Mercredi 19 Octobre 2022 – Les grévistes de TotalEnergies doivent décider ce mercredi de la suite de leur mouvement
Après trois semaines de grève, une augmentation salariale jugée trop faible par le syndicat CGT et une mobilisation nationale en demi-teinte mardi, les grévistes des sites pétroliers français de TotalEnergies vont devoir décider mercredi de la poursuite ou de l'élargissement de leur mouvement, qui a provoqué une rare pénurie d'essence en France. Mardi soir, à l'issue d'une journée de grèves et de manifestations dans tout le pays, la CGT a proposé la "reconduction du mouvement" des raffineries initié le 27 septembre jusqu'à mercredi en mi-journée, moment où doivent se tenir de nouvelles assemblées générales.
Mardi soir à Gonfreville en Normandie, dans le nord-ouest de la France, la reconduction a été votée massivement, selon Emmanuel Letetu, élu CSE de la CGT, et Pierre Yves Hauguel, délégué CGT.
Outre la Normandie, le mouvement de grève à l'appel de la CGT dans les raffineries et dépôts concernait encore mercredi matin les sites TotalEnergies de Donges (ouest), La Mède (sud), le dépôt de Feyzin (sud-est) - la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique - et le dépôt de Flandres (nord), a indiqué Eric Sellini, coordinateur national de la CGT des raffineries. Selon Olivier Mateu, secrétaire départemental CGT des Bouches-du-Rhône (sud-est), "rien n'est décidé" pour la suite. "Ce sont les salariés qui décideront", relève aussi M. Sellini.
De nombreux élus du syndicat doivent participer mercredi matin en vidéoconférence à une réunion nationale où chaque section doit se prononcer et une décision être prise concernant un appel à une grève générale, a précisé M. Mateu. "Au-delà des raffineurs et des 14.000 salariés de TotalEnergies, nous portons aussi la voix de ceux qui souffrent du fait que les salaires ne suivent pas l'inflation et qui voient l'hiver arriver avec des promesses de hausse sur les prix de l'énergie ou de l'alimentation", a fait valoir M. Sellini.
Accord de branche
"C'est au niveau national que cette question (des salaires, NDLR) doit être traitée, car on est dans une situation tout à fait particulière", a-t-il ajouté, alors que beaucoup demandent une indexation des hausses de salaires sur l'inflation. Au total, 107.000 personnes ont d'ailleurs manifesté mardi en France pour demander de meilleurs salaires selon le ministère de l'Intérieur, "près de 300.000" selon la CGT. Lors de la précédente journée du même type, la CGT avait dénombré moins de participants (250.000), mais le ministère de l'Intérieur davantage (118.500).
Dans le reste du secteur de l'énergie, la CGT a signé un accord de branche avec les syndicats FO et CFDT portant sur des augmentations dans les industries gazières et électriques, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Ce qui constitue une première étape pour l'ouverture de négociations salariales en bonne et due forme dans les 157 entreprises concernées dont les énergéticiens EDF et Engie. Chez TotalEnergies, qui relève du secteur de la chimie au sein des organisations professionnelles, la CGT n'a pas signé l'accord salarial conclu vendredi entre la direction et les deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT.
Mercredi 19 Octobre 2022 – Covid-19 - Édouard Philippe : l’heure des juges a sonné
L’ex-Premier ministre est convoqué devant la Cour de justice de la République pour répondre de sa gestion de la crise.
C’est peu dire que c’est une épreuve qu’il ne souhaite pas évoquer. À se heurter au mur du silence qu’il érige autour de lui à l’évocation de sa convocation le 24 octobre, devant les trois magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République (CJR), on comprend que c’est son honneur de grand commis de l’État qui est mis en cause. Ses proches ont reçu la consigne de ne pas en parler. Mutisme total. Soupirs gênés au téléphone. Contacté, son avocat, Me Emmanuel Marsigny, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Les charges qui pèsent sur Edouard Philippe sont lourdes
Dans le cadre de l’enquête sanitaire sur l’épidémie de Covid-19 qui a fait environ 155000 morts en France, l’ancien Premier ministre Philippe risque une mise en examen pour «mise en danger de la vie d’autrui » et «abstention volontaire de combattre un sinistre», des incriminations qu’il conteste («Le Parisien» du 9 octobre). Les charges qui pèsent sur lui sont lourdes. Elles pointent du doigt la lenteur de son gouvernement à mettre en place une cellule interministérielle de crise dès l’apparition des premiers cas de Covid, début janvier 2020 (activée seulement en mars), la bérézina sur le front des masques et le retard pris dans la protection des soignants et des travailleurs exposés au virus.
