peut pas se résumer à simplement de savoir quelle est notre relation à Jean-Luc Mélenchon».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE  (2268) : SAMEDI 15 OCTOBRE 2022

Samedi 15 Octobre 2022 –  Marche du 16 octobre organisée par la Nupes : 700 syndicalistes appellent à y participer

La marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée à Paris par la Nupes ce dimanche n’a pas fini de faire parler d’elle. Pour Aurélie Trouvé , présidente du parlement de la Nupes, l’objectif de l’événement est clair : « stopper le rouleau compresseur néolibéral de la macronie ». Mais les sorties sur Twitter de Jean-Luc Mélenchon comparant l’événement à la Révolution française ont plutôt eu l’effet d’inquiéter. Après l’appel de nombreuses personnalités dans le JDD à se mobiliser, c’est au tour de syndicalistes de se manifester. Aucune organisation syndicale ne s’est associée directement à la marche, mais 700 militants ont appelé lundi, à titre personnel, à y participer.

Parmi les signataires de l’appel, on retrouve notamment la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, l’urgentiste Christophe Prudhomme, la figure du combat des Goodyear Évelyne Becker, le responsable syndical de l’Inspection du travail Anthony Smith ou encore les cheminots Bérenger Cernon et Fabien Villedieu, comme le révèle Le Parisien . Un appui de taille dont se félicite Aurore Trouvé : « On a un cadre unitaire historique entre fédérations syndicales, associatives et les partis politiques. » Même si aucune confédération syndicale n’a signé cet appel, certaines fédérations locales, ainsi que des ONG comme Oxfam, les Amis de la Terre ou encore Attac, n’ont pas hésité.

 

La « continuité des mobilisations engagées par les syndicats et les associations »

D’après les informations du Parisien, les signataires de cet appel soulignent que la marche « s’inscrit dans la continuité des mobilisations engagées par les syndicats et les associations ». Pour eux, venus de divers organisations, il est nécessaire de participer à cette marche « pour relayer et amplifier la mobilisation contre la politique de Macron ». Les signataires dénoncent « la politique macroniste qui dégrade nos revenus, nos conditions de travail et le droit fondamental de toutes et tous à une vie digne ».

Même son de cloche, pour la présidente des députés LFI Mathilde Panot. Selon elle, il s'agit d'instaurer « un rapport de force populaire contre le gouvernement », un « 49-3 citoyen alors que le gouvernement n'a que le passage en force à la bouche » sur plusieurs textes de loi à venir. Une référence non dissimulée au budget 2023 , examiné à partir de ce lundi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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