Lundi 24 Octobre 2022 – Le gouvernement lance un «plan d'action» pour la pédiatrie et l’hôpital
Face à la crise que traversent les urgences pédiatriques et après le cri d'alerte lancé par des milliers de soignants, le gouvernement a annoncé dimanche "un plan d'action immédiat", et débloque 150 millions d'euros pour l'ensemble des services "en tension" à l'hôpital. Vendredi, quatre mille soignants en pédiatrie ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d'une "inaction politique irresponsable"
Pour répondre à ce nouvel accès de fièvre à l'hôpital, l'exécutif a concocté un "plan d'action immédiat", a annoncé sur Cnews le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. "On déclenche là où c'est nécessaire, les fameux +plans blancs+ pour rappeler du personnel supplémentaire et pour avoir une meilleure coopération dans les territoires", a-t-il détaillé.
Le "plan blanc" contient des mesures d'organisation destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d'un hôpital. "On a une épidémie de bronchiolite plus précoce que d'habitude qui arrive sur un hôpital à bout de souffle et sur lequel il faut faire un travail de fond", a observé le ministre de la Santé, François Braun sur BFMTV qui a par ailleurs annoncé le déblocage de 150 millions d'euros pour l'ensemble des services "en tension" à l'hôpital.
Cet argent doit servir à "répondre tout de suite à des problématiques spécifiques de certains secteurs", notamment une augmentation de personnel, "à condition que l'on trouve du personnel", a fait valoir le ministre.
"Bien entendu nous allons prendre en charge tous les enfants qui nécessitent d'aller à l'hôpital mais il faut nous aider en évitant d'aller à l'hôpital quand ce n'est pas nécessaire", a redit M. Braun. "Le gouvernement était dans l'obligation de réagir vite mais y a un vrai problème de fond", a réagi Isabelle Desguerre, cheffe du service de neuropédiatrie à l'hôpital Necker à Paris, une des signataires de la lettre à Emmanuel Macron. "150 millions, c'est un effet de chiffre, le problème ce n'est pas les sous mais reconnaître le statut des soignants, leur donner envie de travailler en hôpital, mettre des vrais ratios soignants par enfant...", met-elle en avant.
"Pansement sur une jambe de bois"
"On explique qu'on veut des réformes structurelles, urgentes et on nous répond par un plan blanc utilisé une fois par an depuis 2019. Le plan blanc ça veut dire déplacer des infirmières, annuler des congés, ça ne fait que tendre la façon dont on pratique le soin", estime Mélodie Aubart, neuropédiatre à l'Hôpital Necker-Enfants malades de Paris, également signataire du courrier au chef de l'Etat. "On ne peut pas continuer de mettre en permanence des pansements sur une jambe de bois", résume-t-elle.
Dans leur lettre ouverte, les soignants dénoncent une série de dysfonctionnements, allant d'hospitalisations d’enfants dans des lieux non adaptés, à des transferts éloignés, des reports d’interventions chirurgicales programmées, ou encore des sorties prématurées d’hospitalisation... Autant de dégradations qui ont conduit à "des retards de soins" et à "la mise en danger des enfants". Selon eux, l'épidémie de bronchiolite sature des services déjà "exsangues", alors qu'"un nombre toujours plus important de postes de personnels paramédicaux et médicaux sont vacants"
Cette maladie respiratoire qui touche les bébés et les conduit parfois à l'hôpital s'est désormais étendue à presque toute la France métropolitaine, à part la Corse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Depuis deux semaines, elle se traduit par "une nette augmentation des passages aux urgences" chez les enfants de moins de deux ans, suivis de davantage d'hospitalisations que l'an dernier, a souligné jeudi la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, Amélie Verdier. Au risque d'une saturation des hôpitaux: en réanimation pédiatrique, déjà 14 jeunes patients ont dû être transférés hors d'Ile-de-France - aux CHU d'Amiens et de Rouen notamment.
"On a des tensions fortes, voire très fortes, dans les services de pédiatrie de la région", a déclaré Mme Verdier à l'AFP, expliquant que la bronchiolite est venue s'ajouter aux "difficultés très importantes" liées aux "postes vacants". Dans leur lettre, les soignants ont aussi mis en avant une "perte de sens" dans leur métier, "conséquence de la gouvernance bureaucratique et de la tarification à l’activité, conduisant à un épuisement global et un départ massif des personnels hospitaliers".
Lundi 24 Octobre 2022 – Première rencontre à Rome entre Macron et Meloni
La nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni a rencontré dimanche à Rome le président français Emmanuel Macron.
A peine entrée en fonctions, la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni a eu dimanche soir son premier tête-à-tête avec un dirigeant étranger en rencontrant à Rome le président français Emmanuel Macron, qui s'est engagé à travailler avec elle avec "ambition" mais aussi avec "vigilance". Jusqu'au bout, l'Elysée a maintenu l'incertitude sur cet entretien, qui s'est tenu à l'abri des caméras dans le centre de la capitale italienne pendant un peu plus d'une heure.