Les juges questionnent aussi la décision du maintien du premier tour des élections municipales du 15 mars 2020, qui pourrait avoir occasionné des dizaines de contaminations. Deux jours plus tard, le 17 mars, le confinement total était décrété. Des milliers de plaintes ont été déposées mais seules vingt-trois ont été retenues par la Cour de justice de la République, émanant de particuliers, de médecins ou d’un syndicat de police.
Sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins
Certaines s’appuient sur les confidences au journal « Le Monde » (17 mars 2020) de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, mise en examen depuis avec le statut de témoin assisté. «Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections municipales ne pourraient sans doute pas se tenir. On aurait dû tout annuler, c’était une mascarade.»
Les récentes excuses publiques de son autre ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, ne vont pas l’aider non plus : « Sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins », a-t-il reconnu à la sortie de son livre «Par-delà les vagues» (éd. Robert Laffont).
Mercredi 19 Octobre 2022 – Budget : Borne assure que «le blocage ne vient pas de nous», 49.3 en vue mercredi
Élisabeth Borne a assuré mardi devant les députés Renaissance que, sur l'examen du budget, "le blocage ne vient pas de nous", alors que le gouvernement devrait dégainer l'article 49.3 de la Constitution "probablement" mercredi, selon son porte-parole.
"Pour trouver un compromis, il faut être deux: les présidents de groupe (d'opposition) ont dit dès le début qu'ils ne voteraient pas le projet de loi de finances. Le blocage ne vient pas de nous, et vous l'avez bien montré", a déclaré la Première ministre, selon des propos rapportés par un participant.
Cependant, "il faut donner sa chance au débat, d'autant plus que les Français n'aiment pas beaucoup le 49.3. Ces outils, comme la réquisition (dans les raffineries en grève, NDLR), doivent être utilisés avec précaution", a-t-elle ajouté.
Le recours au 49.3 sera "probablement pour demain", mercredi, dernier jour d'examen de la partie recettes du projet de budget pour 2023 par l'Assemblée, en vertu "du délai constitutionnel" prévu, a indiqué pour sa part le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur France 2. "Maintenant, on verra comment les débats évoluent dans la journée" de mardi, a-t-il prévenu.
"On ne peut pas dire que le 49.3 soit un passage en force"
L'article 49.3 de la Constitution permet à l'exécutif de faire passer un texte sans vote, à moins qu'une motion de censure ne soit adoptée. "On ne peut pas dire que le 49.3 soit un passage en force: une motion de censure donne lieu à un débat et à un vote, c'est un vrai moment démocratique", a affirmé la cheffe du gouvernement.
"Je sais que ce texte peut être ingrat dans son examen: merci à vous d'avoir tenu la ligne et d'avoir fait bloc", a encore lancé Mme Borne dans la matinée aux députés macronistes, éreintés par une semaine de débats où gouvernement et majorité ont été mis en échec à plusieurs reprises.
"Nos seules défaites sont liées à l'incohérence et l'irresponsabilité de toutes les oppositions coalisées. On a fait la démonstration du débat. Nous devons aller plus vite sur les prochains textes", a plaidé ensuite la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, toujours selon des propos rapportés.
Elisabeth Borne a par ailleurs dit sa mobilisation sur l'autre front du moment, la pénurie de carburants. Olivier Véran n'a pas exclu de nouvelles réquisitions dans la journée.
