Il met fin à un faux-suspens : François Bayrou, troisième de la dernière élection présidentielle, est une nouvelle fois candidat à l'Elysée. Le président du Modem l'a annoncé jeudi 24 novembre au soir sur le plateau de TF1. Une déclaration qu'il officialisera début décembre.

Petit à petit, il se remet dans la peau d'un candidat. Jeudi 24 novembre au soir sur TF1, François Bayrou a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle. Le patron du Modem a simplement répondu par l'affirmative sur le plateau de l'émission Paroles directes à la question : "Avez-vous décidé d'être candidat pour 2012?". Mais le troisième du dernier scrutin présidentiel - il avait alors obtenu 18,57% des voix - ne veut pas brûler les étapes. Et a fait savoir peu après à l'AFP qu'il officialiserait sa décision au cours de "la semaine du 5 décembre".

Pourtant, le centriste n'a jamais laissé planer le doute sur ses intentions. Mercredi à l'occasion du Salon des maires, il assurait à des élus locaux qu'il ferait tout "pour être présent au deuxième tour" de la présidentielle. "Je suis déterminé à l'emporter", avait-t-il insisté en se disant "libre de tout accord préalable".

"Il est impossible que l'on continue comme cela pendant cinq ans"

Jeudi soir, il a expliqué les raisons de son choix. Après 2002 et 2007, François Bayrou briguera une nouvelle fois l'Elysée "parce qu'il faut absolument que le pays reparte sur des bases nouvelles". "Il est impossible que l'on continue comme cela pendant cinq ans", a-t-il affirmé, précisant : "Si vous prenez la situation du pays, aucun des chapitres qui font le souci des Français ne s'est amélioré en cinq ans". Le président du Modem, parti né des cendres de l'UDF, a même enfoncé le clou : "si vous demandez aux gens précisément dans leur vie à eux, même sur les problèmes que le gouvernement avait mis en avant (...) eh bien, ils vous répondront tous qu'aujourd'hui, ils sont plus inquiets qu'ils ne l'étaient il y a cinq ans".

Mais pour l'heure, le Béarnais peine encore à décoller dans les sondages. Crédité de 6 à 7% des voix, il se dirige actuellement vers un score plus proche à celui de 2002, où il avait récolté 6,84% des voix, qu'à celui réalisé en 2007. Mais le député est très bien placé pour savoir que rien n'est joué à cinq mois d'une l'élection présidentielle. En décembre 2006, il bénéficiait de 8% des intentions de vote. Avant que sa candidature ne s'envole au début de l'année suivante.

Source : leJDD.fr  24-11-2011 

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