"En Européens, en pays voisins, en peuples amis, avec l’Italie nous devrons poursuivre tout le travail engagé. Réussir ensemble, avec dialogue et ambition, nous le devons à notre jeunesse et à nos peuples", a déclaré le chef de l'Etat français dans un tweet illustré d'une photo où on le voit en discussion avec la dirigeante post-fasciste.
Il a toutefois pris soin de tweeter juste avant "Grazie Mario", un remerciement à Mario Draghi, le Premier ministre sortant avec lequel il entretenait une relation étroite. Comme pour prévenir la cheffe du gouvernement le plus à droite depuis la naissance de la République italienne en 1946 que la barre a été placée très haut par son prédécesseur.
L'Elysée a rapporté qu'Emmanuel Macron avait "félicité la Première ministre" lors d'échanges "pragmatiques et constructifs", mais aussi "francs". "On va juger un peu sur les actes", "il y a une vigilance, il y a une exigence de la part du président de la République", a souligné son entourage, alors que Paris avait déjà mis en garde la gagnante des élections italiennes sur le respect de l'Etat de droit.
Des avertissements qui présagent de relations tendues avec l'eurosceptique et souverainiste Meloni. Selon Rome, l'entretien, "cordial et productif", a porté sur "la nécessité de réponses rapides et communes à la flambée des prix de l'énergie" au niveau européen, le "soutien à l'Ukraine" ou encore "la gestion des flux migratoires".
Les deux dirigeants ont fait part de leur "volonté de poursuivre une coopération sur les grands défis communs au niveau européen dans le respect des intérêts nationaux respectifs", a conclu la présidence du conseil italien dans un communiqué.
La visite d'Emmanuel Macron est consacrée à un discours sur la paix prononcé dimanche et à une audience avec le pape François prévue lundi matin. Mais il n'a pu contourner le contexte politique italien, avec l'arrivée au pouvoir de la première femme à diriger la troisième économie de la zone euro. Dimanche matin, Mario Draghi avait passé le flambeau à Giorgia Meloni sous les ors du palais Chigi, siège du gouvernement à Rome. Cette ex-admiratrice du Duce a pris la tête de l'exécutif un siècle après l'arrivée au pouvoir de Benito Mussolini.
Dette et inflation
Samedi, l'Union européenne, inquiète face à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite dans ce pays fondateur de l'Europe, s'est dite prête à "coopérer" avec le gouvernement Meloni. La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à rendre respectable son parti Fratelli d'Italia.
De nombreux défis l'attendent, essentiellement économiques, à commencer par l'inflation et la dette dont le ratio est le plus élevé de la zone euro après la Grèce. La composition du nouveau gouvernement reflète le désir de rassurer les partenaires de Rome. L'ex-président du Parlement européen Antonio Tajani a été nommé aux Affaires étrangères, tandis que Giancarlo Giorgetti, un représentant de l'aile modérée de la Ligue, déjà ministre sous Mario Draghi, hérite du portefeuille de l'Economie.
"Vous n'êtes pas seul"
La tâche de Mme Meloni s'annonce des plus ardues alors que sa coalition montre déjà des fissures. Dimanche, elle a d'ailleurs appelé son gouvernement à "rester uni" à l'issue du premier conseil des ministres, sur fond de tensions avec ses alliés, le dirigeant populiste antimigrants de la Ligue, Matteo Salvini, et le chef déclinant de Forza Italia, Silvio Berlusconi.
Elle-même atlantiste et favorable au soutien à l'Ukraine face à la Russie, Mme Meloni a dû affronter cette semaine les propos polémiques de M. Berlusconi, qui a affirmé avoir "renoué" avec le président russe Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre. La dirigeante a rectifié le tir en affirmant que l'Italie fait "pleinement partie et la tête haute" de l'Europe et de l'Otan. Un message bien reçu à Washington, à Kiev et à l'Otan, dont le secrétaire général Jens Stoltenberg a adressé ses "félicitations" à Mme Meloni. Le président américain Joe Biden a dit samedi avoir "hâte" de travailler avec elle.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit "impatient de continuer la coopération fructueuse" avec Rome. "Vous n'êtes pas seul!" lui a répondu Mme Meloni : "L'Italie sera toujours aux côtés du courageux peuple ukrainien qui se bat pour sa liberté et une paix légitime".
Lundi 24 Octobre 2022 – Le Pas-de-Calais et la Somme touchés par de violentes intempéries
Une "mini-tornade" s'est abattue dimanche soir sur Conty, près d'Amiens dans la Somme, et un "phénomène violent" similaire a frappé des dizaines de maisons et arraché des toitures à Bihucourt, dans le Pas-de-Calais, a appris l'AFP auprès des pompiers et des autorités. "Il y a eu une mini-tornade sur le secteur de Conty, avec de nombreux dégâts matériels, et un point de situation est en train d'être effectué, mais à ce stade, aucune victime" n'est à déplorer, a indiqué à l'AFP la préfecture de la Somme.