Interrogé sur la grève interprofessionnelle mardi à l'appel notamment de la CGT et FO pour réclamer une hausse des salaires, le porte-parole du gouvernement a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de nouvelles augmentations dans le public après celles de l'été. Quant au privé, "ce n'est pas au gouvernement de s'emparer du dialogue social dans une entreprise privée".
Mercredi 19 Octobre 2022 – Des casseurs perturbent la manifestation pour la hausse des salaires à Paris
"Si on ne bloque rien, on ne nous entend pas": des milliers de personnes sont descendues mardi dans la rue en France pour réclamer des hausses des salaires face à l'inflation et protester contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries. Près de 150 points de rassemblement étaient prévus dans le pays, selon la CGT, organisatrice de cette journée de "mobilisation et grève" interprofessionnelle, avec plusieurs autres syndicats et organisations de jeunesse. "Beaucoup de salariés sont sur le fil du rasoir. Nous, on s'est séparés d'une voiture, je fais 15 km à vélo pour venir travailler. C'est aussi faire attention aux courses, aux activités. Oui, tout simplement c'est dur", explique à l'AFP Magali Mallet, secrétaire médicale, qui manifeste à Montpellier, dans le sud-est de la France.
A Paris, le cortège - fort de plus de 70.000 manifestants selon la CGT - a défilé derrière une banderole appelant à des augmentations et au "respect du droit de grève". Des incidents sont survenus en fin d'après-midi, avec quelques vitrines brisées par des casseurs et des affrontements, notamment à coup de projectiles, entre des manifestants vêtus de noir et les forces de l'ordre. La préfecture de police a fait état de six interpellations.
De nombreux secteurs avaient lancé des appels à la mobilisation: fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce. Dans l'industrie pétrolière d'où est parti le conflit qui perturbe fortement depuis près de deux semaines la distribution de carburant, la grève se poursuivait chez TotalEnergies. Elle était modérément suivie dans les transports en commun parisien (RATP), avec un trafic des métros quasi normal, mais celui des bus perturbé.
Du côté des trains de la SNCF, il n'y avait pas de problèmes majeurs sur le réseau, malgré des perturbations en région parisienne et un train régional sur deux. Sur le quai du RER (Réseau express régional) gare de Lyon à Paris, les passagers étaient résignés, habitués aux perturbations qui touchent souvent cette ligne, grève ou pas. Leonore Lopez a dit arriver avec "plus d'une heure de retard". Donc ça a été galère".
Amélioration pour le carburant
Outre l'"augmentation des salaires", le mouvement vise à dénoncer les réquisitions de grévistes mises en œuvre par le gouvernement pour faciliter la distribution de carburant. "Il y aura des réquisitions autant que nécessaire", a prévenu mardi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. "Chaque fois que ces réquisitions ont été attaquées, nous avons gagné en justice les référés (procédures en urgence, ndlr) parce que les juges ont considéré que c'était des réquisitions qui étaient proportionnées", a souligné le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
Mercredi 19 Octobre 2022 – Ukraine : Moscou s'apprête à évacuer les civils de Kherson
La Russie s'apprête à évacuer la population de Kherson, ville du sud de l'Ukraine où ses troupes sont confrontées à une situation particulièrement "tendue" face à la contre-offensive de Kiev, qui a dénoncé les nombreuses frappes ayant de nouveau visé mardi ses infrastructures énergétiques. Le général russe Sergueï Sourovikine, chargé des opérations en Ukraine depuis dix jours, a affirmé sur la chaîne Rossiya 24 que l'armée russe allait "assurer avant tout l'évacuation sécurisée de la population" de Kherson, sans autre indication.
Capitale de la région éponyme occupée par la Russie depuis le printemps et annexée en septembre, cette ville est actuellement visée par des frappes ukrainiennes sur ses "infrastructures sociales, économiques et industrielles", a-t-il relevé. Ce qui entraîne, selon lui, des perturbations dans l'approvisionnement en électricité, en eau et en nourriture, représentant dès lors une "menace directe pour la vie des habitants" et donc la nécessité de l'évacuer. "Les actions ultérieures concernant la ville de Kherson elle-même vont dépendre de la situation militaire", a-t-il poursuivi, ajoutant sans autre précision "ne pas exclure une prise de décision très difficile".
