Des rythmes scolaires qui coincent toujours et des lycéens dans la rue : Vincent Peillon est sous le feu des critiques après les vacances de la Toussaint.
Il n'a eu que 15 jours de répit. En cette rentrée de vacances de la Toussaint, Vincent Peillon doit faire face à deux mouvements d'humeur en parallèle au sein de l'Education nationale, son ministère. Après deux semaines de congés plutôt tranquilles, les lycéens ont prévu de retourner dans la rue contre les expulsions d'étrangers scolarisés et la réforme des rythmes scolaires est toujours contestée.
Des syndicats appellent ainsi les enseignants et autres personnels travaillant dans les écoles à une grève nationale le 14 novembre pour protester contre la réforme Peillon et réclamer qu'elle ne soit pas généralisée à la rentrée 2014. Par ailleurs, le SNUipp-FSU national, principal syndicat du primaire, appelle à plusieurs actions locales (grèves, rassemblements...) à partir de lundi 4 novembre, avec comme point culminant de la mobilisation, un rassemblement national le 20 novembre de délégations départementales devant le ministère de l'Education nationale
Manifestations dès le 5 novembre
"Vincent Peillon doit ouvrir des discussions pour assouplir le décret dès maintenant et l'adapter à la maternelle et aux réalités locales", a dit à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général. Des collectifs de parents, opposés à la réforme des rythmes scolaires, appellent également sur Facebook à un "boycott national", avec comme mot d'ordre : "Ne mettez pas vos enfants à l'école le 13 novembre". Enfin, les 300 élèves de Boves dans la Somme sont revenus à la semaine de quatre jours, après deux mois avec les nouveaux rythmes. La Somme, dont le député entre 2002 et 2007 était… Vincent Peillon.
"La réforme est mise en œuvre depuis un mois dans 4.000 villes. Il y a eu des difficultés dans 2.000 villes. Et dans 95% des cas, les difficultés rencontrées se résolvent localement", a tenté de rassurer le ministre sur France Inter, lundi 4 novembre au matin. "Cette réforme, on la fait pour les élèves, pas pour les parents", a-t-il ajouté. Sur la station publique, il a aussi été amené à réagir aux nouvelles manifestations contre les expulsions de jeunes étrangers scolarisés en France. Il a appelé les lycéens et les étudiants au calme alors que des mouvements sont prévus mardi.
Les syndicats étudiants UNL, Fidl et Unef demandent notamment le retour en France de la collégienne Leonarda Dibrani, dont l'expulsion le 9 octobre vers le Kosovo a suscité une tempête médiatique et politique, et du lycéen Khatchik Kachatryan, expulsé le 12 octobre vers l'Arménie. La Fidl appelle également à une semaine d'actions à partir de lundi et à une deuxième manifestation jeudi. "Je dis (aux lycéens et étudiants) que leur émotion légitime a été entendue, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont rédigé une circulaire qui sanctuarise l'école et le périscolaire", a-t-il martelé. Vincent Peillon a exclu toute nouvelle mesure susceptible d'assouplir la législation en matière d'expulsion de familles d'enfants scolarisés.
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