"Plusieurs infrastructures et habitations ont été endommagées" sur cette commune et celle d'Ô-de-Selle, a-t-elle plus tard précisé, comptabilisant "une soixantaine de bâtiments" au total. "Dix foyers doivent être relogés" et "plusieurs dizaines" d'autres ont été privés d'électricité.
Les sapeur-pompiers du Pas-de-Calais font pour leur part état d'"un gros phénomène météorologique localisé sur la commune de Bihucourt en particulier", mais aussi "les communes d'Ervillers et Hendecourt-lès-Cagnicourt" vers 19H00. "On a une trentaine d'interventions, une quarantaine de maisons impactées dont certaines ont eu la toiture arrachée", ont-ils détaillé, sans utiliser le mot "tornade". "Beaucoup de sapeur-pompiers sont sur place pour réaliser la protection des biens", ont-ils précisé.
Dans un point de situation vers 21H00, la préfecture du Pas-de-Calais précise que cet "épisode de vents violents" a fait "un blessé léger", coupé la circulation à Ervillers et provoqué "un accident impliquant un poids-lourd sur l’A1, au niveau de la commune de Saint Léger".
Reloger 150 habitants
A Bihucourt, il a nécessité "le relogement d’environ 150 habitants. Le maire a ouvert la salle des fêtes pour pouvoir prendre en charge les habitants. Des arbres et des poteaux électriques sont tombés sur la chaussée, présentant un danger", poursuit-elle. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi sur Twitter, exprimant sa "solidarité avec les habitants des communes touchées", et qualifiant le phénomène de "tornade" dans le Pas-de-Calais. La préfecture du Nord a également signalé, sur Twitter, des "coupures d'électricité".
Des "arbres et poteaux" sont tombés au sol dans plusieurs communes, sans faire de victimes, selon les pompiers du Nord. Plusieurs interventions étaient notamment en cours à Masny, Wandignies-Hamage, Thun-Saint-Amand, ou Hazebrouck. Les orages ont aussi été violents dans l'Eure, où les pompiers ont fait état de "62 interventions", nécessitant le relogement de 5 adultes et 5 enfants. Ils ont aussi évoqué 4 interventions pour "menace de feux ou explosion" et quatre chutes de câbles électriques.
La Somme, le Nord, le Pas-de-Calais et l'Eure étaient placés dimanche en vigilance jaune aux orages par Météo France, alors que 20 autres départements étaient eux en vigilance "orange". Météo France avait prévenu du risque "de violentes rafales de vent pouvant dépasser les 100 km/h, de grosse grêle et de fortes intensités de précipitation". La fin de cet épisode orageux est attendu dans la nuit de dimanche à lundi.
Lundi 24 Octobre 2022 – Royaume-uni : Rishi Sunak désigné Premier ministre britannique dès ce lundi ?
L'ancien ministre des Finances britannique Rishi Sunak apparaît en position de force pour remporter, peut-être dès lundi, les clés de Downing Street et devenir le nouveau Premier ministre à la place de Liz Truss, après le renoncement spectaculaire de Boris Johnson.
M. Johnson a affirmé dimanche soir dans un communiqué qu'il avait les 100 soutiens nécessaires pour se présenter pour ce processus interne à la majorité, mais qu'il y avait renoncé en raison des divisions dans la formation de droite.
"Je suis arrivé à la triste conclusion que ce ne serait simplement pas la bonne chose à faire. Vous ne pouvez pas gouverner efficacement si vous n'avez pas un parti uni au Parlement", a-t-il ajouté.
L'ancien chef de gouvernement de 58 ans, qui avait quitté le pouvoir début septembre, après moult scandales, est rentré samedi de vacances dans les Caraïbes, pour s'assurer des 100 soutiens de députés nécessaires pour se présenter. Il en a revendiqué 102.
Rishi Sunak est un petit-fils d'immigrés d'origine indienne
Son retrait, à la Une de la presse britannique, ouvre la voie à la victoire de Rishi Sunak, 42 ans, candidat malheureux cet été contre Liz Truss, Première ministre éphémère qui a démissionné après seulement 44 jours au pouvoir, victime de la tempête financière provoquée par ses projets de baisses d'impôts massives.
Petit-fils d'immigrés d'origine indienne au parcours classique de l'élite britannique, Rishi Sunak, richissime ancien banquier, serait alors le premier non-blanc à diriger le gouvernement britannique.
Le seul candidat ayant les 100 soutiens nécessaires
Au cours d'un intense week-end de tractations, M. Sunak a annoncé dimanche sa candidature. "Je veux redresser notre économie, unir notre parti et agir pour notre pays", a-t-il déclaré sur Twitter, promettant "intégrité, professionnalisme et responsabilité".
Il est pour l'instant le seul candidat ayant les 100 soutiens nécessaires. L'autre candidate, la ministre des Relations avec le Parlement Penny Mordaunt, en est loin. Il lui reste quelques heures pour y arriver, une tâche qui semble difficile.