Pour sa part, le dirigeant installé dans la région de Kherson par Moscou, Vladimir Saldo, a annoncé une évacuation vers la rive gauche du fleuve Dniepr de la population de plusieurs localités pour permettre à l'armée russe d'installer des "constructions défensives d'ampleur" face à une "vaste contre-offensive" préparée par les forces ukrainiennes. L'armée russe, qui a envahi l'Ukraine le 24 février, est mise en mal de toutes parts. Si elle est "très difficile" à Kherson, "la situation dans la zone de l'opération militaire spéciale peut être qualifiée de tendue. L'ennemi n'abandonne pas ses tentatives d'attaques sur les positions des troupes russes", a déclaré le général. "Le régime ukrainien cherche à percer notre défense" en réunissant "toutes ses réserves" pour la contre-offensive dans le sud et l'est.
La Russie n'a pas pour autant perdu de son mordant puisqu'elle a de nouveau bombardé mardi "le commandement militaire et les systèmes énergétiques de l'Ukraine", a annoncé le ministère russe de la Défense, assurant que "toutes les cibles (avaient) été touchées" grâce à des armes de précision et de longue portée non identifiées.
Situation "critique"
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "depuis le 10 octobre, 30% des centrales électriques ukrainiennes ont été détruites, provoquant des pannes massives dans tout le pays" à l'approche de l'hiver. "La situation est maintenant critique", a ajouté un conseiller de la présidence, en demandant que toute l'Ukraine "se prépare" à de possibles "pannes d'électricité, d'eau et de chauffage".
Au total, "1.162 localités restent privées d'électricité" et plus de 70 personnes ont été tuées et 290 blessées, a comptabilisé le service ukrainien des situations d'urgence. Des frappes menées par des drones kamikazes avaient déjà provoqué lundi des coupures de courant dans trois régions, faisant au moins neuf morts. Le 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois, également sur des infrastructures énergétiques, ont fait au moins 19 morts et 105 blessés.
Les alliés occidentaux de Kiev avaient alors promis davantage de systèmes de défense antiaérienne, dont certains ont déjà été livrés. L'utilisation par Moscou de drones iraniens, selon Kiev, a par ailleurs été étayée mardi: l'armée russe a envoyé au cours "des dernières 24 heures" 43 drones "Shahed-136 de fabrication iranienne", dont "38 ont été abattus par des soldats ukrainiens", a affirmé l'état-major des forces ukrainiennes. Cet "appel à l'aide" à l'Iran est "la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique", a raillé dans la soirée M. Zelensky, qui a réitéré son refus de négocier avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"Nous n'avons pas de telles informations", a répondu le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, interrogé par un journaliste sur l'utilisation de drones iraniens par Moscou en Ukraine. "De la technologie russe est utilisée, avec des noms russes". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a proposé mardi à M. Zelensky de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran. Reste que Téhéran a répété n'avoir "exporté d'armes vers aucune des parties en guerre", tandis que Washington a menacé de sanctionner les entreprises ou les Etats collaborant au programme iranien de drones.
Bombardements tous azimuts
Les nouvelles frappes russes ont touché de nombreuses villes d'Ukraine, aussi bien la capitale Kiev que Mykolaïv (sud), Dnipro (centre-est), Kharkiv (nord-est) ou Jytomyr (à l'ouest de Kiev). Elles ont fait au moins trois morts. Les Russes "attaquent des infrastructures essentielles (...) dont les gens ont besoin dans leur vie quotidienne et qui ne sont pas des cibles militaires", a dénoncé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, estimant que c'était "un signe de désespoir de la part de la Russie".
L'armée russe est sur la défensive sur l'essentiel du front en Ukraine, reculant depuis septembre aussi bien dans le nord que l'est et le sud. Le seul tronçon où elle avance encore est près de la ville de Bakhmout (est), qu'elle tente de prendre depuis l'été. La mobilisation partielle de centaines de milliers de réservistes russes, décidée par Vladimir Poutine après ses lourdes pertes, n'est pas "pour le moment" achevée, a fait savoir le Kremlin.
