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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 11:00

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Violations de l’espace aérien, observateurs de l’OSCE capturés, manœuvres militaires : à un mois de la présidentielle, l’Ukraine redoute une invasion russe.

Si, comme l'affirme ce diplomate français de haut rang, "les discussions avec les Russes ne sont pas rompues", il y a quand même de belles fritures sur la ligne. Jamais, depuis le début de l'insurrection dans l'est de l'Ukraine il y a quinze jours, les positions des Occidentaux et du Kremlin n'ont paru à ce point irréconciliables. Certes John Kerry, le secrétaire d'État américain, s'est, une nouvelle fois, entretenu hier avec son homologue Sergueï ­Lavrov. Le ministre allemand a, lui aussi, décroché son téléphone pour appeler Moscou. Lavrov s'est même fendu d'un communiqué dans lequel il appelle à "des mesures d'urgence pour une désescalade".

Mais pour l'instant ces paroles n'ont strictement aucune traduction sur le terrain. Pis, sur place, le gouvernement ukrainien et les milices pro-Russes font de la surenchère : le Premier ministre Arseni Iatseniouk, qui a dû écourter sa visite à Rome, a ainsi accusé Moscou de vouloir provoquer "une troisième guerre mondiale", tandis qu'à Slaviansk, les séparatistes détiennent des observateurs de l'OSCE, arrêtés vendredi 25 avril dernier, qu'ils considèrent comme "des prisonniers de guerre".

L'espace aérien ukrainien déjà violé à sept reprises

Les prochains jours ne devraient guère contribuer à faire baisser la température. Demain, Washington devrait publier une nouvelle liste de sanctions à l'égard de personnalités et d'entités économiques russes. Pour le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew, "le but est d'atteindre l'économie russe tout en faisant le moins de dommages possible à l'économie américaine et mondiale". Les Européens devraient s'aligner sur ce même dispositif, avec quelques différences quant au ciblage des personnalités visées. "Nous allons aussi discuter de mesures plus générales à adopter", affirme-t-on à l'Élysée.

Même si ces réponses occidentales restent mesurées au regard de la situation, quelle sera la réaction de Vladimir Poutine? Faut-il s'attendre, comme l'affirment désormais plusieurs diplomates, à une prochaine invasion de l'est de l'Ukraine par les forces russes? Depuis le milieu de la semaine, Moscou a mobilisé 40.000 hommes pour des manœuvres le long de sa frontière ouest. Selon Kiev, des avions militaires ont aussi violé à sept reprises l'espace aérien ukrainien dans la nuit de vendredi à samedi. "Pour autant, je ne pense pas qu'ils soient prêts à une intervention, estime le diplomate français. Ils ont des moyens tout aussi efficaces pour faire pression sur Kiev et déstabiliser le pays."

Car l'objectif du Kremlin reste inchangé : empêcher l'Ukraine de se tourner vers l'Occident. L'élection présidentielle le 25 mai serait une première étape vers ce basculement. Cette semaine, Barack Obama, François Hollande ou Angela Merkel ont d'ailleurs réaffirmé l'importance qu'ils attachaient à ce scrutin. Jusqu'à cette date au moins, la crise que traverse l'Ukraine ne devrait pas connaître de répit.

 

Source : leJDD.fr  27-04-2014

 

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