Elle a fait savoir qu'elle restait dans la course, se présentant comme celle qui pouvait unir le parti.
"En prenant cette décision difficile", Boris Johnson "a placé le pays avant le parti, et le parti avant lui-même", a-t-elle tweeté. "Il a travaillé pour assurer le mandat et la majorité dont nous profitons. Nous devrions en faire bon usage, et je sais qu'il travaillera avec nous pour ce faire."
Si elle obtient les soutiens nécessaires et se maintient malgré l'avance de son rival, les adhérents devront les départager par un vote en ligne d'ici à vendredi.
Le 5e Premier ministre depuis le Brexit
Sinon, Rishi Sunak pourrait être couronné dès lundi soir pour devenir le cinquième Premier ministre depuis le référendum du Brexit de 2016, qui a ouvert une page de turbulences économiques et politiques inédites au Royaume-Uni.
L'ancien Chancelier, gardien de l'orthodoxie budgétaire et bourreau de travail, séduit une grande partie de son camp alors que le pays traverse une sévère crise économique et sociale, encore aggravée par les errements de Liz Truss qui ont déstabilisé les marchés et fait chuter la livre.
M. Sunak avait régulièrement dénoncé cet été le plan économique de Liz Truss.
Toujours sûr de lui, M. Johnson, 58 ans, s'est lui dit convaincu qu'il aurait eu, s'il avait choisi d'être candidat, "une bonne chance (...) de retourner à Downing Street". Il avait annoncé sa démission en juillet, acculé par des dizaines de démissions dans son gouvernement, dont celle de M. Sunak.
Il s'est dit aussi "bien placé" pour mener son camp lors des prochaines législatives prévues dans deux ans.
En force dans les sondages, l'opposition travailliste a quant à elle réitéré son appel à des élections anticipées.
"Les Tories sont sur le point de donner à Rishi Sunak les clés du pays sans qu'il n'ait dit un mot de la manière dont il gouvernerait", a tweeté la cheffe adjointe du Labour Angela Rayner, "personne n'a voté pour ça".
Toujours populaire dans la base conservatrice, Boris Johnson divise y compris dans son camp. D'autant qu'il fait toujours l'objet d'une enquête parlementaire pour établir s'il a menti au Parlement sur le "partygate", ces fêtes illégales à Downing Street durant les confinements anti-Covid.
Lundi 24 Octobre 2022 – Emmanuel Macron reçu par le pape François au Vatican
Le chef de l'Etat français, accompagné de son épouse Brigitte Macron, est arrivé au palais apostolique qui jouxte la basilique Saint-Pierre de Rome pour une audience privée.
Le tête-à-tête avec le souverain pontife devait être suivi d'un entretien avec le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, ainsi qu'avec le "ministre" des Affaires étrangères du pape, Mgr Paul Gallagher.
Il s'agit de sa troisième audience papale: la première en juin 2018, tandis que la deuxième remonte à il y a moins d'un an, en novembre 2021.
Le président français a rencontré la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni
Le président Macron est à Rome depuis dimanche où il a prononcé un discours à l'ouverture d'un sommet interreligieux sur la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio.
Il y a livré un plaidoyer pour la paix en Ukraine, tout en soulignant que celle-ci ne pourrait intervenir que quand les Ukrainiens "le décideront" et selon les "termes" de Kiev.
Sur l'invasion russe de l'Ukraine, le pape François n'a cessé de condamner le conflit depuis février, tout en tentant de maintenir un dialogue diplomatique avec Moscou et l'Eglise orthodoxe russe, très alignée sur les positions du Kremlin.
Emmanuel Macron a aussi appelé les religions, dans son discours de dimanche, à leur "devoir de résistance" contre "la pulsion de pureté" et le retour des "grandes peurs" qui agitent les sociétés occidentales.
Selon l'Elysée, l'entretien devait aussi porter sur les débats de société en France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie.
Le pape s'est élevé vendredi contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi.
Le président français a rencontré dimanche soir en catimini la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, devenant le premier dirigeant étranger à s'entretenir en face-à-face avec la cheffe de file du parti post-fasciste Fratelli d'Italia vainqueur des élections de septembre en Italie.
Il doit voir lundi le chef de l'Etat italien Sergio Mattarella lors d'un déjeuner privé.
Lundi 24 Octobre 2022 – Budget : la motion de censure Nupes rejetée, malgré le soutien du RN
L'Assemblée nationale a rejeté lundi la motion de censure de la Nupes sur le projet de budget 2023 et s'apprête à repousser celle du RN, la Première ministre dénonçant les "outrances" et "l'alliance contre-nature" des oppositions.
La motion de la gauche, à laquelle le RN a apporté son soutien, a récolté 230 votes sur les 289 nécessaires, à 50 voix de la majorité absolue. Les députés vont maintenant se prononcer sur celle du groupe de Marine Le Pen, qui devrait être très largement rejetée et conduire à l'adoption du volet recettes du budget, en première lecture.