Kiev a par ailleurs dénoncé "l'inaction" du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour aider ses soldats prisonniers auxquels l'organisation n'a pas encore pu rendre visite. Et de dénoncer le fait que ses "prisonniers de guerre et otages civils soient quotidiennement torturés par la faim, par des électrocutions". Et l'opérateur ukrainien Energoatom a accusé mardi la Russie d'avoir "enlevé" deux cadres de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qu'elle occupe depuis mars dans le sud de l'Ukraine.
Mercredi 19 Octobre 2022 – Enquête sur Nord Stream : le Kremlin la juge «arrangée»
Le Kremlin a fustigé mardi l'enquête internationale menée sur les fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 construits pour acheminer le gaz russe en Europe.
"De ce qu'on entend des déclarations faites en Allemagne, en France ou au Danemark, cette enquête est en train d'être arrangée de manière à faire porter la responsabilité à la Russie, ce qui est absurde", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Russie a accusé les pays occidentaux d'être à l'origine des explosions ayant provoqué ces fuites sur ces deux gazoducs, qui étaient à l'arrêt au moment de l'accident mais renfermaient encore du gaz.
M. Peskov a fait valoir mardi que "la Russie ne ferait pas sauter son propre gazoduc". Moscou a demandé à plusieurs reprises d'être associée à l'enquête menée par plusieurs pays frontaliers de Nord Stream.
La Russie a ouvert sa propre enquête
"Nous ne pouvons que regretter que l'enquête dans son ensemble se déroule au sein d'un groupe très, très restreint (...) sans la participation de la Russie, qui est copropriétaire du gazoduc", a déploré M. Peskov.
La Russie a ouvert sa propre enquête sur les explosions, bien que n'ayant pas la possibilité d'investiguer sur le site. Les enquêteurs russes "font leur travail", a assuré M. Peskov.
Mercredi 19 Octobre 2022 – Les chutes d'Iguazu débordent suite aux précipitations, un spectacle effrayant
Suite aux fortes pluies qui ont touché l'Etat du Parana, dans le sud du Brésil, les chutes d'Iguazu ont enregistré un débit d'eau près de dix fois supérieur à la normale.
Mercredi 19 Octobre 2022 – En plein conflit sur les salaires, le PDG de TotalEnergies justifie la hausse du sien
M Pouyanné a publié un tableau montrant l'évolution de sa rémunération depuis 2017, alors que son groupe se trouve en plein conflit salarial avec plus de 20 jours de grève de la CGT dans certaines raffineries du groupe.
"Fatigué" de s'entendre dire que son salaire a été augmenté de 52% l'an passé, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a pris mardi les réseaux sociaux à témoin pour expliquer que sa rémunération était "constante depuis 2017" et "moins élevée" que celle des "autres majors" européennes et américaines. "Je suis fatigué de cette accusation de +m'être augmenté de 52%+ - voici la vraie évolution de ma rémunération depuis 2017" écrit mardi sur Twitter M. Pouyanné (@PPouyanne) en publiant un tableau montrant l'évolution de sa rémunération depuis 2017, alors que son groupe se trouve en plein conflit salarial avec plus de 20 jours de grève de la CGT dans certaines raffineries du groupe.
Selon ce document, tiré des chiffres publiés chaque année dans le rapport annuel du groupe, le dirigeant a bien été augmenté de 51,7% en 2021, à 5.944.129 euros. Mais cette hausse fait suite à une baisse de 36,4% de sa rémunération en 2020, reflétant une amputation salariale qu'il s'est "volontairement" appliquée pendant la crise sanitaire et au recul de la part variable de son salaire cette année-là lié aux résultats du groupe. En 2020, sa rémunération avait diminué à 3,91 millions d'euros.
"Ce n'est pas moi qui fixe ma rémunération"
En 2019, l'année d'avant pandémie, elle s'élevait à 6,15 millions d'euros, soit plus que celle de 2021. En 2018, à 5,8 millions d'euros, et en 2017, à 6 millions d'euros.