Dans l'hémicycle, la Première ministre a critiqué tour à tour les oppositions. Elle a reproché à la coalition de gauche (LFI, PS, EELV, PCF) des "excès" et des "contrevérités", jugeant que "l'insoumission a gagné la partie", dans un "pays alternatif où Jean-Luc Mélenchon serait parvenu au second tour de la présidentielle".
La cheffe du gouvernement a ensuite pointé le "simplisme et l'outrance" du Rassemblement national, dont "les fondamentaux idéologiques n'ont pas bougé depuis cinquante ans". "Vous visez le désordre et la discorde au prix d'une alliance contre-nature avec la Nupes", a lancé Elisabeth Borne.
Car Marine Le Pen venait d'annoncer que son groupe voterait "également la motion" présentée par la Nupes, face à "l'arrogance" de l'exécutif. Au "RN, nous ne craignons pas les menaces de dissolution", a lancé la présidente du groupe d'extrême droite dans une allusion à une menace brandie par Emmanuel Macron.
"Ces motions de censure, personne n'y croit vraiment"
RN comme Nupes ont décrit une atmosphère de "fin de règne" avec le recours au 49.3, qui permet de faire passer sans vote une partie des budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale. Oratrice de la coalition de gauche, la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain a accusé l'exécutif de "museler" l'Assemblée. Elle a reproché à la Première ministre son "inaction" climatique : "votre planification est une mascarade". L'Insoumise Mathilde Panot a de son côté épinglé la "macronarchie" et "l'autoritarisme" d'Emmanuel Macron.
Les oppositions reprochent au gouvernement de "balayer" des amendements votés par l'Assemblée, notamment la hausse de la taxation des "superdividendes", proposée par le MoDem, membre de la majorité. Les macronistes leur renvoient au contraire la responsabilité du "blocage". Et la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé s'en est prise à l'alliance "de circonstance" des "extrêmes" dans "le seul but de faire tomber le gouvernement".
Ces motions répondent à l'article 49.3 de la Constitution activé à deux reprises mercredi et jeudi par la Première ministre pour faire passer sans vote les parties recettes du projet de loi de finances et de financement de la Sécu. Dans la soirée, les députés examineront une autre motion Nupes présentée par le socialiste Jérôme Guedj à partir de 21H30, sur le financement de la Sécurité sociale. Depuis les débuts de la Ve République, c'est la première fois que trois motions de censure sont examinées dans la même journée.
Comme pour les deux premières, elle n'a a priori aucune chance de recueillir la majorité absolue de 289 voix nécessaire pour faire tomber le gouvernement, la droite ayant prévenu que, là-encore, elle n'entendait pas la voter pour ne "pas rajouter du désordre au désordre". "Ces motions de censure, personne n'y croit donc vraiment, pas même ceux qui les ont déposées. Mais nous n'hésiterons pas à en déposer une nous-mêmes si les circonstances l'exigent", a averti le chef de file des députés LR, Olivier Marleix.
Une seule motion de censure a été adoptée sous la Ve République, en 1962, faisant tomber le gouvernement de Georges Pompidou.
"Décision lourde"
Le 49.3 est une "décision lourde" mais qui "s'imposait", a souligné Elisabeth Borne. "Nous ne pouvions pas laisser la France sans budget et les Français sans protection". Un rejet des motions de censure permettrait l'adoption des parties recettes du projet de loi de finances (PLF) et de celui de la Sécu pour 2023. Et de poursuivre l'examen de ces deux textes.
En l'absence de majorité absolue pour les macronistes à l'Assemblée, ces deux 49.3 sont probablement les premiers d'une longue série durant cet automne budgétaire. Dans la version du budget soumise au 49.3 lundi en première lecture, l'exécutif a conservé une centaine d'amendements votés pendant le débat, mais ni du RN ni de LFI, et pas les plus sensibles. Mais "je ne considère pas que nous sommes au bout du chemin", a dit Elisabeth Borne, qui a demandé au gouvernement de travailler sur le "dividende salarié", pour le "partage de la valeur"
Dans ce budget 2023, le gouvernement revendique un équilibre entre la maîtrise des finances publiques et la "protection" des Français, grâce à un "bouclier tarifaire" de 45 milliards d'euros pour limiter à 15% la hausse des tarifs réglementés de l'électricité et du gaz.
Lundi 24 Octobre 2022 – Des militants écologiques entartrent une statue du roi Charles III
Dans le cadre d'une série d'actions depuis le début du mois pour exiger l'arrêt de l'exploration pétrolière et gazière, des activistes écologistes ont entarté lundi l'effigie de cire du roi Charles III, au célèbre musée londonien Madame Tussauds.
Des militants écologistes du groupe Just Stop Oil ont entarté lundi l'effigie de cire du roi Charles III au célèbre musée londonien Madame Tussauds, dans le cadre d'une série d'actions depuis le début du mois pour exiger l'arrêt de l'exploration pétrolière et gazière. Deux membres du groupe, qui avaient acheté leurs billets, ont écrasé un gâteau au chocolat sur le visage de la statue de cire du roi, fervent défenseur de l'environnement, a revendiqué Just Stop Oil dans un communiqué.
Lors de cette action, l'un des militants a repris les propos d'un discours prononcé fin 2019 par Charles, alors prince de Galles, soulignant que les jeunes de la génération de ses petits-enfants "exigent des actions immédiates et non simplement des mots". "La science est claire. La demande est claire: arrêtez les nouveaux projets pétroliers et gaziers. C'est de la tarte", ont déclaré dans un communiqué les militants Eilidh McFadden, 20 ans, et Tom Johnson, 29 ans.
Lundi 24 Octobre 2022 – Royaume-uni : Rishi Sunak, le Premier ministre britannique c'est lui
Rishi Sunak est le prochain Premier ministre britannique : l'ex-ministre des Finances a remporté lundi la course à Downing Street, où il succède à l'éphémère Liz Truss, promettant "stabilité et unité" dans un pays en pleine crise économique et politique.
A 42 ans, ce richissime ex-banquier au parcours typique de l'élite britannique devient le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire contemporaine du Royaume-Uni. Mais aussi le premier d'origine indienne, ses grands-parents ayant vécu au Pendjab, une région du nord de l'Inde, avant l'indépendance -en 1947- de ce pays.
Grand favori, il s'impose après la renonciation de l'ex-Premier ministre Boris Johnson et l'échec de son adversaire Penny Mordaunt à se qualifier, à l'issue d'une campagne éclair déclenchée par la démission de Liz Truss, victime après 44 jours en poste de la tempête financière provoquée par ses projets de baisses d'impôts non financées.
"Nous avons besoin de stabilité et d'unité et rassembler le parti et le pays sera ma priorité absolue", a déclaré Rishi Sunak dans une brève allocution après sa victoire.
"C'est le plus grand privilège de ma vie de servir le parti que j'aime et donner à mon tour au pays auquel je dois tant", a-t-il ajouté, promettant de servir avec "intégrité et humilité".
Au cours d'une réunion à huis clos dans la foulée de son succès, l'ex-ministre à la silhouette longiligne et aux costumes toujours impeccables a exhorté les Tories à "s'unir" sous peine de "mourir" à deux ans des prochaines élections législatives, ont rapporté des participants à cette rencontre.
Sa candidature étant la seule à avoir atteint - avec une avance écrasante - le seuil des 100 parrainages de députés de la majorité conservatrice, Rishi Sunak obtient la direction du parti.
Comme les conservateurs sont majoritaires à la chambre des Communes, M. Sunak va être chargé par le roi Charles III de former un nouveau gouvernement, vraisemblablement mardi. Une première pour le nouveau souverain, qui a accédé au trône le 8 septembre avec la mort de sa mère Elizabeth II.
Lundi 24 Octobre 2022 – Guerre en Ukraine : la Russie évoque «une bombe sale»
La Russie a affirmé lundi que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.
"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant +bombe sale+. Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.
Selon lui, "le but de cette provocation est d'accuser la Russie d'utiliser des armes de destruction massive en Ukraine et de lancer ainsi une puissante campagne antirusse dans le monde", a-t-il accusé, estimant que Kiev voulait notamment "intimider la population locale et augmenter le flux de réfugiés à travers l'Europe".
"La détonation d'un engin explosif radioactif entraîner(ait) inévitablement la contamination de la zone sur une superficie pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés", a-t-il mis en garde.
M. Kirillov a également accusé le Royaume-Uni d'entretenir "des contacts" avec Kiev "sur la question de l'obtention éventuelle des technologies (nécessaires) à la production d'armes nucléaires" par l'Ukraine.
Une déclaration conjointe de Paris, Londres et Washington
Les allégations de Moscou à l'encontre de Kiev selon lesquelles l'Ukraine souhaiterait recourir à une "bombe sale" sont "fausses", ont fustigé lundi dans une déclaration conjointe Paris, Londres et Washington.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a de son côté indiqué avoir échangé avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, à ce sujet et avoir "officiellement invité l'AIEA à envoyer d'urgence des experts dans des installations pacifiques en Ukraine", ces structures où la Russie "prétend trompeusement" que l'Ukraine y développe une "bombe sale".
M. Grossi "a accepté. Contrairement à la Russie, l'Ukraine a toujours été et reste transparente. Nous n'avons rien à cacher", a-t-il affirmé.
Le président Volodymyr Zelensky avait demandé pour sa part dimanche soir une réponse "aussi dure que possible" de la part de ses alliés occidentaux.
Les Ukrainiens redoutent une manoeuvre russe
Dimanche, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait fait part à ses homologues américain, français, britannique et turc de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec le recours à une +bombe sale+".
Les Ukrainiens et les Occidentaux y voient la menace des préparatifs d'une attaque menée sous un faux drapeau, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une "bombe sale" pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.
Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l'explosion.