"Ce n'est pas moi qui fixe ma rémunération, mais le conseil d'administration de TotalEnergies qui le fixe et les actionnaires qui l'approuvent - il est certes élevé, mais comparable à mes pairs du CAC40 et bien moins élevé que celui des autres majors européen[ne]s et américain[e]s", explique également M. Pouyanné dans un second tweet.
Mercredi 19 Octobre 2022 – Levothyrox : le laboratoire Merck annonce sa mise en examen pour «tromperie aggravée»
La mise en examen est liée aux "modalités d'information mises en place au moment de la transition de l'ancienne à la nouvelle formule en 2017", pour ce médicament prescrit contre l'hypothyroïdie, précise la filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck.
La filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck a annoncé mercredi sa propre mise en examen pour "tromperie aggravée" dans le volet pénal du dossier du changement de formule du médicament Levothyrox.
"Le président de Merck en France a été entendu" mardi au pôle santé du tribunal judiciaire de Marseille, explique le groupe dans un communiqué, audition à l'issue de laquelle "la juge d'instruction a décidé de mettre la société Merck en examen pour tromperie aggravée".
La nouvelle composition du médicament, modifiant certains de ses excipients afin d'apporter davantage de stabilité au produit, a été incriminée, entre mars 2017 et avril 2018, par quelque 31.000 patients souffrant notamment de maux de tête, insomnies, ou de vertiges.
Une enquête pénale pour tromperie aggravée, homicide et blessures involontaires a été ouverte en 2018.
"Cette mise en examen ne concerne en aucun cas la qualité de la nouvelle formule du Levothyrox", assure le laboratoire, soulignant vouloir "apporter toute précision nécessaire afin de faire établir qu'aucune infraction pénale, de quelque nature que ce soit, n'a été commise."
Merck déjà condamné en 2020 à indemniser plus de 3.300 utilisateurs
Dans le volet civil du dossier, la Cour de cassation avait rejeté en mars le pourvoi du groupe, condamné en 2020 à indemniser plus de 3.300 utilisateurs ayant souffert d'effets secondaires à la suite du changement de formule.
Dans son arrêt, la plus haute juridiction française avait estimé que "lorsque la composition d'un médicament change et que cette évolution de formule n'est pas signalée explicitement dans la notice, le fabriquant et l'exploitant peuvent se voir reprocher un défaut d'information", pouvant "causer un préjudice moral".
Mercredi 19 Octobre 2022 – Carburants : le gouvernement annonce la réquisition du dépôt de Feyzin ce mercredi
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce mercredi matin la réquisition du dépôt de carburant de Feyzin, dans la métropole lyonnaise, pour faire face aux pénuries dans les stations-service.
Cette mesure vise à «soulager la Bourgogne-Franche-Comté et l'Auvergne-Rhône-Alpes», soit deux des trois régions (avec l'Ile-de-France) où il y a encore le plus de difficultés dans les stations-service, a indiqué la ministre sur Franceinfo. «Il reste trois régions sur lesquelles il va falloir remettre de l'énergie», a-t-elle déclaré à propos de ces territoires.
Ce sont «dix personnes» qui sont réquisitionnées à Feyzin, précise Agnès Pannier-Runacher. Les carburants seront acheminés en train vers la Bourgogne-Franche-Comté, a souligné la ministre. Son cabinet a précisé par la suite que les salariés sont réquisitionnés pour ce matin et cet après-midi, «ce qui permettra de faire des livraisons par camions et trains toute la journée».
«Aujourd'hui, il n'est pas nécessaire de réquisitionner à Dunkerque par exemple, parce que la situation dans les Hauts-de-France s'est améliorée», a déclaré Agnès Pannier-Runacher. De 55% de stations dans la région qui manquaient d'au moins un produit (essence ou gazole) au plus fort de la crise, on est passé aujourd'hui à moins de 20%, selon la ministre.
22,8% de stations en difficulté en France
Au niveau national, le taux de stations en difficulté s'élevait mardi soir à 22,8%. «On observe une amélioration», a indiqué la ministre. Mardi midi, le taux était de 24,8%.