Lundi 24 Octobre 2022 – Dans la course au lithium, la France prévoit l'une des plus grandes mines d'Europe d'ici 2027
Dans le Massif central, un gisement de lithium va être exploité par le groupe français de minéraux industriels Imerys. De quoi produire "34.000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an à partir de 2028 pour une durée d'au moins 25 ans", selon Imerys.
L'une des plus grandes mines européennes de lithium -- poudre blanche qui enivre l'industrie des batteries électriques et devrait permettre aux voitures de se sevrer du pétrole émetteur de CO2 -- verra le jour d'ici 2027 en France, dans le Massif central. Le projet Emili, annoncé lundi matin par le groupe français de minéraux industriels Imerys, aidera l'Europe à se défaire de sa dépendance quasi complète à l'égard de la Chine pour le lithium nécessaire aux batteries des voitures électriques, censées être les seuls véhicules neufs à pouvoir être vendus dans l'Union européenne à partir de 2035.
Avec l'exploitation de ce gisement, "nous allons aider l'Europe à se décarboner", a déclaré lundi à la presse Alessandro Dazza, directeur général d'Imerys, qui devait recevoir des élus locaux sur place.
"Ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d’importation de lithium", a salué le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, dans le communiqué du groupe. Un projet qui sera soutenu par le gouvernement français, ajoute le ministre.
"Un million de tonnes"
Sur la dizaine de projets européens d'exploitation de lithium, celui d'Imerys est le deuxième plus important, depuis l'abandon du projet de Rio Tinto en Serbie en janvier, et derrière celui de la start-up Vulcan en Allemagne.
Les "concentrations et quantités" de lithium ont été jugées "très attractives" à Beauvoir (commune d'Echassières, dans l'Allier), qui accueille depuis 1850 une carrière produisant chaque année 30.000 tonnes de kaolin destiné à la porcelaine ou au carrelage.
"Nous estimons le gisement autour d'un million de tonnes d'oxyde de lithium", a précisé M. Dazza. De quoi produire "34.000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an à partir de 2028 pour une durée d'au moins 25 ans", et "équiper l'équivalent de 700.000 véhicules électriques en batteries lithium-ion" par an, selon Imerys.
Ce qui est loin d'être négligeable, car la production mondiale actuelle de carbonate ou hydroxyde de lithium, les deux éléments utilisés dans les batteries, ne dépasse pas les 450.000 tonnes dans le monde, selon Imerys. Et d'ici 2040, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit qu'elle soit multipliée par 40.
A Beauvoir, la concentration est de l'ordre de 0,9 à 1%, c'est-à-dire qu'il faut extraire près de 100 tonnes de roche pour extraire une tonne de lithium. Le groupe estime ses coûts de production "entre 7 et 9 euros le kilo" hors investissement initial, ce qui garantirait "un retour sur investissement intéressant".
Et il promet à terme 1.000 emplois directs et indirects en Auvergne-Rhône-Alpes, sur deux sites: la mine d'extraction souterraine du mica contenant le lithium, à une profondeur de 75 à 350 mètres, et une usine de purification des minéraux et de transformation en hydroxyde de lithium, à moins de 100 kilomètres de la mine.
Impact environnemental
Restent les probables critiques environnementales contre ce nouveau projet minier au cœur de la France. Imerys a annoncé que la mine adopterait un standard international en cours d'élaboration, IRMA, qui vise à réduire les rejets toxiques et à minimiser la consommation d'eau.
L'exploitation se fera en souterrain, ce qui minimisera les poussières. Le transport des roches se fera par canalisation et voie ferrée pour éviter les camions entre la mine et le site industriel. Quant aux émissions générées par l'exploitation, le groupe les estime à 8 kilos de C02 par tonne de lithium, contre 16 à 20 kilos en Australie et Chine, selon lui.
"Il faut arrêter avec le mythe de la mine propre! Tout ça c'est de la communication et du flan. On ne sait pas extraire de la matière du sous-sol de façon propre, car une mine ça implique toujours à côté une grosse usine chimique de transformation, ce qui entraîne une exploitation, et à terme une pollution, de l'eau et des quantités importantes de déchets qu'on ne sait pas gérer", s'est insurgé Antoine Gatet, vice-président de France nature environnement (FNE).
"Est-ce qu'on est vraiment prêt à sacrifier une partie de l'eau et de l’écosystème du Massif central tout ça pour faire des voitures électriques à 40.000 euros que très peu de gens pourront se payer?" s'est-il interrogé, dénonçant l'absence de consultations publiques préalable à la mise en place de ce projet.
Lundi 24 Octobre 2022 – Echange de tirs de semonce entre les deux Corées sur la frontière maritime
Les deux Corées ont échangé des coups de semonce lundi matin, s'accusant mutuellement d'avoir enfreint la frontière maritime contestée avec un de leurs navires, nouvel épisode dans un contexte tendu depuis quelques semaines. Dans un premier temps, un bateau marchand nord-coréen a enfreint ladite Ligne de limite du Nord, près de l'île de Baengnyeong, à 3h42 locales du matin, puis se serait replié vers le nord après les coups de semonce de la marine sud-coréenne, a déclaré l'état-major interarmées.
"Les provocations continues du Nord et ses revendications irréfléchies sapent la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et de la communauté internationale", a déclaré la même source dans un communiqué, en exhortant Pyongyang à les "cesser immédiatement". De son côté, l'armée de Pyongyang a affirmé qu'un navire militaire sud-coréen a violé quelques minutes plus tard la frontière de facto de 2,5 à 5 kilomètres et l'armée nord-coréenne (APC) a répliqué en tirant dix coups de semonce à son attention depuis sa côte ouest.
"Les unités de défense du littoral ouest de l'APC ont pris une première contre-mesure destinée à repousser de manière puissante le navire de guerre ennemi en tirant 10 obus de lance-roquettes multiples en direction des eaux territoriales, où un mouvement naval ennemi a été détecté, à 5h15", a déclaré un porte-parole de l'état-major de l'APC dans un communiqué. "Nous avons une nouvelle fois adressé un sévère avertissement aux ennemis à l'origine de provocations maritimes qui viennent s'ajouter aux tirs d'artillerie et à la diffusion de messages transfrontaliers par haut-parleurs", a déclaré un porte-parole de l'état-major de l'armée nord-coréenne.
Point chaud
La "zone tampon" maritime a été établie lors d'un accord de 2018 destiné à prévenir les tensions entre les deux Corées. Mais elles se sont intensifiées ces dernières semaines, Pyongyang ayant procédé à plusieurs lancements de missiles et des tirs de barrage d'artillerie dans les eaux de ses côtes est et ouest, ciblant cette frontière, jugés provocants par la Corée du Sud et le Japon.
La Corée du Nord également récemment multiplié les essais d'armes décrits comme des simulations de frappes "nucléaires tactiques" contre des cibles en Corée du Sud. Séoul et Washington s'attendent à ce que Pyongyang, qui s'estime menacé par les manoeuvres militaires américaines, sud-coréennes et japonaises dans la région, reprenne prochainement ses essais nucléaires ce qui serait le septième. Les tensions ne cessent de d'intensifier dans la péninsule coréenne depuis le début de l'année. La Corée du Sud a récemment procédé à des exercices à tir réel et les Etats-Unis, leur principal allié, ont déployé un porte-avion nucléaire dans la région afin de procéder à des manoeuvres trilatérales à grande échelle impliquant également Tokyo.
Le mois dernier, la Corée du Nord a par ailleurs déclaré que son statut de puissance nucléaire était "irréversible", fermant définitivement la porte à toute négociation de désarmement, et a fait savoir qu'elle s'autorisait des frappes préventives en cas de menace. "L'incursion du navire marchand et les tirs d'artillerie du Nord démontrent l'absence de consensus concernant la Ligne de limite du Nord", a déclaré à l'AFP Cheong Seong-chang, chercheur à l'Institut Sejong.
Lundi 24 Octobre 2022 – Hauts-de-France : les «mini tornades» laissent derrière elles un paysage de désolation
Le nord de la France a été victime de violentes intempéries ce week-end. Les orages ont provoqué des mini-tornades, causant d'importants dégâts dans la Somme et le Pas-de-Calais.
Toitures arrachées, murs détruits, arbres déracinés... Deux mini-tornades se sont abattues ce dimanche 23 octobre sur le village de Conty, dans la Somme, et à Bihucourt, dans le Pas-de-Calais. Si les dégâts matériels sont impressionnants, aucune victime n'est à déplorer, selon la préfecture de la Somme.
La première ministre, Élisabeth Borne, a adressé lundi son «soutien aux habitants des Hauts-de-France et de Normandie», victime également de fortes intempéries, assurant que tout était «mis en œuvre pour leur venir en aide». Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu constater les dégâts à Bihucourt (Pas-de-Calais), a promis d'aider «financièrement» les habitants touchés parce qu'il a qualifié de «scènes de guerre». «Nous avons (...) déjà très largement mobilisé les assureurs», a-t-il également souligné.
«Vision apocalyptique»
L'observatoire français des orages, Keraunos, avait prévenu vers 17 heures dimanche d'un tel risque. «Les puissants orages normands qui abordent les Hauts-de-France s'alimentent dans une masse d'air instable et très cisaillée», avait tweeté l'institution, ajoutant que le risque de tornades et de fortes rafales était à prendre en compte.
Pourtant, la Somme et le Pas-de-Calais étaient placés seulement en alerte jaune «risque important» par la Chaîne Météo et en vigilance «jaune» aux orages par Météo France. «Il était vraiment improbable (...) de prévoir cet épisode», a assuré Gérald Darmanin, promettant cependant de «regarder les choses avec Météo-France».
«Une vision apocalyptique», se rappelle une habitante de Conty, dans l'Oise, auprès du Courrier Picard. «Impossible de réagir» pour cette femme, qui est «encore sous le choc». Les rues du village sont aujourd'hui jonchées de morceaux de tuiles, de débris, et de voitures aux toits enfoncés.