Le grand dépôt de Feyzin, maillon clé de l'approvisionnement des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, avait déjà été réquisitionné une fois, lundi. Le dépôt de Dunkerque avait lui aussi été réquisitionné lundi, après l'avoir été en fin de semaine dernière.
Ce mercredi matin, au lendemain d'une journée de mobilisation interprofessionnelle pour une hausse des salaires et contre les réquisitions, la grève dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies concernait encore les sites de Normandie, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt).
Mercredi 19 Octobre 2022 – Affaire Lola : Le RN et Reconquête marcheront ensemble ce jeudi
Main dans la main. Ce jeudi, à 18h30 place Denfert Rochereau seront réunis, entre autres, Reconquête ! (le parti d'Eric Zemmour) et le Rassemblement national, pour un « Rassemblement pour les victimes ». Une initiative portée par l'Institut Pour la Justice (IPJ) suite à l'assassinat de la jeune Lola, retrouvée morte dans une malle dans le XIXe arrondissement, ce vendredi. Le profil de la suspecte, une Algérienne clandestine de 24 ans, visée par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le 21 août attise la colère. Un rassemblement voulu «apolitique», indique l'IPJ, qui souhaite que «la récupération politique ne devienne pas indécente». «C'est nous qui organisons, assure au Figaro Pierre-Marie Sève, directeur de l'association. Il y aura des prises de parole de victimes, membres de notre collectif, et d'avocats, qui font partie de nos experts, mais aucun élu n'interviendra, nous les avons prévenus.» Les avocats Maxime Thiébaut, ancien bras droit de Florian Philippot (qui sera présent à la manifestation) et Stéphane Maître interviendront lors de la réunion.
Dès lundi, Reconquête !, qui fait porter sa voix, depuis la rentrée, sur les sujets de société et faits divers, a pris position en faveur d'une large présence du «camp national» à la manifestation. «Tous les jeunes de droite, patriotes, du camp national, doivent se rassembler pour s'opposer à la barbarie dont a été victime Lola, écrivait Stanislas Rigault, membre du bureau exécutif de Reconquête et responsable du mouvement jeune. Si on ne se rassemble pas face à ça, quand le ferons-nous ?». Eric Zemmour a indiqué qu'il serait présent, jeudi, à la manifestation.
Jordan Bardella mènera une délégation d'élus RN
Ce mardi, à l'occasion des Questions au gouvernement (QAG), Marine Le Pen a pris la parole sur le sujet, interpellant la première ministre Élisabeth Borne. «Une fois de plus, la suspecte n'aurait pas dû se trouver sur notre territoire, et ce depuis plus de trois ans, a assuré la présidente du groupe RN. Une fois de trop, et vous ne pourrez pas évacuer le sujet comme vous le faites en toutes circonstances et comme vient de le faire le ministre de l'injustice.» Le matin même, lors de la réunion hebdomadaire du groupe, Marine Le Pen a autorisé ses députés à se rendre à la manifestation. Une délégation RN sera donc présente, menée par Jordan Bardella.
De quoi réjouir les lieutenants d'Eric Zemmour, militants de l'union depuis la campagne présidentielle, qui saluent l'initiative réussie de l'IPJ. Seront également présents les syndicats étudiants l'UNI et la Cocarde. «Que fait Éric Ciotti ?», sourit un cadre de Reconquête alors que le candidat à la présidence des Républicains ne s'est pas prononcé sur sa venue. «Ils hésitent, car ils doivent toujours faire attention à l'interprétation qui en sera faite, mais je vois très bien Bruno Retailleau, Éric Ciotti ou François-Xavier Bellamy participer à cette manifestation», assure un organisateur. Pour le RN, c'est aussi une façon de ne pas laisser la main à leurs concurrents sur les sujets sociétaux et les faits divers, alors même que Reconquête ! a fait de ces sujets leur domaine de prédilection depuis la rentrée, quand les députés se concentrent sur l'hémicycle. Marine Le Pen, en revanche, ne participera pas au rassemblement.